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Masô Kishin the Lord of Elemental
Année : 1996
Système : SNES
Développeur : Winky Soft
Éditeur : Banpresto
Genre : Tactical-RPG

FOUYAYA IL EST LONG CE JEU

Inauguré avec SRW 3, le terme de jeu multi-scénario (dixit Banpresto) prend ici tout son sens. Masô Kishin comporte 103 missions. À raison d'une demi-heure pour les premières et d'une heure pour les finales, il y a de quoi faire. Plus exactement, le jeu se termine en 45 tableaux environ, mais il existe quatre chemins possibles, et donc quatre fins différentes. À divers moments du jeu, on vous demande de faire des choix (certains en apparence anodins mais qui ne le sont pas tant que ça) qui influeront sur la suite du déroulement de l'histoire. Autant la première campagne est relativement linéaire, autant la seconde est un vrai labyrinthe, sans parler de toutes les possibilités d'enrôler ou non certains adversaires. Je me permets de détailler un peu plus les différentes routes possibles :

  • Ce qu'il convient d'appeler le « vrai » scénario qui conduit à la « vraie » fin. Très délicate à obtenir, il vous faudra sûrement l'aide d'un guide de jeu (ou alors beaucoup de chance). On suit l'histoire la plus directe dans la lignée de l'univers Masô Kishin, ce qui vous permet de jouer avec Shu et Neo-Granzon dans les deux dernières missions, et l'affrontement final avec Ruozoll ressuscité. Wendy finit l'aventure vivante, sans qu'il y ait eu besoin de la sauver.
  • La « bad ending » qui laisse au joueur un goût d'amertume dans la bouche, avec l'impossibilité de sauver Wendy, Elis, et Lodony.
  • Les troisième et quatrième voies se ressemblent assez, les changements concernent essentiellement la survie ou pas d'Elis et Lodony. Vous avez la possibilité de sauver Wendy, mais UNIQUEMENT si Masaki lui a offert le pendentif dans la première partie.

Résultat : on rejoue avec plaisir car on loupe de nombreuses missions en une seule partie. La recherche de toutes les fins peut aussi être un but motivant.

Le jeu est bourré de ces sympathiques effets. L'entraînement de Masaki.

ET APRES ?

En juillet 1999, Banpresto avait annoncé la sortie de Shin Masô Kishin sur Playstation. Après SRT Complete Box, on était en droit de rêver d'un remake des plus réussis, rendant le jeu encore plus exceptionnel par la présence de voix pour tous les personnages, et de graphismes encore plus beaux. Hélas, trois fois hélas, on se retrouve en face d'un jeu certes pas trop vilain, mais qui n'a RIEN À VOIR avec les personnages ou les robots d'origine; quant à l'histoire, il n'en reprend de loin que certains éléments.

Après le catastrophique anime, on avait bien besoin de ça ! Ah oui, je ne vous en ai pas encore parlé... En 99 aussi (décidément, une année noire pour Masô Kishin), on a pu voir une série télé de 26 épisodes intitulée « Masô Kishin Psybuster ». Franchement, on aurait voulu s'attirer la haine éternelle des fans qu'on ne s'y serait pas pris autrement. Le DA reprend quelques robots, dont le design ressemble vaguement (de loin, dans le noir, avec un sac sur la tête), et le nom ou le prénom (mais seulement cela !) de certains personnages, on a ainsi la « joie » de découvrir un certain Shu Zoldark... Masaki est censé apparaître, mais sous les traits d'un vieux de 40 ans... En plus, même si on ne connaît pas le jeu, l'histoire est nulle et soporifique à souhait... Vous pouvez oublier.

Beurk !
Masaki et Shu... Mmh bon, on fera comme si cet anime n'avait jamais existé en fait.

Un nouvel épisode paraissait risqué. Vu comment se termine le jeu, scénaristiquement une suite ne se justifiait pas vraiment. Nous en aurons pourtant une... 15 ans après ! Mais nous n'en sommes pas encore là. En 1997, un projet Masô Kishin 2 pour Saturn était déjà en cours. Or, Sega a mis son veto (les cons !), en faisant expressément comprendre à Banpresto qu'ils voulaient un SRT « classique » avec des licences d'anime. Masô Kishin 2 disparaît des plannings et va devenir Super Robot Taisen F (très bon jeu, là n'est pas la question). Une très petite référence néanmoins, puisque les derniers dialogues de cet épisode (juste avant le générique de fin) ont droit en fond sonore à une BGM de Masô Kishin SFC.

