Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Laurent (17 octobre 2005) Voir aussi l'article sur Out Run Je dois reconnaître que si j'avais écrit une critique de OutRun 2 l'an dernier, au moment où j'ai découvert la version Xbox définitive, ma prose aurait été bien plus sévère que les lignes qui vont suivre. Avec sa réalisation pas totalement irréprochable, son mode online raté et ses sensations de conduite moins subtiles que prévu (on reviendra plus en détail sur ces points), Out Run 2 m'est d'abord apparu comme un énième échec pour le Sega moribond dont les joueurs doivent se contenter depuis quelques années. Mais le temps a passé, et il apparaît au final que je ressors ce jeu aussi souvent qu'un Crazy Taxi ou qu'un Ikaruga. Mieux que cela, l'acquisition récente de Burnout 2, jeu pourtant remarquable, n'a réussi qu'à me faire replonger dans Out Run 2... L'explication est simple : Out Run 2 est plus conçu pour séduire que pour satisfaire. Logique me direz-vous pour un jeu dont le principe consiste à s'attirer les faveurs d'une demoiselle en lui offrant du rêve. OutRun 2, dès aujourd'hui dans toutes les bonnes salles d'arcade
Au TGS (Tokyo Game Show) d'Octobre 2001, Yu Suzuki annonce que Sega et Microsoft développent conjointement un système pour bornes d'arcades baptisé Chihiro, fondé sur le hardware de la Xbox. Le premier titre l'utilisant sera une suite à Out Run, réalisée par L'AM2. Un an et demi plus tard, la borne apparaît enfin et en surprend plus d'un par son approche ludique sans concession : hormis le fait que les graphismes sont désormais en 3d, qu'une vue intérieure est disponible et que 8 voitures peuvent être conduites (Testarossa, F50, F40, Dino 246 GT, 360 Spider, 365 GTS 4 Daytona, Enzo, 288 GTO), il s'agit pratiquement du même jeu. On traverse au volant d'une Ferrari des décors illustrant le thème du voyage, en compagnie d'une jeune femme qu'il s'agit d'impressionner. La conduite a évolué puisqu'il est désormais possible d'exécuter de longues glissades, mais elle reste assez facile à maîtriser et surréaliste, avec des accélérations démentes, une adhérence parfaite et une Ferrari qui fait des triples sauts périlleux lorsqu'elle percute quelque chose à grande vitesse. Tout comme dans OutRun, le but est de franchir des points d'étape avant que le chronomètre n'arrive à zéro. La structure arborescente du circuit et le nombre de ses embranchements et parcours possibles sont les mêmes que dans le hit de 1986. On a donc pour l'essentiel affaire à un remake plus qu'une suite, et surtout pas à un jeu moderne : on ne fait la course contre personne excepté le défilement du chronomètre, les autres véhicules présents sur la route ne semblent pas disposer d'une intelligence artificielle, et les environnements traversés ne sont pas conçus pour former un parcours cohérent : on change presque instantanément d'ambiance, de pays, de météo ou d'heure après chaque point d'étape comme on le faisait dans Out Run, sans jamais voir deux fois le même endroit au cours d'une partie. Mais l'écart entre les deux versions ne se limite pas à une refonte audiovisuelle : Out Run 2 se montre aussi plus accessible et convivial. La difficulté est bien moindre, les parcours faciles peuvent se terminer même après plusieurs accidents, une boîte automatique est disponible (en mode manuel, les voitures disposent de 5 ou 6 rapports selon les modèles), et surtout l'angle de vue est plus élevé, ce qui permet une bien meilleure anticipation des virages tout en mettant en valeur la profondeur de champ permise par le passage au tout-3d. Les courbes peuvent être assez serrées, mais les sorties de route sont plus rarement sanctionnées par des collisions contre des éléments de décor. Cette difficulté en baisse a pour principale qualité, et probablement pour but, de transformer une partie de Out Run 2 en promenade là où Out Run imposait au joueur une grande concentration. En dehors du mode arcade de base, la borne Out Run 2 propose un mode Heart-Attack qui approfondit un peu le gameplay et ouvre d'autres horizons. La passagère devient alors la patronne à bord : elle ordonne au pilote d'exécuter, sur des portions limitées du parcours, des figures