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Grand Theft Auto - La série
Année : 1997
Système : DOS, Windows, Playstation, Playstation 2 ...
Développeur : Rockstar
Éditeur : Rockstar Games
Genre : Action / Aventure

Grand Theft Auto 3
Octobre 2001 (Playstation 2), Mars 2002 (Windows), Octobre 2003 (Xbox, sous forme de compil avec Vice City)

GTA3 sort d'abord sur PS2, encore toute fraîche sur le marché. La version PC viendra quelques mois plus tard. Penchons nous sur ce chef d'oeuvre (le mot est lâché). Je ne parlerai ici que de la version PC, la seule que je possède.

A partir de cet épisode, on revisitera les villes du 1er GTA: dans GTA3, on est à Liberty City. On peut prendre ça comme un désir de faire revivre la série depuis le début, puisque par la suite, on aura le droit à Vice City puis San Andreas. Pour beaucoup de joueurs, la série commence vraiment à partir de cet épisode, d'une part parce qu'un grand nombre de joueurs a découvert la série avec la sortie du soft sur le rouleau compresseur de Sony, et d'autre part parce que la série s'améliore nettement à partir de GTA3.

Je ne sais trop par où commencer tant la liste des changements est grande. Evidemment, la première chose qui saute aux yeux dès qu'on démarre une partie, c'est le lifting cosmétique: on a un tout nouveau moteur 3D ! La caméra est située derrière notre avatar numérique (ou la voiture qu'on conduit), ce qui rend l'ensemble bien plus jouable. Après avoir récolté des millions de brouzoufs en vue de dessus, je vous garantis que ça fait un choc. Conduire à toute allure dans les rues de Liberty City sans se payer un mur, c'est le pied ! Mais que les nostalgiques se rassurent: la vue de dessus est tout de même présente, et étrangement, elle est bien plus jouable que dans les épisodes précédents. D'une manière générale, le travail de modélisation de la ville est phénoménal: tout est très détaillé, on reconnaît un quartier ou une voiture d'un simple coup d'oeil, les différents secteurs de la ville sont très différents... Il y a énormément de relief, ce qui donne lieu à de spectaculaires cascades: en plus des rues qui descendent à pic (comme a San Francisco), on trouve des ponts, des tunnels, et à l'instar de GTA2 on peut se déplacer à métro. En revanche, dans cet opus, on pourra piloter des bateaux, et même un avion (qui est très difficile à maîtriser). Le lifting graphique ne s'arrête pas là: l'alternance jour-nuit est présente ! En effet, le temps passe au rythme du soft, et on sera souvent témoin du lever du soleil ou encore de la tombée de la nuit (dans ce cas, la ville s'illumine de fort belle manière), et c'est presque émouvant d'assister au coucher du soleil: petit moment de poésie. Après, allez tabasser une vieille dame pour lui piquer son fric, il ne faut pas trop se ramollir non plus. Au rayon des ajouts, on trouvera aussi les intempéries: de temps en temps, on verra la pluie tomber, ou un brouillard épais se lever: conduire à Liberty City de nuit dans un brouillard à couper au couteau, c'est vraiment la classe ! Les véhicules ne sont pas en reste, et ont tous une ligne qui les rend identifiables au premier coup d'oeil. Chacun dispose de ses propres résistance et vitesse, mais cette fois ci, DMA a également implémenté un véritable comportement routier: un break (Perennial) offre des sensations de conduites à des années lumières d'une grosse voiture de sport (comme une Cheetah ou une Infernus). Les véhicules sont destructibles par petits morceaux: lorsqu'on a une voiture qui a subi pas mal de petits chocs, on se retrouve avec une monture à qui il manque des ailes, le coffre ou dont les portes ne se ferment plus (elles s'ouvrent même pendant un virage), et souvent tout ça à la fois... Du grand art.

Le tout début: grimpez dans la voiture fissa !
Voici comment une splendide voiture de sport peut finir...

L'interface du jeu est devenue plus lisible: en haut à droite de l'écran se situent l'heure dans le jeu, votre pécule, vos points de vie et bouclier, l'indice de recherche et votre arme courante. En bas à gauche, on trouve une minimap très lisible qui permet de repérer très facilement ou se trouve la planque la plus proche, ou l'objectif de la mission en cours. Au sujet de la carte, DMA a eu la super bonne idée de fournir une carte papier ET dans le jeu, mais ces cartes-ci sont bien plus lisibles que les cartes de GTA 1 et 2.