Puis, Banpresto sort en 2001 SRT Alpha Gaiden, qui reprend une partie des personnages de Masô Kishin. Et là, c'est le drame. Winky Soft (les véritables créateurs de l'univers Masô Kishin, à commencer par Masahiko Sakata (grâce lui soit rendue !!), Banpresto n'étant que l'éditeur) n'apprécie pas du tout l'image donnée des personnages dans ce Alpha Gaiden, et ils se brouillent avec Banpresto pour plusieurs années. Pour faire simple, juridiquement parlant, Banpresto garde les droits sur les personnages de Masaki, Shu, et Ryune, et leurs mechas respectifs (ce qui explique qu'on les a revus dans SRT OG) ; Winky Soft sur tous les autres protagonistes de Masô Kishin ET le monde de La.Gias. Au grand dam des fans, toute nouvelle apparition de nos héros, ou aventure sur La.Gias, est désormais à exclure (hormis les trois sus-cités donc).

Et puis, alors que plus personne n'y croyait, en 2010 sort un remake sur Nintendo DS !! La hache de guerre est enterrée entre Winky Soft et Banpresto (raison inconnue, une histoire de gros sous peut-être... Les fans réclament depuis longtemps, il y a un potentiel certain). Bon, le choix de la machine est discutable, DS oblige on devra encore se passer de voix digitalisées mais enfin... Si la version originale était au top en 96, de l'eau a coulé sous les ponts depuis, et un coup de neuf semblait nécessaire. Nous allons voir que, malheureusement, tout n'a pas été des mieux choisis.

Grâce au double-écran de la DS, on a désormais droit à ça

MASO KISHIN DS

Cette version est évidemment plus belle, plus colorée (y compris au plan des visages des persos), et les musiques et rarissimes voix digitalisées sont d'une meilleure qualité sonore. On peut visionner la carte dans son ensemble, ce qui manquait cruellement à l'épisode SFC. Toujours au plan esthétique, le jeu gagne de nombreux CG lors d'events, très beaux ; un gros plus qui aide à l'immersion dans l'histoire. Le scénario a été très légèrement retouché, de manière à ce qu'il puisse coller à la série des SRT OG, ce qui est plus logique (oh, ça ne concerne que 4-5 phrases dans tout le jeu...).

C'est plutôt coloré...
En revanche, chapeau pour les CG.

Concernant le gameplay, seulement deux nouveautés :

  • On peut zapper les scènes d'attaque, comme dans tous les SRT depuis 10 ans
  • Propre à ce soft, certaines attaques ont 2 niveaux de puissance (et la cinématique associée change !)

Maintenant, il y aussi quelques points négatifs... Tout d'abord, certains effets 3D, pas forcement toujours réussis en plus, qui rendent l'ensemble assez hétérogène. Ensuite, la couleur des menus : l'original était dans les tons vert sombre, ça allait très bien avec l'ambiance. Sur DS on a des couleurs parfois assez (trop) vives, y compris du rose bonbon...

Cet opus DS souffre également d'une légère censure dans les dialogues. Dans la version SFC on avait "coucher avec", sur DS c'est devenu "sortir avec". Vive le politiquement correct...

Enfin, le jeu était à la base d'une difficulté moyenne, elle a baissé d'un bon cran sur DS. Dommage, j'aurais préfère 1000 fois le contraire... Alors bien sûr, on pourrait contourner le problème en se retenant d'upgrader ses unités. Seulement voila, dans ce cas-là, certains Boss deviendront totalement imbattables (je pense notamment à un stage où on ne dispose que de 2 robots face à un ennemi qui se régénère à chaque tour).

Plus beau que sur SFC ? Dans l'ensemble oui mais pas toujours.