de style. Réussies, celles-ci permettent de gagner des coeurs qui symbolisent la séduction opérée sur la belle. En fonction du nombre de coeurs obtenu, des notes sanctionneront la capacité du joueur à combiner maîtrise et vitesse, puisque dans ce mode de jeu le chronomètre est également présent. Chihiro meets SumoOut Run 2 ayant été très bien accueilli, l'idée d'une conversion sur Xbox s'est imposée d'elle même. Un jeu pour connaisseur, forcément exclusif et diablement attirant, voilà un pilier de ludothèque dont les possesseurs de la console ne pouvaient qu'être fiers, quitte pour certains à se contenter d'en parler, les jeux d'arcade ayant autant de mal sur Xbox que sur les autres consoles à trouver preneurs de nos jours. Après une période de tergiversations, pendant laquelle l'étrange rumeur d'une version unique sur PS2 a circulé, c'est finalement en avril 2004 que Sega confirme le portage de Out Run2 sur console : il s'agira bien d'une exclusivité Xbox, et l'adaptation est signée par le studio anglais Sumo Digital, responsable de gros succès sur micro dans les années 80-90 sous le nom de Gremlin Interactive (on leur doit par exemple l'excellent Fatal Racing).Certes la Xbox est minoritaire sur le marché, certes Out Run commence sérieusement à dater, mais tout de même il s'agit d'un événement, et Sega fait (pour une fois ?) correctement les choses : Sumo est chargé d'ajouter un mode "mission" qui ne se termine pas en une poignée d'heures (contrairement au mode d'arcade d'origine), 4 nouvelles Ferrari (250 GTO, 512 BB, 355 Spider, 328 GTS) ainsi que des circuits supplémentaires totalement inédits sont annoncés, et le jeu bénéficie d'un mode Xbox-Live permettant à 8 joueurs de se tirer la bourre en ligne sur l'arborescence du mode arcade et les circuits bonus. On apprend en août que ces derniers proviennent de Daytona USA 2 et Scud Race, deux bornes d'arcade légendaires de Sega qui n'ont jamais été adaptées sur console, et qu'il sera possible de débloquer le Out Run original. Les fans de Sega et de rétro en général sont aux anges, et patientent jusqu'en Octobre 2004, période de sortie du jeu... Out Run 2 atomisant tous les jeux de course du moment dans les charts, dynamisant les finances de Sega et relançant le marché du jeu d'arcade, on a bien failli y croire. Mais la conjonction de deux facteurs déterminants s'est montrée fatale. Tout d'abord le prix : Out Run 2 est sorti à 40$ aux USA, montant qui est passé à 60€ lorsque le jeu est arrivé en Europe. D'autre part, il est sorti en même temps que Burnout 3, édité par Electronic Arts avec tout ce que cela implique de battage marketing. Nanti d'un nombre de circuits et de voitures considérable, d'un mode Live résultant des nouveaux arrangements Microsoft/EA, d'une image beaucoup plus branchée et d'un soutien inconditionnel de la critique, Burnout 3 a tout écrasé sur son passage. Le fait qu'ils soient vendus au même prix et relèvent d'un même univers ludique à entraîné une comparaison systématique entre deux titres qui n'ont pourtant pas grand-chose en commun. Finalement, Out Run 2 sur Xbox n'a pas confirmé les excellentes ventes de la borne d'arcade. C'est beauEn général les jeux Xbox ne sont pas du genre à flatter les rétines par leurs couleurs. Out Run 2, tout comme Panzer Dragoon Orta avant lui, désobéit à cette règle avec son univers lumineux et "oxygéné" qui sent bon les vacances. Le fait qu'une borne Chihiro possède plus de RAM qu'une Xbox (512 Mo contre 64) n'a pas entraîné de perte notable sur la qualité graphique. Il faut dire que Out Run 2 est loin de posséder le moteur 3d le plus complexe du moment : pas de déformation des véhicules, pas de "motion-blur" à haute vitesse, météo non modifiable... La console pourrait même sans problème se fendre de quelques polygones de plus. Mais au diable l'approche comptable des atours visuels ! OutRun 2 est un très, très beau jeu. Si les Ferrari, licence officielle oblige, sont traitées sur le mode réaliste avec une modélisation très correcte, tout le reste ressemble à une sorte de carte postale tridimensionnelle, conçue pour ne donner tout son éclat qu'à grande vitesse. Dans le mode arcade, l'animation maintient presque en