Diverses rumeurs ont précédé l'annonce de San Andreas. On a parlé d'un mode online, d'un nouveau moteur graphique... Le jeu a finalement été dévoilé durant l'E3 2004 sans pour autant y être jouable. Il sortira en octobre 2004 sur PS2 et durée l'été 2005 sur PC et Xbox. Cet épisode devait clore la trilogie amorcée par GTA 3 et Vice City. Rockstar a donc vu les choses en grand. Le premier grand changement est de taille : l'aire de jeu n'est plus limité à une ville mais à un état tout entier qui regrouperait la Californie, le Nevada et le Colorado. San Andreas propose une diversité de décors rarement vue dans un jeu. A la base on trouve trois villes : Los Santos (Los Angeles), San Fierro (San Francisco) et Las Venturas (Las Vegas) ayant chacune son ambiance, ses quartiers, ses codes et ses gangs.
Mais le joueur n'est plus limité à un environnement urbain. Entre ses villes, il y a la campagne avec quelques petits patelins de bouseux, des montagnes, des lacs, des rivières, des autoroutes, des stations service, une base militaire, un vieil aéroport, un désert, des paysages rappelant Monument Valley... Comble du bonheur : une fois le premier loading passé, il n'y a plus un seul temps de chargement. Vous pouvez traverser entièrement l'état sans que le jeu ne coupe. La prouesse technique est louable (surtout sur PS2 !) et le sentiment de liberté inégalé.
Rockstar North a pu complètement se lâcher sur le level design après un Vice City très plat. On découvre avec bonheur les pentes vertigineuses des rues de San Fierro et son Golden Gate, le plaisir de foncer à travers champs et collines avec une voiture de sport, les poursuites délirantes sur l'autoroute en moto, les gratte-ciel du centre, les Sauts Uniques de folie au dessus d'un simili-Grand Canyon...
La plupart de ces lieux existent réellement comme le montre cette page : http://www.gtagaming.com/sanandreas/compare On notera la présence du Convention Center où se tient l'E3 et de l'immeuble de Capital Records, le label dont est issue une partie de la BO du jeu. Les quartiers des villes sont réels et souvent exagérés. On retrouve à Los Santos les quartiers pauvres (South Central) où les gangs font la loi, le centre prospère ou même Hollywood. San Fierro compte un quartier gay arborant l'arc en ciel et Las Venturas nous fait visiter le Strip, l'avenue principale de Vegas comportant des casinos bardés de néons de tous les cotés.
Cela fait 5 ans que Carl Johnson alias CJ n'avait pas mis les pieds à Los Santos. Parti s'exiler à Liberty City pour s'éloigner des problèmes de gangs et de drogue, il revient à l'annonce de la mort de sa mère, tuée dans un drive-by, comme son frère avant elle. A peine débarqué de l'aéroport, CJ se fait coincé par l'officier ripoux Tenpenny (joué par Samuel L. Jackson). Puis il découvrira que son quartier, Grove Street, est au bord du gouffre, déchiré par les problèmes de drogue et la domination du gang rival des Ballas. Avec son autre frère Sweet et ses potes Ryder et Big Smoke, ils vont essayer de redresser la situation.
CJ est noir ce qui est particulièrement rare dans le monde des jeux vidéo. Même si ce qu'il fait est souvent répréhensible, il garde un code d'honneur durant tout le jeu et lutte contre la drogue. L'histoire servira de prétexte pour promener le héros dans tout l'état pour effectuer des tonnes de missions. Cassons un mythe dès maintenant : la première partie du jeu se passe à Los Santos et est centré sur la guerre des gangs mais ça ne représente qu'une toute petite partie de la quête principale. De nombreux joueurs ne l'avoueront jamais mais ils se pris au jeu et n'ont pas regretté cette partie. Quoi qu'il en soit, on quitte rapidement Los Santos et l'univers des gangs pour aller faire bien d'autres styles de missions pour des personnages hauts en couleur.
