Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Bruno (01 mai 2002)
Après Menace, un shoot remarqué pour ses nombreuses qualités, DMA Design remit le couvert avec ce fabuleux Blood Money, un shoot vraiment bien fait et bourré de qualités. L'argent n'a pas d'odeur ? Si, celle du sang ! Un shoot nonchalantAprès une intro fabuleuse comportant une musique chantée supra entraînante (quelle claque à l'époque, cela reste un de mes grands moments vidéoludiques), le joueur se voit donner le choix de nettoyer quatre planètes de leurs monstres et dans l'ordre désiré. Et oui, c'est un safari interplanétaire auquel vous êtes conviés. Blood Money faisait preuve d'une certaine originalité à l'époque et ce, pour maintes raisons. Tout d'abord, selon la planète sélectionnée, le sprite est différent. En effet, les organisateurs du safari mettent à la disposition des participants (on peut y jouer à deux simultanément) plusieurs véhicules de combat, chacun d'entre eux ayant été choisi pour s'adapter à un environnement spécifique. Ensuite, chaque niveau a donc son véhicule ; et enfin, ce qui fait de Blood Money un shoot résolument à part vient de la lenteur du scrolling : l'écran défile doucement mais pas question de faire une croisière pour autant, car des tonnes d'ennemis vous assaillent sans relâche. Blood Airlines vous remercie de votre confianceQuatre planètes sont donc à nettoyer et le joueur peut choisir l'itinéraire du safari. Sélectionnez un stage et une fois le niveau terminé, choisissez un de ceux restants, et c'est reparti. Il faudra payer le droit d'aller tout blaster et chaque planète proposée a un prix. Pour s'amuser sur Gibba, un monde high-tech, il vous en coûtera 100 crédits. À bord de votre hélico, déjouez les pièges de ce premier stage assez délicat à terminer... et pourtant il est le moins dur du jeu ! Ça promet, hein ? Pour 200 crédits, la planète aquatique Grone dans laquelle vous userez de votre sous-marin dernier cri. Pause ! Ce niveau-là symbolise l'esprit même de Blood Money à mes yeux. C'est drôle car quand je pense à ce jeu, je reste sur l'image du monde sous-marin. "Pourquoi ?" me dites-vous, avec votre regard belliqueux, la bave aux lèvres. Tout simplement parce que ce niveau est tellement magique, tellement enivrant qu'il marque son joueur, croyez-moi. Rarement un stage de shoot'em up fut si travaillé dans son atmosphère. Les ennemis de ce monde font partie des plus beaux jamais vu dans un jeu. À l'image des poulpes, sublimes et animés comme rarement un sprite 2D le fut. C'est magique tout simplement, il faut y jouer. Un dernier conseil, méfiez-vous des pinces de crabes géantes. Pour 300 crédits, rendez-vous sur la planète Shreek. Un environnement hostile tout de glace vêtu, pas de véhicule cette fois-ci mais une combinaison spatiale et des propulseurs (jet-pack) dans le dos. Enfin, amateurs de lave en fusion et de Tabasco, Snuff est pour vous ! Moyennant la modique somme de 400 crédits, vous goûterez aux joies du niveau le plus dur du jeu ! Certains passages paraissent vraiment impossibles ! Un beau parcours, n'est-ce pas ? Pour peu que l'odeur de monstres fraîchement grillés ne vous dérange pas. Un seul petit défaut toutefois, les pièges se ressemblent un peu d'une planète à l'autre, même si leurs apparences restent différentes : la seule faiblesse de ce grand jeu. Une réalisation au topBlood Money est un jeu qui a marqué les possesseurs d'Amiga. En 1989 il était magnifique, et aujourd'hui il reste assez fun et beau à voir pour les joueurs appréciant la bonne vieille 2D. Bien sûr, et vous l'aurez compris en lisant la description des planètes ci-dessus, le monde aquatique sort vraiment du lot et sans ce niveau d'anthologie, je ne crois pas que Blood Money m'aurait autant marqué. En général les graphismes sont très fins et les animations fourmillent sur tout l'écran. Certains sprites sont carrément gigantesques, les méchants - qu'ils soient petits ou grands - ont été soignés au maximum dans leurs mouvements ou leur apparence. Des artistes de DMA en grande forme donc ! La musique adoucit les meurtres...La musique de l'intro est formidable et met la patate au joueur le plus affaibli, mais le morceau des niveaux (un seul thème pour tout le jeu) reste un classique du jeu vidéo ! Les deux morceaux devrais-je dire, car les versions Amiga et Atari ST ne possèdent pas la même musique. Tout en étant dans un style totalement différent, elles sont aussi formidables l'un que l'autre. DMA Design se permet là un luxe rarement vu ici-bas. La version ST comporte une zique "space" (dont je ne connais pas l'auteur, snif...) d'une originalité impressionnante et complètement planante. Elle transcende le passage sous-marin qui se marie parfaitement avec ce thème qui semble avoir été conçu juste pour ce niveau. On ne s'en remet pas. Sur Amiga, le style est totalement opposé. Ray Norrish (Ballistix, The Killing Game Show) nous gratifie d'une ambiance plus noire, plus sombre. Sons technos sur fond de batterie surpuissante, ce thème marque autant que celui de la version Atari mais dans un registre différent. DMA DesignUne des formations les plus reconnues sur Amiga ou Atari ST ! On leur doit des hits comme Menace, Walker, Blood Money (c'est quoi ?) et le célèbre Lemmings qui révolutionna le jeu de réflexion. Après quelques "bavures" comme les deux premier GTA, les artistes de DMA se sont rattrapé avec l'excellent GTA 3. Pour Blood Money, Dave Jones s'occupa du design et de la programmation. Il rempilera au même poste sur Lemmings 1 et 2 et la version New Year. Un brave gars quoi... Une conclusion et l'addition SVP !Un très bon titre que ce Blood Money, je le conseille à tous. Un grand merci à Kaede pour ses sreenshots ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire. Bruno (01 mai 2002) Un avis sur l'article ? 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