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Atari Lynx
1989 - 1995
Devançant tout le monde sur le marché des consoles portables avec une machine extraordinaire, Atari se plante par manque d'ambition et d'attention vis-à-vis des joueurs.
Par Marc G. et camite (10 octobre 2003)

Un grand merci au site Atari Age pour les captures d'écran

La Lynx : une fois encore, Atari joue les précurseurs en nous offrant la première console portable couleur.

Un peu d'histoire (par Marc G.).

Pionnière dans son concept, l'histoire de la Lynx d'Atari débute en 1989. Mais avant cela, revenons quelque temps en arrière, aux environs de 1987. Epyx, célèbre développeur américain (Winter Games, Summer Games...), crée un pôle de développement console, constitué en grande partie par les ingénieurs ayant donné naissance aux co-processeurs de l'Amiga (Portia, Agnes et Daphne). Le temps passe, nous sommes en 1988 et la machine est fin-prête. Elle à pour nom : Portable Color Entertainment System (PCES). Malheureusement, suite à l'effondrement du marché américain de software micro et à quelques placements hasardeux (jeux de plateaux avec cassette vidéo, développements à l'étranger), la firme a perdu une grande partie de ses assises financières. Condamnée à chercher un fabricant pour sa console, elle finit par trouver le messie tant attendu en la personne de (roulement de tambour) : Atari Corp. Soucieuse de retrouver la place de leader sur le marché console, la légendaire société accueille le projet avec enthousiasme. L'accord est donc conclu, Atari prenant des parts chez Epyx tout en versant des royalties sur chaque machine vendue. Pour l'occasion, la PCES est rebaptisée Lynx.

D'un point de vue purement technique, le fauve est équipé d'un microprocesseur 65c02 (identique au... hem'... C64) qui mouline à 3,6 Mhz et se voit épauler par un fabuleux coprocesseur graphique, nommé Mickey, qui carbure à 16 Mhz (ouf, on respire). Ce dernier est capable de gérer les zooms et une infinité de sprites. Sa palette de 4096 couleurs, dont 16 affichables simultanément, couplée à une définition de 160*102 avec écran rétro-éclairé réversible de 75 mm*45 mm vient clôturer la partie visuelle. Pour enchanter nos pavillons, nous avons droit à un processeur 32-bits, 4 voies, malheureusement mono. Ses cartouches peuvent contenir de 128 Ko à 1 Mo. Particularités de l'engin : il est réversible droitier/gaucher et peut se jouer verticalement pour certains jeux (Gauntlet, Klax...). Pour enfoncer le clou, signalons encore que 8 joueurs peuvent se linker pour des parties, qu'on espère, endiablées. Voici donc un bijou technologique qui n'a que 2 défauts : sa taille (c'est plutôt une transportable) et sa consommation (2H30 avec 6 piles alcalines), ce dernier problème étant récurrent avec les portables couleur à écran rétro-éclairé de l'époque (et explique pourquoi Nintendo opta pour le monochrome avec la Game Boy...).

Faisons nos comptes : nouveau concept, technologie à toute épreuve, catalogue prometteur. Tous les ingrédients sont ici réunis pour que l'alchimie du succès réussisse...

Autopsie d'un ratage ...

Mise en vente au mois d'octobre 1989 en quantité limitée au Japon et aux Etats-Unis, au prix de 150$, fournie avec 4 jeux (la bonne blague : seule la cartouche California Games était livrée avec la machine, mais le soft comprenant 4 épreuves, Atari a jugé que cela faisait 4 jeux. J'en ris encore... [NdL : cet amalgame étai déjà fait sur les boîtiers de jeux VCS quelques années avant. Il y avait écrit, par exemple, "112 games" sur celui de Space Invaders]), et proposant 4 cartouches à son catalogue, la console devient vite un succès, le million d'exemplaires vendus étant rapidement dépassé.