La galerie de portraits de San Andreas est mémorable. On trouve en vrac un chef des yakuza aveugle et champion de jeux vidéo, un cultivateur de cannabis accro aux théories du complot, un geek faisant la guerre à son rival en utilisant des modèles réduits tirant à balles réelles, un membre des services secrets utilisant le crime pour financer ses opérations, une braqueuse sado-masochiste, une parodie de rappeur sans talent imaginant ses textes dans les toilettes d'un fast food... Les cinématiques sont très réussies essentiellement grâce à d'excellents doublages, des dialogues souvent tordants et des situations assez loufoques.
En terme de gameplay, les nouveautés sont nombreuses. CJ peut maintenant nager, plonger et grimper à des grilles et autres obstacles. Mais San Andreas introduit surtout un aspect jeu de rôle plutôt sympathique. CJ possède des caractéristiques (endurance, conduite, combat au corps à corps, respiration sous l'eau, armes à feu etc...) qu'il augmente en les utilisant. Plus vous tirez au pistolet et plus vous serez précis. Quand cette caractéristique sera à fond, vous pourrez même utiliser deux flingues. Mais Rockstar North est allé plus loin en gérant la nourriture. Manger vous permet de regagner de la vie mais augmente votre taux de graisse. De nombreux fast food se trouvent un peu partout pour manger des hamburgers, des pizzas ou du poulet. A chaque fois, quatre menus sont proposés : petit, moyen, grand et salade. Vous pouvez aussi acheter des boissons dans des distributeurs.
Pour perdre cette graisse, il faudra faire de l'exercice pour augmenter votre musculature et ainsi courir plus vite et frapper plus fort. La course à pied est un bon exercice mais il existe des salles de sport qui permettent de se muscler via divers mini-jeux. Le rapport muscle/graisse se voit à l'écran car votre personnage évolue en conséquence. Vous pouvez aussi bien être une baraque qu'un gros lard qui ne sort jamais de sa voiture. C'est sûrement le premier jeu qui montre aux américains la triste réalité : on ne risque pas d'être maigre en mangeant gras sans faire de sport.
La personnalisation du héros ne s'arrête pas là. Il est possible d'entrer dans des boutiques et d'acheter tout un tas de fringues et d'accessoires. CJ peut après aller se changer à tout moment en allant dans la penderie d'une de ses planques. On peut se la jouer gangster en se baladant torse nu avec un casquette, une chaîne en or et un pantalon large, chic avec un costard et une rollex ou même cow-boy ringard avec des chaussures en peau de croco. Outre les fringues, on peut changer de coiffure et se faire tatouer. Au début, on ne se préoccupe pas de ces aspects puis on finit par se prendre au jeu et relooker CJ en fonction des missions.
Le tuning est aussi au programme et permet de modifier une caisse en lui ajoutant plein d'accessoires et une grosse sono. Vu la durée de vie d'une voiture dans un GTA, c'est de l'argent jeté par les vitres électriques. Le seul élément sympa est la nitro qui permet de réaliser des cascades et des sauts uniques encore plus fous. GTA San Andreas bat ses prédécesseurs à plate couture en introduisant un panel impressionnant de véhicules. On retrouve les véhicules des épisodes précédents mais San Andreas ajoute quelques voitures, des camions, un quad, un kart, le parachute, une moissonneuse-batteuse, un chariot élévateur, un avion de combat, un biplan, un hélicoptères équipé d'un énorme électro-aimant, un jetpack, un tracteur, un yacht, un aéroglisseur, des motos de police (avec les motards à la Chips)... et mon préféré : le vélo. Avant GTA San Andreas, il n'existait aucun jeu qui retranscrivait vraiment les sensations qu'on ressent en vélo. Rockstar North a changé la donne en proposant d'enfourcher la selle de quelques bolides à pédales. On peut se mettre en danseuse, déraper, se faufiler partout et faire des sauts. On peut même effectuer quelque figures avec un BMX et on entend le bruit si particulier qu'un vélo fait en roue libre.
