Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Gregoss (22 novembre 2004)
Avant de commencer cette review je ne peux m'empêcher de lancer un cri d'amour quand je repense à chaque fois à la ludothèque magnifique qu'une petite console nous aura donnée et, surtout, que des équipes comme celle d'Hudson Soft nous auront donné. Et ce cri d'amour est... NEC!! Mais c'est une parodie d'intro !!!NEC vous dis-je ! Et je le répéterai encore longtemps : NEC, NEC, NEC, NEC ! Ne soyons pas avare de célébrer dans la joie le souvenir de la disparition, voilà bientôt dix ans, d'une des plus attachantes consoles du marché mondial du jeu vidéo : la console Pc-Engine ! Mes larmes coulant à gros bouillon tandis qu'un sourire fend mon visage, je vais vous parler aujourd'hui d'un des shoots les plus délirants et les plus débiles de la Pc-Engine, un de ces jeux complètement déjantés qui firent parler d'eux sur la console-reine du shoot... avec bien entendu Fantasy Zone de Sega/Nec Avenue, Toilet Kid de Media Ring, Super Long Nose Goblins/Hanata Kadaka!? de Taïto, Magical Chase de Quest/Pal Soft, Coryoon de Naxat Software et L-Dis de Masaya (j'ai retenu ceux-là, il y en a encore plein !).
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...et c'est une parodie de Reviews !Tous ces shoots versent dans le loufoque et le délire total. Et si leurs propos ne sont pas des plus sérieux, il ne faut pas pour autant en conclure que leurs réalisations manquent de rigueur, bien au contraire ! Si tous les jeux de tir nommés ci-dessus font du délire leur fond de commerce, la brèche dans laquelle s'engouffre un soft comme Star Parodia procède de la démarche : faire de l'aventure un délire, mais un délire cohérent puisqu'il s'agit de parodier un univers pré-existant. Celui de Star Parodia prend principalement comme références Bomberman et Super Star Soldier, des hits et des valeurs sûres de la ludothèque Nec. Dans le fond, et quasiment dans la forme, notre petit Star Parodia est exactement de la même trempe que Air Zonk (aka PC Denjin) : un peu d'observation et on se rendra compte que dans les deux réalisations démontrent un souci de parodier son propre univers, et on retrouve des qualités équivalentes (quasiment la même palette de couleur, des sprites presque aussi gros, une action tout aussi nerveuse...). Cette apparente similitude entre les deux softs n'est guère surprenante puisque Air Zonk est lui aussi un jeu de Hudson Soft (épaulé ici par l'équipe de Red) datant de la même année (1992)... Un autre rappel pour expliquer d'où vient, et comment est née, une idée comme celle de Star Parodia : au petit jeu de parodier tout et n'importe quoi pour en tirer la substantifique moelle rigolote, Konami est vraiment le précurseur. Parodius, sorti en 1988 sur MSX puis en 1990 en arcade et sur Famicom, est le véritable instigateur de cet esprit décalé qui est né dans le shoot'em up : de la Playstation à la Saturn, de Gokujou Parodius à Sexy Parodius (voire Parowars), le concept s'est décliné à toute les sauces et sous toute les lattitudes. Je ne m'étendrai pas plus sur le sujet tant l'aura de Parodius est énorme. Voilà, Star Parodia remis dans son contexte et étant, comme vous l'avez deviné, un jeu vraiment excellent, ceux qui aiment les tests simples et informatifs peuvent arrêter ici leur lecture, la suite ne va simplement qu'être une description un peu plus poussée (et enflammée, tel ce grand cri d'amour que je continue de pousser... NEEEEC!) des aspects techniques (niveaux, son, graphismes, gameplay, etc.) de cette merveilleuse aventure conçue par InterState Kaneko sous la férule d'Hudson Soft (notons que InterState Kaneko est aussi à l'origine, outre de Super Star Soldier, du sublime Aero Blaster en arcade, adapté sur la PC-Engine et sur Megadrive). Ma Parodie de test...Allons, à jeu idiot, test idiot n'est ce pas ? Et n'ayons pas peur de donner les cheat codes pour tous ces shoots alors que tout le monde sait que ça n'a rien a voir avec ce qui va suivre ! Pour avoir les vies infines dans Toilet Kids, pressez select quatre fois et run à l'écran titre... Une plongée dans le jeu...Plus sérieusement, j'ai l'impression que ce jeu, je l'ai acheté hier ! Mais parlons plutôt maintenant d'une partie typique de Star Parodia... Une fois cette intro passée, une mélodie de boîte à musique vous accueille, puis une musique un peu plus solennelle prend la relève : bienvenue dans le monde de Star Parodia ! Si vous pressez « Run », vous entamez une