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Castlevania - La série
Année : 1986
Système : Game Boy, GBA, MSX, NES, N64, PC Engine, Playstation, Saturn, SNES
Développeur : Konami
Éditeur : Konami
Genre : Action / Plate-forme / Beat'em all

CASTLEVANIA : un voyage au pays des chasseurs de vampires...

- 1ère Partie : Les origines -

S'il est une fascination morbide qui fait recette c'est bien le culte vampirique (Joss Whedon y est sûrement pour quelque chose...) et pour ceux dont la culture s'arrête à la Buffy "Back Kick dans les crocs" tueuse de vampires, il est important de mettre en lumière ce qui a inspiré la série des Castlevania...

Tout a commencé avec le roman de Bram Stoker (que certainement beaucoup d'entre vous ont lu, du moins je l'espère) ; ce roman relatant la vie du journalisteJonathan Barker invité en Roumanie chez le comte Vlad Dracul, plus connu sous le nom de Comte Dracula, vampire de son état. Et je ne vous dirai pas plus, car soit vous l'avez lu, soit vous vous devez de le faire !

Nombreux sont les films et écrits basés sur Dracula (Nosferatu, Dracula (version Coppola), etc.) ou sur les vampires en général, ce qui explique sûrement l'engouement toujours de mise pour les habitants des Carpates, même si il faut dire que ces êtres de la nuit possèdent un charisme à toutes épreuves (sauf celle du feu ^_^).

Je suppose que la plupart des lecteurs le savaient mais nous nous devions de planter les crocs dans le décor...

INDEX DE LA SÉRIE (cliquez sur les titres pour accéder à la page concernée) :

- VAMPIRE KILLER : MSX2 (1986).
- CASTLEVANIA : Famicom Disk / NES / Famicom (1986/1987/1993) + Amiga / C64 / PC (1990 - Conversions non officielles).
- SIMON'S QUEST / AKUMAJOU DRACULA 2: THE ACCURSED SEAL : Famicom Disk / NES (1987/1988).
- HAUNTED CASTLE : Arcade (1988).
- DRACULA'S CURSE : Famicom / NES (1989/1990).
- THE CASTLEVANIA ADVENTURE : Gameboy (1989).
- AKUMAJOU DRACULA X / SUPER CASTLEVANIA IV : Super Famicom / Super NES (1991).
- BELMONT'S REVENGE : Gameboy (1991).
- AKUMAJOU DRACULA X : RONDO OF BLOOD (CHI NO RINNE) : PC Engine Super CD-ROM (1993).
- AKUMAJOU DRACULA / CASTLEVANIA CHRONICLES : Sharp X68000, Playstation (1993 - 2001) .
- CASTLEVANIA THE NEW GENERATION / BLOODLINES / VAMPIRE KILLER : Megadrive (1994).
- CASTLEVANIA DRACULA X / CASTLEVANIA VAMPIRE'S KISS / AKUMAJOU DRACULA XX : Super NES / Super Famicom (1995).
- CASTLEVANIA SYMPHONY OF THE NIGHT / NOCTURNE IN THE MOONLIGHT : Playstation / Saturn (1997/1998).
- CASTLEVANIA LEGENDS / LEGEND OF DRACULA : DARK NIGHT PRELUDE : Gameboy (1998).
- CASTLEVANIA 64 / AKUMAJO DRACULA MOKUSHIROKU : APOCALYPSE : Nintendo 64 (1999).
- CASTLEVANIA LEGACY OF DARKNESS / AKUMAJOU DRACULA MOKUSHIROKU GAIDEN : THE LEGEND OF CORNELL : Nintendo 64 (1999).
- CASTLEVANIA RESURRECTION : Dreamcast (2000 - épisode annulé).
- CASTLEVANIA CIRCLE OF THE MOON : Gameboy Advance (2001).
- CASTLEVANIA HARMONY OF DISSONANCE / CONCERTO OF THE MIDNIGHT SUN / WHITE NIGHT CONCERTO : Gameboy Advance (2002).
- CASTLEVANIA ARIA OF SORROW / MINUET OF DAWN : Gameboy Advance (2003).
- CASTLEVANIA LAMENT OF INNOCENCE (aka CASTLEVANIA) : PS2 (2003).
- CASTLEVANIA CURSE OF DARKNESS : PS2 / Xbox (2005).
- CASTLEVANIA DAWN OF SORROW : DS (2005).
- CASTLEVANIA PORTRAIT OF RUIN : DS (2006).