La sensation de conduite des autres véhicules est tout aussi bonne. On ressent bien le poids des voitures et c'est toujours un plaisir de foncer pied au plancher pour finir encastré dans la voiture d'une cible. La trappe du réservoir des voitures est maintenant apparente et une balle bien logée fera exploser le véhicule en un coup à la manière des films d'action des 90s. Tout cela donne une grande variété de missions. Vous serez amené à dévaliser un train en marche, voler un prototype de jetpack dans une base militaire secrète, prendre d'assaut un porte-conteneurs, grimper dans un avion qui décolle pour en repartir en parachute après l'avoir fait sauter, dérober un camion citerne, échapper à des mafieux russes lors d'une poursuite dans un canal vide rappelant Terminator 2, danser façon DDR à une fête, descendre un témoin gênant du FBI planqué dans une forêt, brûler au lance-flammes des cultures peu légales, gagner quelques courses, pirater un avion en plein vol...
Il faudra forcément en découdre avec la police. Ces derniers sont moins vindicatifs que dans Vice City mais sortent plus souvent leur arme. Les forces spéciales et le FBI sont assez mous et on s'en sort sans trop de soucis en trouvant rapidement un Pay'n Spray. Les missions sont généralement réussies mis à part celles où on pilote des modèles réduits à cause d'une maniabilité atroce. Outre l'argent, les missions permettent de gagner du respect. Plus vous avez de respect, plus vous pouvez demander à des membres de votre gang de vous suivre. Pas très bon tireur, ces hommes de main sont assez pratiques quand il s'agit de servir de chair à canon. A bord de votre voiture, ils n'hésitent à se mettre à la fenêtre pour canarder les gêneurs.
Comme toujours, entre deux missions, il est possible d'effectuer quelques petits boulots. Outre les éternelles missions taxi, ambulance, pompiers et police, on peut être livreur à vélo et à moto, pilote de stock car, maquereau (la classe...), chauffeur routier, voiturier, mineur ou cambrioleur. La chasse aux paquets est remplacée par le tag à Los Santos, la recherche d'huîtres dans tout San Andreas et de fers à cheval à Las Venturas. Avec un appareil photo, vous devrez aussi photographier 40 vue précises de San Fierro. Toutes les photos prises sont conservées et consultables après coup. L'immobilier est toujours de la partie et San Andreas regorge de propriétés à acheter.
Parmi les activités proposées, on peut s'essayer au billard, au basket, jouer à des jeux vidéo ou tenter sa chance au casino. Le jeu comporte une part de simulation de drague où vous devrez séduire 6 filles différentes en les envoyant dans des endroits sympa. Théoriquement, ça reste soft. Mais un patch a permis de débloquer le mini-jeu permettant de faire du sport en chambre avec sa partenaire. C'était le début de l'affaire Hot Coffee mais c'est une autre histoire. Il est aussi possible de déclencher des guerres de gang pour voler des territoires ennemis. Plus vous avez de territoires, plus vous récoltez d'argent. L'IA des ennemis étant proche de celle d'un poisson mort, c'est un bon moyen de refaire son stock d'arme avant une mission périlleuse. Comme toujours, le jeu est bourré de référence aux autres GTA. Vous allez rencontrer le héros de GTA 3 et celle qui l'a trahi : Catalina. Les Love Fist feront une apparition. Les figures des cartes à jouer des casino de Vegas sont des personnages des autres GTA. Il y a même un poster de Candy Suxx dans une des planques à acheter.
