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Sinclair
L'histoire de la micro informatique familiale de l'autre côté de la Manche, au travers des créations d'un industriel illuminé : Lord Clive Sinclair
Par Soreal (26 avril 2002)

Sinclair ........ vous pensez peut-être que je vais vous parler de ce jeune chanteur français dont la musique, la voix et le sens du funk font hurler les nymphettes en mal de mâle ? Mesdemoiselles si vous nous lisez, passez votre chemin. Ici il est question d'un autre Sinclair, celui qui de la fin des années 70 au début des 80's a donné accès à l'informatique à une multitude de futurs abonnés à la grospixellite ambiante qui hante le web depuis quelque temps déja ! Non, il n'est pas sexy Mr Clive Sinclair, non il ne groove pas (en tout cas on n'en a eu aucun écho dans la presse people anglaise de l'époque ....) par contre il a la particularité d'être très inventif et son passage dans l'industrie anglaise va du simple poste radio portatif en passant par la télé et bien entendu, la chose qui nous intéresse, l'informatique.

'Lord Sinclair'

La marque qu'il a créée porte tout simplement son nom. Je ne vous détaillerai pas toute les inventions du Monsieur (un excellent dossier sur le personnage existe déja sur le site), j'en resteraià ce qui nous interesse ici, Sinclair en tant que constructeur d'ordinateurs.

Les personnes qui ont connu les machines de la marque en gardent un souvenir fort, pas le souvenir de machines aux performances incroyables mais plutôt celui d'avoir possédé une machine avec laquelle l'initiation au monde nouveau de l'informartique se fait en douceur, dans les foyers et à un prix défiant toute concurrence.

Comment définir les machines Sinclair en quelques mots : prix bas , plastiques et aspect cheap , bibliothèque fournie et grosse côte d'amour pour tous ceux qui y ont touché .

Mais commençons donc par le commencement :

1977 , un ovni débarque aux UK !

Le MK14 dans toute sa splendeur

Tout démarre cette année-là, pour ce qui est de l'histoire de la marque Sinclair, dans le monde envoûtant de l'informatique . En effet , alors qu'aux Etats-Unis apparaissent les premiers micro-ordinateurs (l'Apple 1 ou le Pet de Commodore pour ne citer que les plus connus ), en Angleterre personne ne s'est encore lancé dans l'aventure. Sinclair qui était déja un entrepreneur depuis 1961, et un homme au goût du risque prononcé, décide de concevoir avec Chris Curry (futur fondateur de la marque Acorn qui quittera Sinclair aprés cette parenthèse) un petit micro-ordinateur qu'il nomme MK14 pour Microcomputer Kit 14 (On imagine aisément les essais sur les 13 versions précédentes !). En ouvrant la boîte de la machine nouvellement achetée, on trouve une petite carte mère avec quelques transistors par ci par là, un clavier des plus basiques et d'une qualité médiocre (ce qui sera un peu la marque de fabrique des micros Sinclair il faut bien le dire) et comme chef d'orchestre de l'ensemble un microprocesseur SC/MP de chez National Semi conductor. Autant vous le dire tout de suite, la puissance brute de l'engin ne vaut pas celle d'un montre à quartz actuelle . Ses capacités sont plus que limitées mais le succès est au rendez-vous et c'est donc 50000 machines qui trouvent acquereur au royaume-uni. L'exploit est important pour notre ami Sinclair qui décide donc de poursuivre l'aventure de plus belle !

Spécificités techniques du Mk14
  • 1/2 Ko de rom monitor
  • 256 octets de ram (extensible en modules de 640 octets jusqu'a 2170 octets au total )
  • Clavier 20 touches + 1 touche reset
  • Pas de son
  • Pas de périphériques de sauvegarde ( lecteur de k7 ou une eprom sont en option )
  • Une sorte d'ecran appelé VDU ( Visual display unit ) supportant le 32x16 en mode texte et le 64x64 en mode graphique , c'est 1 option.

La saga des ZX peux commencer !

Manuel de l'utilisateur qui en veut !