ANNEXES :

Le petit monde étrange de Castlevania : Apparitions et parodies.
AKUMAJOU DRACULA X: RONDO OF BLOOD (CHI NO RINNE) : Le point de vue de Tonton Ben sur le jeu.
AKUMAJOU DRACULA X: RONDO OF BLOOD (CHI NO RINNE) : Une collection de screenshots du jeu (attention spoilers !).
Castlevania : les albums (OST) : Les compilations musicales tirées du jeu.
Castlevania : les jeux amateur : tour d'horizon des versions alternatives d'épisodes de la série, développée par d'autres entités que Konami.

Bon, maintenant que vous savez à quoi vous attendre, rentrons dans le vif du sujet...

VAMPIRE KILLER : MSX2 (1986)

La jaquette.
Appuyez sur Espace.

Pour paraphraser Georges Lucas : "Toute saga a un commencement..." Hé bien Castlevania ne déroge pas à la règle vous vous en doutiez, mais ce que peu de gens savent c'est que la Famicom n'était pas la première à accueillir la famille Belmont... Tout a commencé sur MSX... Le MSX est un des premier ordinateurs familiaux d'origine japonaise qui ait connu un succès mondial énorme dans les années 80 (justifié de surcroît). C'est sur MSX que Konami a acquis ses lettres de noblesse avec de nombreux titres dont Vampire Killer, premier volet de la saga des Belmont sortis sur MSX2, deuxième génération du standard aux capacités graphiques excellentes (bien supérieures à la NES par exemple) mais toujours basé sur une architecture 8-bits (ce qui lui causa d'être éclipsé en Europe par l'Atari ST et l'Amiga).

Dans le donjon.

L'histoire est des plus simples : vous êtes Simon Belmont, éminent membre de la succursale "Chasseurs de vampires ltd." parti en quête d'un suceur de sang (qui a dit un moustique?) et non des moindres: le comte Dracula...

Ce titre est le premier de la série et possède donc son lot de particularités, les plus flagrantes étant l'absence de sauvegardes (support cartouche), de continues et de passwords (amortissement du prix prohibitif de la cartouche). Il faudra donc finir le jeu d'une traite comme souvent dans les années 80. Autre fait notable : la dimension RPG avant l'heure. Pour passer un niveau il ne suffira pas d'atteindre la fin géographique de celui-ci, mais aussi trouver une clé cachée dans le décor. Lorsque je parle de RPG, c'est dans le sens obligation de trouver un item pour pouvoir changer de niveau et donc pas "LA" dimension RPG comme les joueurs peuvent l'entendre aujourd'hui.

Pour arriver à vos fins, vous serez armé au début d'un simple fouet (upgradable) répondant au doux nom de, je vous le donne en mille, "Vampire Killer", comme c'est original... (en passant je me suis toujours demandé comment les zombies pouvaient être terrassés avec une lanière de cuir hormis en crevant de rire devant un tel optimisme). Mais heureusement vous trouverez des marchands ou des coffres (pour lesquels il faudra obtenir une clé) afin de récupérer un arsenal digne de ce nom : dague, hache, crucirang (néologisme maison qui désigne un croisement de boomerang et de crucifix), montre (qui ralentit les ennemis) et eau bénite (le cocktail Molotov divin). À ceci je vous rajoute, parce que c'est vous, une carte du château, des boucliers (un pour réduire les dégâts infligés et un autre pour arrêter les projectiles), des bottes pour aller plus hauuuuuuuuuuuuuuut (désolé j'ai pas résisté) et une bougie pour trouver les items cachés.

Pas de scrolling (grande faiblesse du MSX), mais les ingrédients les plus appréciés d'un Castlevania sont déjà là

Ceux qui connaissent la version Famicom de Castlevania vont grimper au mur : les nouvelles armes comme la dague prennent lieu et place de votre fouet et de plus certaines nécessitent l'utilisation de cœurs... En bref, encore un peu de piment dans un plat plus qu'épicé. C'est pourquoi encore (et surtout) aujourd'hui, peu sont ceux qui peuvent se targuer d'avoir vu le bout des 18 niveaux de Vampire Killer (NdL : Je l'ai fait... et j'ai eu aussi la TVR dans P... bon, ok, je sors...).