Intéressons nous de plus près au jeu. Lorsqu'on lance une nouvelle partie, on assiste à une cinématique qui raconte la déchéance de notre anti-héros: lors d'un braquage de banque, il se fait trahir par sa copine. Evidemment, notre ami est condamné à quelques années en prison, mais alors qu'il est transféré au pénitencier, son fourgon est attaqué: il profite alors de l'aubaine pour se faire la malle, et fait connaissance avec 8-Ball. On commence donc le jeu dans le district de Portland, avec une planque ou on peut enfin sauvegarder gratuitement (et mettre sa voiture dans le garage associé), armé d'une batte et d'une furieuse envie de faire sa place parmi la pègre locale. Petit regret cependant: notre personnage n'a ni nom, ni voix: on n'entendra même pas un son sortir de sa bouche de tout le jeu ! Un petit mot sur les sauvegardes: si elles sont gratuites et illimitées, il vous sera impossible de sauvegarder lorsque vous avez commencé une mission, alors méfiance.

Une de vos planques: vous viendrez sauvegarder ici.
L'une de vos premières missions.

Pour rendre l'ensemble plus cohérent, les gars de DMA ont jugé bon d'implémenter une histoire. Rassurez vous, il est toujours possible de faire ce que l'on veut dans les rues de Liberty City, mais l'histoire principale n'avancera qu'en finissant les missions importantes. Les objectifs de missions sont infiniment plus variés que dans les épisodes précédents: ça peut être l'assassinat pur et simple, effrayer un pauvre type en conduisant comme un fou dans les rues, conduire des filles de joies au bal de la Police... Pour réussir une mission, de multiples chemins s'offrent à vous, ce qui garantit une certaine "replay value": pour tuer un membre important des triades chinoises (ennemis jurés de la mafia locale), on peut très bien lui mettre une balle entre 2 yeux après avoir tué ses gardes du corps, ou encore lui faire peur pour mieux l'écraser au coin de la rue suivante.. Chacun fait selon son humeur du moment. Mais en cas d'échec, ce n'est en aucun cas le game over, il vous suffira de retourner voir la personne qui vous a confié la mission pour la recommencer.

La météo changeante est superbement gérée.
C'est simple comme un coup de fil !

Une fois la mission finie, on peut directement aller revoir le même gars pour qu'il vous donne une autre mission, mais on peut aussi se détendre un brin en se contentant de conduire normalement dans les rues (si, c'est tout à fait possible), ou encore en faisant les innombrables missions annexes: elles ne sont pas indispensables au déroulement de l'histoire mais donnent un charme indéniable au jeu. Prenons un exemple: vous vous baladez tranquillement sur le trottoir, et là vous voyez un taxi. Vous expulsez le chauffeur de sa voiture, et en appuyant sur une touche, vous commencez les missions Taxi (de plus, chaque course réussie vous rapporte un peu d'argent) ! Il en va de même pour les véhicules de la police, des pompiers ou les ambulances. Encore mieux, il existe des défis bien cachés dans toute la ville: il y a 100 paquets disséminés un peu partout (souvent TRES bien cachés), des sauts uniques à réaliser, ainsi que des épreuves en 4x4. Et pour parfaire le tout, si on répond aux téléphones publics qui sonnent (comme dans les 2 premiers épisodes), on aura accès à de nombreuses quêtes annexes pour le compte de petits gangs. L'ajout des paquets et des sauts a fait naître ce que j'appelle le "syndrome du 100%": en finissant les missions obligatoires, vous n'aurez même pas exploré 50% du soft. Pour totalement terminer le jeu, il vous faudra récupérer tous les paquets, faire toutes les missions annexes, réussir tous les sauts... Du coup, il est vrai que la durée de vie se trouve rallongée: on ne s'en plaindra pas !

Mission réussie ! A vous les brouzoufs.
Et voilà, on conduit n'importe comment, et ça termine mal..

