Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Telle la théorie de l’expansion de l’univers, la saga X-Men ne cesse d’agrandir son terrain de jeu. Après avoir étendu le groupe aux personnages Marvel, après avoir invité les Street Fighters, en 1998, c’est au tour de la famille Capcom de venir se friter aux allumés en collant et qui portent un masque (enfin, en général). Vous pensiez avoir tout vu ? Le n’importe quoi général ne fait que commencer dans ce qu’on pourrait qualifier de troisième cycle de la série : après le cycle Marvel only, le cycle cross-over Street Fighter, voici le cycle Marvel VS Capcom. Pour être précis, nous avons ici affaire à une espèce d’épisode transitoire entre les cycles deux et trois. À l’instar de sa thématique graphique associant les visages coupés en deux, MVC reste très proche de MSHVSF, mais ouvre la voie à autre chose. De MSHVSF, on retiendra son côté exubérant : une voix off criarde, féminine cette fois-ci, des flashs de couleurs, une thématique très cosmique. Le gameplay est largement inchangé. Seule nouveauté : un Duo Attack Team plutôt concept, puisqu’au prix de barres de super, vous pourrez contrôler vos deux personnages simultanément à l’écran pendant un court laps de temps. Summum du foutoir, si votre adversaire fait de même au même moment, cette possibilité à la pertinence douteuse ne sera pas reconduite ultérieurement. Si les team assist existent toujours, il sont désormais limités par match, et ne font plus intervenir votre partenaire, mais un troisième larron choisi aléatoirement avant chaque match parmi un panel de 22 personnages de Capcom et de Marvel. Et c’est un peu la déception de cet épisode : un Duo Assist douteux, un team assist bridé, et l’illusion d’un casting ébouriffant dont la présentation et les affiches de promotion mettent particulièrement en avant les personnages d’assist, comme s’ils faisaient partie du roaster. Sauf que ces personnages ne sont pas jouables. Le procédé est un peu malhonnête. Car seuls 15 personnages sont jouables : côté Marvel, deux nouveaux, le charismatique Venom et le recyclé War Machine (pas à cause de son alliage, hein, il n’a pas d’écolabel, mais parce que c’est une grosse repompe d’Iron Man), le reste du cast se composant de l’increvable Wolverine, de Spider-Man, Hulk et Gambit. Côté Capcom, les survivants s’appellent Ryu (encore plus increvable), Chun-li et Zangief, les nouveaux étant Morrigan de Vampire/Darkstalkers, Captain Commando du jeu portant son nom, Megaman (pareil), Strider (itou), et Jin Saotome (ah bah non, là, c’est le plus obscur Cyberbots). Encore une fois, il y a plus de Capcom que de Marvel. Et les grosses nouveautés se situent dans leur camp, tous les nouveaux personnages étant très réussis. C’est le début de l’affaire du sprite de Morrigan, sprite que Capcom ne modifiera jamais depuis sa série d’origine tout en intégrant le personnage un peu partout sans se soucier du vieillissement de celui-ci. À noter aussi que quelques personnages cachés existent, mais comme dans MSHVSF, il ne s’agit que de changement de palette de couleurs et d’équilibrage de caractéristiques (Orange Hulk, Red Venom, ce qui ajoute un peu plus au sentiment d’escroquerie), mis à part deux exceptions : Roll, la petite sœur de Megaman, et Lilith, une succube de Vampire Savior qui partage une partie de son pouvoir). Ne vous emballez pas non plus, leurs coups sont partagés, mais il y a un effort graphique de fait. L’autre originalité du jeu est d’avoir viré Ken, ce qui est suffisamment rare pour être souligné, et ce qui créera un précédent. En fait, Ryu a deux modes de jeu supplémentaires activables pendant le jeu, qui le transforment en Ken ou en Akuma (ou Evil Ryu, c’est comme vous voulez). Le boss de fin a changé, exit Apocalypse, bienvenue à Onslaught ! Pour plus de précisions sur ses origines, allez voir sa mini-bio plus bas. Sachez juste qu’il s’agit d’une partie de plaisir à battre, lors d’un combat dantesque en deux parties dont un mode Apocalypse, et qui se révèle être d’une difficulté innommable. L’un des boss Capcom les plus durs avec Gill de Street Fighter III, assurément. Dernière surprise, les décors ont tous été refaits, et collent désormais avec les univers des personnages sélectionnables : Megaman, Strider, le Daily Bugle, un décor clin d’œil à celui de Honda dans Street Fighter II... il s’agit du dernier jeu de la série dessiné intégralement en deuxdé, et ses décors sont une vraie réussite. MVC n’a été adapté pendant longtemps que sur la merveilleuse Dreamcast. Conversion de qualité, arcade perfect. Elle est trouvable à bas prix, il ne faut pas s’en priver. En 2012, le jeu est ressorti sur XBLA et PSN dans la compilation Marvel Origins, dans une conversion juste adaptée pour les écrans HD 16/9ème, et l’ajout d’objectifs en jeu à atteindre. Après la montée en puissance des cross-over de la saga, Marvel Vs Capcom m’a laissé sur ma faim. Le jeu est exceptionnel, mais après XMVSF et, MSHVSF, celui-ci ne permet pas de franchir un cap ; c’est assurément un épisode transitoire pour l’événement suivant. Personnages
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