Toute saga a un commencement... et celui-ci est à noter dans les annales car injustement méconnu par de nombreux joueurs, en raison d'une difficulté assez élevée (mais pas surhumaine contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire) qui, comme la plupart des jeux de cette époque, impose deux vertus : la patience et la persévérance. De plus, c'est de Vampire Killer que se sont inspirés les concepteurs de Konami pour nous livrer sur Famicom le premier épisode éponyme de la série ; j'espère donc que vous qui nous lisez n'oublierez pas que Castlevania a existé avant la Famicom.

Voir aussi ce test.

CASTLEVANIA : Famicom Disk / NES / Famicom (1986/1987/1993)

Boîte US et EURO.
Entrez si vous l'osez...

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi ce jeu c'est une bouffée de nostalgie avec un grand N (oui comme dans Nintendo), car ce fut un des premiers que j'ai vraiment explorés sur NES ; m'enfin trêve de nostalgite aiguë et rentrons dans le vif du sujet. La première version de ce jeu nommé Akumajou Dracula est apparue sur le Famicom Disk System, un lecteur de disquettes Famicom uniquement sorti au Japon (comme beaucoup d'accessoires exotiques), et ce n'est qu'un an après qu'apparait le Castlevania que nous connaissons sous sa forme actuelle.

Castlevania est un jeu mêlant phases de plates-formes et d'action, dans lequel vous incarnerez Simon Belmont et l'aiderez dans sa quête l'opposant au comte Dracula et ses sbires. Comme dit précédemment, ce titre est une honteuse resucée (quoi de plus normal lorsque l'on parle de vampires) de Vampire Killer, certains stages étant proches de la copie carbone... Mais Nintendo est passé par là, et comme par magie les défauts de maniabilité sont gommés par le pad de la NES (fini la touche haut pour sauter, soit dit en passant, qui était particulièrement dérangeante dans un escalier...), ce qui a pour effet de rendre le jeu plus accessible au commun des mortels. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit... Il vous faudra, ici aussi, du temps pour terminer les 6 stages qui composent votre aventure et enfin affronter le comte en personne, et même si les continues sont illimités, pas de passwords ou de pile de sauvegarde pour vous faciliter la tache, c'est de l'entraînement qu'il vous faudra pour mémoriser toutes les vagues de monstres et les nombreux pièges.

Coté arsenal, on prend les mêmes et on recommence : le fouet et les armes secondaires comme la dague qui désormais ne prennent pas lieu et place de la lanière de cuir. Par contre oubliez les bottes de sauts, les boucliers et chandelles car vous trouverez plutôt des items de points et des multiplicateurs de tir pour votre arme secondaire.

Les douves.
1er Boss : La Chauve Souris

Tous ceux qui ont pratiqué ce titre se souviennent forcement d'un stage et/ou un boss qui les a fait suer à grosses gouttes et pester comme jamais (pour ma part le passage de l'horloge et le combat contre Igor et Frankenstein). Niveau maniabilité il vous est demandé de nombreux efforts : sauts millimétrés, timing précis pour claquer le fouet en sautant... de plus et pour tout arranger, si vous êtes touché vous subirez un effet de recul qui vous entraînera la plupart du temps vers les abîmes et vous fera perdre une vie. Coté technique, la palette de couleurs est particulière avec des tons en dominante verte et marron, ce qui peut surprendre au début lorsque l'on connaît la version originale sur MSX2, mais les caractéristiques techniques n'étant pas les mêmes, ceci explique cela. Par contre l'environnement sonore est fabuleux (qui ne se souvient pas du thème musical du début ?), surtout les effets lors de l'utilisation des armes.

Fait intéressant à noter, c'est le seul épisode de la série a avoir été adapté sur d'autres plates-formes comme le PC, le C64 et l'Amiga (cette dernière conversion ayant été réalisée par des amateurs). Je vous parlais tout à l'heure de la version Famicom Disk mais je ne vous ai pas dit que celle-ci proposait une fonction de sauvegarde (disquette oblige) et d'inscription du nom du joueur. Les plus observateurs d'entre vous auront vu que dans les dates de ce jeu figure 1993, et ce n'est pas une faute de frappe : la version Famicom Disk a été rééditée sur format cartouche en 1993, non sans rajouter: le choix du niveau de difficulté qui désormais propose un mode Easy supprimant l'effet de recul lors du contact avec les monstres, plus de vies, moins de dommage par les monstres... ce qui facilite le jeu au plus haut point.