Je voudrait formuler un petit regret cependant: pendant tout le jeu, on a eu l'occasion de se mettre à dos une tripotée de gangs, et après avoir fini la dernière mission, marcher dans les rues qui sont sous la houlette de ces gangs et tout bonnement impossible: tous les membres du gang tirent à vue.

Qui dit simulation de gangster dit présence policière. La police veille, mais elle est plus laxiste que dans les GTA précédents: commettre des délits mineurs (comme écraser quelqu'un ou tuer en pleine rue) ne conduit pas systématiquement à un indice de recherche plus élevé, mais si on commence à faire flamber des gens ou balancer des roquettes sur les véhicules, la police va s'énerver. Les forces de l'ordre sont d'ailleurs moins teigneuses que dans GTA: il est facile de semer une voiture de police en pleine ville. L'indice de recherche peut monter jusqu'à 6 étoiles: après les barrages et les hélicoptères, ce sont carrément le SWAT, le FBI et finalement l'armée qui interviennent ! Si vous survivez assez longtemps avec 6 étoiles de recherche, vous pourrez même apercevoir un char d'assaut. Pour faire baisser cet indice, comme dans les 2 autres GTA, 2 choix s'offrent à vous: soit vous prenez un bonus (qui baissera votre indice d'une étoile), soit vous vous rendez dans le Pay n' Spray le plus proche. Moyennant finance, votre voiture sera repeinte et ses numéros de châssis changés. Ainsi, vous ne serez plus du tout recherchés, même si vous aviez l'armée à vos trousses ! Attention cependant, le passage au Pay n' Spray fait clignoter votre indice: vous n'êtes pas tout à fait hors de danger. Pendant que les étoiles clignotent, la moindre infraction remettra votre indice à son niveau d'avant...

Attaquer les passants au lance-flammes va attirer l'attention...
Le Pay n' Spray: l'un de vos meilleurs amis.

Côté sons, le boulot abattu par DMA est là aussi affolant. C'est simple, c'est du jamais vu: aux bruitages convaincants des moteurs et autres tirs s'ajoutent 9 stations de radio, chacune ayant son style musical propre (pop, 80's, techno, classique...) et même de fausses pubs absolument poilantes (pour peu qu'on comprenne un minimum l'anglais). Au total, il y a plus de 3 heures de programme à écouter. DMA a carrément engagé de vrais animateurs radio ! Dès qu'on se met derrière le volant, l'ambiance est fabuleuse. A noter que des chansons bien ringardes sont aussi dans la BOF de Scarface (par exemple "She's on fire" ou "Push it to the limit").

Ajoutez à ce joli tableau des voix de très grande qualité (chaque mission est précédée d'un briefing, et les doubleurs ont des accents latinos type Al Capone du meilleur effet), et vous aurez un jeu qui flatte autant nos yeux que nos oreilles.
D'ailleurs, la presse n'a pas tari d'éloges lors des tests de ce jeu.

L'un des 100 paquets vicieusement cachés.
Tentative de saut unique !

Un dernier mot sur la comparaison entre les versions PS2 et PC: évidemment, la version PC est meilleure ! D'une part car la maniabilité souris+clavier est bien supérieure à celle de la manette, surtout à pied (sur console on avait le droit à une espèce de visée automatique très spéciale), d'autre part car la plate-forme PC a permis des textures plus fines: on peut enfin lire ce qu'il y a d'écrit sur les panneaux. Derniers points en faveur du PC: on peut importer une skin téléchargée sur le net, et l'appliquer sur Sans-Nom (c'est le sobriquet que je lui donne). Aussi, avec un exécutable cracké, le jeu est encore plus violent: le sang est présent (avec le fusil de snipe, on peut carrément décapiter les gens), et une fois que quelqu'un est à terre, on peut le tabasser à mort afin de récupérer son argent, ce qui est impossible avec l'exécutable normal. Et enfin, le joueur PC dispose d'une 10ème station de radio: la sienne ! En effet, en mettant des MP3 dans le répertoire idoine, le jeu lira votre musique dans le jeu. A noter qu'à l'époque, le jeu demandait une configuration très musclée pour tourner correctement. De nos jours, cette limitation n'existe plus: je fais tourner GTA3 en 1280x1024 tout à fond sans aucun souci.

Conduire en mode caméra cinématographique, c'est la classe, mais ce n'est pas trop lisible.
La profondeur de champ est impressionnante.

