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Aliens, Predators et jeux vidéo
Ces deux monstres sacrés (c'est le cas de le dire) ont une histoire commune assez passionnante. Cet article en retrace l'historique et s'attarde sur une borne d'arcade signée Capcom, Alien vs Predator, qui n'a pas eu le succès qu'elle méritait.

Aliens versus Predator versus Marines versus Players : Les jeux

Si le succès de ces licences n’a pas échappé aux Majors d’Hollywood, il en va de même pour les éditeurs de jeux vidéo. Les films Alien et Predator sont donc la source de nombreuses adaptations dans lesquelles, étonnamment, peu de jeux vraiment ratés apparaissent dans la vingtaine de transpositions vidéoludiques. Dans ce domaine, trois sites de référence s’imposent : Planetavp et sa section memorabilia, les sections jeux vidéo de Predator The Hunted et de son site-frère Alien Host, et enfin la section jeu vidéo du très complet AvP Galaxy.

Le premier jeu issu de ces licences, sobrement appelé Alien, est produit en 1983 par Fox Games sur VCS 2600. Il s'agit d'un clone éhonté de Pacman et de Frogger. Le lien avec le film se résumant... au titre ! Comme quoi, les développeurs de l'époque ne s'étouffaient pas sous les scrupules ; heureusement que tout a bien changé, non ?

En 1984, Alien d'Argonaut Software se charge de rétablir la réputation de la franchise. Sorti sur CPC, Commodore 64 (les deux images d'illustration proviennent de cette version) et ZX Spectrum, le jeu mélange le stress du survival et la stratégie de gestion de groupe. Vous dirigez en effet l'équipage du Nostromo et vous devez prendre en compte le moral de ses passagers ainsi que certaines de leurs caractéristiques, le tout de manière très fidèle au film.

Deux jeux Aliens sortirent en même temps que le film de James Cameron en 1986, tous deux sortis sur Commodore 64, CPC, ZX Spectrum ainsi que MSX et tous deux appelés Aliens : The computer game pour ne rien arranger. Activision a réalisé un jeu d'action classique divisé en six mini-jeux respectant les principaux moments du film. Chacune des versions comporte de superbes graphismes, comme l'illustre le screenshot C64 à gauche. La version d'Electric Dreams permet de diriger l'équipe des marines sous la forme d'un FPS (l'image provient aussi de la version C64).

Laurent : Voilà un jeu très peu connu : Aliens, sur MSX, de Square Soft (1987). Le symbole sous le logo MSX indique que la cartouche est une Megarom, à savoir qu'elle contient une extension mémoire de 128Ko (ce support était réservé aux jeux d'exception). Pour les Japonais, le jeu s'appelle Alien 2. Il s'agit d'un Contra-like de premier plan dans lequel on incarne Ripley, relativement fluide malgré le scrolling multi-directionnel, jouable, passionnant et doté de superbes musiques (qui n'ont rien à voir avec celles du film). Un des meilleurs titres du genre sur MSX, et probablement le meilleur jeu d'action en 2d sur micro sous licence Alien. En Europe, seul un MSX2 et une version piratée du jeu sur disquette permettait d'y jouer.

À gauche, l'un des rares jeux sortis sur l'Acorn Electron.
A droite, l'un des premiers jeux Amiga, qui se différencie d'ailleurs peu de la version C64.

Accompagnant le film, Predator d'Activision (décidément sur toutes les licences) sort en 1987 sur Commodore 64, ZX Spectrum, Amiga, Atari ST et Acorn Electron (en 1988). Classique et linéaire, le jeu propose d'avancer à travers une cinquantaine de tableaux en massacrant tout ce qui bouge. À noter que le jeu fut interdit aux mineurs en Allemagne quelques mois après sa sortie, ce qui le priva de toute forme de publicité dans ce pays.

Les deux screenshots de gauche proviennent de la version NES, celui de droite de la version MSX.

Le MSX et la NES eurent droit à leur propre jeu, réalisé par Pack-In-Video, Predator : Soon The Hunt Will Begin. Transformé en jeu de plateforme, ce jeu décevra les fans du film car il s'en éloigne énormément, notamment à travers des phases sans rapport avec la trame d'origine.

