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Panzer Dragoon Orta
Année : 2003
Système : Xbox
Développeur : Sega
Éditeur : Sega
Genre : Shooter
Par Nordine (25 mai 2003)

Depuis que les jeux vidéo existent, rares sont les titres qui ont marqué à tout jamais l'esprit des joueurs. Certains se contentent de l'appellation, souvent considérée comme ultime, de « hit », mais rares sont ceux que l'on peut considérer, sans avoir à craindre les foudres des puristes, comme des chefs-d'oeuvres. Sega, au cours de sa riche histoire, a offert aux joueurs passionnés ou non un nombre impressionnant de grands jeux. Parfois totalement innovant, souvent très créatif, cette société a le mérite indiscutable d'avoir toujours été l'une des figures de proue du jeu vidéo. Suivant les évolutions technologiques, Sega a su exploiter au mieux les capacités des plates-formes les plus puissantes du moment, et c'est justement sur l'un de ces supports que nous sommes conviés à vivre une fantastique expérience vidéo-ludique : Panzer Dragoon Orta.

Chapitre Premier

Certaines phases de jeu sont si belles qu'on croirait voir des artworks en mouvement.

« Auparavant était le verbe ». Telle pourrait être la phrase d'introduction de ce nouveau volet. En effet, ce nouveau Panzer Dragoon, tout en restant fidèle à l'esprit de la saga, nous offre cette fois un univers et une ambiance beaucoup plus mystiques.

Alors que la nuit s'est posée sur une capitale naissante encore inconnue, et que tout semble calme, une lueur jaunâtre s'élève doucement au sommet de la plus haute tour de la jeune cité. Une jeune femme, au regard lourd et larmoyant, y est enchaînée. Depuis combien de jours, de semaines, de mois, d'années, elle n'en sait rien. D'ailleurs, tous ses souvenirs, si elle en a, se sont effacés, et même son propre nom : Orta. Songeuse, elle se redresse de son lit de paille et risque un regard au-delà des barreaux de sa cellule. Non loin de là, un vaisseau titanesque, soutenu par une flotte légère, envoie ses troupes vers la ville : des drangonmares, montés par des soldats de l'Empire.
Face à la puissance et la rage des troupes impériales, la cité cède en quelques instants. Mais, très vite, les intentions des belligérants se tournent vers le sommet de la tour principale, là où se trouve enfermée Orta. Avec une force phénoménale, les drangomares balaient d'un coup les enceintes de la prison, promettant la jeune femme à une mort certaine. À cet instant même, un autre dragon surgit, majestueux, faisant barrage de son corps afin de protéger celle qui semble attirer toutes ces foudres. Faisant fi de ses assaillants, l'impressionnant dragon s'élève dans les cieux, avec sur sa croupe l'étrange jeune femme.

Chapitre Second

C'est à cette instant même que votre aventure commence, à dos du flamboyant dragon. Pas de temps mort pour vous faire la main, vous êtes jeté, manu militari, au coeur de l'action. Qu'à cela ne tienne, vos petites mains moites de gamer plus ou moins aguerri sauront tout de suite trouver leurs repères car, entre autres atouts, Panzer Dragoon Orta offre au joueur une maniabilité totalement instinctive. En effet, rares sont ceux qui se sont plaint de la jouabilité du genre, en l'occurrence le rail shooter : le plus souvent, il s'agit de suivre un scrolling et de dégommer tout ce qui vous barre la route tout en évitant les tirs ennemis. Sur ce plan, Sega n'échappe pas à la règle, et a su conférer à son jeu tout ce qui fait l'intérêt du genre : une jouabilité sans faille.

Afin de vous venir en aide, un radar savamment pensé est présent dans l'angle droit, en haut de votre écran, situant les ennemis à proximité, mais aussi d'éventuels alliés. Cet élément, souvent mis à l'écart dans de nombreux jeux, est ici primordial, votre survie en dépendant grandement. Bien que n'étant que très partiellement soumis au contrôle du joueur car il sait d'instinct où il doit se rendre, le dragon se dirige avec une telle aisance qu'il est parfois difficile de croire que vous avez exécuté ces prouesses avec vos propres petites mimines. De plus, et chose importante, le scrolling qui vous accompagne n'est jamais handicapant, dans le sens où vous conservez tout au long du jeu une certaine liberté de mouvement.