Forts de leur succès, DMA, désormais rebaptisés Rockstar North, sortent l'année suivante un autre épisode de la saga GTA, l'excellent GTA: Vice City.

Grand Theft Auto: Vice City
Octobre 2002 (PS2), Mars 2003 (PC), Octobre 2003 (Xbox, sous forme de compil avec GTA3)

Décidément, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne chôment pas chez Rockstar North... A peine un an après le très bon GTA3, ils remettent le couvert: cette fois ci, l'ambiance change radicalement pour un revival des années 80, si chères à beaucoup d'entre nous. Cet épisode de la saga prend place dans la cité balnéaire de Vice City, très inspirée de Miami (d'ailleurs, le nom de Vice City n'est pas sans rappeler la série Miami Vice).

Tommy Vercetti est un truand notoire, très connu à Liberty City. Un jour, il se fait arrêter, mais ne dénonce pas sa "famille", et passe 15ans en prison. A sa sortie, Sonny Forelli, son ex-boss, veut l'écarter de Liberty, et l'envoie à Vice City afin de récupérer une cargaison de drogue, mais le deal tourne mal, et Tommy perd l'argent ET la drogue... Comme vous pouvez le deviner, Sonny est furax, et Tommy doit rembourser. C'est ici qu'on prend les commandes.

Tommy est beau.
Ricardo Diaz, un colérique mais puissant petit homme.

Ce qui frappe au premier abord, c'est la modélisation des personnages: exit les faces inexpressives de GTA3, dans VC, les sourcils bougent, les lèvres s'agitent mieux, les visages sont nettement plus expressifs et vivants. La deuxième chose qui frappe, c'est que Tommy parle ! Enfin, notre avatar possède une personnalité propre, notamment grâce à son doubleur, Ray Liotta (Les Affranchis). Tous les personnages principaux ont bénéficié de ce lifting salutaire: que ce soit Ricardo Diaz, un des chefs de gangs locaux, ou le bon gros redneck Avery Carrington, tous sont charismatiques au possible. L'avocat de Tommy, Ken Rosenberg, ressemble à s'y méprendre à Sean Penn dans "L'impasse", et Ricardo Diaz, le baron de la drogue, rappelle beaucoup Tony Montana de par ses excès (le magnéto ne veut pas lire la cassette? Je le flingue !). Rockstar a même été engager des noms connus pour faire les voix, notamment Philip Michael Thomas (Miami Vice) qui double Lance Vance, ou Jenna Jameson (actrice porno) qui double Candy Suxxx (elle aussi actrice porno dans le jeu)...Et vous n'êtes qu'au début de vos surprises.

Je vais commencer par un grand regret: l'absence totale de relief sur l'aire de jeu. En effet, le jeu se situant sur une île, Vice City est intégralement plate, même pas un tunnel. Les gigantesques ponts constituent les points les plus hauts du jeu. Je vous rassure, ce défaut est bien vite oublié tant Vice City est un soft excellent: son ambiance est, à mon avis, la plus réussie de tous les GTA, sûrement parce que j'ai été bercé par les années 80... La première chose qui frappe lorsqu'on est mis aux commandes de Tommy, c'est l'acuité avec laquelle l'esprit Eighties est restitué: les bâtiments sont ornés de néons bleus et roses, l'accoutrement de Tommy (chemise bleue à fleurs, jean troué et baskets hors d'âge): toute l'exubérance des années 80 est concentrée dans les galettes du jeu ! Exit donc les bâtiments grisouillets de Liberty, place aux plages, au golf, au quartier Cubain, aux marchands d'outils... Rockstar a réussi le tour de force de fabriquer une ville qui est bien plus étendue que Liberty, mais est également plus intéressante au niveau du gameplay. De plus, Vice City regorge de petites rues mal fâmées et de longues avenues bien droites. Aussi, les véhicules sont des versions plus anciennes des véhicules qu'on a pu trouver dans GTA3, plus pas mal de nouveautés. La plupart des véhicules est très bien modélisé, et comme dans GTA3, chacun d'entre eux possède un comportement propre (ma petite chouchoute: la Cheetah). Les coyotes de Rockstar ont également ajouté au soft la possibilité de sauter d'un véhicule en marche, ce qui peut donner lieu à des situations dantesques, comme par exemple envoyer sa voiture en flammes exploser sur un barrage de police.

