Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par RainMakeR (26 août 2013)
Comme chaque été, je profite de mes vacances pour pondre des articles (ou essayer de les finaliser) mais aussi pour rattraper un peu de retard dans ma pile de jeux non ouverts ni finis. N'aie plus honte toi qui me lis, je suis passé aussi par là, et depuis je suis guéri ! Mais il faut bien dire qu'avec le travail, la famille et le reste, on a moins de temps. Et à un moment, il faut se rendre à l'évidence : OUI on peut jouer pendant les vacances, mais NON à la retraite on n'aura jamais le temps de jouer à tout. Pourquoi une introduction aussi longue, allez-vous me dire ? Eh bien parce qu'aujourd'hui, je vais vous parler d'un de ces jeux que j'ai achetés dans ces bacs à soldes. Bon, techniquement c'était sur Amazon, mais l'idée est la même, et après des années passées à l'abri dans son blister (oui, je suis psychopathe aussi), je me suis décidé à y jouer. Galerians, heureusement, est compatible avec la PS3, la PS2 et surtout la PSTwo, car ma Playstation est devenue capricieuse avec l'âge. Je ne vous cache pas que j'ai eu une légère petite appréhension, il était rare à l'époque qu'un grand jeu soit très vite bradé (10€ ici en l'occurrence), mais après la consultation des quelques rares tests sur le net et mes premières minutes de jeu, j'ai été très vite rassuré. La boîte du jeu est assez imposante. C'était souvent le cas à la grande époque Playstation, mais bien souvent le jeu ne contenait qu'un CD, ce fut par exemple le cas pour Doom, Ridge Racer, et quelques autres titres que je n'ai plus en tête. Avec Galerians, vous allez en avoir pour votre argent car le jeu contient pas moins de 3 CD ! Normal pour un RPG, allez-vous me dire, sauf qu'ici nous sommes en face d'un survival horror ! Faisant fi de cette bizarrerie (en plus ce n'est même pas un jeu Square), je me lance dans l'aventure. Commençons par le scénario. « Nous sommes en l'an 2522 à Michelangelo City. Le Dr Steiner et le Dr Pascale, deux éminents chercheurs, ont mis au point un super-ordinateur capable de penser par lui-même et d'améliorer ses circuits tout seul. Ils le nommèrent "Dorothy". La mission de Dorothy était de gérer les besoins en énergie de Michelangelo City et de ses habitants, leur assurant une vie paisible et harmonieuse. « Le jeu commence à votre réveil. Vous êtes Ryan et avez plus ou moins perdu la mémoire. Après avoir réussi à vous détacher, vous partez explorer le labo... » Le début du jeu rappelle très fortement celui d'un autre jeu sur la même machine : Overblood (1996). Et les ressemblances/hommages ne s'arrêtent pas là, mais j'y reviendrai au cours de l'article. Le jeu se présente comme un bon vieux survival à l'ancienne, c'est-à-dire avec des sprites 3D sur des décors en 2D et changement de caméra pour accentuer la tension. Le jeu est assez souple, il y a même un bouton pour avancer en courant (pas besoin de maintenir la direction). L'essentiel du gameplay repose sur les pouvoir psychiques, et c'est pourquoi le jeu avait été désigné à l'époque comme un hommage à Akira, en plus des inspirations pour le scénario. Mais plus que simplement remplacer des armes, l'utilisation de la pyché apporte un réel plus. La psyché donc sert à la fois d'arme (pouvoir de feu, d'impact, gravité) mais aussi à résoudre des énigmes ! Une porte est fermée à clé ? Hop, un petit scan et vous aurez une vision de l'emplacement de la solution ! Ce scan sert aussi à vous remémorez des souvenirs et voir des scénettes cachées. Les pilules sont à peu près les seuls objets que vous pourrez récupérer. Elles servent à recharger votre barre de mana (une différente par pouvoir), votre barre de vie, votre puissance de tir ou arrêter la démence. Mais attention, car de ce côté-là, le jeu est assez radin. D'une part les cachets pour arrêter la démence sont assez rares, et de plus l'inventaire est limité en taille. Heureusement, il y a quand même quelques endroits « logiques » où chercher des objets, mais il faut dire que même pour l'époque, ce parti-pris était assez déroutant. On est bien loin des clignotements d'un bon vieux Resident Evil. Pour le jeu en lui-même, je ne peux que vous conseiller de jouer comme un Silent Hill, c'est-à-dire garder vos augmentations de niveau (temporaires malheureusement) pour les boss, et surtout sauvegarder régulièrement et sur plusieurs blocs, car on a vite fait de se retrouver sans pilules. Au sujet des sauvegardes, l'endroit pour sauvegarder change en fonction du niveau et même à l'intérieur de certains niveaux. Ici, nulle machine à écrire ou autre objet du genre puisque l'on utilisera des espèces d'ordinateurs