Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Maze007 (26 octobre 2009) GenèseL’histoire commence en l’an 20X5 de la nouvelle ère où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et tout le monde il est copain sauf avec les pirates de l’espace qui, vachement déçus de ne pas être appréciés comme il se doit, mettent le souk dans cette véritable idylle spatiale que ne renierait pas un scénariste de soap brésilien. En bref, ces méchants-méchants pirates mettent la galaxie à feu et à sang tout en se remplissant les poches (autant joindre l’utile à l’agréable), mais c’est sans compter sur l’action de la fédération galactique (d’obscurs vendeurs de chocolat blanc de l’espace, mais je m’égare) qui pour réagir met en place un corps spécial de police fédérale. Mais rebondissement : ils se font enrhumer par des pirates pas si gauche que ça et voilà, problème, comment va-t-on faire pour sauver notre galaxie ? C’est ainsi que l’on fait appel aux Bounty Hunters (je m’abstiendrai de faire une autre blague chocolatée) ou chasseurs de primes en français dans le texte. Les chasseurs de primes, c’est que des Bruce Willis qui peuvent te sauver la planète avec une main dans l’dos, et parmis ce corps fantastique le best-of-the-best c’est Samus Aran. Ordre de missionOn dit de ce chasseur que c’est un cyborg, mais personne n’a jamais vu ce qu’il y avait sous cet imposant scaphandre orange et carmin (sauf celui qui à fini le jeu mais je vous laisse la surprise). Samus, c’est le dernier recours et cette fois on a vraiment besoin de lui (ou elle ?) car les pirates ont fait très fort : il ont pillé un labo et emmené un embryon top dangereux qui a déjà rasé de toute forme humaine sa planète d’origine (SR-388). Cet embryon est appelé Metroid par les scientifiques et ressemble étrangement à une méduse cybernétique qui vous aspire le fluide en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, pas glop quoi ! Le but de Samus est de s’introduire sur la planète Zebes, repaire des pirates, et de détruire les Metroids ainsi que Mother-Brain, le cerveau du groupe si j’ose dire. Ok, le scénar c’est pas du Ludlum mais c’est déjà pas mal. L’univers de ZebesBienvenue en enfer est le premier mot qui vient à l’esprit si vous avez déjà pratiqué Metroid sur NES, car vous savez qui va falloir attendre la prochaine panne de courant pour vous en décrocher et que vous allez râler comme sur aucun autre jeu. Ce qui en fait la particularité, c’est l’ambiance et tout particulièrement l‘ambiance sonore créée par le compositeur auto-baptisé Hip Tanaka. Demandez à un joueur ce qui l’a le plus marqué dans Metroid et il vous répondra sûrement l’immensité des niveaux qui, dans certaines zones se ressemblent tellement que vous pesterez contre le sadisme des concepteurs de n’avoir pas inclus de carte pour se repérer dans ce dédale de couloirs. J’ai le souvenir d’un ami à qui j’avais prêté la cartouche et qui avait commencé un plan sur une feuille A4, pensant que cela suffirait comme dans la majorité des jeux de l’époque, et au bout de la 20eme feuille noircie de la sorte abandonna rageusement sa tàche après que son petit frère eut annihilé près d’un mois de vacance d’été de travail en laissant échapper son verre de coca sur le plan de notre quête du Graal (je vous rassure, nous lui avions infligé la pire des sanction : confiscation de la manette pendant 1 mois). Un autre point de stress dans Metroid, c’est le son qui vous suit perpétuellement lorsque votre niveau d’énergie est proche de la fin, vous obligeant à chercher au plus vite une source d’énergie avant de faire une crise cardiaque. En un mot comme en cent, Metroid joue avec vos nerfs et il faut apprendre à maîtriser sa frustration pour avancer dans un jeu difficile pour le gamin de 8 ans que j’étais, à qui il a fallu plus de six mois pour se défaire de cette aventure. Mais à côté de ça il y a de grands moments de bonheur dans Metroid, comme lorsque l’on retrouve enfin sa route, que l’on accéde à un des nombreux items pour upgrader son exosquelette, que l’on trouve un passage caché dans un mur ou dans le sol (dans un univers qui en est truffé) ou que l’on arrive à se débarrasser de Ridley ou Kraid, l’un des deux mini-boss qui une fois exécutés révèlent l’accès à Tourian, la zone cachée finale. En bref vous ne jouez pas à Metroid, c’est lui qui joue avec vous ! Nul n’est prophète en son paysLe contexte de création de Metroid à son époque est particulier car c’était un jeu vraiment hors normes : un scénario un peu glauque, une ambiance sonore indéfinissable et un gameplay totalement différent des habitudes. Ceci explique pourquoi il n’a pas connu le succès mérité au Japon (en plus d’être édité sur le support disquette, qui fut un flop). Par contre au US c’est une autre paire de manches, car il a fait un carton et c’est grâce aux « ricains » que nous avons eu droit à des suites sur Gameboy (très réussie), sur Super NES (trop simple mais quel plaisir de retrouver Samus), puis sur GameCube et Wii (en 3D mais c'est une autre histoire), traitées par ailleurs sur le site. L’avenirIl suffit de lire des forums consacrés à Nintendo pour voir que je ne suis pas le seul à avoir été marqué par Metroid, car dès qu'on mentionne ce nom les posts s’enflamment... Autre point qui confirme cet engouement : la récente (NdL : mai 2001) présentation de la GameCube avec demos à l’appui... Qu’est ce qu’on retrouve au milieu des Mario, Link et autre Pikachu (arrrrggggggggh je l’ai dit !) je vous le donne en mille : SAAAAAAAAAAAAAAMUS ! Pour conclureIl m’a fait énormément plaisir de me replonger dans Zebes (beaucoup moins à ma future femme ;-) ) car même si la technique n’est plus bluffante, l’ambiance si ! Et comme je le disait en intro, faites attention car ce jeu est une véritable drogue (oui ma chérie je viens me coucher tout de suite !). Cet article est dédié au créateur de Metroid, Gunpei Yokoi, accessoirement aussi papa de la Game Boy. Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (22 réactions) |