partie. Un autre écran s'ouvre alors et vous propose une nouvelle fois de régler quelques paramètres avant de plonger dans le feu de la bataille... Écouter toute les pistes musicales est sympa ; et régler la rapidité du jeu ou commencer par un level de votre choix font partie des fioritures sympathiques proposées. Ensuite, un second écran vous propose de choisir votre « vaisseau » : le Bomberman, qui tire de grosses bombes noires ; le « Paro Ceaser », la version parodique du Neo-Ceasar de Super Star Soldier, qui dispose quant à lui des armes du fabuleux shoot et peut tirer de grandes boules blanches (possédant deux yeux) ; et la Pc-Engine, mon vaisseau préféré, peut tirer des Compact-Disc. Une fois votre « véhicule » choisi, la partie commence... Le premier level est une plongée sur la planète assiégée. Le principe de Star Parodia se révèle simple : chaque niveau est scindé en deux parties distinctes, chacune comportant son boss (le dernier étant le plus dur à tuer évidemment). Les options qui sont à votre disposition sont très simples et de deux types : la défense, et l'attaque. En ce qui concerne la défense, des petits S ou P permettent d'être entouré soit d'un champ de force, soit de manettes Nec tournoyant autour de vous. C'est zoli :) Le second niveau, quant à lui, est un hommage à Tetris puisque votre sprite évolue dans un univers uniquement composé des célèbres formes du jeu d'Alexeï Pajidnov. Une armée de petit œufs ainsi que des tourelles aux formes rondes vous assaillent. Durant ce stage, dont on notera la beauté de la musique, vous serez aussi assailli par un clown, pour finir par vous confronter à un collier de diamants prenant des formes diverses (un boss d'anthologie - NdD). Un level mignon, sans plus. Le niveau trois est, lui, totalement enchanteur et magnifique. Ambiance plage, des fontaines, des oiseaux-aquariums (??), des otaries... Des ninjas minuscules vous attaquent, les plages sont parsemées de parasol et les prairies, d'un vert éclatant. Après avoir combattu deux crabes jumeaux, le niveau se termine sous l'eau contre un poisson géant jouant de maracass. Ce dernier n'est pas dur à éliminer, mais son déplacement de la droite vers la gauche est l'un des tics les plus malencontreux des boss de ce jeu, puisque la moitié d'entre eux adoptent ce déplacement... Malgré ce manque d'originalité dans la technique d'attaque des boss de fin, le plus fort dans ce level trois reste la musique, belle et enchanteresse comme un conte de fée sonore. Tout simplement magnifique ! Allez, je ne peux pas m'empêcher ici de vous montrer encore un écran de transition, c'est celui qui clot cet excellent niveau trois. Après la plage, le niveau quatre est celui des glaces. Les pingouins, bonhommes de neige et petits extra-terrestres se pressent pour venir exploser sous vos rayons. À la moitié du niveau, une otarie tueuse vous agresse. Après ce combat, la neige tombe et recouvre tout le paysage... Des igloos sortent les petits bonhommes en forme d'œufs et viennent à votre rencontre... Un niveau vraiment dynamique et fort bien dosé en ce qui concerne les vagues ennemies. Un exemple typique de la maîtrise des game designers de la Pc-Engine. On ne peut pas en dire la même chose des autres niveaux hélas, car Star Parodia se révèle aussi être un jeu bien inégal. Le niveau cinq de Star Parodia est celui du désert et de l'Égypte ancienne : vous allez donc logiquement croiser des pharaons assassins et des pistes d'envol d'ovnis millénaires (ah bon? -NdD)... Gare aux canons postés à flanc de pyramide ! Une fois un charmeur de serpent défait, vous entrez dans une énorme pyramide et le boss de fin est un masque mortuaire de pharaon muni d'un lance-flammes et de lasers... Là, tout se passe dans une pièce close et le monstre rebondit sur les quatre murs. Là encore, le duel n'est que d'une difficulté relative. Le stage cinq est, pour moi, l'un des plus médiocres du jeu : il est trop répétitif et trop facile... Après le niveau du désert, nous avons affaire à un niveau de facture presque aussi classique puisque vous y survolez une sorte d'usine pourvue de tapis roulants et de passerelles. Comme d'habitude, les couleurs sont assez criardes et l'ambiance est survoltée puisque ce sont les boss de Super Star Soldier que vous allez devoir affronter en quatrième vitesse avant de vous retrouver confronté à un canon énorme en guise de hors d'oeuvre. La seconde partie du level est un hommage à Bomberman, puisque vous allez vous revisiter les