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Yumemi Mystery Mansion
Année : 1994
Système : Mega-CD
Développeur : System Sacom
Éditeur : Sega
Genre : Puzzle
Par Jika (22 mars 2011)

L'arrivée du Compact Disc au début des années 90 a considérablement bouleversé le petit monde du jeu vidéo. Profitant de ce nouveau support dont la capacité de stockage était sans commune mesure avec les cartouches traditionnelles, les premières consoles CD durent néanmoins composer avec des processeurs encore très limités en termes de performance brute. Du coup, bien qu'utilisant un support ayant une capacité suffisante pour stocker beaucoup de textures, les processeurs de ces consoles étaient trop archaïques pour se permettre de vrais calculs 3D en temps réel. C'est pour cette raison que beaucoup de jeux des premières machines CD de l'histoire étaient alors très fortement orientés sur ce qu'elles savaient faire le mieux, à savoir du son de qualité CD et des vidéos, soient des applications nécessitant des données importantes et volumineuses sans avoir trop de calculs à donner à faire à la machine. Ces consoles-là virent du coup apparaître une catégorie de titres complétement nouveaux, à savoir des jeux basés sur ce qu'on appelait la Full Motion Video (FMV), soit de la vidéo entièrement précalculée, et dont les différentes sections se lançaient en fonction des actions du joueur. Et s'il y a une machine qui représente à elle toute seule ce courant-là, c'est incontestablement le Mega-CD de Sega. On citera parmi les essais les plus mémorables du Mega-CD en ce domaine l'improbable Night Trap (Digital Pictures, 1993), le jeu de tir au pistolet Mad Dog McCree (American Laser Games, 1993) ou encore le titre qui était livré en bundle avec la machine, à savoir Road Avenger (Wolf Team, 1993). Profitant des capacités hors normes du Mega-CD pour la vidéo, la FMV a été déclinée à toutes les sauces, balayant des genres aussi variés que le film interactif, le jeu de tir ou encore le jeu d'action. Cependant, un genre en particulier a très largement profité de cette : le jeu d'aventure.

À gauche, le Mega-CD, qui se branche sur la Megadrive. À droite, le Mega-CD II, conçu pour être raccordé à la Megadrive II. Les deux machines sont identiques et seule leur carrosserie diffère.

En effet, l'utilisation de la vidéo se montra assez vite très intéressante pour les jeux d'aventure. La vidéo permettant de multiplier les cutscenes tout au long des jeux, cette technique fut bien évidemment explorée par les productions qui se voulaient un peu plus narratives. C'est ainsi que de nombreux jeux d'aventure développés sur la technologie de la FMV apparurent sur Mega-CD, et ce avec des fortunes diverses. Parmi les tentatives les plus connues, les jeux Sherlock Holmes: Consulting Detective, Volume I et II (Icom Simulations, 1992 et 1994) ou Dracula Unleashed (Icom Simulations, 1994) proposèrent des enquêtes basées sur de véritables films interactifs. Certains softs tentèrent également d'utiliser la technologie des FMV et d'y greffer par-dessus un gameplay de point and click : à ce titre, Jurassic Park (Sega of America, 1993) proposait une aventure plus traditionnelle, entrecoupée de séquences plus pédagogiques qui délivraient des informations sur les dinosaures que l'on pouvait croiser au cours du jeu. Cependant, le jeu d'aventure basé sur les FMV qui fut le plus médiatisé lors de sa sortie sur Mega-CD en avril 1994 fut certainement Yumemi Mystery , le titre qui nous intéresse aujourd'hui.

Le Mega-CD a su tirer profit de sa capacité à utiliser de la vidéo afin de proposer des gameplays originaux. Si le résultat n'a pas toujours été excellent, ce fut néanmoins un vrai vent de fraîcheur sur la production Sega de l'époque.
Le Mega-CD devait également connaître les honneurs d'un jeu d'aventure très ambitieux appelé Shadow of Atlantis. Le jeu, basé sur l'œuvre de Jules Verne et plus particulièrement sur Vingt mille lieues sous les mers, devait utiliser les FMV. Le titre devait sortir en 1995 mais il fut annulé dans sa version Mega-CD, Sega souhaitant en faire un jeu Sega Mega-CD 32X, soit un soft nécessitant le 32X en plus du Mega-CD. Cependant, Shadow of Atlantis fut définitivement annulé en 1996 et ne vit jamais le jour. Un très court trailer peut néanmoins être vu ici.