Malgré ses défauts, la version DS est devenue la version de référence... mais pas pour longtemps ! En effet, le jeu sort une troisième fois, un an et demi plus tard (en Janvier 2012)... sur PSP !! Alors là, ça m'est un peu resté en travers de la gorge ! Merci Banpresto de nous faire raquer deux fois de suite !! Est-il utile de préciser que la version PSP explose, anéantit, annihile, la version DS ? Le soft est bien plus beau, plus homogène, les persos ont tous des voix, et on peut y jouer sur sa TV ! (à condition d'avoir la câble adapté)

Mais attention, le jeu n'existe pas seul. Il était exclusivement fourni en pack dans l'édition collector de... Masô Kishin 2 !!!!!!!! Oui, enfin, 15 ans après !!!

Bleu, rouge, vert, rose... Un peu trop flashy quand même.

MASO KISHIN 2

Il aura fallu attendre 15 ans !!

Bon, autant le dire tout de suite, si cette suite est plutôt un bon jeu, elle est loin d'égaler son ancêtre.

Souvenez-vous, le projet avait débuté en 1997 avant d'être brutalement stoppé. Et bien j'ai comme l'impression que Winky Soft a repris ses ébauches (scénario et gameplay) tel quel... Bref, on se retrouve partiellement devant un titre de 97, mais sorti en 2012...

Le jeu est fort joli pour de la PSP, tant lors des attaques que lors des CG, souvent somptueux. Musicalement, ça déchire. Si l'OST de Masô Kishin 1 variait du très bon à l'excellent, les rares nouvelles musiques du 2 sont de l'ordre du fabuleux.

Mais abordons l'un des GROS points noirs de cette suite. Mêmes graphismes, mêmes musiques, même nombre de missions, même gameplay que son prédécesseur... On a plus l'impression de faire le 2ème CD de Masô Kishin 1 (enfin, si c'était un jeu CD) que de jouer à un véritable nouvel épisode. Scénaristiquement ce n'est pas mieux. L'histoire reprend à peine quelques semaines après la fin du 1, on ne sent vraiment pas de coupure sur ce plan. Oui mais... J'espère que vous aimez le réchauffé. Si les persos du 1 sont toujours très charismatiques, les quelques nouveaux du 2 sont le plus souvent au choix ou une reprise de personnages existants, ou totalement transparents ! Mention spéciale à Mudeka et Margaret, qui débarquent parfois au cours d'une mission, se battent et... c'est tout !! Ils n'ont même pas droit à une seule ligne de dialogue entre deux missions !! L'écrasante majorité des nouveaux sont absolument sans le moindre intérêt ! On se demande si les auteurs avaient même envie de les mettre en avant... Même les persos importants comme Eran, pilote d'une sorte de mystérieux Evil Psybuster, sont très loin de livrer tous leurs secrets, quelle que soit la route prise. Il y en a dont on ne sait même pas s'ils finissent le jeu vivants ou pas ! Ils se font donc fatalement phagocyter par les anciens (notamment Mio, Demexa, et surtout Masaki).

Eran (il faudrait être fou pour dépenser plus).
De très jolis arrière-plans.

L'histoire apporte bien entendu son lot de nouveautés, mais à part 2-3 passages, aucun moment vraiment épique, dont Masô Kishin 1 pullulait. Autre problème au plan de l'ambiance, on sent que SRT OG est passé par là, et alors que le 1er opus alliait avec merveille SF et heroic fantasy, ici ce deuxième aspect est moins mis en avant. On découvre même un perso dont on se demande ce qu'il fabrique ici, un certain Eric, punk débile chef d'une bande de motards, tout droit échappé de Hokuto no Ken !! De même, on rencontre un groupe de pseudo-samurai à l'esthétique nippone incontestable (robots y compris). Marrant mais hors-sujet.

Précisons que le jeu propose trois routes différentes, chacune comportant une quarantaine de missions comme dans le 1. Une seule des trois routes est vraiment dure à obtenir, il vous faudra sans doute une FAQ pour cela.

Le gameplay est grosso modo identique, hormis tout de même trois ajouts de taille (c'était la moindre des choses !)