permanence les 60 images/secondes réglementaires, avec de tout-petits ralentissements lors de la traversée d'un champ de tulipes. En revanche, dans le mode mission le moteur graphique est utilisé hors de son champ d'action initial et les saccades sont plus présentes, mais peu gênantes car le joueur est alors très concentré sur son véhicule. Dans l'ensemble l'impression de vitesse est satisfaisante, sans jamais nuire au plaisir d'admirer le paysage ni à l'évitement des véhicules NPC. Comprenez par là que ce n'est pas le jeu le plus vertigineux qu'on ait vu, mais qu'il aurait été dommage qu'il le soit. La bande sonore est fabuleuse, équilibre remarquable entre les emprunts directs au premier Out Run, le lifting technologique et l'apport d'éléments nouveaux. Elle se montre, plus que tout autre aspect du jeu, totalement hors-mode. Les 3 thèmes qui figuraient dans Out Run (Passing Breeze, Splash Wave, Magical Sound Shower) reviennent, réorchestrés par Richard Jacques. Ce pianiste, compositeur et producteur très talentueux et professionnel, auquel bon nombre de joueurs vouent un culte depuis qu'il a signé les musiques de MSR et Headhunter, possède un style très reconnaissable. Les thèmes de Out Run ont un côté "musique d'ascenseur" dont on pouvait être sûr, le connaissant, qu'il ne tenterait pas de le gommer mais au contraire d'en faire un charme. En tout, la musique "ingame" peut être choisie, à chaque partie, parmi 18 pistes basées sur 7 thèmes différents : Tous ces morceaux sont assez longs pour qu'on puisse boucler le mode arcade avant qu'ils finissent, mais il faut savoir que le jeu ne possède pas l'option "custom soundtrack" si chère aux possesseurs de Xbox. À noter qu'on retrouve également Last Wave, le thème de fin de jeu de Out Run, réinterprété de manière très sobre. Les bruitages mélangent l'import direct de la borne d'Out Run (le signal de départ des courses, l'égrènement des 10 dernières secondes du chrono, le passage des points d'étape, les félicitations en cas de victoire...) avec des sons créés pour l'occasion, mais toujours dans une volonté de coller à l'esprit rétro. Ainsi, ne vous attendez pas à entendre de vrais moteurs de Ferrari enregistrés dans un hangar de Maranello, mais plutôt ceux, assez artificiels, qui résonnaient lors d'une partie de F355 sur Dreamcast. Reste à signaler les interventions vocales de la demoiselle qui occupe le siège passager, et confirme les choix opérés dans les menus en début de partie ("Out Run Arcade !", "360 Spider !", "Magical Sound Shower !"... etc). Si cette voix est très efficace dans la version anglaise, la demoiselle choisie pour la localisation française est... sympathique, disons. C'est funLe mode arcade, bien entendu, est conçu pour de courtes sessions de jeu. Les 5 principaux parcours progressent toujours du plus facile vers le plus difficile selon que l'on prend chaque embranchement à gauche ou à droite, mais seuls les deux derniers réclament un peu d'entraînement pour en voir le bout. Chaque arrivée est l'occasion d'admirer une cinématique de conclusion hilarante narrant l'évolution de la relation entre le conducteur et sa passagère. Concernant les paysages, on retrouve la station balnéaire d'où tout commence, ainsi que le commissaire de course rondouillard qui agite le drapeau à damier (astuce : après le départ, n'accélérez pas et restez près de lui, vous aurez une surprise). Pour le reste, les décors de Out Run reviennent pour la plupart, magnifiés et enrichis, forêt, désert, abords d'un château... à ces passages obligés viennent s'ajouter plusieurs environnements urbains qui réservent de nombreuses surprises. Tout est extrêmement détaillé et vivant. Le mode Heart Attack est une excellente transition avant de s'attaquer aux missions. La passagère vous demandera tantôt de faire des dérapages, tantôt de franchir une portion de route sans percuter de véhicule NPC, d'en dépasser le plus possible en un temps limité ou encore de faire valser une série de cônes. Après chaque mini-épreuve, une note est attribuée au joueur : E, D, C, B, A, AA ou AAA. Bien sûr il s'agit toujours de réussir à joindre un embranchement avant la fin du chrono, les consignes de la belle ayant pour