Surfant sur le succès énorme du Aliens de James Cameron, Konami sort une nouvelle adaptation en 1990 mais cette fois-ci directement en arcade. Il s'agit d'ailleurs de la première adaptation arcade de la licence. Run'n'Gun inspiré par Green Beret et surtout Contra, Aliens propose un déplacement sur plusieurs plans, à la manière de Double Dragon. Le jeu est amusant, surtout à deux, mais sans imagination dans son déroulement, à l'exception de l'alternance du déplacement horizontal et vertical pour les boss ou certains stages. Mais le plus frappant demeure son esthétique fluo surprenante, pour ne pas dire hideuse, et la transformation malheureuse du physique des Aliens en... quoi exactement ?

La même année, sort Predator 2 sur micro-ordinateurs (Amiga, Amstrad CPC,Atari ST, Commodore 64/128, DOS et ZX Spectrum), produit par Image Works et réalisé par Arc Developments. Il s'agit d'une sorte de Dead Angle (de Seibu Kaihatsu, 1988, la suite d'Empire City 1931, 1986) dans lequel le joueur dirige le héros vu de dos qui traverse 4 niveaux à défilement horizontal automatique. Il n'est possible que de diriger le viseur et non d'esquiver les tirs ennemis, ce qui rend le jeu peu évident et TRES répétitif. Les graphismes ne rendent pas du tout justice à l'Amiga, la seule version que j'ai essayée sous émulation, mais sont très corrects sous les autres versions. Pour le reste, si le jeu ne casse pas trois pattes à un canard et m'a sacrément déçu, il demeure fidèle au film dans son déroulement.

Predator 2 sur consoles est lui réalisé par Perfect 10 et édité par Acclaim (en Europe) en 1992. Il sort sur toutes les consoles Sega de l'époque : la Master System, la Game Gear et la Megadrive. Très différent de la version pour micro-ordinateurs, il s'agit ici d'un efficace jeu de tir en 3D isométrique, à la manière du légendaire MERCS (Capcom, 1990), même si la 16-bits de Sega propose mieux dans le genre.

Alien 3, de Probe Entertainment, est sorti en 1992 sur Amiga, Megadrive (image de gauche),Commodore 64,Game Gear, Master System et NES. Le jeu est inspiré de Contra et vous y incarnez Ellen Ripley qui doit sauver des prisonniers dans des stages clos. La difficulté énorme du jeu provient d'un temps limité et d'un personnage principal plutôt faible. À noter que, un an plus tard, Probe sortit sur la SNES une version du jeu différente aux graphismes très réussis (image de droite).

Lyle : Je suis agréablement surpris de ne pas être le seul à garder un bon souvenir d'Alien 3. Je connais assez bien la très bonne version MD. Jamais cité sur les forums, je commençais à me demander si les quelques-uns qui l'avaient encore en mémoire ne le voyaient pas comme une pauvre licence, dans le genre de ce qu'Ocean a pu faire de pire fin 80s début 90s, à oublier. En fait, non. C'est une fausse "licence banale" ce jeu. On ne le devinerait jamais aux screens. Déjà, il y a une ambiance sonore assez exceptionnelle (j'avais été super impressionné en l'écoutant au casque à l'époque) qui contribue grandement à angoisser le joueur. Tous les éléments qui composent le jeu étaient déjà archi-communs à l'époque de sa sortie, mais en même temps c'est super jouable, hyper bien rythmé, vraiment difficile mais avec un level-design ingénieux qui rend l'épreuve d'autant plus motivante. Même si j'ai jamais été très loin, j'aimais bien recommencer indéfiniment le même niveau - les chronos sont serrés - en prenant de plus en plus de repères et en attendant chaque Alien au tournant. Typiquement le gameplay qui, d'ordinaire, devient très vite saoulant. Là, sans que je puisse expliquer totalement pourquoi, ça marche super bien. C'est le genre d'oiseau rare que j'aime beaucoup : une enveloppe ultra balisée et motivée par les lois du marketing (on sent la commande) dans laquelle l'intelligence et l'initiative des concepteurs arrivent comme par miracle à s'exprimer, cas de figure peut-être plus remarquable que les titres "destinés", de part leurs conditions de production, à être bons d'emblée.

