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Pokémon - Version Diamant, Perle & Platine
Année : 2006
Système : DS
Développeur : Game Freak
Éditeur : Nintendo
Genre : RPG

D - La marche en avant

D.I - Pokémon Diamant, Perle et Platine

Les deux premières versions arrivèrent en 2006 au Japon, 2007 dans le reste du monde. La version bonus deux ans plus tard, respectivement en 2008 et en 2009.

Le voilà. Enfin. Pour moi, le « mouton noir » de la série Pokémon sur consoles portables. Je porte une haine sans nom envers cet épisode que je juge incroyablement fastidieux. Pourtant, la formule ne change pas d'un iota : nouvelles créatures, nouvel univers... et avec l'arrivée de la Nintendo DS, possibilité d'utiliser les fonctions en ligne pour échanger les pokémons de par le monde ! C'est, à dire vrai, la nouveauté la plus prégnante du titre. Certes, l'on retrouve également le fameux cycle jour-nuit qui avait précédemment disparu, mais à part les refontes stratégiques de puissances des créatures et des attaques et l'apparition de nouveaux mouvements ainsi qu'un bond très appréciable graphiquement et musicalement, c'est uniquement cette fonctionnalité-là qui était la plus attendue des joueurs.

Nouveaux graphismes, nouvelle ergonomie... La vie est belle !

L'on pourra alors se connecter au « GTS » (Global Trade Station) qui permet à deux joueurs connectés à Internet d'échanger des créatures afin de compléter leurs collections. Nintendo a bien fait les choses, même si le système est rudimentaire : il n'y a pas de possibilité de parler autrement qu'avec des petites émoticônes indiquant que l'on est content ou mécontent, ce qui, par instant, peut causer de petits problèmes de compréhension.
Le système, cependant, marche relativement bien et c'est un bonheur que d'échanger ses créatures pour obtenir les starters qui nous manquaient ou quelques créatures légendaires... Malheureusement, cela alla de pair avec une très, très grande propension à la triche, propension que j'avais évoquée plus haut : peu après la sortie de cette épisode, des programmes utilisables sur ordinateur permirent de créer des pokémons de toutes pièces, avec statistiques, attaques, s'ils sont chromatiques ou non, etc. et, suite à une petite manipulation, de connecter la DS non plus à une autre, mais à un serveur qui va alors « stocker » sa création pour la retrouver ensuite sur sa console.

Le GTS ouvre de bien belles perspectives.

À dire vrai, et en me focalisant surtout sur ma seule expérience, l'on trouve davantage de tricheurs que de joueurs « honnêtes » sur la toile. Quand tout ce que propose les joueurs connectés sont des pokémons au niveau 100 et chromatiques, y compris les plus ridicules comme les Rattatas ou les Chenipans, oui, on se pose des questions. Et pour continuer sur cette voie, je pense que certaines des bestioles que j'ai pu récupérer étaient inventées de toutes pièces, mais j'ai malgré tout réussi à les échanger contre celles que j'avais « légitimement » acquises. À toute heure du jour ou de la nuit, l'on peut trouver des joueurs connectés ; le plus sympa est sans doute qu'en récupérant une créature venant d'un joueur étranger, le pokédex pourra être accessible dans la langue de celui-ci, qui japonais, qui américain, qui allemand, un plus très appréciable qui peut pousser au plus loin la collectionnite galopante.

L'heure s'affiche quand on joue... Cela n'a l'air de rien, mais c'est une révolution. À droite, le monde de Sinnoh, où se déroule l'aventure.

Non, si vraiment j'ai détesté ce jeu, cela vient du design des nouvelles créatures que j'ai trouvé absolument haïssable. Pour moi, il y a vraiment eu une baisse flagrante de la qualité du dessin, le plus bas jamais atteint dans un Pokémon. Je sais que cela est affaire d'appréciation personnelle, aussi cela reste mon humble avis.
L'autre grand défaut que j'ai trouvé, c'est leur propension à pondre des pokémons légendaires comme s'il n'y avait pas de lendemain. Auparavant, ils étaient des créatures mythiques, mystiques, en nombre limité, et leur découverte procurait une grande joie. Là, ils sont tellement nombreux qu'on s'en lasse rapidement, surtout qu'ils ne sont pas tous d'une grande utilité. J'en parlerai davantage dans la partie consacrée, mais cela n'a pas aidé à me faire aimer cet épisode.

Oh, un pokémon légendaire... *baille*.

Est-il pour autant superfétatoire ? Non, pas tout à fait. En tant que premier épisode sur DS, le bond graphique est on ne peut plus appréciable, et l'écran tactile est une véritable révolution qui rend gestion d'inventaire, des pokémons et des combats on ne peut plus agréable. Mais pour les critiques formulées plus haut, il restera pour moi une grande déception, heureusement vite oubliée avec la cinquième génération et, auparavant, le jeu qui suit.

Les starters : Tortipouss (n°387), Ouisticram (n°390) et Tiplouf (n°393).
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