Rockstar North s'est fait plaisir avec la BO puisque le jeu comporte 9 stations différentes balayant tous les styles de musique sauf le classique. Ils n'ont pas pris beaucoup de risques vu que la BO ne comporte que des classiques et des grands groupes. Mais on ne peut pas leur reprocher de manquer de goût : Lynyrd Skynyrd, Rage Against The Machine, Kool And The Gang, James Brown, Cypress Hill, Dr Dre, Public Enemy, The Who, Faith No More, Kiss... Rockstar North a voulu aussi inclure des morceaux qui ont été samplés par la suite. Par exemple, "Woman To Woman" (Joe Cocker dans K-Dust) a été samplé pour "California Love" (2 Pac). Il y a aussi "'Chase The Devil" (Max Romeo dans K-JAH West) samplé pour "Out Of Space" (The Prodigy). Ils ont aussi fait l'inverse en mettant "Check Yo Self" (Ice Cube dans Radio Los Santos) qui utilise un sample du mythique "The Message" par Grandmaster Flash... The Furious Five (qu'on trouve d'ailleurs dans Wildstyle Pirate Radio de GTA Vice City).Comme le dit le DJ de Master Sounds : "When you're done stealing beats, gangsters, listen to master sounds !". Les musiques sont toujours entrecoupés d'annonces et pubs plus débiles que jamais. La nouveauté est qu'il n'y a plus d'ordre définie pour les pistes ce qui renforce le coté radio. De plus, le son sera différent selon la sono du véhicule que vous pilotez. Il est toujours possible de lire ses MP3 mais ce serait un crime vu la qualité de la BO. A noter que le coffret vendu dans le commerce ne contient pas toute les musiques qu'on entend dans le jeu comme « Slow Ride » (de Foghat) ou « Low Rider ».
*Dring Dring* "Hello !
-Hi ! Is Mark There ?
-Yeah ?
-It's me ! Shannon ! We met at Jack's Party.
-Yeah ! How can I forget ? Wow ! How you doing ? I haven't heard from you in...eh...
-Nine months. *Ouin Ouin* Hello ?"
Some moments change your life. San Andreas Telephone. For those difficult conversations.
Graphiquement, le Renderware ne fait pas de miracles mais se débrouille bien. Comme toujours, la version PS2 est inférieure à la version Xbox qui est en dessous de la version PC. Outre un framerate constant, la version PC possède l'avantage d'avoir une distance d'affichage énorme permettant de voir à des kilomètres. Un patch décuple encore cette distance de vue au prix de quelques bugs. Allié à l'immensité du terrain, c'est tout simplement incroyable. Les effets météo sont sympathiques : le brouillard, les paysages qui deviennent flous à cause de la chaleur de l'air... Par contre, l'effet de flou quand on atteint une grande vitesse en voiture est nettement moins réussi. La version PC est vendue avec l'habituelle carte et un guide touristique en couleur avec reliures carton de plus de 70 pages. Outre la liste des pistes de la BO et le générique, il est bourré de bonnes infos expliquant tout ce qu'on peut faire à San Andreas.
Que dire de plus ? Essayez de mettre de coté vos à priori et testez. San Andreas est un concentré de bonheur proposant une diversité de gameplay et une sensation de liberté inégalé. Le jeu est truffé de petits détails, de références et d'humour. C'est une véritable hommage à l'Amérique décadente des 90s.. Rockstar North a placé la barre très haut et a enterré la concurrence. On espère que GTA 4, prévu en octobre 2007 sur PS3 et Xbox 360, fera mieux mais ce sera vraiment dur.
La Polémique
Déconseillé aux moins de 18 ans. C'est marqué en gros sur la boîte depuis le premier, en tout cas sur l'édition anglaise. Le problème est que tout le monde se contrefout de cet avertissement : aussi bien les parents qui achètent des jeux à leurs gamins que les revendeurs qui ne peuvent de toute façon pas empêcher une vente de se faire. D'autre part, que font les ados quand on leur interdit quelque chose ? Ils font généralement l'inverse par esprit de contradiction ou par curiosité. Quoi qu'il en soit, des tonnes de mineurs se sont retrouvés en possession du jeu. Inévitablement, les parents sont tombés dessus et ont été choqués. On a commencé à parler du jeu. L'éditeur du jeu a senti qu'il y avait quelque chose à exploiter et a engagé le publicitaire Max Clifford pour alimenter ce début de polémique. Plus la controverse enflait, plus les jeunes avaient envie de prendre le jeu autour duquel flottait un parfum d'interdit. La polémique sur GTA était née. En France, GTA a figuré sur la liste noire de l'association Familles de France aux cotés de Quake, Unreal, Half-life et Sanitarium. On notera au passage que mis à part Sanitarium, tous ces jeux ont été des succès commerciaux.