Malheureusement pour la firme, la concurrence veille au grain : A la même période, Nintendo commercialise la légendaire Game Boy. Elle n'est certes pas en couleur, mais son prix 3 fois moindre, le soutien des plus grands éditeurs nippons et une campagne de pub à toute épreuve lui assureront le succès à long terme qui manquera si cruellement au tandem américain. Continuons de plus belle en ajoutant que Sega et NEC sortent eux aussi leur console portable couleur peu de temps après (toutes deux en 1990). Terminons enfin en signalant que les softs, bel et bien présents au départ, se feront par la suite longuement attendre : Il n'est pas rare de devoir patienter plus d'un mois avant de saluer l'arrivée d'un nouveau titre, qui plus est pas toujours (qui a dit pas souvent ?) exaltant. Concurrence multiple, prix moyen, manque de titres (comparé à ses adversaires), le tout combiné à un marketing plus que discret... Il n'en faut pas plus pour ralentir les ventes et se faire distancer par ses rivales. Heureusement, Atari n'a pas dit son dernier mot...

... à répétition.

Commercialisée la même année que la Game Gear et la PC Engine GT, la Lynx II n'arrive pas à relever le niveau. Elle gomme pourtant les principaux défaut de son prédécesseur : plus compacte, son stéréo, consommation revue à la baisse, économie d'énergie grâce à un bouton permettant de couper l'écran sans éteindre la console et surtout un prix moindre et une logithèque déjà plus fournie.

Le second modèle de la Lynx : plus petite, plus endurante, plus... Bref, plus et pourtant moins.

Mais rien n'y fait. Les ventes médiocres du premier modèle ont refroidi éditeurs et distributeurs : la machine bénéficie donc de peu de points de ventes et son catalogue de jeux est loin de valoir celui de ses concurrentes. Résultat des courses, après une longue agonie, Atari jette l'éponge. La machine, pourtant excellente techniquement, ayant manqué de titres et d'une campagne marketing digne de ce nom, n'aura pas réussi à redorer le blason de la célèbre firme américaine.

La fabrication est arrêtée en 1993 et la production de soft en 1995, date à laquelle la Corp lui fournira encore 2 petits jeux (Asteroids et Missile Command sur une seule cartouche).

Design et accessoires.

De 1989 à 1993, la machine est apparue sous 2 formes. Voici donc les deux versions commercialisées, ainsi que plusieurs prototypes qui n'ont jamais vu le jour (ou en quantité microscopique) :

- Atari Lynx : premier modèle sorti en 1989. Vivement critiqué sur sa taille, son autonomie, son manque de jeux et son prix exorbitant (du moins au lancement), il fut relooké l'année suivante. Sa production s'arrête en 1990.

- Atari Lynx II : second modèle commercialisé en 1990, il se distingue du premier par sa taille plus compacte, le son stéréo, une consommation (un peu) moindre, son bouton permettant de couper l'écran sans éteindre la machine et son témoin de mise sous tension. Sa fabrication est stoppée en 1993.

- Prototypes Atari Lynx II rose/bleu pastel :

Voici 2 étranges prototypes, dévoilés en 2001, qui ne furent malheureusement jamais commercialisé. Plusieurs rumeurs circulent quant à leur conception: un coloris par sexe (comme c'est mignon), promotion pour le lancement du titre Song & Song (en package avec ou sans soft)... Les paris sont ouverts.

- Atari Lynx II Marlboro :

Un prototype au couleur du célèbre vendeur de tabac a été conçu, un jeu étant même prévu pour soutenir son lancement (ou l'inverse). Il ne fut jamais commercialisé.

Pour les accessoires, on a droit à du grand classique :

- L'adapteur secteur : Indispensable vu la consommation gargantuesque de la bête (livré dans certains packs).
- Pack de batteries rechargeable : Dote le fauve d'une autonomie de 20 heures.
- Adapteur allume-cigare : Pratique pour les intoxiqués qui ne peuvent se passer de jouer durant les trajets en totomobile.
- Câble ComLynx : Permet de se linker à une autre machine (livré dans certains packs).
- Le pare-soleil : Comme son nom l'indique, il est utilisé lors des virées à la plage ou en extérieur. Il sert aussi pour protéger l'écran lorsque l'on n'utilise pas la bête. A noter qu'il existe un modèle par euh... modèle.
- Le sac de rangement : un sac permettant de ranger sa Lynx, des jeux (24 au maximum) et des accessoires. Existe pour les 2 versions.

Et les jeux dans tout ça ?