En effet, Panzer Dragoon se démarque des autres shoot'em up en 3D par son intelligente utilisation de cette fameuse troisième dimension. Ici, il ne s'agit pas seulement de suivre le scrolling en abattant les imprudents qui vous chargent tel le taureau un peu idiot mais au contraire d'accompagner le mouvement. À l'aide des gâchettes analogiques, vous pouvez faire pivoter Orta, jusqu'à 360°, par angles de 90°. Car s'il est vrai que jusqu'ici de nombreux shoot'hem up vous proposaient la possibilité d'affronter des hordes d'ennemis venus de toutes parts, le joueur restait cependant, le plus souvent, limité aux tirs avant ou arrière. Là, grâce à cette possibilité de rotation, libre à vous de cartonner dans tous les sens, sans pour autant avoir à bénéficier d'un quelconque item. De plus, il vous est tout à fait possible d'user et d'abuser de tirs au dessus et en dessous de vous. En bref, le système de tir que vous propose Panzer Dragoon Orta pourrait être qualifié de « sphérique ».

Vue latérale, et arrivée d'un boss.

Cependant, il ne faut pas croire que la technique offensive du duo que vous dirigez se cantonne à un simple tir. En effet, une jauge d'énergie, située juste au-dessous de votre barre de vie, vous permet d'accumuler de la force de frappe à chaque tir faisant mouche. Lorsque celle-ci est pleine, il vous suffit de presser un deuxième bouton pour libérer la toute puissance de votre dragon dans un tir ultime, appelé « berserk ». C'est alors à un déluge pyrotechnique auquel devront faire face vos ennemis qui seront, dans le cas présent, rayés à tout jamais de la surface de cette étrange planète. À noter que lorsque vous utilisez cette technique, vous restez temporairement invincible, avantage non négligeable, notamment face aux bosses.

Cependant, ce n'est pas tout, car en matière d'offensive, la fine équipe est loin d'être lésée. À cet attirail déjà bien fourni vient s'ajouter sans doute l'une des plus grandes trouvailles vidéo ludique qui, si elle est quelque temps resté anecdotique, est aujourd'hui devenue l'un des fers de lance de la jouabilité de nombreux titres : le tir par lock. En effet, ce système de tir, de plus en plus couramment utilisé par d'autres développeurs et non des moindres, permet à son utilisateur de fixer sa cible, en gardant simplement la touche de tir appuyée, tout en déplaçant son viseur sur ses objectifs. Grâce à cet ingénieux système, il est alors possible d'abattre un nombre nettement plus important d'ennemis, avec une puissance de feu beaucoup plus élevée (voir également l'article sur Rez, dont le gameplay est similaire), et un rendu spectaculaire à l'écran qui prucure un plaisir incroyable, facteur important de l'addiction qu'on ressent pour ce genre de shoot'em up. Cependant, il faut garder à l'esprit que le tir par lock possède un inconvénient majeur : il vous faudra patiemment, et avec dextérité, esquiver les attaques adverses avant de déverser vos salves. De même, lorsque vous utilisez le tir classique (pressions courtes et répétées sur bouton), bien que vous possédiez une rapidité offensive nettement plus élevée, vos attaques sont beaucoup moins dévastatrices, car si le tir par lock déclenche le feu du dragon, le tir classique ne concerne qu'un petit pistolet laser que Orta tient en main. Il vous faudra donc apprendre à utiliser et à gérer savamment votre puissance de feu, en jaugeant les situations, au risque de vous retrouver rapidement ad patres.