LA CHASSE AUX PAPILLONS

Dans Yumemi Mystery Mansion (ou Mansion of Hidden Souls aux États-Unis), vous incarnez un jeune garçon accompagné de sa petite sœur, un soir de pleine lune où les deux enfants se promènent dans une forêt obscure. L'aventure débute lorsque votre sœurette, fixant des yeux un beau papillon blanc, se met à le pourchasser inlassablement. La poursuite de l'insecte l'amène jusqu'aux portes d'un grand manoir, étrange et mystérieux. Votre sœur s'engouffre alors dans les entrailles de l'édifice, à la recherche du papillon. Bien sûr, vous allez pénétrer à votre tour dans le manoir, cherchant tant bien que mal à retrouver l'imprudente... Une fois à l'intérieur du bâtiment, vous vous rendrez compte que les habitants de ce lieu ont tous été transformés en papillons. De plus, chose étonnante, ces insectes peuvent vous parler ! Ils vous apprendront alors que le manoir est maudit et que vous et votre sœur êtes prisonniers de cette maison, les portes de cette dernière s'étant refermées derrière vous. C'est ainsi que débutera votre périple dans cette demeure lugubre... Vous aurez alors à découvrir où se cache votre petite sœur et à trouver un moyen de vous enfuir tous les deux, loin de la malédiction qui frappe

Ce grand escalier rouge domine le hall d'entrée du manoir. Une fois à l'intérieur de la maison, la porte principale du bâtiment est condamnée. À vous de vaincre la malédiction !
Les habitants du manoir ont tous été métamorphosés en papillons. Ces derniers sont par ailleurs très bavards, et ils n'hésiteront pas à s'adresser directement à vous...

Yumemi Mystery Mansion est un jeu d'aventure vu à la première personne et intégralement basé sur l'utilisation de Full Motion Video. Vous aurez à visiter les différentes pièces qui composent le manoir, à ramasser des objets qui s'accumuleront dans votre inventaire et à résoudre des énigmes en utilisant au bon endroit les objets en question. Les mécaniques du jeu sont assez communes et rappellent par ailleurs certains grands classiques du jeu d'aventure. D'ailleurs, les premières références qui viennent à l'esprit quand on s'essaie à ce soft sont The 7th Guest (Trilobyte, 1993) et sa suite, The 11th Hour (Trilobyte, 1995). Tout comme ces deux titres mythiques, Yumemi Mystery Mansion propose au joueur d'explorer son univers en se déplaçant d'écran fixe en écran fixe (on ne se promène pas librement dans le manoir, mais d'un point précis à un autre), les transitions d'un endroit au suivant étant représentées par le biais de vidéos... Du coup, le jeu propose un gameplay d'exploration et de résolution d'énigme très calme et très peu nerveux, ce qui donne à Yumemi Mystery Mansion un rythme lent et extrêmement posé. En s'inspirant des gros succès PC et Mac du moment (qu'il s'agisse de The 7th Guest ou du classique Myst [Cyan, 1993] des frères Robyn et Rand Miller), le studio japonais System Sacom utilise les prédispositions du Mega-CD en termes de vidéo pour proposer un jeu d'aventure très atmosphérique àl'exploration.

Au fur et à mesure que vous déambulerez dans les méandres du manoir, vous récolterez divers objets comme des allumettes, un chandelier ou une clé. Ces derniers vous seront utiles pour résoudre les énigmes proposées par le jeu. Par ailleurs, si vous avez la chance d'avoir la notice du jeu sous la main, cette dernière donne quelques indices sur l'utilisation de chaque objet. Une sorte de guide directement intégré au manuel...
Yumemi Mystery Mansion est l'œuvre du studio japonais System Sacom, une compagnie basée à Tokyo et spécialisée dans la vente de composants électroniques. System Sacom développa quelques jeux vidéo, essentiellement sur PC dans un premier temps, puis sur consoles durant les années 90. Parmi les productions de cette société, on citera par exemple GrandSlam the Tennis Tournament (1992, System Sacom) sur Megadrive ou alors Torico (1997, System Sacom), un autre jeu d'aventure basé sur les FMV et très proche de Yumemi Mystery Mansion dans l'esprit, mais sorti cette fois-ci sur Saturn.