Simbabbad : Il faut savoir aussi que Probe, l'auteur du jeu [NDT : Alien 3 MD), est aussi l'auteur de l'excellent Trantor, un des meilleurs jeu Amstrad (et existant sur d'autres supports), très inspiré d'ALIEN et qui comporte même le pilote du vaisseau alien comme monstre. Un des codes du jeu à trouver (par anagramme) pour gagner est d'ailleurs "NOSTROMO". Du coup rien d'étonnant à ce que le jeu Megadrive soit très réussi. Une chose que j'apprécie d'autant plus est qu'il comporte des éléments des différents films : des armes et un radar comme Aliens, des conduits d'aération comme ALIEN (je le mets en majuscule parce que l'apparition du titre lors du générique m'a marqué)...

L'année suivante, la version Game Boy d'Alien 3 est réalisée et diffère grandement des autres jeux. Il s'agit d'un mélange entre action et aventure vu du dessus. Vous dirigez Ripley qui doit parcourir la prison pour y trouver les objets utiles pour vaincre la reine Alien et sauver les prisonniers survivants. L'action est beaucoup plus présente que dans le film mais l'ambiance globale colle bien à l'Suvre de David Fincher et les graphismes sont superbes.

La franchise Alien semble être un produit d'appel puissant puisque Sega sort Alien 3 : The Gun la même année que la version Game Boy, soit tout de même deux ans après le film. Classique mais agréable jeu de tir à la Operation Wolf, il propose des environnements fidèles au film mais n'en respecte pas vraiment le déroulement. J'ai eu l'occasion d'y jouer en salle d'arcade, les graphismes digitalisés sont agréables et le jeu très dynamique mais plutôt difficile.

En 1995, Cryo réalise Aliens : A Comic Book Adventure, inspiré par les productions de Dark Horse Comics plus encore que par les films. Superbe jeu d'aventure, les graphismes sont à tomber par terre tout comme les scènes cinématiques, cet Aliens propose un gameplay mélangeant une vue subjective ou extérieure selon les énigmes. Déjà difficile en raison de la fragilité des personnages jouables, la production de Cryo rend malheureusement la progression encore plus ardue par un système de sauvegarde très pénalisant et un temps limité au plus juste. Toutefois, le plaisir demeure présent et la qualité de l'ensemble compense ses défauts.

Les images proviennent toutes du blog de Iiyama, merci à lui !

En 1996, Acclaim édite Aliens Trilogy sur Playstation, Saturn et PC. Le jeu est réalisé par Probe, le studio auteur de plusieurs jeux Alien déjà cités. FPS spectaculaire et très bien réalisé techniquement, Aliens Trilogy est présenté en détails dans l'excellent article de Corentin M.

Les deux interfaces, comme leurs possibilités qu'elles offrent, diffèrent radicalement selon la race choisie.

Sorti en même temps qu'Alien Resurrection (Jeunet, 1997), Aliens Online de Mythic Entertainment propose un mélange entre FPS et MMORPG. Développé par des vétérans du jeu vidéo, leurs premiers jeux remontent à 1984 et la société Mythic Entertainment a été fondée en 1995, spécialistes du jeu de rôle online et du jeu d'aventure, Aliens Online oppose deux équipes, les marines et les Aliens, dans une carte fermée. Chaque adversaire abattu donne droit à des points que le joueur répartit ensuite entre ses différentes capacités et qui lui donnent aussi accès à des grades plus élevés. Fondé sur la coopération en vue de réaliser l'objectif de la carte jouée (destruction, évasion, extermination, capture,...), le jeu propose différentes classes et environnements fondés sur les films de la franchise, en particulier celui de James Cameron. Les marines doivent accomplir l'objectif fixé au début de la partie et les Aliens, plus nombreux et partiellement gérés par l'I.A., doivent les en empêcher. Comme on peut le constater, Aliens Online s'inspire du mod Quake Team Fortress (réalisé en 1996) et anticipe Counter-Strike... à la différence qu'il permet des affrontements de 30 joueurs et qu'il requiert un abonnement de 9,99$ ! Si les joueurs qui s'abonnèrent le citent encore aujourd'hui comme une expérience majeure, il semblerait que le jeu ne connut pas de succès suffisant pour empêcher une fermeture définitive en mai 2000. Certains passionnés ont tenté d'adapter le jeu sur les moteurs d'Half-Life et d'Aliens versus Predator mais durent arrêter leurs travaux pour des raisons de droits sur les licences.