Doté d'un catalogue de moins de 100 cartouches, la console du duo américain possède néanmoins suffisamment de gros titres pour satisfaire les appétits les plus voraces (et ruiner les plus fauchés). Des programmes originaux (Dracula, Blue Lightning...), des conversions micros (Shadow Of The Beast, Lemmings...), des adaptations arcades (Stun Runner, Toki...), il y en a pour tous les goûts et dans presque tous les genres.

Ci dessus : Successivement la boîte, la cartouche (enfin, la carte) et un écran de jeu. Il s'agit ici de Dracula, un magnifique jeu d'aventure. Ses menus déroulants lui donnent une excellente maniabilité, son seul défaut étant l'impossibilité de sauvegarder sa partie : Pas de mot de passe, pas de pile, que dalle, nada... A noter qu'il existe toujours un noyau dur d'utilisateurs et de collectionneurs pour lesquels des jeux sont encore conçus. Ils sont malheureusement pratiquement introuvables et leur qualité est bien en deçà de ceux développé auparavant. Snif.

Complément (par Camite) : Les incontournables de la Lynx

(ou comment faire taire ceux qui disent que cette console manquait de bons jeux)

- A.P.B.

Dans la peau d’un flic, le joueur devra pourchasser divers malfrats en voiture. Le principe rappelle bien sûr Chase HQ à deux nuances près (et de taille) : la représentation aérienne de l’action et surtout la possibilité d’emprunter plusieurs chemins différents. A tel point que l’on perd souvent son temps, au cours d’une mission, à explorer librement les environnements de jeu. Avec son gameplay relativement ouvert et un humour de série B reprenant tous les clichés de la police américaine, A.P.B. évoque parfois un GTA avant l’heure. Côté forces de l’ordre.

APB et Awesome Golf

- Awesome Golf
Un titre de très grande classe pour une console portable. Loin de l’esprit parodique et décontracté de plusieurs représentants récents de la discipline, Awesome Golf se rapproche davantage de la série Tiger Woods d’Electronic Arts. Nombreux paramètres ajustables, durée de vie conséquente, et un réalisme impressionnant qui tire à merveille partie des capacités techniques de la console. A tel point que la petitesse de l’écran (comparativement à une télé) n’empêche nullement de ressentir la fraîche brise des greens et le chant des oiseaux dérangés par quelque coup maladroit.

- Batman Returns
Adaptation du film de Tim Burton sorti en 1991 sous le titre français Batman Le Défi (hum, quelle judicieuse traduction), Batman Returns se présente comme un jeu de plates-formes mais ressemble davantage, à l’usage, à un beat’em all (j’avance, je cogne, j’avance, je cogne). Si le jeu a bénéficié d’un effort évident au niveau de sa réalisation, il n’en reste pas moins ultra répétitif et suffisamment difficile pour décourager le premier venu. Dommage.

Batman Returns et Bill & Ted's Excellent Adventure

- Bill and Ted’s Excellent Adventure (voi aussi l'article dédié)
Si quelqu’un se penche un jour sur les chefs-d’œuvre oubliés de l’histoire vidéoludique, il devra porter une attention toute particulière à ce titre. Passé totalement inaperçu lors de sa sortie, BATEA reste un de mes jeux fétiches, toutes consoles confondues. Adapté d’un film (sorti en 1989, inédit chez nous mais apparemment assez culte pour avoir engendré une suite, Bill and Ted’s Bogus Journey, disponible en DVD zone 2 sous le titre incroyablement inspiré Les Aventures de Bill et Ted) de Stephen Herek (Les 101 Dalmatiens, entre autres) avec... Keanu Reeves et Alex Winter, le jeu se présente comme un Zelda-like (le principe de "l’objet qui permet d’accéder à de nouveaux endroits").

Ça n’en n’a évidemment pas la richesse, mais pour les plus persévérants (jouabilité lourde) l’aventure en vaut la chandelle. Le scénario nous change des sentiers bien balisés de l’heroic fantasy : un type mal intentionné a kidnappé les copines de Bill et Ted avant de partir... dans le passé. Les deux ados partent donc à sa poursuite dans une... cabine téléphonique (voir le film pour la justification scénaristique) mais se heurtent aux caprices du temps. Le jeu débute donc dans l’Egypte Antique avant de vous promener à Rome au temps de César, dans l’Europe du XVIIIe siècle, au Far-West et enfin dans un futur post apocalyptique. A la différence de Chrono Trigger, le scénario ne pousse pas le vice jusqu’à prendre en compte les modifications résultants de vos actions. Il s’agira plutôt de récolter divers objets incongrus comme des notes de musique pour alimenter la cabine téléphonique (!)