Sauter du véhicule en marche peut sauver parfois.
Ambiance cité balnéaire: beaucoup de passants sont en maillot de bain.

Vice City est constituée de 2 grandes îles, avec au milieu 2 plus petites. Bien entendu, à la manière de l'opus précédent, la 2eme partie sera accessible après avoir complété quelques missions. Du côté de l'interface, on ne change pas une équipe qui gagne : elle est strictement identique à GTA3, sauf sur un point: les Pay n' Spray sont désormais clairement indiqués sur la minimap.

Rockstar a vraiment su garder le meilleur de GTA3 pour lui adjoindre des nouveautés qui paraissent tellement indispensables qu'on se demande comment on a pu jouer à GTA3 sans ces petites trouvailles. A menu des nouveautés, je citerai en premier lieu l'entrée en scène des motos et des hélicoptères ! En effet, les développeurs ont introduit avec brio les 2 roues dans VC: du petit scooter pour flâner au gros cube pour semer la police dans la circulation, chaque style est représenté. Le seul véritable défaut réside dans le fait que Tommy est bien plus sensible aux chocs et aux balles lorsqu'il conduit une moto. Je vous assure que conduire une grosse Harley sur Vice Point en écoutant "Yankee Rose" de David Lee Roth, ou "Mad House" de Slayer, c'est la classe intersidérale... Autre attention notable apportée à la moto: coupez la musique, et lorsque votre vitesse sera suffisante, pour entendrez le vent siffler dans vos oreilles ! Effet garanti. Même constat au niveau des hélicos: tous les genres sont présents, de l'hélico de presse au gros Apache lourdement armé. A noter que les hélicos sont très maniables, et survoler Vice City est un vrai plaisir. On peut aussi noter la diversification des bateaux, ce qui fait que le soft possède plus de moyens de transport que son grand frère.

Petite balade dans la rade de Vice City
L'une des missions les plus horripilantes du jeu.

Deuxième ajout notoire: la possibilité de tirer dans les pneus des véhicules. Le grand attrait de cet ajout, c'est que les voitures deviennent totalement incontrôlables avec un pneu en moins, ce qui est pratique pour rattraper une proie qui s'enfuit, mais attention, les forces de police ont aussi intégré cette possibilité: ils jettent désormais des herses sur la route pour vous stopper net si votre indice de recherche est trop élevé. On peut aussi citer le fait que Tommy peut changer de vêtements. Dit comme ça, on se dit que c'est uniquement cosmétique, mais si vous êtes recherchés, ça aura le même effet que si vous aviez passé votre voiture au Pay n' Spray. Malgré le fait que cet ajout soit anecdotique, on se prend souvent au jeu et on habille son Tommy en fonction de ce qu'on veut lui faire faire.

Le plaisir de conduire une voiture défoncée au lever du soleil...
Une des planques: un gigantesque manoir.

Etant donné que la ville est grande, on aura la possibilité d'acheter bien plus de planques: chaque propriété achetée possède au moins un garage ainsi qu'un point de sauvegarde. Mais le jeu va encore plus loin: il est possible d'acheter des commerces tout ce qu'il y a de plus légaux afin de blanchir l'argent sale. Au total ce ne sont pas moins de 6 lieux que vous pourrez posséder: club de strip tease, night club, concession automobile, imprimerie, studio de cinéma, usine de glace et compagnie de taxi. Pour que chacun d'entre eux puissent générer de l'argent, il vous faudra réussir tout un panel de missions, il vous suffira ensuite de passer de temps en temps pour récupérer le pactole. Les armes sont également plus nombreuses: le gattling fait son entrée, ainsi que le katana, ou encore la jouissive tronçonneuse. A ce propos, les magasins Ammu-Nation sont bien mieux achalandés que dans GTA3, et bien plus simples d'utilisation. Pour les plus grosses pièces d'artillerie (bazooka, gattling...), il faudra aller voir une vieille connaissance des habitués de GTA3: Phil Cassidy.

LA voiture de flics du jeu: ça ne vous rappelle pas une certaine série télévisée?
Massacre à la tronçonneuse dans un golf.