Ceux qui pensaient qu'avec la destruction de Dracula la quête de Simon serait enfin interrompue se trompent copieusement, car c'était sans compter sur les scénaristes de Konami qui ne comptaient pas laisser se tarir le filon comme ça...

SIMON'S QUEST : Famicom Disk / NES (1987/1988)

Les douves.
1er Boss : La Chauve Souris

Le jeu commence peu de temps après la fin du premier opus. Dracula enfin vaincu est découpé en 5 morceaux et dispersé dans la lande carpatienne, les habitants pouvant enfin vivre en paix sans se soucier des frasques du plus célèbre des suceurs de sang. Mais le triomphe de Simon Belmont ne sera que de courte durée... Avant de disparaître, Dracula a lançé une malédiction sur Simon et les Carpates, obligeant notre valeureux héros à décrocher le fouet de la cheminée et retourner au turbin pour sa terre mais aussi pour survivre, car ses forces s'amenuisent sous le joug de cette malédiction... Exit le jeu d'action-plates-formes linéaire, ici vous serez plongé dans un jeu d'action-plates-formes-aventure (ouf !) dans le style d'un Zelda 2.

Vous êtes libre d'avancer dans les steppes comme bon vous semble, votre but étant de retrouver les morceaux de Dracula et les brûler dans le château afin de libérer le pays du mauvais tour que le compte vous a encore joué. Ce qui marque le plus dans ce titre, hormis le changement radical de direction des developpeurs de Konami, c'est, pour l'époque, la sensation de liberté dans un titre console. Le fait de pouvoir discuter avec les habitants et la non-linéarité des déplacements y sont pour beaucoup. Un autre grosse nouveauté est la gestion du temps dans le jeu. Par exemple durant la nuit les ennemis seront plus difficile à vaincre.

Le village de départ
Une balade en forêt ?

Côté réalisation pas grand chose à dire, hormis que les dominantes vertes et marrons ont laissé place à des teintes plus "classiques" et que la bande son est une des plus belles de la série. La difficulté n'a rien d'insurmontable vu que, même si vous n'avez que 3 vies, les continues sont illimités et votre point de retour au jeu estproche de l'endroit où vous vous êtes fait occire. De plus, les affrontements sont facultatifs puisque le but du jeu n'est pas là. En un mot comme en cent aucune compétence particulière n'est demandée hormis la patience. Dernier point à noter: la présence de passwords qui facilitent eux aussi la tâche.

Tout comme Castlevania, Simon's Quest est une adaptation du Famicom Disk Akumajou Dracula 2: The Accursed Seal, la seule différence notable entre les deux titres étant la qualité sonore, supérieure sur cartouche. En bref, Castlevania 2 est une expérience sympathique qui aujourd'hui n'a malheureusement pas aussi bien vieilli que ses prédécesseurs, mais il faut garder en mémoire que ce sont des titres comme celui-ci qui ont ouvert la porte à de nombreux jeux qu'on apprécie aujourd'hui, et ce par de nombreuses innovations (comme la gestion du temps).

En parlant de précurseurs, la transition est toute trouvée vu que nous partons vers l'univers des salles enfumées recluses au fond des cafés d'antan : les salles d'arcades...

HAUNTED CASTLE : Arcade (1988)

Un flyer pour annoncer les sorties Arcade
Un air de déjà-vu ?

Depuis mon plus jeune âge je suis fasciné par les machines d'arcade (j'ai vécu au-dessus d'un bar) et en plus, j'avais la chance d'avoir des salles d'arcade dans les supermarchés (chose malheureusement rare aujourd'hui)... mais une fois de plus je vous raconte ma vie, donc retournons à nos moutons...

Le jeu commence pendant le mariage de Simon Belmont où le comte Dracula, toujours aussi joueur, vient enlever la fiancée de Simon pour s'amuser un peu avec lui ('faut le comprendre aussi, ce pauvre comte tout seul enfermé dans un château, c'est pas un monde ça enfin !). Pour récupérer sa douce et tendre, Simon devra parcourir 6 stages qui l'amèneront face à son grand copain Dracula...

La qualité graphique fait un bond en arcade, avec notamment des scrollings différentiels sur 4 plans !