  • Attaques combinées : seuls 3 duos en sont capables, et encore elles sont à débloquer
  • Attaques en renfort : à condition que le pilote dispose de la compétence adéquate
  • Ces fameuses compétences, assez nombreuses, dont on équipera les pilotes entre deux missions. Hélas, on ne dispose qu'au maximum de 6 points (on débute à 2, ils augmentent en fonction de notre niveau), sachant que les pouvoirs les plus utiles en valent souvent 3 ou 4... Leur nombre est assez important, mais la plupart n'ont pas grand intérêt.
  • Notons enfin que le jeu contient quelques attaques cachées, qui nécessiteront plusieurs parties afin de pouvoir toutes les récupérer.
  • Enfin, si chaque personnage dispose toujours de 6 magies différentes, on peut choisir soi-même la sixième parmi toutes celles qui existent (mais pour cela, il faut attendre d'être au moins level 35, c'est à dire au dernier quart du jeu au mieux)
Graphiquement, aucune différence entre les 1 et 2 PSP.

La difficulté a encore baissé, la faute notamment à un Psybuster absolument surpuissant, complètement craqué, surtout à partir du milieu du jeu. Si vous vous rappelez, dans Masô Kishin 1, à UN moment, de manière exceptionnelle, Masaki se retrouvait en état de « Possession », et la force du Psybuster s'en retrouvait décuplée. Et bien sachez que désormais, il peut activer ce pouvoir à (presque) volonté... Certes, la différence avec son état normal est moins énormissime que dans l'épisode antérieur, mais ça reste beaucoup trop. Vous pourrez tuer à peu près n'importe quel Boss en un coup...

En fait, le jeu est très dur si on se prive des upgrade, mais largement pas assez avec... Lors du 1er loop ça peut encore aller ; mais dès le second, sachant qu'on garde certains bonus de la 1ere partie, il n'y a plus vraiment de challenge.

J'ai peut-être donné l'air de descendre Masô Kishin 2 ; telle n'était pas mon intention. Décu, très certainement. Mais le 1 était si extraordinaire qu'une suite ne pouvait pas vraiment espérer l'égaler. Ou bien on joue avant tout pour le gameplay, et pour un titre de 2012, il se fait littéralement descendre par la concurrence, y compris les derniers SRT en date ; ou alors pour l'histoire et les personnages, mais si on sera fou de joie de revoir nos compagnons d'antan, le tout manque d'intensité et d'originalité.

Cela reste un titre très sympathique, sans plus. Mais tout espoir n'est pas perdu...

De chouettes effets pyrotechniques...
...et des angles de vue dynamiques.

MASO KISHIN 3

On l'attendait, mais pas sur console de salon !

À peine un an et demi après débarque sans prévenir le troisième épisode ! Cette fois, il sera sur PS3 et PS Vita (il n'y a strictement aucune différence entre les deux versions). S'il est toujours loin d'égaler le 1, il surpasse néanmoins le 2, mais pas sur tous les points. En fait, j'ai envie de dire que les défauts majeurs du 2 ont été rectifiés, mais en contrepartie d'autres aspects du jeu viennent un peu ternir le tableau.

Bon déjà, l'histoire fait vraiment du surplace. Si dans l'opus précédent, il se passait quand même un certain nombre d'évènements qui faisaient avancer un minimum le scénario, ici ce serait presque « Circulez, y a rien à voir ». Bon, j'exagère un peu, mais à peine. Si on met de côté le fait que chacun des pilotes de Masô Kishin pourra désormais accéder à la Possession (et encore, cela dépend des routes en fait, seul Yanlon est sûr de l'avoir quoi qu'il arrive), la plupart des questions abordées dans le 2 ne sont toujours pas résolues. Cela étant, on s'attarde pas mal sur l'histoire de certains personnages (Fang notamment). Au passage, on mettra un blâme à Banpresto pour avoir fait un gros spoiler dans un des trailers du jeu avant sa sortie...

Les nouveaux qui débarquent dans ce 3ème épisode sont encore moins intéressants que dans le 2 (à part Lemia), surtout du côté des ennemis. D'ailleurs, je n'ai même pas retenu leurs noms pour la plupart, c'est pour dire... On découvre aussi deux... maids. Ouais, dans Masô Kishin... Complètement hors-sujet. Un jeu ne peut-il plus se vendre sans son quota de maids ? Désolant.

Eric, perso marrant mais qui n'a rien à faire dans Masô Kishin Lemia
Le seul nouveau perso du 3 vraiment réussi.