À ce menu déjà affriolant, s'ajoute (encore), une innovation de taille. En effet, votre dragon, en plus de posséder moult qualités, vous offre la possibilité de goûter aux joies de la transformation. Au gré de votre ballade aérienne, vous récolterez certains bonus, uniquement disponibles en dézinguant les drangonmares inconscients qui auront osé (pas longtemps) vous barrer la route. À chacun de ces bonus, représentés par des sphères, que vous récolterez, vous accumulerez un certain nombre de « points de niveau », qui seront automatiquement stockés dans une jauge spéciale, n'apparaissant que lors de la dite récolte. Au fur et à mesure, vous pourrez donc faire évoluer votre dragon de base mais aussi les deux autres formes de votre fabuleux destrier. L'une de ces transformations vous permet « d'alourdir » votre dragon, en renforçant sa capacité de résistance, mais aussi sa force de frappe. La seconde transformation, au contraire, vous permet « d'alléger » votre monstre majestueux, en vous apportant une vélocité nettement supérieure, mais aussi une cadence de tir plus élevée.

Cependant, point d'avantages sans déconvenues (vous vous en seriez douté), ces transformations comportent aussi leurs lots de points négatifs : pour le dragon lourd, bien que surpuissant, vous devrez savoir gérer son handicapante lenteur mais aussi un autre défaut, dont il sera question ultérieurement. Quant au dragon aux ailes légères, sa faible résistance et son peu de puissance vous causeront bien des soucis. Cette capacité de transformation, bien qu'utilisable en pressant une simple touche, devra être intelligemment gérée, car une autre jauge spéciale, toujours présente à l'écran en limitera l'usage. Heureusement, celle-ci se remplit d'elle-même au fur et à mesure du temps, et il n'y aura point de condition particulière à respecter, si ce n'est rester en vie suffisamment longtemps.

Sur cette image, on peut distinguer l'héroïne sur le dragon, le radar en haut à droite, les diverses jauges en bas et le collimateur de visée. Le tir vient d'être lâché, et des cibles verrouillées viennent d'être détruites tandis d'autres le seront dans une fraction de seconde

Enfin, pour clore le chapitre des innovations, un élément essentiel vient s'ajouter à une liste déjà bien fournie : la vitesse. En effet, une dernière jauge se situant elle aussi en bas, à gauche de l'écran, devra elle aussi être scrupuleusement suivie du regard. Celle-ci vous permettra, notamment lors de certaines situations des plus périlleuses, d'accélérer ou de décélérer. À chaque fois que vous userez de cette fonction, une partie de cette jauge (divisée en plusieurs sections), sera entamée, et il vous faudra, au même titre que vos capacités de transformation, patienter pour la voir se remplir à nouveau. Particularité loin d'être négligeable, chaque forme du dragon possède une jauge de vitesse plus ou moins importante, sauf pour ce qui est du dragon lourd qui lui, en est totalement dépourvu. Là encore, vous devrez gérer tout ces éléments à la fois et même si dans certaines situations très délicates, il vous sera plus que difficile de garder un œil (celui que vous voudrez) sur l'ensemble de ces paramètres, la jouabilité deviendra quasi-instinctive et vous ne vous rendrez même plus compte que votre regard sautille d'un coin à l'autre de votre téléviseur.

Chapitre troisième

Après avoir fait le tour des capacités que vous offre ce nouveau volet, voyons un peu de quel bois il est fait.

Tout d'abord, il est plus qu'agréable de constater que l'univers de Panzer Dragoon à conservé tout ce qui faisait son charme : des espaces magnifiques, des décors somptueux, le tout servi par une action de tous les diables. Cependant, la fabuleuse équipe de développeurs ne s'est pas contentée de nous offrir un agréable sentiment de déjà-vu mais, au contraire, a su renforcer, notamment grâce aux capacités techniques de la Xbox, ce sentiment d'émerveillement constant. Car tout ici est destiné à réjouir la rétine des joueurs, même les plus aguerris : de la douceur d'une rivière enchanteresse, en passant par l'attaque de l'armada impériale, chaque niveau conserve cet esprit créatif, qui remplit d'une extrême richesse l'ensemble de l'univers de Panzer Dragoon. D'ailleurs, bien que respectant la largesse d'esprit des univers heroïc-fantay, l'équipe de développement n'a pas hésité à piocher dans les grands classiques : cinéma, littérature et même jeux vidéo, de nombreuse formes artistiques ont droit à leur clin d'œil, leur petite référence, qui ressemble beaucoup plus à un hommage qu'à un manque de créativité.