Niveau gameplay c'est de l'arcade pure et dure, ici pas ou peu de gouffres pour tomber mais des vagues incessantes de squelettes, zombies, harpies, chauves-souris... du matraquage de bouton de tir en perspective donc. Côté technique bah, c'est bô ! Pour les armes vous êtes toujours armé de votre sempiternel fouet, qui cette fois n'est pas upgradable, mais sera remplacé au fil de l'aventure par le fouet en métal ou le glaive entre autres (si vous les découvrez). Sinon vous avez toujours des armes secondaires qui utilisent des cœurs comme la bombe, le crucirang, la montre... du classique quoi... La série des Castlevania est connue pour sa difficulté assez élevée et ce titre ne déroge pas à la règle, car ici vous n'avez qu'une vie et un nombre de continues limités. Oui vous avez bien lu, vous ne pourrez continuer que 3 fois pour finir le jeu et ce quel que soit le nombre de pièces insérées dans la fente de la machine... Un vrai challenge, chose assez rare pour le noter dans le monde des jeux d'action sur borne d'arcade.

Oui j'adore ce jeu et regrette la fin des salles d'arcade (même si leur réputation et les consoles de jeux de plus en plus puissantes ont eu raison d'elles), donc à tous ceux qui pourraient le croiser, je ne peux donner qu'un conseil : essayez-le ! (non je n'ai pas dit que ce jeu fonctionnait sous MAME, c'est illégal enfin...)

DRACULA'S CURSE : Famicom / NES (1989/1990/1992)

Boîte US avec un concours

Après notre escapade dans le monde des manches huilés (les salles d'arcade bande de petits vicieux) retournons en terrain connu, bien au chaud, le pad à la main, pour découvrir l'ultime épisode Famicom (ultime ne voulant pas seulement dire le dernier mais nous y reviendrons...)

L'histoire se passe à peu près un siècle avant les épisodes précédents (note pour plus tard : "Essayer de comprendre pourquoi les éditeurs japonais ont la fâcheuse tendance à utiliser la machine d'H.G. Wells dans leurs scénarios"). Vous incarnez Trevor Belmont, le grand-père de Simon, et devez combattre Dracula et ses sbires (je ne dis pas une fois de plus vu que pour le moment c'est la première fois dans la saga d'un point de vue chronologique). L'action prend lieu et place dans la ville de Warakiya, attaquée par la horde sanguinaire du prince des ténèbres... Leur seul espoir n'étant pas Obi-wan Kenobi, ils se rabattent sur Trevor Belmont qui lui ne manie pas le sabre laser mais la lanière de cuir comme personne (des gènes de dresseur de fauves ?).

La cupidité des villageois (qui craignaient les immenses pouvoirs de la lignée Belmont) a forcé la famille à l'exil, mais un des descendants est resté sur place en secret. Il s'agit de Trevor, qui plus tard obtiendra du "Poltergeist King" son fouet ainsi que nombreuses armes pour l'aider dans sa quête. Voila pour le scénario, somme toute très classique, donc passons au gameplay...

Les châteaux se suivent et...
Si vous pouviez entendre la musique...

Pas de changements particuliers dans ce titre hormis le fait qu'il est moins orienté "aventure" que le précèdent opus sur console, mais au niveau des nouveautés ce n'est pas dans les contrôles qu'il faut chercher... car une fois de plus Konami va jouer les précurseurs avec un jeu à "multiples embranchements" qui rallongent la durée de vie de la chère cartouche (peut être pris à double sens). Durant votre périple vous rencontrerez un ennemi, qui une fois battu, deviendra votre compagnon de route et influera sur la trame scénaristique (et donc sur les lieux visités) ce qui est, à l'époque, une révolution (toujours utilisée de nos jours, avec plus ou moins de succès). Juste pour vous mettre l'eau à la bouche, je vous donne le nom d'un de vos compagnons de route : Alucard, le fils de Dracula, et je n'en dirai pas plus car je préfère vous le laisser découvrir...

Côté réalisation la Famicom donne ce qu'elle a dans ses tripes et l'on assiste à un florilège de couleurs et des musiques plus que présentes (surtout au niveau des basses). Par contre la taille des roms n'étant pas extensible à l'infini, vous devrez combattre plusieurs fois les mêmes boss (le cyclope par exemple), mais c'est un moindre mal je vous l'assure. En bref cet opus est un titre majeur de la saga et encore aujourd'hui il reste une des références par sa trame scénaristique et sa "rejouabilité".

Pour l'anedocte Trevor Belmont s'appelle Ralph au Japon, ne me demandez pas pourquoi mais de toute façon on s'en fiche vu que ce sera la première et dernière fois qu'il apparaîtra dans la série...

