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Fire & Forget - La série
Année : 1988
Système : Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, C64, DOS
Développeur : Titus Software
Éditeur : Titus Software
Genre : Jeu de Course / Shooter
Par Tonton Ben (18 décembre 2004)

Le monde va mal. En ces temps incertains, là où la diplomatie a totalement échoué, il ne reste plus qu'une solution... Tirer, et oublier !

Le véhicule de Fire & Forget, vedette du jeu... aussi bien lors du titre que dans le menu principal.

Un an après le premier hit de Titus, Crazy Cars, la boîte frenchie remet le couvert dans le domaine motorisé, mais en y apportant une touche sombre : Fire & Forget est né. Alors qu'Atari tape le carton en arcade avec Roadblasters, Titus décide à son tour de proposer leur version sur micro. Ainsi, le joueur, au volant d'une bête de course à quatre roues flanquée d'un canon sur le toit, part faire le ménage afin de restaurer la paix aux quatre coins du monde. Les points de conflit étant légion, la carte du monde affiche l'ensemble des zones d'actions, à charge du joueur de décider par où commencer. Certains endroits se débloqueront par la suite, une fois les premiers terminés.

La carte du monde, où les conflits sont localisés.
Gaffe aux colonnes de chars !

Il faut donc bien saisir le concept : prenez Crazy Cars, ajoutez des hélicoptères, des mines, des chars, des pierres et des tourelles sur les bas-côtés, modifiez le véhicule principal de façon à pouvoir riposter à la menace, et vous obtenez ce condensé périlleux entre l'action et le pilotage. Car dans Fire & Forget, on explose souvent, mais on repart aussi sec ; le vrai danger vient de la jauge d'essence, à la base trop courte, mais qui en prend un coup à chaque explosion ! Le seul salut vient de ces gemmes de couleurs bleues ou vertes, qui remettent la jauge à fond.

Les hélicos parcourent les steppes...
Et sur les plaines, les rochers sont à éviter.

Selon la région du monde, l'environnement visuel change : ambiance désert pour les régions du Moyen-Orient, décors polaires pour l'Alaska, vertes prairies en Europe de l'Est... Mais ne comptez pas sur Fire & Forget pour les admirer : l'action se veut soutenue, dans un rythme frénétique où une concentration extrême est requise pour arriver au bout en un morceau. Alors, on pourrait vite en conclure que la difficulté est harassante, rebutant les joueurs de niveau moyen : que nenni, là où Titus fait très fort, c'est dans le dosage de l'action. Au moment où l'on a l'impression que l'aventure va s'arrêter brutalement, une gemme de carburant arrive à point nommé. Si vous êtes suffisamment habile pour la saisir, tout repart.

Comble de la réussite, Titus a pensé à celles et ceux qui ne conçoivent le jeu vidéo qu'en duo, puisque Fire & Forget propose une option deux joueurs SI-MUL-TA-NÉ-MENT, dépassant ainsi Roadblasters, voire Crazy Cars. En l'occurrence, le deuxième joueur contrôle un module volant, histoire de débarrasser la voiture des ennemis volants, afin qu'il se concentre un peu plus sur la conduite. L'idée est géniale.

L'hélico aura eu raison de moi...
Le mode deux joueurs, avec le module volant en plus.

Techniquement, on retrouve le moteur de Crazy Cars, et sa patte graphique caractéristique du premier épisode. Si les versions Amiga et ST sont équivalentes, les versions Pécé (en CGA), CPC et C64 sont un poil en dessous ; mais qu'importe, le plaisir est au rendez-vous. Un classique, Messieurs-Dames !

Une pitite info made in JPB pour finir avec ce premier Fire & Forget : il se trouve que le véhicule présenté dans dans le jeu comporte d'énormes similitudes avec un modèle réalisé en 1987 par Sbarro, plus précisément le Monster. De là à penser que Titus s'en est inspiré un an plus tard lors de la conception du jeu... Il n'y a qu'un pas ; jugez par vous-même, la ressemblance est frappante !

La Monster dans toute sa plendeur...

Avec un moteur Mercedes 6.4 L pour une puissance de 350ch, une carrosserie en kevlar, le tout monté sur quatre roues motrices de Boeing 747 de 20'', il ne lui manque que le canon sur le toit pour devenir le sauveur de la planète.

Vous pouvez retrouver toutes les infos, et les images qui en sont tirées, sur le site officiel de Sbarro : http://www.esperasbarro-montbeliard.com.

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