Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Tonton Ben (06 février 2004)
Hexen: Beyond Heretic est la suite directe d'Heretic, précédente création de Raven Software, à qui l'on doit entre autres Black Crypt, ShadowCaster, et plus tard Soldier of Fortune, Jedi Knight II: Jedi Outcast et Jedi Academy. Hexen est sorti en 1996, en pleine période de création Heroic Fantasy de Raven, puisque l'équipe s'était fait jusqu'ici surtout connaître avec Black Crypt, la référence sur Amiga des jeux de rôle, en tant que digne successeur de Dungeon Master (et ce n'est pas rien !). L'histoire repart là où Heretic l'avait laissée : D'Sparil, le premier Chevaucheur de Serpents, a été terrassé, et c'est au tour de son frère Korax d'y passer, avec tant qu'à faire l'ensemble de son personnel. Pour la troisième fois, Raven reprend le moteur révolutionnaire de Doom pour l'adapter à la sauce Heroic Fantasy, mais en y ajoutant quelques nouveautés... Poussez pas, y'en aura pour tout le monde !Voilà la première des bonnes idées qui va donner à Hexen ses lettres de noblesses : le choix du héros parmi 3 classes de personnages. Chacun d'entre eux possède ses caractéristiques uniques (une répartition entre la force, la magie, la vitesse et la défense), son propre armement avec 4 armes chacun (la dernière est en trois morceaux à rassembler), soit 12 armes au total, et même une utilisation différente des fléchettes (voir plus bas l'inventaire). Originalité du système : seuls deux types de munitions sont nécessaires, les manas bleues et vertes. Ainsi, le fighter entraîne le joueur sur une approche musclée de l'art délicat du massacre, en misant tout sur la force, et des armes de corps à corps (il commence avec ses petits poings cloutés !) ; le cleric, quant à lui, va servir d'équilibre entre la frappe de près avec ses deux premières armes (une masse et un bâton serpent qui draine la vie au corps à corps), et l'étalage de lion avec les deux dernières ; le mage, lui, recherchera l'esquive voire le snipe avec ses armes uniquement axées sur le tir. Franchement, entre nous, le cleric est le plus déséquilibré des trois : il a les meilleures armes, et ses caractéristiques sont supérieures aux deux autres. De plus, si quatre armes sont franchement limites comparé à l'arsenal de Doom, Hexen a hérité d'une qualité Heretic : l'inventaire. Mieux qu'à la brocanteAh, l'inventaire... C'est fou ce qu'on ramasse comme bibelots dans ce jeu. Contrairement à Doom, où l'on récupérait principalement des munitions et des kits de vie, Hexen propose lui un arsenal d'artefacts plutôt variés à dénicher pour faciliter la progression. Citons en vrac les potions de vie, le Tome of Power (pour booster les armes, comme dans Heretic), le Krater of Might (pour remplir les jauges de mana), l'Icon of Defender qui rend invincible ou encore le Porkalator, qui tranforme les adversaires en adorables porcelet ! Et surtout, dans Hexen, il y a les fléchettes : ce sont des petites potions vertes qui agissent différemment selon le personnage : grenades pour le fighter, gaz empoisonné pour le cleric ou bombe pour le mage (encore une fois, le cleric est TRÈS avantagé). On recensera aussi les Wings of Wrath pour voler, un élément très grisant apparu dans Heretic. Dans le même registre, on notera aussi le retour des vues hauts et bas amenées dans le précédent volet (le personnage peut se pencher), mais surtout, grande nouveauté, le saut ! On en rêvait dans Doom et Heretic, le voici. Pour en revenir à l'inventaire, celui-ci stockera aussi tous les objet des puzzles de ce jeu, et il y en a des tonnes ! C'est la deuxième grande innovation depuis Heretic : finis les interrupteurs de fin de niveau. Un vrai boxon, c'est pas croyableHexen est organisé en 5 mondes, regroupant environ 7 niveaux chacun. À chaque fois, il s'agira de compléter un puzzle afin d'ouvrir le portail de fin de monde, et de se gaver le vilain pas beau qui squatte devant. Et éééééévidemment, les pitites pièces de puzzle se trouvent un peu partout dans les niveaux, en général à l'intérieur de pièces verrouillées par des clés qui se trouvent à l'opposé... parce que dans Hexen, on revient dans un niveau quand on veut ! Il suffit de trouver le portail correspondant, et les cerveaux tout tuméfiés de chez Raven vont vous forcer à trouver le parcours bien gavé de pièges pour ouvrir ce $@%* de portail de fin de monde. Tout un programme, vraiment. Ces gars sont vicieux. Pour agrémenter tout ça, il y a du monstre au tournant, des vilains pas beaux comme des ogres à deux têtes, des diablotins de lave, des centaures armés, des hommes-poissons, des dragons-serpents, et des mages volants et... et c'est tout (sans les boss, qui sont des surprises !). Oui, voilà le gros point faible de ce jeu : le manque de variété de la viande qu'on vous balance par kilos dans les niveaux. Deux fois moins que dans Doom 2, pour comparaison. Ça donne un côté répétitif qui créé par moment un petit effet de lassitude. Puisque j'en suis dans la section critique, j'en profite pour citer le choix des textures de décors, qui auraient pu être un peu meilleures. Ça tire un peu trop souvent dans le brun pierre / terre. Heretic proposait des textures plus raffinées dans certains passages (décors aquatiques dans le 3ème épisode). Je vous rassure, il y a tout de même un level design excellent (peut-être même l'un des meilleurs faits pour un jeu utilisant le moteur de Doom). Question son, rien à dire, les bruitages sont stressants comme il faut et les musiques collent à l'ambiance. La difficulté est bien progressive, le réflexe de sauvegarde augmentant avec les niveaux. Pour finir, un add-on existe, Deathkings of the Dark Citadel, qui propose 3 hubs supplémentaires. Mais alors attention, la difficulté est surdosée, bonne chance pour le finir. Ça m'a rappelé American Revolt, l'add-on de Syndicate ! Sources, remerciements, liens supplémentaires : allez faire un tour sur www.doomsdayhq.com, vous y trouverez le Doomsday Launcher, qui permet de tout lancer de Doom à Hexen avec le moteur de Quake 2. Epoustouflant !. Envie de réagir ? Cliquez ici pour accéder au forum |