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Darkwing Duck
Année : 1993
Système : Game Boy, NES, PC Engine
Développeur : Capcom
Éditeur : Capcom
Genre : Plate-forme
Par Benjamin Decavel (23 août 2003)

Sorti sur NES en 1992, Darkwing Duck met en scène un des héros issu du catalogue Disney : Myster Mask. Après le large succès obtenu par la série animée du même nom auprès du jeune public de l'époque, il semblait en effet normal qu'une adaptation en jeu vidéo voit le jour. Et c'est une fois de plus Capcom que Disney choisira pour la mener à bien. La firme nippone livre avec Darkwing Duck un jeu de plates-formes dans la continuité de ses précédentes adaptations. Ainsi, tout comme Duck Tales ou Chip'n Dale Rescue Rangers, Darkwing Duck est un jeu de plates-formes assez classique dans lequel le joueur retrouve un environnement fidèle à la série. Le scénario du jeu vidéo en reprend d'ailleurs les lieux et les principaux personnages : depuis quelque temps, la ville de Bourg-Les-Canards est pillée et prise d'assaut par les membres de la mystérieuse organisation criminelle FOWL. Chef suprême de FOWL, Bec d'Acier a en effet placé plusieurs de ses fidèles lieutenants (Liquidator, Megavolt, Moudugenou...) à différents endroits stratégiques de la ville. Face à cette agression, le destin de la ville est entre les mains d'une seule personne, ou plutôt d'un seul canard : Myster Mask.

Dans cette bataille contre le crime, Myster Mask ne dispose que d'une seule arme : son pistolet à gaz. Étant facilement adaptable, il peut cependant recevoir 3 types de munitions annexes ayant chacune leur particularité : projeter 2 éclairs, exploser au sol ou se fixer aux murs (et alors pouvoir atteindre des endroits peu accessibles). Elles présentent toutefois deux inconvénients : leur quantité est limitée et Myster Mask ne peut en porter qu'une seule sorte à la fois. Mais notre héros peut aussi opter pour une tactique plus défensive et afin d'éviter certains projectiles, il peut alors utiliser sa cape comme un bouclier ou s'accroupir. Enfin, profitant de l'architecture des décors, Myster Mask peut s'agripper aux crochets, aux poutres ou encore aux lampadaires disposés sur son chemin. La prise en main est donc simple et relativement rapide.

Tout au long de son parcours, Myster Mask devra ramasser le butin pillé, présent sous forme de diamants et de lingots d'or, se réapprovisionner en munitions en collectant des canettes de gaz et récupérer les trousses de soins et autres vies supplémentaires, afin de lui permettre de tenir jusqu'à l'affrontement final face à Bec d'Acier, réfugié dans sa forteresse flottante. Mais avant d'espérer atteindre la tête pensante de FOWL, Myster Mask devra d'abord s'occuper de 6 autres parties de la ville de Bourg-Les-Canards (les égouts, la forêt, le pont...). La progression dans ces 7 niveaux reste très classique : chacun d'entre eux est infesté d'agents à la solde de FOWL et s'achève sur un affrontement face à un boss. Du basique acolyte de FOWL à l'alligator en passant par les tapis volants et les cyborgs qu'il convient mieux d'éviter, les ennemis rencontrés sont variés.

Les musiques de chaque niveau sont agréables et aussi très entraînantes comme c'est souvent le cas dans ce genre de jeux. Côté graphismes, s'ils exploitent bien le potentiel de la NES, ils font malheureusement pâle figure face au visuel offert par les jeux de plates-formes des consoles 16-bits de l'époque. Le jeu se trouve ainsi pénalisé par sa sortie tardive sur une NES vieillissante face à ses rivales déjà bien implantées. Et c'est bien là, avec sa durée de vie un peu limitée, ses seuls défauts car au final, Darkwing Duck confirme une fois de plus le talent dont a fait preuve Capcom pour l'adaptation des séries animées Disney sur Nes.

La version PC Engine / Turbo GraFX

Il existe une version NEC PC Engine, mais elle n'a pas été développée par Capcom, et le jeu est très différent, beaucoup moins réussi et à peine amélioré graphiquement. De même, une version Game Boy a vu le jour en 1993, avec un gameplay similaire mais avec des niveaux et des graphismes simplifiés.

Benjamin Decavel
(23 août 2003)
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