Ensuite se pose le problème de la réalisation. Si dans l'absolu, le jeu est très joli (mention spéciale aux cartes, on n'a jamais vu mieux dans un SRT), il n'en demeure pas moins minimaliste pour de la PS3. Je pense qu'il aurait presque pu sortir tel quel sur PSP...

Enfin, lors de sa sortie, le jeu souffrait d'un bug au plan sonore (version PS3 uniquement), avec la musique qui pouvait sauter par moments. Un patch viendra corriger tout cela 2-3 semaines plus tard, mais il est scandaleux d'avoir laisse passé ça... Sinon quasiment tous les pilotes disposent désormais de leur BGM attitrée, c'est fabuleux. Pour le reste de la bande-son, à 90% elle reprend les thèmes du 1 et 2... (y compris écran-titre et générique de fin).

Les cartes sont superbes, un régal pour les yeux.

Maintenant, abordons les points positifs du jeu. Tout d'abord, et de loin le plus important, la difficulté a été revue à la hausse. Mais vraiment. L'écart est énorme, et une majorité de joueurs ont vite revendu leur exemplaire, le trouvant TROP dur. Petits joueurs. Comparé aux SRT qui sortent depuis une dizaine d'années, oui, le niveau de difficulté est clairement monté de plusieurs crans. Maintenant, pour quelqu'un qui a joué à l'époque aux épisodes SFC ou Saturn, j'ai envie de dire qu'on a désormais le minimum qu'on est en droit d'attendre. On nous propose un vrai challenge, mais qui n'a vraiment rien d'insurmontable pour autant.

Le problème vient surtout de la puissance des ennemis qui peuvent descendre la plupart de vos unités en deux coups seulement (voire un seul pour les Boss), leur résistance est également pas mal accrue. Mais bon. On galère surtout lors de sa première partie, en gros jusque vers la mission 20 (encore une fois, le jeu se finit en une bonne quarantaine de cartes). Après, on commence à disposer de suffisamment d'upgrade pour pouvoir faire face. Evidemment, à partir du 2ème loop, pour peu qu'on fasse un peu gaffe sans jouer comme un bourrin, le challenge baisse pas mal. On peut contourner ce problème en essayant de finir le soft sans upgrade, mais là, cela va être vraiment très très chaud.

Beaucoup de grosses poitrines dans cet épisode.
Une vieille connaissance (jouable dans un des trois scénarios)

Pour ma part, je souhaite vraiment que les épisodes à venir soient au moins de ce niveau. Hélas, vu tous les retours négatifs qu'il y a eu, j'ai très peur que Winky Soft ne décide de revenir à la difficulté au ras des pâquerettes du 2... J'en profite pour vous donner les chiffres de vente :

  • MK1 SFC s'était vendu à 54 000 exemplaires mais bon, le marché du jeu vidéo en 1996 n'était pas comparable
  • MK1 DS 104 000 exemplaires : un score très honorable, et qui sous-entend qu'au moins la moitié des acheteurs n'avait pas connu la version 16-bits
  • MK2 (et le 1 PSP inclus évidemment) 110 000 : c'est bien, on peut supposer que la quasi-totalité des acheteurs du 1 DS ont poursuivi l'aventure, quitte à refaire le 1 pour la 3ème fois pour les plus anciens !
  • MK3... 72 000 exemplaires dont 1/3 sur PSVita. Aïe. Dans les trois jours qui ont suivi sa sortie, les retours ont été nombreux, et le jeu a perdu 30% de sa valeur sur Amazon. C'est quelque chose qu'on voit rarement, c'est dire à quel point il a déçu. Décidément, il y a trop de joueurs actuels qui ne supportent plus qu'un titre propose une difficulté raisonnable...

Autre bon point, les attaques qui disposent de deux niveaux de puissance peuvent être utilisées au choix au niveau 1 ou 2 (dans Masô Kishin 2, une fois upgradée puissance 2, une arme ne pouvait plus être utilisée puissance 1), ce choix n'est pas uniquement d'ordre esthétique, car les points d'énergie ou de plana nécessaires ne sont pas forcement identiques. Par ailleurs, le système de compétences du 2 a été bien modifié, et est désormais beaucoup plus souple et agréable à utiliser. Précisons que chaque perso dispose d'une compétence cachée, qui se révèle parfois très utile. Autre chose : on peut ENFIN s'équiper avec divers objets, comme le proposent tous les SRT depuis... ben 15 ans en fait... Pas trop tôt ! Enfin, trois nouvelles attaques combinées font leur apparition, mais celles du 2 nous disent au revoir. Zut quoi ! Surtout que les nouvelles ne concernent que des robots mineurs ! Pourquoi diable avoir supprimé celles des Masô Kishin ???