C'est en 1979 qu'est conçu le 1er modèle de la gamme ZX , une gamme qui est entrée dans la légende, son nom de scène sera 80 comme l'année de sa commercialisation. Il se présente sous la forme d'un petit boîtier blanc tout en longueur, un petit clavier bleu à membrane dont l'ergonomie et la fonctionnalité sont proches du néant, une bosse sur le capot, un logo Sinclair aux dimensions gargantuesques et le sigle ZX80 orangé, tres kitsch, dont la taille rend le logo Sinclair ridicule!

Ses particularités ? tout d'abord un prix jamais vu. Aux alentours de 1000 francs le petit Sinclair n'a pas de concurence. Sa taille en fait l'outil que l'on peux emmener dans la maison de campagne et brancher sur la télé famililale sans avoir besoin d'un break de chasse pour le transporter. Il devient la porte d'entrée vers l'informatique pour les particuliers curieux comme pour les bidouilleurs en herbe et il se vend à 70000 exemplaires ce qui n'est pas énorme en comparaison du Mk14. Pourquoi si peu de ventes ? Et bien plusieurs raisons en sont responsables; tout d'abord la faute au clavier dont la conception n'a pas du être tres inspirée. En effet celui-ci est constitué d'une membrane censée être sensible à la pression des doigts.........censée car nombres d'utilisateurs ont sûrement eu envie de jeter leur ZX tant la frappe est imprécise! Le basic de ce micro avait également un gros defaut qui sera corrigé plus tard sur son successeur. En effet, on ne peux programmer qu'avec des chiffres entiers ce qui limite tout de suite les possibilités. Malgré tout,des milliers d'utilisateurs vont se faire la main dessus. Sinclair positionne sa machine comme un initiateur et offre la possibilité à tout acheteur de choisir sa machine en 2 packaging different: soit on l'achète tout monté , soit enkit ( moins cher bien évidemment ); charge au nouveau propriétaire de le monter lui-même. On peut y adjoindre un lecteur de K7 et augmenter la mémoire minime de 1Ko à 16Ko par une extension externe. Mais le ZX80 sera vite remplacé par la véritable star de la marque, le chouchou incontesté de ce début des 80's, le bien-nommé ZX81 qui sortira la même année que son nom .

Le ZX80 et sa fameuse bosse
Spécificités techniques du ZX80
  • 1 CPUNec 780-C ( 1 clone du Z80 de Zilog ) cadencé à 3.25mhz
  • 4Ko de rom
  • 1ko de ram extensible à 16ko par le biais d'une extension externe
  • Capacités d'affichage de 24 lignes X 32 caractères en mode texte
  • Monochrome
  • pas de son
  • 1 bus Z80 et une interface K7 à 250 bauds
  • 1 sortie tv out
  • 1 lecteur de K7
  • 1 alimentation externe

LE ZX-81

Reprenant le même look que son grand frère mais arborant le noir comme couleur, le ZX81 en conserve le clavier tristement légendaire, la bosse sur la capot a disparu et le processeur Nec est remplacé par l'incontournable Z80A de Zilog qui équipera un peu plus tard les machines Amstrad. Exactement comme pour le ZX80, Sinclair choisit de le commercialiser en 2 versions: une en kit et une montée. On ne peut pas dire que la machine soit bien compliquée à mettre en marche, une connexion à la télé, une autre sur la prise de courant et hop, il est prêt à fonctionner. Oui, le Plug&Play existait bien avant l'arrivée des PC!

