Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par J (17 mai 2010) Un peu d'histoireLe premier Wonder Boy vous avait conquis ? Laissé indifférent ? Ou peut-être n'y avez-vous tout simplement jamais joué ? En fait peu importe, car après un premier épisode entièrement consacré à la plate-forme et à l'action, la saga fait sa propre révolution avec ce deuxième opus ! Un Wonder Boy nouvelle générationAu lancement du jeu, quelque chose frappe lorsqu'on joue à cet épisode. Dès les premières notes de musique, dès la première maison visitée, dès les premiers coups d'épée donnés, un sentiment domine : celui de partir à l'aventure ! Paradoxalement, le jeu sera presque totalement linéaire dans sa progression. Mais l'évolution du personnage, les petites phases de dialogue avec les habitants, l'achat de matériel... tout cela va permettre au joueur de vivre une quête passionnante ! Une quête qui prend pour cadre Monster Land, l'objectif ultime du héros étant de vaincre le dragon qui terrorise depuis peu les environs. Mais avant d'y arriver, notre courageux guerrier devra se frayer un chemin à l'épée à travers la douzaine de niveaux que compte la cartouche. Il explorera pêle-mêle une pyramide, un château, un monde de glace, des caves, un labyrinthe... Croyez-moi, vous allez voir du pays ! Voir du pays et surtout vous amuser comme un petit fou en recherchant tous les secrets du jeu. Parmi eux, des pièces d'or cachées, des magasins invisibles, des boss optionnels... Vous serez même convié à une quête secondaire dont le succès ou l'échec pourrait bien faire la différence lors de l'affrontement final ! Le secret du succès : une pincée de RPGVous l'aurez compris, fini les hachettes et le skateboard du premier Wonder Boy : vous voilà bel et bien propulsé dans un monde d'action-RPG médiéval ! Pour progresser dans le jeu, vous pourrez donc acheter de la magie et surtout de l'équipement avec l'argent qui apparaît lorsque vous battez un monstre ou lorsque vous sautez à certains endroits du décor. Si le décor recèle de nombreuses pièces d'or cachées, les développeurs ont néanmoins souhaité empêcher le leveling à outrance puisque les ennemis, lorsqu'ils réapparaissent après avoir été éliminés, ne donnent plus d'argent. Sega a également réservé une surprise à ceux qui avaient goûté à la borne : les pièces d'une valeur exceptionnelle (plus de 60 unités d'or) ont en effet disparu. Une disparition bienvenue qui oblige l'habitué de l'arcade à repenser toute sa stratégie d'achat au fil du jeu... et qui lui permet surtout d'épargner sa manette (en arcade, l'une des méthodes pour obtenir ces pièces était en effet d'infliger au stick de la borne des gauche-droite répétés afin de convertir les pièces d'or classiques en pièces de 60G). Pour l'anecdote, on notera tout de même l'existence d'un cheat code permettant d'augmenter artificiellement son stock d'or. Un cheat code que je vous déconseille d'utiliser si vous souhaitez conserver au jeu tout son intérêt. Qui dit RPG dit également évolution du personnage. L'énergie maximale du héros, symbolisée par des cœurs, augmentera donc par palier avec le score du joueur. Le premier cœur supplémentaire s'obtient ainsi à 30 000 points. Un défi bien pensé.En adaptant Monster Land, Sega fait en effet un pari audacieux : celui de reproduire sur console un challenge presque comparable à celui de la borne. En début de partie, le héros disposera donc, comme sur la borne, d'une seule et unique vie ! Et ici, contrairement à la version d'arcade, aucune possibilité de Continue n'est proposée. Finir ce Wonder Boy, c'est de facto le one-crediter ! Maître Sega aurait-il donc perdu la tête ? Non, car en contrepartie, on constatera que la difficulté a été revue à la baisse par rapport au jeu d'origine. Çà et là, les habitués de la borne remarqueront ainsi des phases de jeu plus simples qu'en arcade, mais aussi des boss moins résistants et n'ayant plus la possibilité de vous bloquer contre un mur jusqu'à ce que mort s'ensuive. Au final, nous sommes donc en présence d'un superbe challenge, difficile mais loin d'être impossible, dans lequel les joueurs persévérants devraient trouver leur compte. Et la réalisation dans tout ça ?Techniquement, le jeu est bien sûr un peu moins impressionnant que son grand frère d'arcade, mais la réalisation fait néanmoins honneur à la 8-bits de Sega. Les graphismes, tout d'abord, sont simples mais surtout réussis. Grâce à eux, vous embarquerez sans mal pour le royaume imaginaire de Monster Land ! Côté sonore, les bruitages n'ont rien d'exceptionnel, mais ils côtoient des thèmes musicaux très entraînants. Quant à l'animation, elle est tout simplement irréprochable. Un conseil toutefois : si vous avez le choix, jouez à ce Monster Land dans une configuration NTSC, le gain en vitesse sera très appréciable. La jouabilité, enfin, même si elle est un peu moins "nerveuse" qu'en arcade, est tout à fait satisfaisante. Dommage tout de même que les magies, affectées à la touche BAS, se déclenchent automatiquement lorsqu'on entame la descente d'une échelle... Mais au final, on descend si peu d'échelles dans le jeu que ce défaut s'oublie bien vite ! Un succès à suivre...En fait, même en cherchant la petite bête, difficile de résister au charme de cette cartouche. Sega avait fort à faire pour retranscrire sur Master System la magie de la borne originale... Pourtant à l'arrivée, le pari est pleinement réussi ! Lancée sur de tels rails, la saga connaîtra d'ailleurs sur console plusieurs autres épisodes à succès, mais ça, c'est une autre histoire... J (17 mai 2010) Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? 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