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Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Une rivière avec ou sans retour ?![]() Carol Shaw produira encore un jeu pour Activision. Il s'agit de Happy Trails sur Intellivision, un titre dans lequel il faut tracer un chemin en déplaçant des blocs représantant des routes et des intersections comme dans un jeu de taquin. La crise frappant alors le marché du jeu vidéo aux États-Unis, Carol Shaw met fin à sa carrière dans ce secteur pour se consacrer à l'informatique et la recherche, privant le monde des joueurs de son talent. Ce n'est donc pas elle qu'on retrouve aux commandes lorsque River Raid fait son retour. Un retour qui se fait attendre puisque la suite ne sort qu'en 1988 ! Une sortie très tardive pour un jeu VCS, mais qui montre bien la longévité de cette machine (de 1977 à 1991 aux États-Unis !). ![]() ![]() Développé par David Lubar, River Raid 2 ne marquera pas les esprits, mais ceci est plus dû à une sortie tardive qu'à un manque de qualités. Le principe de base n'a pas trop changé mais s'est enrichi de nouveaux éléments. Le jet qu'on dirige toujours doit cette fois décoller d'un porte-avion et survoler l'ocean lors du début de sa mission. Il faut alors détruire les porte-avions, hélicoptères et jets ennemis, tout en entrant en contact avec d'autres avions de couleur jaune qui sont en fait des engins de ravitaillement, le carburant étant toujours géré. Puis, on s'engouffre dans la rivière oû les mêmes ennemis nous attendent (oui, même les porte-avions, c'est encore plus large que l'Amazone !), mais également un pont qu'il faudra détruire avant de revenir au porte-avion pour une séquence d'atterissage ou il faudra bien s'aligner et bien régler sa vitesse pour ne pas se crasher. ![]() ![]() Le principe est donc plus riche, et le gameplay et la maniabilité sont également plus complexes, ce qui est à la fois une bonne et une mauvaise chose. En effet, en plus de pouvoir influer sur la vitesse de son jet, le joueur peut également gérer son altitude. En fait les deux vont de paire : quand on accélère, on pique du nez et on se rapproche du sol, tandis que tirer le joystick vers soi va nous faire gagner de l'altitude tout en ralentissant. Cette notion est particulièrement important lorsqu'on atteint la rivière : on peut en effet désormais survoler les bords et les îlots si on est assez haut, mais en contrepartie on ne pourra pas ramasser les très précieux, car très rares, dépôts de carburant qui sont symbolisés par de petites pastilles jaunes. ![]() ![]() River Raid 2 est plus complexe et plus difficile que son ainé. Aux yeux de certains, ça le rend peut-être plus intéressant, et nul doute qu'il aurait été très apprécié s'il était sorti 4 ou 5 ans plus tôt. Mais le gameplay du premier River Raid, plus dépouillé mais aussi parfaitement réglé, parfaitement rythmé, typique des premiers jeux d'arcade, lui donne un statut de classique indémodable auquel sa suite ne peut pas prétendre. ![]() River Raid est un pionnier du jeu vidéo, et du shoot-them-up en particulier. Sorti la même année que Xevious, il est lui aussi l'un des premiers titres d'action à transporter le joueur sur un immense terrain de jeu qui se dévoile suivant un scrolling (très fluide qui plus est). L'innovation technologique venant surtout des salles d'arcade à l'époque, on a cependant plus tendance à retenir des shmups comme Scramble et Xevious (et Defender avant eux) que River Raid ou Caverns of Mars (Atari 400/800 - 1981) en tant qu'étapes importantes de l'évolution du genre. Mais n’importe quel possesseur d’une Atari VCS en 1982 pourra vous le confirmer : River Raid est un jeu marquant, très marquant. Sources, remerciements, liens supplémentaires : Pour aller plus loin, voici une Interview de Carol Shaw, disponible sur le site Vintage Computing.
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