Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par DSE76 (27 octobre 2014) Le XXIe siècle semblait être un temps assez sombre pour le hérisson bleu : malgré une entrée en matière assez fracassante avec Sonic Adventure 2 (même si le jeu n'a pas plu à certain), la fin du SEGA constructeur et de la désorganisation qui s'en suivit a eu de lourdes conséquences sur la série. Sonic Heroes, premier épisode multiplateformes, a malheureusement bien divisé les joueurs, malgré ses grandes qualités, son gameplay en équipe, et avait déçu. Et puis arriva Sonic the Hedgehog (akaSonic 2006) : ce jeu fit l'effet d'une bombe... dans le mauvais sens du terme. Manquant cruellement d'une certaine finition, souffrant de caméras encore pires que jamais et d'autres divers points noirs, le jeu a été démoli à l'unisson par la presse et par nombre de joueurs. Les répercussions du jeu se font encore cruellement sentir avec en particulier le fameux credo « Sonic en 3D, c'est nul ! » et a obligé SEGA à changer le gameplay du jeu. Sonic Unleashed est d'ailleurs issu de ce changement mais malgré un accueil plus positif, il ne parvient à convaincre du « retour » du hérisson bleu. Pire, une triste image a été créée par les forumeurs de NeoGAF avec la sortie de ce jeu (et aussi de Black Knight) qui allait à jamais entâcher la série : le Sonic Cycle. Autant dire qu'à sa présentation, Sonic Colors était surveillé de près vu que les premières images montrées avaient de quoi faire saliver beaucoup et donner une lueur d'espoir sur « le retour du hérisson bleu ». Sonic Colors reprend les bases du précédent opus, Unleashed, en particulier les phases de jour. Un petit rappel pour ceux qui n'auraient pas joué à ce dernier, le jeu est constitué de deux phases qui s'enchaînent au cours du jeu : une 3D où le hérisson bleu se déplace sur un couloir certes linéaire mais peuplé d'embranchements tandis qu'une phase dite 2D où l'on retrouve la vue de profil typique des jeux MD. L'enchaînement de ces deux phases, issu du fameux moteur « Hedgehog Engine », permet de faire succéder aux phases rapides les phases de plateformes sans temps mort et avec une étonnante efficacité. Sonic Colors reprend la formule classique de la série : course à toute vitesse sur de longues distances, ramassage d'anneaux sur le chemin, destruction d'ennemis (les fameux Badniks font leur retour triomphant)... Le but étant d'arriver au « Goal » symbolisé par un gros anneau doré (parfois remplacé par une capsule à détruire) avec le plus d'anneaux en moins de temps possible. Car voici la grande nouveauté de Sonic Colors : les fameux Wisps, qui permettent débloquer de nouveaux pouvoirs en fonction de ceux-ci. Ces derniers sont enfermés dans un conteneur qu'on peut ouvrir en le touchant. Voici une petite liste de ces derniers : - Boost : Les wisps blancs permettent de recharger la barre de turbo de Sonic. Ils peuvent être trouvés dans certains ennemis. Chaque fois qu'un Wisp est utilisé, un compteur symbolisé par une barre permet de savoir le temps qu'il reste avant la fin de son utilisation. Une fois vide, Sonic reprendra sa forme initiale. Faites attention : certains cas de fin d'utilisation peuvent être fatals, genre un spike sur un mur qui peut vous faire tomber dans le vide ou un drill en sous-sol qui occasionnera une mort instantanée. Votre Wisp est utilisable à n'importe quel moment : vous pouvez le garder comme bon vous semble et l'utiliser pour emprunter un des chemins qui existe dans le niveau. En fait, le level design a été pensé autour des pouvoirs de ces créatures : vous pourrez ainsi atteindre d'autres chemins insoupçonnés et en découvrir de nouveaux voire des surprises. Mais ces aliens ne sont pas disponibles dès le début du jeu : il faudra jouer le niveau auquel ils seront disponibles. Une fois le celui-ci