conséquence une tendance au ralentissement. Ce mode de jeu dilue la concentration du joueur, ce qui le rend bien plus intéressant, mais on sent qu'il pourrait être encore mieux exploité. C'est précisément ce qu'a fait Sumo Digital avec le mode mission baptisé Out Run Challenge. On y retrouve la fameuse pyramide routière, mais elle sert cette fois de tableau de progression. A chaque portion de route correspondent 6 missions, et les 5 arrivées possibles donnent lieu à des épreuves marathon pouvant durer jusqu'à 40 minutes. On obtient donc un total de 101 missions. Leur difficulté progresse de la même manière que dans le mode arcade : si on suit les parcours du haut de la carte ça augmente gentiment, si on descend on s'achemine dare-dare (expression désuète d'origine onomatopéique, ne pas oublier le tiret) vers la difficulté maximale. Chaque épreuve donne lieu à une note allant de E à AAA, le A étant considéré comme un minimum pour que la mission soit réussie. Il existe 17 types de missions. Contentons-nous d'en décrire quelques-uns pour montrer à quel point les gens de Sumo ont fait travailler leur imagination : - Bourreau des coeurs : des coeurs volent autour de voitures NPC assez lentes. Il faut en ramasser le plus possible en frôlant ces véhicules, mais sans les toucher. Évidemment, toutes ces épreuves sont soumises au chrono régressif que l'on alimente en franchissant les points d'étape (une même épreuve peut comporter plusieurs portions de route). L'intérêt de ce mode réside donc dans un double impératif : se montrer rapide et exécuter en même temps toutes sortes de tâches qui empêchent de se concentrer sur le tracé et se réussiraient mieux en levant le pied. Il faudra donc trouver un compromis entre rapidité et précision. Enfin... un compromis façon de parler, car les missions atteignent vite, trop vite peut-être, une difficulté considérable, sinon énorme, pour ne pas dire monstrueuse ! Passées les 20 ou 25 plus faciles, elles nécessitent une exécution quasi-parfaite sur tous les plans et un solide entraînement. Mais ce mode est conçu pour améliorer la conduite point par point, et il se déroule sur les mêmes routes que le mode arcade, que l'on mémorisera d'autant plus vite. Il est donc conseillé d'aller régulièrement, entre deux missions, tâter du mode arcade pour se détendre un peu, et du mode Heart Attack pour mettre en pratique ses nouvelles acquisitions et briser la litanie des essais infructueux... et voilà comment les heures de jeu défilent sans crier gare ! Et il reste encore le mode course qui permet d'affronter des concurrents IA sur les tracés débloqués, ainsi que l'inévitable Time Attack. L'ensemble de ces modes de jeu permet, victoire après victoire, de se constituer une collection de cartes que l'on peut admirer dans une galerie. Ces cartes sont très nombreuses, et une partie d'entre elles correspond aux voitures, musiques et circuits bonus initialement bloqués. Le contenu mentionné plus haut n'est donc accessible qu'au prix de gros efforts... à moins qu'on utilise le système de code de déblocage, qui n'est pas du tout secret puisque accessible dans un menu normal. Sega a fait circuler immédiatement ces codes après la sortie du jeu. On voit donc qu'en solo, Out Run 2 est plein de ressources. Reste à aborder les modes multi-joueur. Ceux-ci se résument, hors ligne, à peu de choses : la possibilité de jouer les missions chacun son tour pour comparer ses scores. Mais la souscription au Xbox Live donne accès à ce qui était une des plus belles promesses de cette conversion. Hélas on déchante vite... Passons sur le lag à partir de 4 joueurs (les voitures tressautent et se téléportent à tout va, les collisions sont anarchiques, les saccades se multiplient...). Le vrai problème réside dans le fait que les limites du jeu deviennent apparentes et le rendent bancal, artificiel, au lieu de forger son identité, un peu comme lorsqu'on découvre en observant un décor de cinéma sous un mauvais angle que les bâtiments qui le constituent se résument à des façades. Dans une partie d'Out Run 2 sur le Live l'absence de rétroviseur pèse, les retournements de situation sont soit inexistants (si on n'active pas le mode "rattrapage" qui