Un mot sur les forces de Police: elles sont incroyablement tenaces et belliqueuses. Dès que votre indice grimpe, les flics tirent à vue, envoie des herses sur la route, et très vite, tout s'emballe: forces spéciales, hélicoptère armé, armée... Tout y passe. On se dit que c'est tout à fait normal, jusqu'à l'arrivée d'une voiture de sport (une Cheetah) d'où sortent 2 flics en civil assez coriaces: vous les aurez reconnus, ce sont les fameux Flics de Miami ! Grandiose. Et comme dans l'opus précédent, les chars d'assaut peuvent faire leur entrée.

Jusque là, on se dit qu'on est en présence d'un très grand jeu. C'est sans compter la bande son: c'est juste l'une des toutes meilleures que j'ai pu entendre dans un jeu ! Le casting est impressionnant, et presque toutes les chansons et groupes sont ultra connus, jugez plutôt: Yes, Kool... the Gang, Iron Maiden, Toto, Kim Wilde, Bryan Adams, Megadeath, Lionel Ritchie.. Même Michaël Jackson est de la partie ! Les musiques contribuent à rendre l'expérience Vice City encore plus inoubliable. L'intégralité de cette bande son est dispatchée sur 7 stations de radio (plus deux uniquement consacrées à la parlotte): Wildstyle, Flash, Fever 105, V-Rock, Emotion, Esperantoso... Encore une fois, le boulot abattu par les gars de Rockstar est impressionnant: chaque station respire le professionnalisme, avec de vrais animateurs, et de vraies-fausses pubs à se plier de rire: je pense particulièrement à celle qui singe un film beauf américain au titre très évocateur (Exploder), où le héros dit de son sidekick cambodgien: "He would have been a fine American ! I'll cry when I'm done killing" (Il aurait fait un bon Américain ! Je pleurerai quand j'aurai fini de tuer) ou finit toujours ses phrases par "NOOOOOOO ! ! ! !" suivi de bruits de mitrailleuse...

La pluie est encore mieux rendue que dans GTA3.
Une autre planque: une consession auto. Ici, 7500$ n'attendent plus que vous.

Pour parfaire ce tableau idyllique, un petit mot sur la trame historique et les missions: Les missions sont situées dans une trame historique tout sauf linéaire, et sont très stimulantes, car extrêmement variées. A l'instar de GTA3, au fur et à mesure que l'on terminera des missions pour des personnages, d'autres feront leur entrée pour vous proposer des jobs (toujours louches, souvent immoraux): intimidation de jury, sabotage immobilier (en contrôlant un hélico miniature qui posera des bombes dans un bâtiment en un temps donné), vol de puces électroniques Françaises, exécutions de barons de la drogue, vol de char d'assaut ( ! ! !) au nez et à la barbe des militaires... En plus de ces missions, diverses missions optionnelles s'offrent à vous: c'est par le biais de cabines téléphoniques qu'on les obtient. Ajoutez à cela les sempiternels paquets cachés, ainsi que les défis de Motocross, compétitions de Stock Car, les braquages de magasins et j'en passe... Vous aurez compris qu'encore une fois, on ne peut rien reprocher à la durée de vie du soft: il y a constamment à faire dans Vice City.

Un des avantages de posséder une boîte de Strip Tease...
Le wheeling: la classe !

Côté technique, là encore, c'est du tout bon: le moteur 3D de GTA3 a été légèrement amélioré, et la version PC est la meilleure, encore grâce à ses textures plus fines. Le PC l'emporte une fois de plus, notamment grâce à sa communauté de fans qui est très prolixe. En effet, dans VC, on peut appliquer une skin au joueur, mais aussi à l'interface... Et à l'instar de GTA3, on peut également remplacer les véhicules du jeu par d'autres créés par des fans étonnamment doués (la plupart des véhicules à télécharger sont magnifiques)

Bien que totalement identique à GTA3 sur le fond et la forme, Rockstar a su sublimer le concept pour offrir aux joueurs un Vice City éclatant, acide, splendide, grandiose (vous aurez compris que Vice City est mon petit chouchou). On pensait qu'ils ne pourraient pas aller plus loin, mais ils l'ont fait, Rockstar a attendu 2 ans pour nous servir le GTA le plus abouti à ce jour: GTA: San Andreas

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