accompli, les Wisps du niveau sont « éparpillés » dans toutes les zones, prêts à être récoltés. Ainsi pourra-t-on accéder à des zones qu'on ne pouvait pas atteindre au début de l'aventure, ce qui ajoute une certaine dose d'exploration au jeu. Le jeu se compose de six zones composées chacune de six actes plus un avec un boss. Ajoutez une septième zone de deux actes dont le boss final ainsi qu'un « Simulateur Sonic » avec 3 fois 7 stages, parfois inspirés de Sonic 1 et vous aurez quasiment le contenu de Colors. Les niveaux se choisissent à l'aide d'une carte où l'on peut aussi bien choisir sa zone et son acte (en les ayant bien entendu débloqués, ça va de soi). Le jeu contient une surprise au démarrage : pas de cutscene pour expliquer l'histoire, pas le moindre dialogue. Juste Sonic qui commence à courir dans les deux premiers actes de la première zone, un bon parfum qui sent la Megadrive. Bon, que certains se rassurent, il y a des cinématiques : réalisées par Marza Planet Animation, elles sont magnifiques et celles issues du moteur du jeu sont plutôt réussies, en grande partie grâce à l'humour des répliques écrites par Ken Pontac et Warren Graff (que bizarrement les ados n'apprécient pas du tout), qui ont déjà écrit pour Madworld. L'autre grande surprise est que Colors se veut bien plus plateformes que tous les autres titres 3D sortis jusque-là : le level design, en plus d'être assez riche, propose pas mal de phases de sauts et de dextérité qui tranchent avec l'orientation ride prise depuis 2001. Le jeu revient aussi sur ses anciens classiques comme les fameux passages aquatiques. Et autant dire que ça fait du bien de revenir à des valeurs sûres dans ce domaine. En plus de cela, les fameux Badniks font leur retour dans la série : certes, on a en grande majorité les fameux Egg Pawns initiés par Sonic Heroes ainsi que quelques robots d'Unleashed mais on retrouve aussi les abeilles (Buzz Bomber), coccinelles (Motobug) et robots terrasseurs (Burrobot). Leur palette de mouvements est pour certains la même que celle du jeu dont ils sont issus mais elle peut être enrichie, comme celle des coccinelles qui peuvent maintenant suivre Sonic, voire le dépasser. Le jeu se finit assez vite en ligne droite : la plupart des actes sont assez courts et en quatre heures, vous aurez vite fait d'atteindre le boss final mais comme depuis Sonic Adventure 2, tout l'intérêt du jeu dans l'obtention du fameux rang S. Dans cet épisode, on y parvient en faisant un gros score et pour ce faire, il y a 36 solutions : anneaux, temps, actions spéciales et surtout... Wisps. En effet, l'utilisation de ces bestioles permet d'engranger un certain nombre de points en fonction du temps que vous passez sous une transformation. Autant dire qu'abuser des aliens est indispensable si vous voulez avoir la bonne. Côté graphique, Sonic Colors détonne avec ses couleurs chatoyantes et ses décors regorgeant de détails. On peut sans conteste dire qu'on a affaire à l'un des plus beaux jeux de la Wii. Le jeu est assez fluide mais ne tourne toutefois pas en 60fps (du moins, je n'ai pas l'impression). Le jeu se joue principalement avec la Wiimote mais il est possible d'y rattacher une manette classique voire d'utiliser une manette Gamecube. Malgré un jeu aux qualités alléchantes, tout n'est pas parfait : à la liste des bémols pourra-t-on ajouter les boss. Au nombre de trois, ils sont donc répété deux fois et pour ne rien arranger, le premier et le quatrième se battent en moins d'une minute chrono. L'on pourra souligner aussi un petit temps d'adaptation nécessaire lors de l'utilisation du double saut. DSE76 (27 octobre 2014) Sources, remerciements, liens supplémentaires : Remerciements à Sonic Retro pour les images :
http://www.sonicretro.org Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (66 réactions) |