booste la vitesse des retardataires), soit incessants (si on l'active), et la course s'arrête brutalement pour tout le monde dès qu'un joueur a franchi la ligne d'arrivée... Les parties se transforment en moins d'une heure en conférences téléphoniques pendant lesquelles le jeu est totalement accessoire... Quant aux joueurs chevronnés désireux de se mesurer à leurs pairs, c'est l'incohérence de certaines situations, dues au lag, qui risque de les dégoûter. Signalons enfin que les circuits de Scud Race et Daytona2, s'ils font graphiquement bonne figure, posent quelques problèmes de jouabilité que l'on percevra encore mieux en multi : reproduits fidèlement, ils font régulièrement sentir que leur tracé avait été conçu pour un autre modèle de conduite. Reste le Time Attack, qui prend tout son sens avec une connexion au Live puisque les meilleurs temps sont mémorisés et le téléchargement des meilleurs fantômes est possible. Out Run 2 SPAprès la version Xbox qui enrichissait le contenu, donnant raison à ceux qui disaient que la borne Out Run 2 était trop famélique pour durer sur le marché, Sega a lancé en 2004 Outrun 2 SP – SpecialTours. Cette nouvelle borne propose 10 Ferrari, 7 nouvelles musiques et surtout une deuxième pyramide routière contenant des décors inédits. Dans ces nouveaux tracés, certaines portions se séparent en deux (on passe d'un côté ou l'autre d'un bâtiment, un pont comporte deux sections...), ce qui ajoute encore à la replay value. Il est par ailleurs possible d'emprunter un parcours baptisé "15 courses", qui enchaîne toutes les portions de la pyramide de façon linéaire (ou comment le contraire d'une innovation en devient une 18 ans plus tard !). Le mode Heart-Attack a été enrichi de nouvelles mini-épreuves, et le gameplay a subi quelques modifications : moins de perte de vitesse en cas de collision, possibilité de se placer dans l'aspiration d'autres véhicules pour mieux accélérer, diminution plus franche de la vitesse dans les courbes... Les ajouts sont multiples et garantissent une plus grande marge de progression avec des débuts encore plus indulgents. Les graphismes de cette version ont été légèrement améliorés, et on note un comportement plus crédible de la part des véhicules NPC, qui peuvent désormais sortir de la route et avoir des accidents. Signalons enfin que la borne peut se connecter au net dans le but de gérer un classement mondial des scores et chronos. Conclusion : l'imparfait du subjectifEntre une borne d'arcade excellente mais trop pauvre en contenu et une conversion console riche mais qui accuse quelques voies d'eau, on n'a pas avec Out Run 2 le chef-d'oeuvre intouchable qu'on aurait pu espérer. Un jeu comme Crazy Taxi, par exemple, le surclasse sans problème. Mais l'essentiel est préservé : il s'agit d'un authentique jeu d'arcade. Qu'on lui demande une quinzaine de minutes d'évasion ou qu'on veuille lui faire cracher ses tripes, il répond présent. Pour l'apprécier à sa juste valeur, il convient aussi de se souvenir que Out Run n'était pas, en 1986, un sommet de game design. Son principe reprenait celui de Hang On sans vraiment l'améliorer et on n'y progressait que par la mémorisation, pas vraiment en affinant ses trajectoires. En revanche ce fut une des plus grandes réussites artistique de l'histoire de l'arcade, un tombeur de première. OutRun 2 possède le même charme et reste fidèle à la philosophie de son aîné, tout en apportant le plaisir d'une conduite qui, si elle n'est pas aussi élaborée qu'on le souhaitait au départ, tient un minimum compte dans sa conception de ce qui s'est fait en matière de jeu de course arcade depuis 1986. C'est aussi un jeu qui ressemble à une réaction d'orgueil de la part d'un Sega encore convalescent. La guérison est encore loin, mais les orteils bougent, c'est déjà ça. PS : Voici les codes de déblocage. Honnêtement, je ne saurais trop vous recommander, si vous venez d'acquérir Outrun 2 ou le faites après avoir lu cet article, de débloquer au moins les musiques et la version originale d'Out Run. Votre relation avec le jeu a tout à y gagner ! BIRTHDAY - Toutes les cartes de la galerie. Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (58 réactions) |