Travail sur le character-design

On notera, par exemple, le niveau « rezien » (en référence aux graphismes de Rez) au cœur duquel on se laisse doucement guider, et où l'on savoure chaque instant comme un bref voyage à travers l'histoire des jeux vidéo. Ici, il est aisé d'affirmer que la Xbox est loin d'être sous-exploitée : chaque élément du décor, chaque parcelle de détail, la moindre texture insoupçonnée explose de mille feux, dans un déluge de jeux de lumières, tout en conservant une grande cohérence entre les niveaux. Car oui, Panzer Dragoon Orta tranche là avec ses prédécesseurs, en offrant au joueur la possibilité de non seulement pouvoir voguer dans les cieux sur des horizons variés, mais aussi de pouvoir choisir, selon certaines directives souvent inconnues, le parcours qu'il veut suivre. Passer sous une cascade au-dessus des nuages, parcourir des plaines enneigées sur un fond de soleil couchant, voguer au-dessus d'un désert saharien ou combattre sous le regard d'un continent vivant, telles sont les environnements que vous découvrirez, émerveillé à chaque instant.

Écran préparatoire d'un des décors, et visage de l'héroïne.

Mais à cette forte émotion qui se dégage de Panzer Dragoon Orta, il se doit d'être ajouté les mouvements de caméra savamment distillés, toujours compatibles avec la jouabilité, et permettant de faire la liaison entre deux univers, à la fois opposés et complémentaires. De plus, élément quasiment vital, s'ajoute à ce chef-d'œuvre une composition musicale de grande qualité. Bien que celle-ci n'égale pas le niveau du tout premier volet de la saga (une référence à ce niveau), il n'en reste pas moins qu'elle est une des meilleures bandes-son de l'histoire des jeux vidéo. Fusionnant parfaitement à chaque situation, la musique prend parfois des airs de John Williams, jongle avec Joe Hisaishi, cligne de l'œil à George Gershwin et enchante nos oreilles.

Mais attention, la magie n'opère jamais seule, et voir en Panzer Dragoon Orta une simple vitrine des capacités techniques de la console de Microsoft serait une erreur fatale, car ce serait oublier la masse de travail monstrueuse fournie en matière de design. Fidèle l'esprit de la série, Panzer Dragoon Orta vous fera rencontrer d'étranges créatures : des méduses géantes aux déplacements gracieux, des insectes fourmillant par milliers et éclatant de couleurs, des créatures mythiques majestueuses, surgissant des ruines ancestrales d'une civilisation oubliée ou encore des vagues d'assauts successives de soldats de l'Empire, tout ici démontre avec force le savoir-faire des graphistes et des animateurs de cette fine équipe. De plus, chaque niveau possède son propre bestiaire. Et là, il n'est pas question d'un simple changement de taille ou de couleurs, non. Smilebit (qui a également développé pour Sega des trésors esthétiques comme Gun Walkyrie ou Jet Set Radio) a fait les choses en grand et va parfois jusqu'à nous offrir le grand luxe d'affronter seulement un ou deux ennemis du même type tout en nous donnant la sensation d'avoir goûté à un moment unique.

