Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
|
|||
|
Par Vincent Zimmermann (23 juin 2014) Hisayoshi Ogura, le compositeur de la musique de Darius a voulu évoquer, via une bande-son magnifique, la naissance de l'univers ! Il en résulte une musique hypnotique, qui comporte de nombreuses envolées lyrique et notamment des chants de sirènes. Des voix enchanteresses qui résonnent comme autant d'appels au secours et doucement nous attirent aux fins fonds des abysses du crépuscule marin. Chez Taito on fait dans le poisson ! Et ce depuis 1979 ! Ici encore, et comme dans Space Invaders, les ennemis qui pullulent à l'écran sont directement inspirés des bas-fonds aquatiques : encornets, pieuvres et crabes sont de la partie et le bestiaire s'enrichit à nouveau de toutes sortes de poissons plus moches les uns que les autres. Reprenant quelques adjuvants extérieurs - avec en lice le champ magnétique de protection et les options de Gradius - Darius propose néanmoins, en digne successeur du roi de l'arcade, de redoutables innovations. L'aire de jeu proposée est la plus vaste de l'époque : l'équivalent de trois écrans classiques réunis d'un seul tenant. Autre originalité - pour 1986 - chaque stage se termine par une sélection de choix multiples pour poursuivre son chemin. À l'image d'un Out Run (sorti la même année) on retrouve ici cette nouveauté reprise par de nombreux titres par la suite (dans Galaga 88, par exemple). Avec plus d'une vingtaine d'embranchement possibles (appelés "zones"), 16 Boss différents et le fait que l'on ne puisse enchaîner "seulement" 7 niveaux par partie, nous obtenons là un titre à la "rejouabilité" exceptionnelle, phénomène très récent. Le concept est génial ! Chaque partie a un intérêt renouvelé et l'ambiance reste toujours envoûtante. Le décorum, plutôt classique, à base d'espace et de planètes, expose ici tous les monstres marins. Une saga est née ! Et la quasi-intégralité des bestioles sous-marines, pour incarner l'ennemi, défilera désormais sur les écrans de cette série. Les portages seront nombreux sur micros (Darius +) et consoles (Darius Plus), les épisodes aussi. Une dizaine de titres pour le total. Le shoot-them-up commencé en deux dimensions, avec son scrolling de droite à gauche, se verra décliné jusqu'au récent Darius Burst, en 2012, sorti en bornes d'arcade, sur PSP et sur iPhone. Pour retrouver les toutes premières racines shoot-them-up de la série des Darius, il nous faut toutefois remonter à Darius 1er (Darayawus en vieux persan, ?a?e??? / Dareios en grec ancien), soit environ -550 ans avant l'invention du fil à couper le beurre et alors que le roi Darius, le plus grand de la dynastie des Achéménides, régnait sur l'empire perse... pour preuve : le dessin ci-dessus et son côté "J'mène ma borne en kinect" et dont vous conviendrez ! Plus sérieusement, "darius" signifiant depuis les Grecs - et les rois perses - "La puissance" et en latin le "Détenteur du bien", il n'y a qu'un pas à franchir pour y voir, dans le jeu éponyme, la définition du héros que vous incarnez dans son engin spatial, qui face à ces poissons nombreux, faits d'acier et de hargne, guettera le moindre power-up pour gagner en puissance (des bombes, missiles et tirs) et autres défenses (un champ magnétique englobant) aux tréfonds de l'espace. Les différentes versions- Darius Plus (1989) désigne les versions micros, Game Boy et PC Engine dont une version Supergrafx à l'animation et aux graphismes améliorés par rapport aux autres versions. - Super Nova/Darius Force (1993) est un autre épisode exclusif à la Super Nintendo. Ici quelques légères variations : il y a 8 niveaux de puissances upgradable pour l'armement et le choix du vaisseau est porté à trois au lieu des deux traditionnels. - Darius Gaiden (1995). Amélioré par de nombreux effets spéciaux (zoom, rotation), doté d'une bande son et de bruitages dignes du premier épisode sur arcade, cet épisode fait l'unanimité. La carte arcade F3 de Taito semble être mise à profit comme jamais au grand bonheur de nos mirettes. Les boss sont vifs, impressionnants et plus dévastateurs que jamais ! En plus du nombre - ils sont 25 - ils s'imposent par leur originalité dans des décors de toute beauté. Le titre est disponible sur Saturn, Playstation et PC. Enfin, notons que plusieurs clins d'œil à Darius se retrouvent dans différents titres de Taito : un tableau caché dans Rainbow islands, un tableau dédié dans Arkanoid (Do Hit Again), entre autres... Vincent Zimmermann (23 juin 2014) Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (20 réactions) |