décors de ce jeu fabuleux... Et en guise de boss, vous allez affronter devinez qui ? Niveau sept. Les choses changent. L'écran s'ouvre sur un type d'ennemi un peu particulier puisqu'il s'agit de bactéries qu'il faudra blaster à tout va. Ensuite, vous entrez dans une aire à la déco gothique (à la Devil's Crush) et vous devez affronter un petit diable pas bien costaud... heureusement que le mode hard existe ! Ensuite, vous repartez de plus belle dans une sorte de cosmos coloré aux formes intangibles dans lequel vous croisez même des petits ennemis complètement bourrés, une bière à la main... Parfois je me dis qu'il n'y a que dans ce type de jeux japonais débiles qu'on peut sentir autant d'affinités avec de simples sprites ! Le niveau se termine par un monstre rigolo et lui aussi bien mignon : un robot en jupe ! Il possède deux bras indépendants qui, une fois détruits, vous laissent le champ libre pour détruire le robot lui-même (moi j'aurai bien aimé que sa jupe prenne feu, ç'eut été encore plus rigolo!) Voilà enfin le level 8. Huit niveaux, ce n'est pas trop mal mais c'est vrai que le jeu aurait gagné à en avoir deux ou trois de plus. Toutefois, on sent que la formule s'essouffle rapidement. La faute à qui ? Aux game designers qui, pendant tout le long du parcours, nous ont offert un shoot possédant nombre d'aspects originaux mais dans l'ensemble classiques, trop classiques (surtout, le jeu s'avère d'une facilité déconcertante -NdD). Le début de ce niveau huit essaye de changer un peu les choses et de varier le gameplay, puisqu'il commence sur les chapeaux de roue avec un parcours d'obstacle et de vitesse : lancé à pleine allure dans un tunnel à virages, vous devez récolter des bonus et faire attention aux panneaux de signalisation qui apparaissent en haut de l'écran et qui vous indiquent la direction à suivre. Le niveau se poursuit au-dessus de vertes prairies et de temples classiques. Le nombre d'ennemis qui vous foncent dessus est devenu assez conséquent. À la moitité de ce huitième niveau, vous avez affaire à un bomberman rouge aux commandes d'un robot entouré de torches projettant des flammes minuscules. Pas facile à vaincre, lui ! Après encore un demi-niveau, et vous arrivez enfin au boss final. Celui-ci possède en revanche la difficulté que l'on est en droit d'attendre de la part d'un bon shoot'em up. Il prend diverses formes mais une fois la première détruite, on se rend compte qu'il s'agit d'un énorme cerveau qui va encore user de deux ou trois trucs bien retords pour vous annihiler. Mais la fin est proche... Une fois détruit, personnellement, je pousse mon cri de joie et de victoire: NNNNEEEEEEEEEEECCCCCCC ! Le verdict : mais c'est une parodie de justice !!!!Graphiquement irréprochable, renversant d'un point de vue sonore, et possédant un gameplay accrocheur, Star Parodia se calque exactement sur son illustre modèle Super Star Soldier. Au risque peut-être d'un faire une sorte de jeu bis... On pourra aussi lui reprocher sa trop grande facilité : une fois bardé d'options, votre vaisseau n'est pas loin d'être indestructible et les différents malus cachés ne seront pas de trop pour relancer l'intérêt. Mais le principal reproche qu'on lui fera, c'est que sur la forme, c'est inégal : après un début qui laisse le joueur plus que rêveur (et une intro, pour la petite console Nec [et son super cd-rom!], à tomber par terre), la suite de l'aventure oscille entre trouvailles excellentes et clin d'œils géniaux, et un train-train shoot'em up-esque : des boss qui se comportent toujours de la même façon d'un niveau à l'autre, et qui ont parfois du mal à se renouveler (à part l'épreuve de vitesse au niveau huit, tout n'est que question d'adresse limitée et de tir sauvage). Star Parodia ne peut se targuer d'être aussi riche que son homologue de Konami, Parodius. Pourtant, la sauce prend... D'une part parce que tout fan de l'univers CoreGraphx (et de Bomberman) ne peut que se régaler de trouver çà et là des références, quand bien même ces références ne sont pas assez nombreuses et qu'on aurait aimé un cross-over un peu plus garni. D'autre part parce que le jeu bénéficie d'un solide savoir-faire de shoot'em up de la part des développeurs sur cette machine, et ça se sent. Si ce savoir-faire ne s'exerce pas dans le renouvellement, il se retrouve avant tout dans un gameplay tellement efficace qu'on est encore accroché des années plus tard. The end. Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (17 réactions) |