La polémique a vraiment démarré avec GTA 3. Le jeu est sorti assez discrètement fin octobre 2001 sur PS2 et plusieurs éléments ont contribué à en faire rapidement un best seller : d'abord il a bénéficié d'excellentes critiques alors que la presse avait massacré les épisodes précédents. Ensuite, il était vendu moins cher que les autres jeux sur PS2. Enfin, il a profité de l'explosion d'Internet pour jouir d'un bouche à oreille incroyable. Les médias et les associations bien pensantes ont commencé à s'y intéresser. La chaîne de supermarchés Wal-Mart a senti la publicité qu'elle pouvait en tirer en annonçant qu'elle demanderait des pièces d'identité pour vérifier que les acheteurs de jeux classés « M » aient plus de 17 ans tout en vendant des balles quasiment en libre service deux rayons plus loin.
En Europe, la version française du jeu ne comporte pas de sang et on ne peut pas tuer les piétons pour leur prendre leur argent. Cette censure saute en passant le jeu en anglais. Le même type de censure a été fait pour la version australienne sans quoi le jeu n'aurait pas sortir là-bas, la législation australienne étant très stricte sur les jeux violents. Mais c'est avec GTA 3 que le monde a découvert le personnage de Jack Thompson. Originaire de l'Ohio, cet avocat sans talent est très à cheval sur la morale surtout quand elle lui permet de se mettre sous les feux de la rampe pour dénoncer tout ce qui ne va pas selon lui dans la société. Avant de s'attaquer aux jeux vidéo, il a épousé sans succès une carrière politique pendant laquelle il a déclaré à tord que son adversaire de l'époque, Janet Reno, était lesbienne. Il s'en est en suite pris à la musique en attaquant des rappeurs et a même rejoint un groupe patriotique, la « Freedom Alliance », que le Washington Post situe à l'extrême droite.
En février 2003, il défendra Dustin Lynch, un jeune de 16 ans accusé du meurtre de JoLynn Mishne, en affirmant qu'il était obsédé par GTA 3. On lui retirera le dossier. En octobre 2003, il retentera sa chance en faisant un procès à Take Two, Sony et Wal-Mart pour avoir produit et distribué GTA 3. Il accusa le jeu d'avoir inspiré William et Josh Buckner qui ont tué Aaron Hamel et Kimberly Bede et demanda 246 millions de dollars de dommages et intérêts. Le 22 octobre, les plaignants abandonnèrent les poursuites. Jack Thompson a continuellement attaqué Rockstar et GTA en rendant responsable le jeu de tous les maux du pays.
GTA Vice City est sorti en novembre 2002. En Australie, on a retiré la possibilité de demander les services d'une prostituée pour que le jeu sorte. Mais c'est encore aux Etats-Unis que la polémique a éclaté. Après avoir corrompu la jeunesse, Rockstar était maintenant devenu une bande de racistes. Dans le jeu, on est amené à aider des gangs de Cubains à taper sur des Haïtiens et inversement. Des phrases du style « These Haitians ! We take 'em out ! ont choqué les deux communautés qui sont très présentes en Floride et spécialement à Miami, dont Vice City est fortement inspiré. Rockstar a eu beau expliquer qu'on flinguait des criminels haïtiens et cubains et pas les groupes dans leur ensemble, ils ont senti qu'ils avançaient sur un terrain très glissant et ont cédé devant les pressions en enlevant quelques lignes de dialogues. Connaissant bien les jeux, je pense que la moitié de la planète devrait faire un procès à Rockstar étant donné que les italiens, japonais ou russes qu'on rencontre sont des mafieux, que l'avocat véreux et drogué de Vice City est juif, que les membres des gangs de San Andreas sont noirs ou latinos, que les colombiens sont des trafiquants de drogue,... bref tous les clichés qu'on retrouve dans les films ou les séries.