UN JEU D'AMBIANCE

De par son gameplay d'exploration et son utilisation de la vue à la première personne, Yumemi Mystery Mansion propose une aventure prenante dans laquelle il est très facile de se plonger. Le jeu ne fait jamais appel à la dextérité ou aux réflexes du joueur : ici, ce dernier doit uniquement parcourir le manoir et trouver des solutions aux puzzles proposés... Du coup, le titre de System Sacom propose un rythme plutôt lent qui lui permet d'installer une atmosphère toute particulière. Yumemi Mystery Mansion est en effet un jeu d'ambiance qui tire parti de ses vidéos et de son gameplay de jeu d'aventure propice à la contemplation. D'un autre côté, le titre joue également sur son cadre singulier (le manoir perdu dans les bois), sa trame mystique (les habitants transformés en papillons) et sa bande son envoûtante pour offrir une atmosphère fantastique, presque mystérieuse, à ce périple. Certes le grand frisson ne parcourt jamais l'échine du joueur quand il s'aventure dans les couloirs de la demeure mais System Sacom arrive tout de même à installer une certaine tension. Contemplatif et mystique, Yumemi Mystery Mansion parvient à immerger totalement le joueur dans son univers onirique et étrange.

Un grenier plein de meubles entreposés, des galeries souterraines, un hall gigantesque écrasé par un escalier majestueux... Yumemi Mystery Mansion vous invite à découvrir les méandres mystérieux d'un manoir hanté.

Au niveau de son game design à proprement parler, Yumemi Mystery Mansion dispose de forces et de faiblesses assez évidentes. Si son gameplay et sa structure sont classiques pour un jeu d'aventure (se déplacer, explorer, ramasser, utiliser), le titre souffre cependant de quelques petits défauts. Parmi ceux-ci, on pourra signaler le fait que le manoir est finalement très petit et que du coup, toute l'aventure se déroule dans un nombre restreint de décors, ce qui peut être lassant. Il y a également un autre choix de game design qui peut être irritant : les objets que l'on peut ramasser dans une scène dépendent de l'avancement du joueur dans l'aventure. Par exemple, si on explore une salle à un moment précis du jeu, il se peut qu'un objet soit présent dans la scène mais que l'on ne puisse pas le prendre, alors qu'il sera tout à fait possible de le ramasser quand on repassera dans cette même pièce quelque temps après. Du coup, cela pousse le joueur à fouiller à nouveau chaque salle du manoir quand il passe au puzzle suivant, afin de voir si certains objets sont devenus "prenables", ce qui peut donner lieu à une routine quelque peu ennuyeuse... Cependant, Yumemi Mystery Mansion jouit également de quelques bonnes idées très appréciables comme la possibilité de sauvegarder n'importe où grâce à la mémoire interne du Mega-CD. Le soft propose également une option étrangement moderne pour une production de cette époque : à la manière de ce qu'offrent les titres les plus récents, un système d'aide interne au jeu a été intégré. En effet, lorsque vous êtes perdu, il vous suffit d'aller voir le miroir dans la salle de jeu au premier étage pour que ce dernier vous montre la pièce que vous devez explorer pour progresser dans l'aventure. Ce système d'aide directement intégré au jeu a beau être assez courant de nos jours (par exemple, le remake The Secret of Monkey Island: Special Edition [2009, LucasArts Entertainment] sorti sur Xbox 360, Playstation 3, PC et Mac propose un système de solution/indice assez similaire), il était extrêmement rare de voir une telle assistance dans un titre des années 90.

À gauche, le livre qui vous permet d'enregistrer votre progression à n'importe quel moment.À droite, le miroir. Consultez-le dès que vous êtes perdu, il vous montrera où concentrer vos recherches.