futuristes. Comme pour les objets, essayez de marteler les écrans qui traînent un peu partout, certains servant en effet de sauvegarde. Côté bonnes nouvelles, il y a des innovations que je trouve excellentes pour l'époque. L'autre fonctionnement inédit pour l'époque vient de ce qu'on pourrait appeler un « souci de game design ». En effet, on ne sait jamais quand on va affronter un boss car il n'y a pas vraiment de repères scénaristiques ou visuels. Avant de revenir au gameplay, disons un petit mot concernant les musiques que je n'ai pas vraiment appréciées. Les nappes sont sympathiques, certes, mais le problème vient des percussions omniprésentes qui sont très énervantes à la longue. Puisqu'on parle de son, voici la grosse surprise : le jeu est intégralement en version française, textes et voix comprises ! Et puisque le jeu déborde de cinématiques, vous comprenez aisément pourquoi il prend 3 CD. En plus, concernant le doublage d'un très bon niveau par ailleurs, vous reconnaîtrez quelques comédiens connus tel que l'éternel Songoku, ou, plus près de nous, la doubleuse d'Eva Longoria dans Desperate Housewife. Pour la liste complète des acteurs, je vous renvoie vers la page Wikipedia dédiée au jeu. Après cette petite digression, revenons-en au jeu. Comme je l'ai dit, on retrouve pas mal d'éléments d'Overblood : le réveil avec la mémoire en vrac, le complexe scientifique dont il faut s'échapper, mais aussi la construction de ce premier monde assez avare en ennemis. D'ailleurs, je ne sais pas si c'était le personnage par défaut fourni dans les librairies graphiques, mais certains ennemis semblent tout droit sorti du jeu d'EA. Heureusement dans Galerians, il y a quand même quelques variations des monstres rencontrés. En voici quelques exemples : À noter que vous rencontrerez moins de monstres que dans un Resident Evil, mais comme lui, une fois le ménage fait, ils ne réapparaîtront que dans de très rares cas. Car oui, il faudra bien souvent faire un peu de backtracking volontaire. Non pas pour forcément débloquer des indices, mais plutôt pour récupérer des pilules. Souvenez-vous, elles sont plutôt rares, et l'inventaire est limité : il est donc préférable de laisser de côté certaines pilules quitte à revenir les chercher après. Croyez-moi, il est rare de passer un niveau sans encombre. Le jeu est structuré en quatre niveaux indépendants, chacun se concluant par un boss. Une fois un niveau terminé, il sera impossible d'y revenir. Voici le détail de ceux-ci : Stage A : Michaelangelo Memorial Hospital. C'est ici que vous démarrez. Ce sont des laboratoires scientifiques où vous rencontrerez beaucoup de murs grisâtres. Stage B : Your House. Retour à la maison, un niveau qui rappelle un peu Resident Evil, mais qui se joue à la fois à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments. On attaque alors le deuxième CD avec le Stage C : Babylon Hotel, un niveau hommage aux point & click. Ici, l'on trouve assez peu de combats puisqu'il faudra aller à la rencontre des différents PNJ qui vous proposeront différentes missions dont la complétion est nécessaire afin d'affronter le boss et donc voir la fin du niveau. Dernier changement de CD pour le Stage D : Mushroom Tower, le dernier niveau. Ici, vous allez être confronté à de la survie dans le plus pur sens du terme : une tour à monter, beaucoup de combats et d'énigmes. C'est ici que je me suis le plus servi de l'invincibilité ; et accrochez-vous, car après avoir tué des tonnes de monstres vous n'aurez pas un, mais deux boss à affronter. Pensez à sauvegarder souvent et sur différents emplacements. Je ne vous cache pas que le dernier boss est particulièrement coton : mieux vaut avoir fait un bon stock de pilules et ne pas l'avoir gaspillé contre le premier patron. C'est surtout là que vous bénirez les fameux checkpoints ! Avant d'affronter l'avant-dernier boss, vous assisterez à un twist scénaristique plutôt bien vu, et qui vous laissera ensuite quelques doutes quant à la fin du jeu. Cette fin laissait le champ ouvert à une éventuelle suite, qui sortira finalement en 2003 exclusivement sur PS2 : Galerians Ash. Comme pour le premier Galerians, les tests sont plutot rares sur le net. Si vous voulez en savoir un peu plus, voici 2 liens en particulier, sur jeuxvideo.com et ign.com. En conclusion, j'ai vraiment été agréablement surpris par ce « petit » jeu qui ne payait pas de mine. Je vous avouerai que sans son prix modique, je serais totalement passé à côté. Sources, remerciements, liens supplémentaires : Gamekult & Gamefaqs pour certaines des images de l'article. Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (25 réactions) |