Quant aux boss rencontrés à travers cette aventure, ils relèvent ici du pur génie, tant leur prestance, le caractère et l'énergie créative qui s'en dégage est immense. Cependant ce n'est pas tout, car il ne faut pas oublier que l'un des éléments qui a fait le succès de la saga est son scénario. Si la trame de base des deux premiers opus était assez légère, Panzer Dragoon Orta a le mérite d'hériter d'une histoire qui est loin d'être aussi simpliste qu'il n'y paraît de prime abord. Ici, nous sommes loin des clichés manichéens, certes efficaces, qui cantonnent certains jeux dans le déjà-vu. Orta n'est pas une héroïne, ni même un personnage à la destinée exceptionnelle, bien au contraire. N'ayant aucun souvenir, dépourvue de toute mémoire, elle va se retrouver confrontée à une situation géopolitique à laquelle elle reste d'ailleurs insensible.

De sentiments, Orta n'en éprouve pas, tout du moins, pas avant de croiser le chemin de personnages qui lui ouvriront les yeux sur le monde qui l'entoure ou, au contraire, de se sentir irrésistiblement attirée par des êtres aux pulsions destructrices. Orta n'a pas encore de notion de « bien » et de « mal ». Elle est similaire au nourrisson auquel il faut tout apprendre avant qu'il ne soit capable d'user de son libre arbitre. Cependant, elle reste constamment épaulée par son sauveur, dont elle ignore tout. Au fur et à mesure de son voyage initiatique, elle devra composer avec un monde dont elle se sent à la fois profondément exclue et amoureuse. La voix off, au timbre divin, qui parsème les différents passages d'un chapitre à un autre, renforce cette sensation d'assister à la réalisation d'une prophétie.

Enfin, les variations scénaristiques, qui se débloquent lors de l'achèvement du scénario principal, vous offrent la possibilité de vivre les différents évènements au travers d'autres personnages croisés au cours de votre aventure. Car oui, Panzer Dragoon Orta a cela d'exceptionnel : bien que jouant à un shoot'em up, on finit par se fondre dans l'histoire, en ne prenant conscience que bien plus tard qu'on a vécu une véritable aventure, digne des meilleurs titres du genre.

Chapitre dernier

Panzer Dragoon Orta est incontestablement un chef-d'œuvre d'art vidéoludique, c'est un fait indéniable. En plus d'offrir un si grand nombre de qualités, ce titre fabuleux propose au joueur à la passion inassouvie une multitude de bonus : artworks, vidéos, encyclopédie détaillée et illustrée sur l'univers de Panzer Dragoon ainsi que de nombreux scénarios annexes à débloquer. Mais attention, ce n'est pas ici un simple moyen de prolonger une durée de vie déjà grande pour un shoot'em up, mais bel et bien d'enrichir le vaste univers de l'une des sagas les plus somptueuses de l'histoire des jeux vidéo. Pour preuve, et cerise sur la pièce montée, la possibilité de jouer au tout premier volet de Panzer Dragoon (sorti en 1995 sur Saturn), celui qui est à l'origine de tout. Pas « d'améliorations techniques », aucun changement n'y a été apporté, pour le plus grand bonheur des connaisseurs comme pour celui des novices.

Panzer Dragoon sur Saturn : moins de technologie, mais l'ambiance est déjà là.

Pour clôturer ces longues palabres, il est nécessaire d'insister sur ce fait : Panzer Dragoon Orta est un incontournable, l'un des meilleurs jeux vidéo jamais créés (du moins l'un des plus beaux), un véritable chef-d'œuvre. Malgré les critiques de ses très rares et tendancieux détracteurs, il est probable que ce jeu, cet univers d'une richesse éblouissante, risque de passer aux oubliettes durant quelque temps, victime d'une industrie vidéoludique de plus en plus mercantile et de moins en moins apte à dénicher le génie là où il se trouve, avant de réapparaître, presque miraculeusement, sorti du tombeau de l'ignorance par quelques irréductible passionnés. Alors, faut-il attendre de connaître à nouveau une vague, même infime, de conscience collective qui crie au scandale ou bien doit-on se jeter les yeux fermés sur ce jeu vidéo qui, aux cotés de Shenmue, Zelda, Mario ou Final Fantasy, gardera une place privilégiée au cœur de la ludothèque du passionné ?

Nordine
(25 mai 2003)
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