E - Les jeux console (2)

Il devient ici plus délicat de faire un inventaire complet de tous les jeux « annexes » qui sont sortis et qui prennent leurs sources dans la saga Pokémon. On va trouver, au fur et à mesure, des jeux de flippers (Pokémon Pinball), les Pokémon Ranger, la série des Mystery Dungeon, Pokémon Dash, etc. etc. Je dois l'avouer, je n'ai pas pu jouer à tout et à tous, et, en réalité, sur les générations présentées ici, il n'y a guère que les épisodes GameCube, Pokémon Colosseum et Pokemon XD: Gale of Darkness dans lesquels je me suis investi. Ils se jouent et se conçoivent de la même façon, à tel point qu'on peut considérer que Gale of Darkness est une version « bonus » de Colosseum.

Ces épisodes GameCube se placeraient, en quelques sortes, entre les Stadium, dont j'ai dit le plus grand mal ici, et les aventures traditionnelles sur consoles portables. En effet, si les jeux nous proposent de vivre des aventures solitaires, d'explorer des villes et différents environnements, ils mettent l'accent sur les combats contre les dresseurs, et uniquement contre les dresseurs car oui, et hélas, il est impossible de rencontrer des pokémons sauvages ici. Mais, bizarrement, les créateurs ont introduit la capture de créatures. Comment ? En violant une règle, jusqu'à présent, gravée dans le marbre : en « piquant » les pokémons de nos adversaires.

Alors, attention, il ne s'agit pas ici réellement de jouer la « Team Rocket » - même si cela aurait été génial, il faut le reconnaître - mais de capturer des pokémons « malades », dit « ténébreux », dont le cœur a été scellé par l'intermédiaire de la technologie. Les dresseurs errants vont utiliser ces pokémons qui, une fois affaiblis, vont pouvoir être capturés et, par la suite, utilisés en combat. Cependant, ces pokémons ténèbres sont une plaie à utiliser : ils ne peuvent gagner d'expérience ni apprendre de nouvelles attaques, ne peuvent lancer qu'une seule attaque qui ne possède pas de type affilié, qui touche tout le temps mais fait peu de dégâts, il leur arrive de ne pas écouter les ordres donnés et, comme s'ils étaient atteints par le statut « confusion », de se frapper eux-mêmes. L'objectif du jeu revient donc à les « soigner » de leur condition, en les faisant combattre et en les amenant à nous aimer ; et, au bout d'un certain temps, il est possible de les purifier pour les faire rejoindre nos rangs. Et, bien entendu, il est possible de transférer ses créatures vers les versions Game Boy Advance, histoire de compléter notre pokédex.

Malheureusement, nous n'avons toujours pas ici la version console « ultime » de Pokémon. Très attendu par les fans à l'époque, il les aura déçus ; car bien que plus abordables que les Stadium, ils souffrent d'une réalisation en dents de scie, ils ne sont pas très beaux bien que regardables, pas très intéressants bien que sympathiques. Tout au plus moyens, ils souffrent encore de cette frustration de ne pas avoir, et cela est vrai jusqu'à aujourd'hui, une véritable aventure de Pokémon sur console de salon, avec arènes et combats aléatoires. Bref, je m'étais fait une règle de parler, même succinctement, des jeux Pokémon que j'ai essayés mais sincèrement, j'aurai bien voulu ne pas évoquer ce cas précis. Oubliez ces jeux, ils vous détruisent un amour en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.