Une image de la première version inspirée de Lara Croft - Une pub bien fichue - La version finale

Si Aliens Online a profité de la sortie d'Alien : Resurrection (Jeunet, 1997), le jeu officiel du film devait initialement faire de même. Mais, rencontrant de multiples difficultés lors de sa production dont le passage d'un Tomb Raider-like à un Quake-like (pour l'originalité, on repassera) et l'abandon des versions Saturn et N64 pour une conversion du travail déjà effectué sur une Playstation vieillissante, le jeu est finalement repoussé de trois années pour être édité par Fox Interactive en 2000. On notera au passage que le studio Argonaut est responsable du développement, déjà auteur du survival Alien de 1984 mais aussi de Croc en 1997. Très fidèle au film, le jeu propose d'en revivre les différents moments grâce à une réalisation de haute volée, particulièrement impressionnante pour la première Playstation. Malheureusement, le tout est gravement handicapé par une maniabilité catastrophique qui ralentit les mouvements et la visée, alors que les Aliens sont très nombreux et puissants.

Sans coller à une quelconque actualité cinématographique, THQ réalise Aliens : Thanatos Encounter en 2001 sur Game Boy Color. Très inspiré de Smash TV (Williams, 1990) pour le gameplay et plus encore d'Alien Breed (Team17, 1991), Thanatos Encounter vous propose de diriger une équipe de cinq marines aux caractéristiques différentes à travers une base infestée d'Aliens. Vous contrôlez successivement chacun des marines, prenant en main un autre lorsque le vôtre a perdu tous ses points de vie et qu'il faut aller le sauver en un temps limité dans le nid des Aliens. Très orienté action, le jeu propose toutefois un inventaire et une gestion des deux mains des marines : allez-vous utiliser la puissance du lance-flamme à deux mains ou préférerez-vous le riot-gun associé au détecteur de mouvement ? Bien fichu techniquement, agréable mais pas toujours évident, personnellement j'ai rencontré certaines difficultés avec sa maniabilité, Aliens : Thanatos Encounter est vraiment un bon petit jeu classique et défoulant.

La même année, Electronic Arts et Fox Interactive annoncent Aliens : Colonial Marines, jeu prévu pour 2001 sur la Playstation 2. Sans doute inspiré du comic de Dark Horse, ce FPS propose de diriger une escouade de quatre marines à travers 21 niveaux prenant place sur LV426, la planète du second film. Au passage, le monde vidéoludique semble avoir définitivement adopté la vision de l'Alien développée par James Cameron plutôt que par les trois autres réalisateurs de la série. Il est sans doute plus facile, et plus rentable, de réaliser un bon jeu d'action qu'un jeu d'horreur psychologique... D'abord annoncé pour la fin 2001, le jeu est repoussé pour novembre 2002 avant d'être finalement annulé. La cause de cette suppression, d'après AvP Galaxy et son article sur le jeu, proviendrait des limitations techniques de la Playstation 2 posant problème quant à la fluidité de l'animation. Si rien n'annonçait le jeu du siècle, les screenshots disponibles et les vidéos traînant sur le net montraient tout de même des graphismes superbes et une ambiance impressionnante, notamment grâce à un travail sonore très réussi.

Trois de vos adversaires et une animation explicitant le principe du gameplay.

Premier jeu issu de la licence Alien sorti sur téléphone portable, Aliens : Unleashed sort en 2003, édité par Sorrent/Glu, l'un des premiers éditeurs mondiaux de jeu sur gsm. Conçu comme un rail-shooter, votre personnage avance de pièce en pièce et vous ne dirigez que son viseur, Aliens : Unleashed propose de très beaux graphismes sur un gameplay plutôt basique. Adapté aux limitations des téléphones portables, ce gameplay se fonde sur l'indication des chiffres sur lesquels vous devez appuyer sur votre clavier qui apparaissent en même temps que les ennemis. Les avis sur le net sont assez partagés, entre le 5/10 d'un Gamespot pour son aspect répétitif et le 7/10 d'IGN pour son respect de la licence. En revanche, il est intéressant de constater que le jeu n'est plus disponible sur le site de Sorrent/Glu, posant par là la question de la préservation future des jeux pour les téléphones mobiles.