THE CASTLEVANIA ADVENTURE : Gameboy (1989)

N'appuyez pas !!!
Vous avez de la chance, ça bouge pas...

Ô joie! Lorsque ce jeu est sorti sur la Gameboy, enfin la possibilité de jouer à Castlevania partout (même et surtout dans les toilettes) mais cette joie fut de bien courte durée, car cette réalisation n'a de Castlevania que le nom et l'utilisation du fouet... Côté scénario, c'est pas que je ne veuille pas vous le conter, mais c'est qu'il n'y en a pas ! Ah si pardon: vous devez dissoudre Dracula et ses copains, mais ça je pense que vous vous en doutiez...

Ce titre est beaucoup plus orienté plates-formes que les précédents avec une maniabilité plus que pitoyable. Des sauts millimétrés sont au programme avec, comme dans tous beaucoup d'opus de la série, l'impossibilité de se retourner en plein saut. De plus, un des quatre niveaux doit être traversé en un temps limité, ce qui ne serait pas un souci si le héros Christopher Belmont n'était pas un asthmatique, couplé d'un escargot... (mais ce détail s'explique par les caractéristiques techniques de la première portable de Nintendo qui ne pouvait pas supporter un affichage rapide sans effet de "blur" - "dot matrix with stéréo sound powaa" comme disent les djeuns).

Côté arsenal c'est dans le plus simple apparat que vous interviendrez (ou avec la b... et le couteau si vous préférez) avec un simple fouet upgradable (dont la dernière mutation fait lancer des boules de feu, ce qui est peut-être une des rares bonnes idées de ce titre) et qui réduira à chaque collision avec un ennemi. Le son ? COUPEZ-LE ! On ne peut être plus clair... Une dernière chose avant de partir (bah oui on va pas discutailler 3 heures sur une daube quand même !): il n'y a pas d'escaliers mais des cordes pour passer d'une zone à l'autre...

Pour finir sur un point positif (bah oui c'est un Castlevania quand même...) ce jeu est dispo dans une compil Konami (le Vol.1 de mémoire) et dans ce cas, et uniquement dans celui-ci, il est intéressant de l'essayer juste pour voir comment même Konami peut se cacher derrière une licence prestigieuse. Ah oui, j'allais oublier, si vous vous sentez d'essayer ce titre sachez que pour le finir il faudra le faire d'une seule traite, car point de passwords mais des continues infinies à votre disposition.

AKUMAJOU DRACULA X / SUPER CASTLEVANIA IV : Super Famicom/ Super NES (1991)

La boite Euro
Nouveau : les options

Cette incartade sur Gameboy aura peut-être forcé Konami à rentrer dans le droit chemin, ou alors n'est-ce qu'un coup marketing de génie ? En bref après la somptueuse et reluisante daube (oui, je sais, je suis dur mais comprenez le fan qui s'est fait extorquer plus de 200 balles alors qu'il ne travaillait pas encore et devait mériter ses jeux...), voici un coup de maître, j'ai nommé Super Castlevania IV... Déjà c'est Simon qui reprend du service (non pas le jeu électronique musical, suivez un peu enfin... J'ai le son de ce bazar dans la tête maintenant, c'est malin ça !) et c'est de bonne augure (en passant je tiens à m'excuser auprès de nos lecteurs, mais je ne peux résister au galbe sensuel de la parenthèse dans sa plus simple expression).

Bon, après cet aparté qui n'amuse que moi, revenons à nos zombies (oui, je doute que nous puissions comparer la horde de Dracula à ces ovins que l'on compte pour pouvoir s'endormir après un Resident Evil Rebirth)... Alors comme nous disions, c'est le retour de Simon Belmont sur le devant de la scène avec un scénario somme toute des plus classiques : Dracula s'ennuie, donc il vient vous provoquer... Qu'à cela ne tienne, la succursale "Chasseurs de vampires ltd." veille au grain et Simon en est son meilleur représentant, j'en connais un qui va morfler...