Le ZX81 en version Kit, et l'extension mémoire du ZX81

Le prix est encore plus bas que celui du Zx80: en France on le trouve tout monté pour 580 francs TTC, un exploit et bien évidemment la clef d'un succés immense; la machine se vend comme des petits pains .On ne peut pas dire que ce sont ses qualités techniques qui en font un best-seller (vendu même aux états-unis ). Non, c'est en fait la machine qui comble une niche qui n'existe pas encore: le marché des micro-ordinateurs pas cher . La demande existe mais personne avant Sinclair n'y a pensé d'ou le décollage rapide des ventes et le nombre croissant de développeurs sur cette bécane; c'est un engouement général ! La vente par correspondance a été un facteur important car il faut se rappeler qu'au début des années 80 les magasins spécialisés dans la vente de matériel informatique ne courent pas les rues, c'est pourquoi il n'est pas rare de trouver au milieu du journal de papa, ou de la revue télé, un encart publicitaire avec la possibilité de commander la machine. Je me souviens très bien d'une pub où on voyait plus les 580 francs en caractères immenses que le nom du ZX ! C'est ce petit bout de plastique insignifiant qui donne l'impulsion au marché de la micro-informatique anglaise et d'autres marques se créent proposant des solutions plus performantes telles qu' Oric, Dragon ou Acorn , mais aucun n'a le succès des petites machines Sinclair en dehors d'Acorn, qui comme Thomson en France, arrive à installer un parc important dans les écoles. Le ZX81 reste la star de la marque et les bidouilleurs s'amusent avec lui en construisant les extensions les plus hallucinantes: j'ai le souvenir du père d'un copain d'enfance qui avait démonté les composants électroniques du ZX et les avaient incorporé dans une nouvelle enveloppe de sa fabrication ( en métal ) avec un clavier mécanique + l'écran intégré dans le même moule , c'etait une sorte d'ordinateur de contrôle "à la Star Trek " et je peux vous dire que ça m'impressionnait beaucoup !

Spécificités techniques du ZX81
  • 1 processeur Zilog Z80A
  • 8 ko de rom
  • 1ko de ram mais extensible jusqu'à 64Ko
  • Affichage de 24x32 lignes en mode texte monochrome
  • pas de son
  • Un bus Z80 , une interface K7 à 250 bauds
  • 1 sortie TV out
  • 1 lecteur de K7 externe

LE SPECTRUM

1982 , c'est cette année que Sinclair offre la couleur à ceux qui en ont marre du noir et blanc en mettant sur le marché sa nouvelle bécane, le ZX Spectrum ! Dans les entrailles du nouveau-né on retrouve donc le même coeur que dans celui de son frère ZX81, le Z80a, auquel s'ajoute un petit chip graphique qui permet d'afficher 8 couleurs mais avec certaines contraintes d'affichage dont la plus connue est celle qui empêche d'accéder à chaque point individuellement. Sinon Sinclair équipe enfin son ordinateur avec un processeur sonore qui n'est pas vraiment un champion dans le genre avec seulement 1 voie sur 3.5 octave mais c'est déja mieux que rien. Au niveau de la frappe, les utilisateurs sont une fois de plus guère gatés mais on passe de touches en membranes à des touches de type guimauve, ce qui est, malgré la disposition de celles-ci, un progrés non négligeable. Notons que chaque touche a une floppée de raccourcis pour le basic en plus du caractère qui l'accompagne.

Le Spectrum tel qu'on le découvrit en 1982
Le Spectrum+ et son nouveau clavier

La première mouture du Spectrum sort avec une mémoire de 16ko pour la modique somme de 1800 francs environ mais il passe rapidement à 48ko pour 2325 francs, laissant la possibilité aux développeurs de programmer des milliers de jeux sur cette plate-forme dont le succès est énorme ! Le spectrum pendant ses 6 ans de carrière évolue en diverses versions. En 1984 il adopte un clavier semi-mécanique qui le rend plus agréable d'utilisation mais la finition n'est pas excellente pour autant. Il faudra attendre 1985 pour voir débarquer le Spectrum 128 doté comme son nom l'indique de 128 ko de ram et d'un chip sonore amélioré.

1986 est à marquer d'une pierre rouge dans l'histoire de la marque. En effet, malgré le succès énorme des Spectrum, Sinclair a quand même ses finances qui virent au rouge pour une raison toute simple: Notre ami Sinclair, qui entre temps s'est vu anobli par la reine pour devenir Lord Clive Sinclair ( récompense reçue pour l'image qu'il a donné d'une Angleterre qui reussit économiquement ! ), décide de mettre au point et de commercialiser l'invention la plus délirante de sa carrière. Le monde entier a les yeux braqués sur lui lorsqu'il déclare qu'il va présenter une invention révolutionnaire. On s'attend à un ordinateur fabuleux mais en lieu et place, c'est avec stupeur qu'on découvre .......une voiture éléctrique à 3 roues ....un tricyle motorisé pour adulte ....L'entreprise ne se remet pas de l'echec de la C5 ( et oui avant Citroën ! ) et c'est son concurrent direct qui rachète l'entreprise: Sinclair devient partie intégrante du crocodile Amstrad.