D'un point de vue technique, Yumemi Mystery Mansion doit être restitué dans son époque pour être apprécié. Bien sûr, aujourd'hui, les vidéos qu'utilise le jeu paraissent être d'une qualité exécrable mais les limites du Mega-CD en terme d'affichage étant ce qu'elles sont, il était impossible d'avoir mieux sur ce hardware-là. Cependant, même si les vidéos semblent être particulièrement maltraitées par l'encodage, le charme tout particulier des FMV opère. Il faut bien sûr garder à l'esprit que pour les joueurs console des années 90, ce genre de graphismes était complétement révolutionnaire : imaginez le choc qu'un joueur Megadrive pouvait avoir en 1994 quand il découvrait sur son Mega-CD flambant neuf ce genre de vidéo !... En ce qui concerne l'aspect sonore du jeu, le constat est encore plus réjouissant : le son a toujours été l'une des forces majeures du Mega-CD et Yumemi Mystery Mansion n'échappe pas à la règle. Les voix digitalisées, les sons d'ambiance (l'horloge du hall et son tic-tac incessant, les bruits de pas sur les marches du grand escalier, les portes qui grincent, etc.) et la musique très discrète arrivent sans peine à installer une atmosphère qui fonctionne à merveille.

Comme nous l'avons vu auparavant, Yumemi Mystery Mansion est un titre qui puise sa force narrative dans la tension qu'il met en place, et sa conception sonore renforce largement cette idée. Les musiques du jeu, bien que peu présentes, mettent efficacement en valeur cette ambiance pesante. On remarquera également que les silences que le titre ménage tout au long de l'aventure parviennent eux aussi à renforcer ce climat mystique dans lequel le joueur évolue. Les moments où la musique s'efface installent un silence lourd, presque dérangeant. Yumemi Mystery Mansion utilise au mieux les capacités du CD pour s'appuyer sur un sound design très réussi. Deux bémols à signaler cependant : les dialogues intégralement en anglais (et malheureusement non sous-titrés), ainsi qu'un mixage sonore parfois un peu bancal (les voix étant un peu étouffées par des bruitages très forts et une réverbération trop marquée).

L'auteur des musiques de Yumemi Mystery Mansion est Yuji Nomi, un compositeur japonais ayant travaillé avec le studio d'animation Ghibli sur des films comme Si tu tends l'oreille (Mimi wo sumaseba/Whisper of the Heart) sorti en 1995 ou Le royaume des chats (Neko no ongaeshi/The Cat returns) sorti en 2002.

ÉPHÉMÈRE COMME UN PAPILLON

Lorsqu'il fut commercialisé en 1994, Yumemi Mystery Mansion marqua le paysage des productions Sega de par son côté atypique. En s'inspirant des meilleurs jeux d'aventure sur micro et en jouant sur les forces du Mega-CD, System Sacom proposa avec ce soft un jeu efficace qui n'avait que très peu d'équivalents à sa sortie. Alors que le Mega-CD peinait à convaincre avec ses films interactifs très limités (Road Avenger en tête), Yumemi Mystery Mansion proposait de tirer profit des FMV afin de bâtir un gameplay plus riche et plus intéressant. En plus de cela, System Sacom eut l'intelligence de concevoir son jeu afin qu'il soit le plus précisément taillé pour le hardware qui l'accueillait : en basant son titre sur une grande quantité de vidéos et sur un gros travail sur le son grâce au Compact Disc, le studio japonais réussit à développer un jeu parfaitement à sa place sur Mega-CD. Yumemi Mystery Mansion fut donc assez souvent mis en avant dans les magazines pour montrer ce que la machine de Sega pouvait apporter de meilleur, au même titre que le fantastique Dune (Cryo Interactive, 1993) par exemple.

