Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Tonton Ben (12 mars 2004)
Aujourd'hui, on attaque un gros hit, un de ces jeux qui ont forgé la réputation d'une machine, l'Amiga, et qui a même répandu le bonheur avec ses conversions : The First Samurai, créé par Raffaele Cecco (voir article sur Stormlord). Pour les plus jeunes, permettez-moi de résumer la trame de l'oeuvre : un apprenti samouraï voit son maître assassiné par un esprit malfaisant. Ce dernier, avant de mourir, transfère son énergie vitale dans l'épée de son jeune vassal, qui, ivre de vengeance, va parcourir le temps et les dimensions afin de venger sa mort. Toute l'histoire est relatée par une intro au design léché, faite d'estampes japonaises, et scellant dès le début un style graphique ; on est tout de suite dans l'ambiance, ça sent la mission divine. Pour mettre un terme aux exactions du démon, notre héros part à l'assaut d'une dizaine de niveaux, seul, avec ses petites mains. Une palette de coups très large est disponible, en maintenant le bouton d'action. Chaque direction pressée correspond à une attaque différente ; coup de poing vers l'avant, coup de pied arrière, balayage... le système permet de se défendre contre toutes les agressions. À l'instar d'un Castlevania, des sous-armes sont ramassables, tel des couteaux, boules de pointe ou haches. À chaque ennemi pourfendu, une masse d'énergie s'en dégage et incrémente le ki, représenté par une lame de sabre qui apparaît de plus en plus. Dès qu'elle est complète, le sabre se matérialise, et ça va tout de suite mieux ! On a alors accès à une deuxième palette de coups, avec une amplitude de frappe plus conséquente, et une puissance accrue. Attention, cependant, si le héros perd trop de son ki, l'arme s'en ira. Cette énergie a d'autres fonctions : il sert à créer les points de sauvegardes. Lorsque l'on en dépose dans les urnes sacrées, ces dernières s'activent, et servent de point de réapparition en cas de mort (ou de téléportation). Le ki sert aussi pour les autres objets de l'inventaire, car chaque niveau de The First Samurai propose un challenge cérébral (enfin, pas trop quand même) ; à un niveau, une barrière de feu bloque le passage ; à un autre, un précipice barre le chemin. À vous de trouver les éléments nécessaires au franchissement de ces épreuves ! Des cloches remassées ici et là appelleront l'esprit du maître lorsque son aide sera nécessaire. Le jeu s'inscrit ainsi tout à fait dans la lignée des titres d'action et de plates-formes Amiga, tels que la trilogie Shadow of the Beast, Gods ou Harlequin, avec une progression libre du joueur et des situations à débloquer. The First Samurai repousse les limites de la liberté, puisqu'il vous sera demandé de revenir dans les niveaux précédents afin de compléter un certain niveau. L'exploration est un des points forts du jeu. La poursuite du démon va mener le jeune samouraï dans un périple graphique impressionnant, puisque vous serez amené à traverser le temps (par un niveau transitoire des plus originaux !), passant du japon médiéval à une espèce de neo-tokyo post-apocalyptique. Les environnements contrastent ainsi énormément, ajoutant à la singularité du soft. Les ennemis sont en rapport (enfin, plus ou moins) avec le lieu, et là encore, les développeurs ont su faire preuve d'imagination et de création. Méduses géantes... le bestiaire n'est pas commun. Les boss de fin de niveau sont dans la même lignée, et certains sont impressionnants par leur taille. Mention spéciale aux animations, tout le monde bénéficie d'une grande fluidité et de mouvements bien détaillés. À noter que les différentes adaptations ont bénéficié du même soin, la version PC n'ayant d'ailleurs pas grand-chose à envier à la version Amiga (les dégradés de couleurs sont aussi présents !). Ah si, le son peut-être, bien meilleur sur la version d'origine. Les « alléluia » lorsque l'on déniche un trésor sont devenus mythiques ! Seul gros bémol du jeu, la musique : celle de l'intro n'est pas mal, mais celles du jeu brillent par leur absence (on entend un fond musical uniquement lorsqu'on s'approche des urnes). Dommage, la machine était plutôt adéquate pour cela. Si vous ne connaissez pas The First Samurai, foncez, il propose un challenge très jouissif, sans jamais rebuter ; sa difficulté moyenne permettra à tout le monde de le finir sans trop de frustrations ! Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (22 réactions) |