Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Sebinjapan (21 mai 2012) Au début des années 80, les programmeurs britanniques étaient réputés pour réaliser toutes sortes de jeux psychédéliques, peuplés de créatures étranges comme des lamas dans Attack of the Mutant Camels de Jeff Minter, ou des pingouins radioactifs dans le célèbre Manic Miner de Matthew Smith. On peut quelque part rapprocher ce délire de certains cute-games japonais comme Bubble Bubble de Taito ou Parodius de Konami même si ces derniers ne débarqueront que quelques années plus tard. Parmi ces bizarreries qui régalent les amateurs de micro-ordinateurs 8 bits en 1983, on trouve un certain Killerwatt. Édité par Alligata, Killerwatt est l'œuve de Anthony Crowther, également surnommé Ratt. Petit génie de la programmation sur Commodore 64, assez médiatisé en Grande-Bretagne à l'époque, il s'est bâti une solide réputation autour de la réalisation de jeux de très bonne qualité développés en des temps records, souvent moins de deux semaines. L'homme a bien entendu fait carrière dans l'industrie du jeu vidéo, s'occupant de la conception, de la programmation et/ou de la musique de quelques classiques comme Blagger (C64 - 1983), Loco (C64 - 1984), Bombuzal (divers - 1988), la série Captive (Amiga - 1990 & 1994) ou encore le fameux Realms of the Haunting (PC - 1997). Plus récemment, il a participé à des jeux tels que les adaptations de Harry Potter ou Burnout Paradise. Killerwatt est un de ses jeux qui ont le plus attiré l'attention au tout début de sa carrière, pour son univers graphique fantaisiste, son scrolling impeccable et sa bonne jouabilité. Dans Killerwatt, le joueur dirige un avion futuriste (qui ressemble à une soucoupe volante de cartoon) vu de côté qui se déplace librement dans des cavernes se découvrant selon un scrolling horizontal. Un avion dans des cavernes... inhabituel, mais jusque-là, tout va bien. Étrangement, ce mélange incohérent crée une ambiance presque poétique dans laquelle on se retrouve happé. Voir les baleines, formidablement animées pour un titre de ce calibre, sauter et replonger dans l'eau a un effet hypnotique. Mais ne laissez pas vos réflexes s'endormir et exterminez rapidement toute cette faune avec le tir rapide de votre avion afin de progresser vers la fin du niveau. En effet, le joueur aura vite fait de remarquer que son avion peut se déplacer extrèmement rapidement, ce qui est également extrêmement dangereux tant les cavernes sont sinueuses et certains passages étroits. On peut cependant se demander s'il est bien nécessaire de prendre de tels risques au début du jeu, aucun « timer » n'étant présent. La réponse nous est dévoilée dans les niveaux avancés où les nouveaux ennemis, nombreux et véloces, attaquent sans cesse à des endroits où il devient impossible de les détruire tranquillement avant de passer : il faut alors se lancer dans des slaloms délicats entre ces gêneurs et le relief tout autour. Les options de jeu permettant de choisir entre 1 et 5 boucliers, ce qui représente le nombre de chocs que peut subir l'engin du joueur avant d'exploser... mais vous verrez difficilement la différence puisque le moindre frottement constitue un choc et souvent, les contacts surviennent en allant vite, ce qui fait que vous perdrez la plupart du temps tous vos boucliers d'un coup. On peut également choisir son niveau de départ. Killerwatt est donc un de ces « petits jeux » qui ne sont pas restés gravés dans l'histoire, mais qui ont fait vibrer les premiers possesseurs de Commodore 64, à l'image de Lazy Jones. Sources, remerciements, liens supplémentaires : - La jaquette provient du site Lemon64.
- La photo de Tony Crowther provient du magazine Zzap 64. Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (8 réactions) |