Même si certains de ses défauts sont assez gênants (la non-localisation du jeu, le mixage sonore parfois brouillon, les quelques errements de game design vus auparavant...), le plus gros problème du titre de System Sacom est cependant son extrême facilité. Si on met de côté les rares énigmes un peu plus compliquées (en particulier celle avec les bougies disposées en cercle), Yumemi Mystery Mansion propose un challenge très peu relevé. De plus, le faible nombre de lieux à visiter ainsi que le système d'aide interne du jeu auront tendance à écourter encore plus l'aventure. En quelques heures, vous devriez atteindre la fin de votre périple et il est fort probable que vous enfuir avec votre sœur de ce manoir maudit ne vous pose pas trop de problèmes. Ceci dit, le style très particulier du soft (par rapport au reste du catalogue Sega du début des années 90), le charme désuet des productions basées sur la Full Motion Vidéo ainsi que l'ambiance onirique et mystérieuse qui se dégage de ce jeu d'aventure finissent de rendre Yumemi Mystery Mansion indubitablement attachant. Du coup, le titre de System Sacom mérite largement d'être joué, non pas pour son gameplay ou ses puzzles, assez classiques au demeurant, mais plutôt pour son aspect unique et surtout son atmosphère à mi-chemin entre le poétique et l'angoissant. Un jeu doté d'un charme certain, et également un petit coup de cœur personnel en ce qui me concerne.

Comme beaucoup de titres sur Mega-CD, Yumemi Mystery Mansion est un bon jeu quelque peu oublié aujourd'hui. Les médiocres tentatives de films interactifs sur cette machine ont fini par occulter les meilleurs jeux du support. Mais le Mega-CD est loin d'être démuni de titres intéressants...

ANNEXES

Quelques informations complémentaires sur Yumemi Mystery Mansion.

  • Le jeu fut testé dans différents magazines lors de sa sortie et les critiques qu'il obtint furent relativement bonnes.

    - 83% dans Joypad (numéro 31).
    - 83% dans Supersonic (numéro 25).
    - 75% dans MegaForce (numéro 30).
    - 77% dans Player One (numéro 41).
    - 15/20 dans le hors-série "Les meilleurs jeux de 1994" de Sega Player.
  • Voici d'ailleurs le résumé qui ponctuait le test de Yumemi Mystery Mansion par Chris (Christophe Delpierre) dans Player One : « Un jeu pas comme les autres qui bénéficie d'une ambiance très particulière. Certes trop facile, il mérite cependant qu'on s'y intéresse. »
  • Comme on peut le constater sur l'image ci-dessous, la publicité pour Yumemi Mystery Mansion parue dans les magazines américains était assez éloignée du jeu original...
  • Pour ceux qui ne pourraient pas s'essayer à ce soft, un petit tour sur Youtube s'impose ! Une vidéo en quatre parties permet de voir l'intégralité de l'aventure. Partie 1 / Partie 2 / Partie 3 / Partie 4.
  • Yumemi Mystery Mansion présente également la particularité de faire partie des très rares jeux Megadrive ou Mega-CD compatibles avec la souris de la machine. Ce périphérique, appelé Sega Mouse au Japon et en Europe et Sega Mega Mouse aux États-Unis, fut utilisé en tout et pour tout par 9 jeux Megadrive et 16 titres Mega-CD.
Sur la seconde image, on peut voir à gauche la Sega Mouse et à droite la Sega Mega Mouse. La version américaine avait plus de boutons et son design était légèrement différent.
  • En 1995, le jeu de System Sacom connut les honneurs d'une suite appelée The Mansion of Hidden Souls, ou Le Manoir des Âmes Perdues en France, et sortie cette fois-ci sur Saturn. Bien que le jeu ait le même titre que la version américaine de Yumemi Mystery Mansion, cette production Saturn est bel et bien la suite directe de l'épisode Mega-CD, et non un quelconque remake. Dans cet opus 32-bits, vous devrez visiter à nouveau le manoir pour élucider pour de bon le mystère des âmes métamorphosées en papillons.... Le Manoir des Âmes Perdues ne connaîtra pas un grand succès, le jeu se faisant descendre par la critique (l'épisode Mega-CD étant considéré comme largement supérieur) et la série s'éteignit alors avec ce second volet relativement bâclé.
  • Enfin, une anecdote amusante pour finir : le film américain Daymaker, sorti en 2007, fait une allusion à Yumemi Mystery Mansion durant l'une de ses répliques (« the game with talking butterflies » / en français : « le jeu avec les papillons qui parlent »).
Jika
(22 mars 2011)
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