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Lionheart
Année : 1992
Système : Amiga
Développeur : Thalion Software
Éditeur : Thalion Software
Genre : Beat'em all / Action / Plate-forme
[voir détails]
Par Bruno (02 février 2004)

Une relique sacrée est dérobée par le méchant Norka, ennemi juré du roi. Ce dernier vous tenant en estime, c'est à vous d'aller récupérer le précieux trésor parce que bla bla bla... On s'arrête là ! Encore un scénario insipide. On s'en fiche car le jeu en vaut la chandelle. Lionheart est un des derniers gros titres sortis sur Amiga, un jeu conçu pour en mettre plein la vue en jouant la carte de la surenchère de scrollings, d'effets spéciaux etc... Rien que le ciel et les nuages du premier niveau vous feront penser à Shadow of the Beast et ses nombreux clones. Le jeu de Thalion brille de mille feux, c'est super beau et soigné, pas de doute là dessus.

Un petit mot sur Thalion, justement. Cet éditeur allemand s'est illustré avec brio sur Atari ST et Amiga avec des titres comme Chambers of Shaolin, Wings of Death ou encore Ambermoon. Avec Lionheart, l'éditeur nous offre un énième titre d'arcade/plates-formes dont Turrican 2 est le maître absolu. Mais est-il encore besoin que je vous le rappelle ? Si je deviens lourd, prévenez moi !

Le héros se prénomme Valdyn, un clone de Musclor dont la démarche féline n'a d'égale que la souplesse de son brushing. Le gars va traverser une sorte d'enfer sur terre, se battre contre des créatures féroces, sauter avec panache sur de sympathiques plates-formes pivotantes et exhiber son torse velu et ruisselant de sueur à des monstres sanguinaires. Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour le roi, je vous le demande ? Les niveaux sont glauques et assez grands dans l'ensemble. Pour mitonner des steak de streums, le Valdyn usera de son épée, et nous touchons là au seul petit défaut de Lionheart. En effet, la portée de l'arme est vraiment trop courte et son maniement pas simple au début. Les pinailleurs rétorqueront qu'une épée plus efficace se trouve au cours du jeu : c'est vrai et ça arrange bien nos affaires. La jouabilité n'est donc pas des plus aisées au début puisqu'il faut maintenir le bouton de tir et orienter le stick dans diverses directions pour porter les différents coups.Bon, c'est tout de même jouable mais on a vu plus convivial. Leander, qui officie dans la même catégorie, fait beaucoup mieux en terme de gameplay. Mais il faut reconnaître que notre gaillard à un panel de mouvements variés. Il peut s'accrocher à une liane, grimper aux branches, doser la puissance de ses sauts. Polyvalent le garçon. Mais le charme du jeu vient avant tout de son ambiance. Je l'ai dit en début d'article, les graphismes sont très soignés, et ceux de l'intro confinent même au sublime. Les environnements sont variés et c'est toujours un plaisir de découvrir un nouveau niveau. Un grand bravo à ce cher Matthias Steinwac pour la bande son, remarquable. Le thème du premier niveau est assez déconcertant de beauté, il confère à vos exploits une atmosphère des plus singulières, à écouter absolument.

Finalement, Lionheart ne manque pas d'atouts et c'est ce qui le rend intéressant. Pas très facile, mais ça vous vous en doutiez, le soft offre tout de même une marge de progression satisfaisante. En s'accrochant, on y arrive, certains passages étant tout de même à retenir par coeur.

L'aventure ne s'avère pas si linéaire que ça car les niveaux regorgent de bonus et de bifurcations. Vous aurez même droit à des passages à dos de dragon, la classe, non ? Bien sur les Shadow of the Beast (Psygnosis) ou encore Unreal (Ubi Soft) sont bien plus marquants, mais Lionheart est un très beau jeu qui n'est pas pour autant dénué d'intérêt, et ces ziques, quel régal... À essayer en tout cas, vous voulez une ordonnance ou ça va aller ? Avant de vous quitter les ami(e)s, je vous invite chaudement à vous rendre sur ce site qui traite des productions Thalion. De bons moment en perspective. Allez, à plus les loulous.

Et avant de nous quitter, voici les plans complets du jeu :

Bruno
(02 février 2004)
Sources, remerciements, liens supplémentaires :
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