La peau sur les os
Indy n'a qu'a bien se tenir

Cette fois-ci c'est promis, je mets un peu plus de sérieux, mais je pense que vous comprendrez qu'il me faille décompresser après la douloureuse expérience de Castlevania Adventure (les développeurs doivent encore avoir les oreilles qui sifflent et c'est bien fait !) Je suis désolé que cela tombe sur cet opus (qui est un des meilleurs de la série) mais il fallait que ça sorte... Tout comme le premier Castlevania sur NES, ce titre est une gigantesque bouffée de nostalgie pour moi (odeur de naphtaline non incluse dans le pack). Ce fut un des premier grands chocs de votre serviteur sur la SNES (le 1er étant à jamais Pilotwings qui, cela soit dit en passant, est peut être le meilleur jeu de tout les temps sur SNES). Le mode 7 y est sûrement pour quelque chose.

Oui, ce titre est une gigantesque claque, un raz-de-marée vidéo-ludique, au début des années 90, et comme je suis en pleine décompression après l'expérience GB vous ne savez toujours pas pourquoi ---> honte à moi je sais, alors rattrapons le temps perdu et cette fois ci c'est pas une blague... Hormis le fait que les graphismes et le son aient fait un pas en avant avec la Snes (à la limite de la lapalissade), ce qui marque le plus dans cet opus c'est l'évolution du gameplay : ENFIN !on peut rectifier sa course en plein saut, le tir secondaire (dague, hache et consorts) a son bouton dédié, le fouet peut être lancé dans plusieurs directions (fait plutôt pratique tant pour frapper que pour bloquer des projectiles), la liste est loin d'être exhaustive...

Un autre point à noter est la parenté des Belmont et des Jones somptueusement relatée par les programmeurs de Konami, car il vous est maintenant possible de jouer les Tarzan avec votre fouet pour passer d'une plate-forme à l'autre, et ça sans le mode 7 c'était impossible... En un mot comme en cent (et votre serviteur n'ayant pas fait son boulot correctement sur ce coup-là, il l'avoue), essayez ce titre et savourez-le comme il se doit (le pad à la main), les actes valant mieux que les longs discours, vengez mon incompétence passagère en revivant un monument de l'histoire de la série...

BELMONT'S REVENGE : Gameboy (1991)

Apparition de l'option Password
Sélection du stage

C'est à croire que Konami a entendu le cri des gamers au clair de lune, réclamant la tête des stagiaires programmeurs qui ont commis le premier épisode Gameboy... car là on n'a pas à crier au chef-d'œuvre mais c'est enfin un Castlevania qui mérite son titre ! Une fois encore vous incarnerez Christopher Belmont et cette fois-ci, ce n'est pas pour sauver le village mais votre fils Solieyu, kidnappé par Dracula pendant son rite d'initiation à la vie d'adulte et sa condition de chasseur de vampires... Si l'on récapitule, à ce moment de la série, Dracula vous a maudit, enlevé votre femme devant l'autel et kidnappé votre enfant... Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'il a une dent contre vous...

Ça ressemble enfin à quelque chose !

Côté réalisation ils semblent avoir aussi appris les enseignements de leurs erreurs avec l'apparition des armes secondaires, moins de sauts millimétrés et une musique digne de la "matrice à points et son stéréo". En bref, un succès total pour vous accompagner lors de vos longs voyages. Comme c'est un Castlevania, le niveau de jeu est plutôt élevé mais vous pourrez, en utilisant les continues, reprendre de l'endroit où la vie vous a quitté. Si vous deviez changer les piles (bah oui à ma connaissance c'était la seule excuse valable pour arrêter une partie, même si maintenant c'est plus le fait de devoir aller bosser), un agréable système de password vous fera reprendre au début du stage que vous étiez entrain de parcourir. J'allais oublier, votre fouet est toujours upgradable jusqu'à la faculté de lancer des boules de feu, et cette fois-ci vous ne perdrez que cette aptitude si vous vous faites toucher (contrairement au précédent opus qui vous ramenait à la simple lanière de cuir).

C'est un titre incontournable pour les fans de la série, car c'est le premier réellement jouable sur la portable de Nintendo (encore aujourd'hui il a un charme désuet), de plus on le trouve d'occasion pour quelque espèces sonnantes et trébuchantes, ce serait dommage de le laisser passer si vous le croisez...

Konami ne s'arrêtera pas là avec sa série des chasseurs de vampires, mais ça vous le verrez bientôt dans la deuxième partie de ce dossier sur l'histoire des Castlevania... Juste histoire de vous mettre l'eau à la bouche : vous verrez comment (avec plus ou moins de succès) Konami passera à l'ennemi et développera un de ses titres phares sur d'autres plates-formes que celles estampillées du "N" magique...

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