On retrouve enfin une adaptation liée au Predator en 2004, décidément moins bien loti du côté vidéoludique que l'Alien. Tout simplement nommé Predator, ce jeu est sans doute la première production indienne chroniquée sur Grospixels, ni plus ni moins ! Son développeur, Indiagames, est en effet le plus gros développeur et distributeur du sous-continent indien de jeux vidéo sur tous les supports. Ce Predator indien se concentre sur le premier film de la licence et propose un mélange d'action (beaucoup) et d'infiltration (un peu) grâce à l'utilisation de toutes les caractéristiques du monstre de la Fox. Très inspirée d'autres jeux sur mobile, en particulier Splinter Cell et Prince of Persia sur gsm, cette version a récolté de très bonnes critiques grâce à un gameplay bien pensé, une réalisation technique correcte et des détails qui caressent les fans dans le sens du poil (l'arrachage de colonne vertébrale comme trophée).

L'un des concept arts que vous trouverez sur le site officiel du jeu. À droite, votre invisibilité est malheureusement surtout cosmétique.

Sur la lancée du film Aliens versus Predator (Paul Anderson, 2004), Sierra et Vivendi Universal Games produisent en 2005 Predator : Concret Jungle sur Xbox et Playstation 2. Adapté d'un comic de Dark Horse aussi porté en roman, Predator : Concrete Jungle propose d'incarner un Predator en 1930 et un siècle plus tard, pour qu'il rachète son manquement au code d'honneur de sa race. Affublé de toutes les armes et capacités de la bête, vous avancez à travers les niveaux urbains en exterminant tout ce qui bouge de manière très bourrine. Exit toute furtivité, ce beat them up la rend complètement inutile. Bourrin et répétitif mais pas désagréable surtout qu'il dispose de graphismes relativement corrects, le jeu prend une tournure nettement moins favorable lors des phases de plateforme, rendues crispantes au possible par une caméra qui vise le spectaculaire au détriment de l'efficacité : nombreuses crises de nerf en perspective. Au final, un petit jeu de baston pas bien transcendant.

La version « Deluxe » qui propose un écran 42'' au lieu de l'écran 29'' pour la version traditionnelle.

2006 et miracle, Aliens Extermination, un jeu d'arcade ! Oui, vous avez bien lu, un jeu d'arcade en 2006, qui de plus n'est pas exclusif au Japon, c'est Noël avant l'heure. Une fois de plus inspiré par Aliens 2, le jeu, réalisé Play Mechanix et distribué par Global VR, vous propose de retourner sur LV-426 et massacrer tout ce qui y vit encore. Bref, un bon rail-gun spectaculaire à la manière des Area 51. Les vidéos d'Aliens Extermination disponibles sur le net montrent un jeu nerveux, classique dans son gameplay (bonus à collecter, ennemis incessants, possibilité de jouer à deux,...) mais impressionnant dans sa gestion du son et des effets pyrotechniques. Du classique mais visiblement du classique très efficace.

De longs couloirs et des explosions : on reconnaît le goût d'Aliens 2.

Enfin, j'achève cette revue des jeux Aliens et Predator en beauté avec le jeu le plus récent qui est aussi le plus rétro. En effet, Aliens Roguelike est un freeware inspiré de Rogue (Michael Toy, Glenn Wichman et Ken Arnold, 1980), un jeu d'aventure en ASCII (plus de détails dans l'article passionnant de François Grandjean sur l'un des descendants de Rogue : Nethack). Réalisé par le Polonais Kornel Kisielewicz, un spécialiste des Roguelike avec notamment Doom Roguelike, pour la compétition Seven days roguelike, Aliens Roguelike s'inspire à nouveau d'Aliens 2 à la manière des anciens jeux textuels dans le cadre d'un jeu de combats tactiques au tour par tour. Plusieurs classes sont disponibles avec une série de caractéristiques à gérer comme dans les jeux de rôle. Le site officiel propose peu d'informations mais il dispose d'un forum anglophone et du jeu en libre téléchargement.

Au moment où l'écriture de cette mise à jour est achevée (septembre 2007), de nouveaux jeux Alien et Predator sont en préparation, notamment sous l'égide de Sega et de Sierra. Espérons que le résultat sera à la hauteur des licences...

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