G.IV - Un regard sur les films

Plus de quinze films Pokémon sont sortis dans les salles, au rythme d'environ un tous les deux ou trois ans. Si le premier a fait figure de véritable « révolution », les choses se sont par la suite tassées et il est devenu bien plus facile d'échapper à la vague de publicité qui accompagne chacune de ces sorties.
Contrairement à la série animée qui décrit une aventure « classique », les films peuvent être lus, quant à eux et si ce n'est quelques exceptions notables, comme les rencontres avec les pokémons légendaires : Mewtwo et Mew, Lugia, Manaphy ou encore Zekrom sont les bestioles que Sasha et ses compagnons croiseront le long de leurs aventures. Ils ne les captureront pas mais exploreront généralement des ruines ou de sombres cavernes, comme dans le jeu à dire vrai, et auront la chance d'apercevoir ces êtres étranges.

Pour ce qui est de la qualité de ces films, tant au niveau narration qu'animation, je répéterai ce que j'ai dit à l'instant, y compris au niveau de la censure : le premier film notamment a été littéralement charcuté et amputé de plus d'une demi-heure lors de sa sortie aux États-Unis, les scènes manquantes ayant été redessinées à la va-vite et sans aucune vergogne pour les fans. Bien entendu, nous n'avons pas ici une affaire similaire à celle d'un Blade Runner pour prendre un exemple canonique, mais cela avait suffisamment marqué les esprits à l'époque pour que tous les magazines, y compris ceux dédiés à la jeunesse en parlent, même en passant (j'ai souvenir d'un numéro de Picsou Magazine qui l'évoquait, c'est d'ailleurs grâce à cela que je l'avais appris).
Concernant, sinon, les aspects plus techniques, nous restons dans le correct voire l'assez bien, la qualité du dessin s'améliorant sensiblement au fur et à mesure des films. Rien de comparable à une production du studio Ghibli, mais largement honorable pour un dessin animé sorti au cinéma. Si l'on est fan, on sera nécessairement ravi ; si on ne l'est pas, on passera une heure et demie avec plaisir, sans être transporté mais en débranchant son cerveau suffisamment longtemps pour éviter de se plaindre.

Il faut noter également que les films s'intègrent étrangement à la série animée : non totalement en-dehors (on fait référence à des événements vus à la télé, et réciproquement parfois), mais non parfaitement au-dedans (on ne saurait les mettre entre deux saisons ou deux épisodes précis), ils remplissent parfaitement, en réalité, leurs rôles de side-quest, tout comme le sont les pokémons légendaires dans les jeux traditionnels.
Autrement dit, les films Pokémon poursuivent le travail didactique accompli par la série mais y rajoutent une meilleure animation, des décors plus riches et des doublages plus convaincus. Leur succès est très stable dans le temps, et force est à parier qu'ils seront produits tant qu'il y aura des jeux Pokémon dans nos consoles.