Des attaques toujours plus démesurées.

Comme le 2, on compte trois routes. En revanche, elles sont toutes très simples à obtenir, il suffit de faire un choix dès la 8ème mission, et cela décide du reste pour tout le jeu. Néanmoins, hormis sur le dernier tiers du soft, contrairement aux épisodes antérieurs, chacune des routes se déroule simultanément aux deux autres (et donc on joue avec des personnages différents). Il me reste un dernier point à aborder mais j'ignore si je dois le mettre en qualité ou en défaut... Les missions optionnelles en DLC. Reprenant le principe de celles vues dans SRT D et J (sur GBA), il s'agit de stages bonus avec à chaque fois une tâche bien précise à accomplir, souvent extrêmement difficile. Le jeu en compte une vingtaine. Si à l'unité cela ne coûte pas grand-chose, si on veut toutes les acheter, ça nous reviendra quand même aux 2/3 du prix du soft... C'est plus ou moins du vol. En plus, certaines sont vraiment limite infaisables sans solution. Pour résumer, Masô Kishin 3 est quand même un très bon jeu, avec un meilleur gameplay que son prédécesseur, et propose un véritable challenge. Cela étant, si on joue avant tout pour l'histoire, le 1 lui reste de loin supérieur.

Jino est très bon dans cet épisode (et j'aime beaucoup sa BGM)
Eran rejoint la Masaki Team (dans une seule des routes)

Dans tous les cas, inutile de vouloir débuter la série par ce 3ème épisode, vous ne comprendrez rien. Le scénario se suit sans interruption depuis Masô Kishin 1, les trois opus sont à faire absolument à la suite (mais la différence soudaine de difficulté entre le 2 et le 3 risque d'être dure à gérer).

Il ne nous reste désormais plus qu'à attendre Masô Kishin 4 (dans moins de trois ans j'espère). Comme dit plus haut, je crains hélas qu'on ne revienne à un épisode trop facile comme le 2. Mais les impératifs commerciaux étant ce qu'ils sont, nous n'y pouvons pas grand-chose hélas... Comment va bien pouvoir continuer la saga ? Il conviendrait peut-être de mettre un point final à l'histoire, plutôt que de la faire s'éterniser ad vitam aeternam, juste pour pouvoir continuer à vendre des jeux. Décidément, ramené à son époque, Masô Kishin 1 était parfait et se suffisait à lui-même. La version PSP lui a donné un sacré coup de jeune, même si le gameplay reste à l'ancienne. Pour ma part, je ne saurais que trop vous conseiller de commencer par ce remake PSP, ensuite si vous avez accroché (le contraire serait faire preuve d'un terrible manque de goût) de passer à la suite, mais jamais vous ne retrouverez le souffle épique du premier épisode.

Même si c'est loin d'être au niveau des plus beaux jeux PS3, ça reste visuellement splendide.

Terminons par un petit coup de gueule personnel. En Juillet 2013 sort un artbook sur Masô Kishin (160 pages, tout en couleur, classe), soit... trois semaines avant la sortie du 3eme épisode. Evidemment, il ne traite que des 1 et 2. Est-ce que cela aurait été trop demander que d'attendre quelques semaines de plus pour avoir un ouvrage sur la trilogie ? Enfin, vous allez voir qu'on aura une version mise à jour dans pas si longtemps que ça...

Et pour finir, une petite illustration de Wendy par votre serviteur :)

LVD
(04 novembre 2013)
Sources, remerciements, liens supplémentaires :
- Patch en anglais (traduit la plupart des menus) :
http://www.geocities.com/Tokyo/Towers/4944/masoue.html
- Liste complète des mechas et persos du jeu (avec photos), en japonais :
http://oldtype.axisz.jp/masou00.html
- Bonus : toutes les musiques en spc et une version réorchestrée du thème du Psybuster (5,8 Mégas) :
http://whyvernn.free.fr/mksons.rar
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