La Sinclair C5

C'est sous le règne de Sugar que sortent les Spectrum les mieux finis de la gamme, clavier mécanique superbe, 128 ko de ram, lecteur de K7 intégré façon CPC464 pour le Spectrum+2 ou lecteur de disquette à la CPC 6128 pour le Spectrum+3 . Mais il est déjà tard (1987 ) et malgré leur évidente qualité de finition, ces machines ne décollent pas car le raz de marée Atari et Amiga engloutit le marché de leurs machines aux capacités extraordinaires et l'ère des 8-bits fait alors déjà partie de la jeune histoire de la micro-informatique ! !

Le Spectrum 128
Le Spectrum+2 et son style trés CPC 464...
... et son jumeau Spectrum+3 très CPC6128 dans le style.

La logithèque du Spectrum est impressionnante et on y trouve tous les styles de jeu mais de par ses capacités réduites on peux dire que la qualité graphique n'est pas au rendez-vous et la plupart de ses concurrents font largement mieux. Ca n'empêche pas de retrouver sur la machine de Sinclair tous les grands hits des plus grands éditeurs avec des jeux comme Jet Set Willy, Boulderdash, Alien 8, KnightLore et même le fabuleux Elite ! Tout ça pour vous dire que malgré ses defauts, tout le monde peux s'adonner aux joies du jeu sur Spectrum et que qualité graphique n'est pas forcément synonyme de plaisir de jouer!

Dans l'ordre : Antiriad, Arkanoïd, Bombjack, Jet Set Willy, Knight Lore, et Elite

Spécificités techniques des Spectrum

  • Processeur Zilog Z80A à 3.54 MHz
  • 16 Ko/48Ko et plus tard 128Ko de ram
  • 32x22 en affichage mode texte
  • 256x192 de définition graphique
  • Palette de 8 couleurs
  • 1 chip son proposant 1 voie et 5 octaves sur les modèles 16 Ko et 48Ko
  • 1 chip son proposant 3 voies et 7 octaves sur les modèles 128 Ko
  • 1 bus Z80 , 1 lecteur de K7 ,une sortie télé
  • 1 pavé numérique externe sur le modèle Spectrum 128
  • 1 sortie RS232 et sur les Spectrum 128,+2,+3 une prise Joystick , une sortie midi et une RGB
  • 1 lecteur de K7 intégré sur le modèle +2
  • 1 lecteur de disquettes intégré sur le modèle +3

A noter que de 1981 à 1983 Sinclair s'est associé avec Timex pour exporter ses ordinateurs aux Etats-Unis et que certains modèles tel le ZX81 ou le Spectrum sont complètement relookés pour ce marché. Ces machines n'ont jamais vu le jour en Europe et cette association a permis à Sinclair de vendre des milliers d'ordinateurs, se permettant même au mois de juin 1981 de vendre 20000 Zx81 aux States, soit plus que Tandy, Apple et Commodore réunis durant la même période ! Le deal entre ces 2 constructeurs prend fin en 1983 alors que Timex perd beaucoup d'argent, en grande partie à cause de nombreux retour de ses machines en raison d' un manque de finition évident .

Le TS1000, clone du ZX81 européen
Le TS1500 qui n'est qu'un ZX81 relooké
Le TS2000 qui n'est autre que notre Spectrum 16ko
Le TS2048, un Spectrum 48Ko en fait
et le TS2068, 1 spectrum 48Ko amélioré sur pas mal de points

Le Macintosh de Sinclair : le QL !