Objectivement, Bill and Ted’s n’atteint sans doute pas les cimes de l’orgasme ludo-numérique. Mais il dégage ce que bon nombre de jeux ne connaîtront jamais : une personnalité.

N.B : le film a également fait l’objet d’une adaptation sur NES, sous la forme d’un jeu de plateaux genre Bomberjack.

- California Games
Pour cette version du fameux titre multisports d’Epyx, deux épreuves manquent à l’appel (le roller et le frisbee). Les quatre autres, bien réalisées, ne souffrent pas de plus de défauts que dans la version originale. Problème : le jeu ne propose pas d’autres challenges que celui de battre ses propres records (à noter sur une feuille volante puisque pas de pile de sauvegarde). Amusant, sans plus.

California Games et Checkered Flag

- Checkered Flag
Un titre fort de la Lynx. La réalisation ridiculise bon nombre de simulations automobiles sur 16-bits et rend les joutes mécaniques étonnamment grisantes pour une portable. Le mode solo manque cependant de difficulté. Atari sortira une version 64-bits sur Jaguar, descendue par l’ensemble de la presse spécialisée à l’exception de Consoles + (ce qui ne nous aura surpris que très relativement).

- Fidelity Ultimate Chess Challenge
Pas exactement l’ambassadeur de l’essence même du jeu vidéo mais un jeu d’échecs plus que correct et qui, la belle affaire, tient dans une (grosse) poche.

Fidelity Ultimate Chess Challenge et Hockey

- Hockey
Derrière ce titre d’une certaine sobriété sa cache une simulation de... hockey (mais oui incroyable) d’une finition technique et interfacesque (ben quoi ?) exemplaire. Mais là encore, frustration : Alpine Studios (développeur discret de Mario Lemieux sur Megadrive et Motocross Mania 2 sur PlayStation) oublie de combler le joueur solitaire avec l’ajout d’un championnat ou autre mode de ce genre. Et comme dans beaucoup de simulations de hockey sur glace, les gardiens opposent une résistance limite louche. Dopage numérique ? Les patinoires de Hockey, en tout cas, ne revêtent pas le bleu turquoise des NHL contemporains d’EA Sports.

- Ninja Gaiden
Adaptation correcte du hit d’arcade de Tecmo, bien défoulante et pas trop difficile.

Ninja Gaiden et Paperboy

- Paperboy
Autre adaptation d’une borne d’arcade multi-portée. Sans surprises mais sans tâches non plus. Si vous n’aimiez pas l’original, inutile de perdre votre temps avec cette version.

- Rampage
L’un des jeux les plus stupides de tous le temps (mais pas des moins amusants, du coup) a également eu droit à sa conversion sur la portable féline. A vous les joies de la destruction urbaine (dans la peau de singe, lézard ou rat géant) dans le métro ou le train (ou l’avion, ou la voiture, ou que sais-je encore). Impossible à terminer à moins de se trouver dans une phase particulièrement vide de son existence (en même temps, peu importe), Rampage vaut son pesant de cacahuètes géantes en terme de défouloir sadique quoique parfaitement anecdotique.

Rampage et Rygar

- Rygar
Encore un classique des salles d’arcades, bien adapté et bien corsé.

- S.T.U.N Runner
Si Marc dit vrai, ce que je suppose fortement, STUN Runner vient lui aussi de l’arcade. Sans connaître l’original, le joueur découvrira un jeu de courses futuristes plus que bien foutu (proportionnellement, là encore, aux capacités générales des consoles portables) à la maniablité entre F-Zero (circuits tarabiscotés, bonus sur les pistes) et WipeOut (possibilité d’utiliser des armes). Mais ne vous attendez pas non plus à la claque de votre vie.