QL, comme Quantum Leap, ce qui signifie " Le bond en avant " ! Lorsque fin 1983 Sinclair annonce qu'il va sortir un ordinateur semi-professionnel 32-bits ( oui à l'époque cette dénomination avait un sens ), multitache,doté de 128Ko de RAM, de capacités réseaux, de Microdrives reliés en parallèles ( unité de stockage sur cartouche ), un moniteur et 1 processeur Motorola 68008, le tout pour 6000 francs, tout le petit monde de l'informatique ecarquille les yeux et attend avec une impatience rare le bébé du gourou anglais de l'informatique familiale ! Pendant des mois la presse spécialisée innonde les magazines de descriptions de la bête sans en savoir beaucoup plus, spéculant à tout va alors que pendant ce temps là, un autre acteur majeur du secteur presente le Killer computer de 1984: Hello dit la chose et le Mac est né! Le QL va devenir l'arlesienne tout au long des mois qui suivent, à la Micro-Expo de 1984 on ne le découvre que sous forme de poster, ce qui, pour une machine dont on vante les mérites depuis quelque temps déjà, fait un peu léger. Les caractéristiques sont alléchantes: sous l'aspect d'un petit boîtier de plastique noir, il se donne des airs de machine haut de gamme. Son poids faible de 1.4 kg joue sur l'absence d'alimentation interne. Sa mémoire vive de 128 Ko peut-être etendue à 640 Ko par l'adjonction d'une cartouche enfichable sur le côté gauche. Une mémoire de 32 Ko renferme le basic et le système d'exploitation nommé Qdos ( alors que de plus en plus ses concurrents s'uniformisent autour de standards tels Msdos ou CP/M , Sinclair joue le pari de l'innovation ). La mémoire morte est extensible, et le processeur est de la famille des 68000 ( qui équipe le Mac et + tard les ST et Amiga ) mais il ne s'agit pas d'un vrai 32-bits comme le prétend Sinclair: seuls ses registres internes affichent cette capacité, les données, elles, se déplacent sur un bus 8-bits .

Le QL dans sa boite d'origine, cables et guides

Pour une machine présentée comme professionnelle, le clavier mécanique sans pavé numérique fait un peu léger ( mais le Mac n'en avait pas dans ses premières versions non plus ). Pour l'affichage le choix est libre: soit on le connecte sur une télé ( pal , péritel et RVB ) soit sur un moniteur monochrome ou couleur. Les résolutions graphiques varient du 256X256 en 8 couleurs au 512X256 en 4 couleurs. En mode texte cela évolue entre le 40 et 85 colonnes. Particularité intéressante, l'affichage est sécable en fenêtres indépendantes sous le contrôle de l'OS. Au lieu de suivre la tendance qui est de fournir un lecteur de disquette 3 1/2 pouces, Sinclair propose le lecteur de Microdrives tant attendu par les possesseurs de Spectrum: la capacité de ceux-ci i sera de 100Ko. Les temps d'accès par rapport à un lecteur de floppy sont trop longs et la fiabilité de ce support n'est pas terrible, ce qui nuit en grande partie à son développement possible dans le milieu professionnel. Pourtant Sinclair livre sa machine avec 4 progiciels de qualité qui sont un traitement de texte, une base de donnée, un tableur et un logiciel graphique. Malheureusement ça ne suffit pas pour installer la machine dans les entreprises, car d'autres concurrents comme le PC d'IBM ou les Apple ont déja investi le milieu et c'est plutôt auprés des amateurs passionnés et aussi des enseignants ( possibilité de brancher 64 QL en réseau local ) qu'il trouve son public .

Encore une machine sortie trop tard et avec des petits défauts agaçants qui lui font louper les plus grandes opportunités.

Le QL a la classe !
Les fameux lecteurs de Microdrives
Spécificités techniques du QL
  • Processeur Motorola 68008 cadencé à 7.5 Mhz
  • 128Ko de ram extensible à 640 Ko
  • Affichage en 512x256 en 4 couleurs ou 256X256 en 8 couleurs , 85X25 en mode texte ou 42X25 .
  • 1 connecteur principal I/O ; 1 connecteur Eprom , 2 ports Joystick , 2 ports RS232
  • 1 sortie TV, RGB, composite
  • 1 sortie externe pour Microdrives
  • 2 sockets reseau QL
  • Stockage : 2 lecteurs de microdrive "jumeaux"

Comme la plupart des vieilles machines de notre enfance, une seconde vie leur est offerte par le biais de l'émulation, donc si l'envie vous prend de vous essayer au basic du ZX81 sans les inconvénients du clavier membrane, de jouer aux hits du Spectrum, ou encore de programmer des applis pour le QL, rien ne vous empêche de sauter le pas !

Soreal
(26 avril 2002)