S.T.U.N Runner et Scrapyard Dog

- Scrapyard Dog
Dans un genre pas franchement sur-représenté chez Atari, Scrapyard Dog occupe une place quelque peu ingrate : le jeu de plates-formes à la japonaise qui n’atteint même pas le niveau des meilleures productions occidentales (enfin, quelque chose comme ça quoi). Passé le postulat de départ on ne peut moins exotique (retrouver son cabot), le joueur butera rapidement sur un level design stéréotypé et une jouabilité pataude. Dommage encore une fois car à côté, l’enrobage attire l’œil.

- Shadow of the Beast
Encore une adaptation, mais du monde micro cette fois-ci. Beaucoup de joueurs considèrent toujours Beast comme un classique inusable, un chef-d’œuvre de l’Amiga qui l’a vu naître. S’il vous faut encore une preuve que la Lynx en avait sous le capot, tâtez donc du contenu de cette toute petite cartouche qui impressionne par la qualité de sa réalisation. Pour ce qui concerne le jeu en lui-même, topo identique à l’original : plus-value artistique évidente, conception brillante mais difficulté surhumaine qui, paradoxalement, raccourcira grandement la durée de vie du produit pour pas mal de joueurs.

Shadow Of The Beast et Shangaï

- Shanghaï
Pour peu que l’on accroche au principe du mah-jong, Shanghaï tient en haleine pour l’éternité et des poussières. Maintenant, comme pour le jeu d’échecs, on peut légitimement penser que le jeu vidéo déborde sensiblement du cadre des "jeux de patience".

- Super Skweek
Avec un principe très simple (changer des cases bleues en cases roses) intelligemment soumis à la déclinaison complexifiante sur de nombreux stages, le très disparu développeur français Loriciel a séduit un sacré paquet de joueurs sur consoles portables (voir Slider sur Game Gear, dont Super Skweek représente plus ou moins la suite). Un indispensable de la Lynx. (voir aussi le dossier Skweek)

Super Skweek et Viking Child

- Viking Child
Un jeu de plates-formes / action médiéval (ou tout comme) sympatoche (ah, le lutin qui shoote dans les items que vous achetez dans les boutiques) mais considérablement plombé par une jouabilité physiquement éprouvante pour les doigts.

- Warbirds
Pour beaucoup, LE jeu de la Lynx. Un simulateur de vol (façon de parler, il s’agit plus d’un shoot 3D) où le joueur affronte l’ennemi à bord d’un vieux coucou. Profondeur de jeu : zéro (pas de scénario, de but à atteindre pour voir la "fin du jeu"). Et pourtant, les sensations de vol captivent. Etrange et envoûtant.

Warbirds et Zarlor Mercenary

- Zarlor Mercenary
Un shoot’em up à l’ancienne et à scrolling vertical, avec décors destructibles et achats d’upgrade entre les niveaux. Honnête mais pas révolutionnaire pour deux sous.

Mais encore...
Parmi les titres que je n’ai jamais pu essayer se trouvent quelques fantasmes pour le collectionneur fétichiste : des adaptations de Super Off Road (raaaaah... Super Off Road !!!), Toki, Lemmings, Gauntlet, Double Dragon... Plus anecdotique : une conversion de Desert Strike. Et plus impressionnant : une version d’Alien VS. Predator développée conjointement à la mouture Jaguar mais jamais terminée (les démos jouables circulent sur émulateurs). Et enfin le cas Dracula, qui aurait dû accéder au rang de must have universel sans cette inimaginable absence de sauvegarde.

Conclusion.

Pourquoi tant de haine ? Cette machine n'a vraiment pas mérité un sort aussi funeste. Il est vrai qu'elle n'est pas si portable que cela, que son autonomie n'est pas conséquente (mais la Game Gear et la PC Engine GT ne firent pas mieux et il aura fallu attendre les batteries de téléphone mobile pour que le problème soit enfin résolu) et que sa campagne de pub a été, euh, plutôt discrète. Mais tout de même, ses capacités techniques avant-gardiste aurait pu (du ?) la propulser au sommet des ventes. Malheureusement, les jeux ont tardé à se présenter (1 jeu ou 2 par mois, ce n'est pas vraiment la bousculade). Au final on se retrouve avec une machine qui devient difficile à trouver pour le retro-gamer, surtout le premier modèle, et pour les jeux, c'est encore pire (et coûteux).

Marc G. et camite
(10 octobre 2003)
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