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Hang-On
Année : 1985
Système : Arcade ...
Développeur : Sega
Éditeur : Sega
Genre : Jeu de Course

Super Hang-On
(Arcade - 1987)

Il ne s’écoulera que deux petites années avant la sortie de la véritable suite de Hang-On : Super Hang-On. À vrai dire, personne n’aura vu passer les deux années qui séparent les deux titres. Le vide temporel aura été parfaitement comblé par un mastodonte de l’arcade, un des plus grands classiques de Sega développé, lui aussi, par Yu Suzuki : Out Run. Une bonne recette sur quatre roues l’étant tout autant sur deux, Out Run va considérablement influencer l’évolution de la série Hang-On et la bonifier en trois points.

La borne « ride on »
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Tout d’abord, le parcours unique de Hang-On a été ringardisé par les chemins multiples d’Out Run. Si Super Hang-On ne permet pas de faire son itinéraire en pleine partie, il offre toutefois le choix entre quatre parcours différents situés sur quatre continents. Le joueur voyagera ainsi - du parcours le plus court au plus long - en Afrique, en Asie, en Amérique et en Europe. Les tracés et les décors spécifiques à chaque continent apportent une variété bienvenue au jeu et lui donnent un aspect plus moderne. Comptant de 6 à 18 stages, les quatre parcours changent de décor tous les deux stages en offrant des arrière-plans plus travaillés que dans le premier Hang-On. On retrouve ici, certes dans une moindre mesure, un atout majeur d'Out Run qui motivait le joueur à se dépasser pour découvrir le terrain du prochain stage. Majoritairement montagneux, ces décors peuvent néanmoins vous emmener aussi à Paris et sa Tour Eiffel ou aux Pays-Bas et leurs moulins.

Ensuite, quiconque à joué à Out Run se souvient certainement de ses musiques sélectionnables sur l’autoradio de la Ferrari Testarossa. Bien qu’il soit proposé sur un écran plus aride, ce choix existe aussi dans Super Hang-On. Loin de n’être qu’un détail, cette nouveauté apporte un plus non négligeable. La présentation en général est capitale dans les jeux d’arcade, et la bande son en particulier joue un rôle majeur dans l’attractivité d’une borne. Le joueur mélomane aura ici de quoi se satisfaire avec des bruitages nettement améliorés et quatre musiques d’accompagnement entraînantes qui n’ont pas grand-chose à envier aux classiques d’Out Run. Rien d'étonnant à cela, elles sont toujours l'oeuvre du talentueux Hiroshi Miyauchi.

Les quatre courses réparties sur quatre continents.
Outride a crisis, Sprinter, Winning run, Hard road.(Cliquez sur le nom des musiques pour les écouter)

Enfin, à l’instar d’Out Run, Super Hang-On quitte les routes désespérément plates de son aîné pour s’élancer sur un relief torturé. Au joueur d’être doublement attentif au sommet d’une côte pour ne pas emboutir un concurrent. Voilà une raison de plus de pester contre le trafic dense qui empêche votre moto de faire rugir son moteur à pleine puissance. Quel dommage, car votre véhicule est encore plus véloce que par le passé grâce à l’innovation majeure du jeu : le turbo.

Le point de départ pour un défi high score sur notre forum ?
Un arrière-plan particulièrement réussi

Ouf, Super Hang-On n’a pas piqué toutes ses idées à Out Run. On peut même considérer que le principal atout de cette suite réside justement dans la présence de ce fameux turbo. Celui-ci apporte un gain de vitesse qui change totalement le rythme de la progression. Turbo enclenché, votre moto file à toute vitesse, tellement vite qu’elle se permet parfois de heurter un autre bolide sans trop dévier de sa trajectoire. L’on est donc constamment tenté de faire parler la poudre, mais gare aux virages machiavéliques et au relief désormais taquin.

Ce turbo diabolique qui fera passer votre vitesse maximale de 280 à 324 km/h sera évidemment une arme à double tranchant. D'une part, ce surplus de puissance vous permettra de dépasser rapidement un concurrent gênant et vous fera gagner des secondes. D'autre part, il donnera lieu fréquemment à des dérapages périlleux si vous êtes trop imprudent. Au demeurant, les dérapages ne seront plus votre principal souci sur la route comme dans le premier Hang-On. On dérape moins souvent dans Super Hang-On, mais on souffre bien plus dans les enchaînements de virages. Le summum de la difficulté étant atteint lorsqu'une belle chicane serrée se termine au sommet d'une montée. Il ne vous reste plus alors qu'à prier pour qu'une autre moto n'apparaisse pas subitement dans la descente. Dérapages, motos concurrentes, relief et turbo vicieux s'allient pour créer un gameplay plus « physique » et moderne que dans le premier Hang-On.

Toutes ces évolutions dans le bon sens perfectionnent incontestablement la formule de Hang-On. Comparé à son « Super » successeur, Hang-On fait pâle figure, ne serait-ce que pour la mise à jour graphique réussie. C’est sans grand regret que l’on se tournera vers cette suite, meilleure en tous points ou presque. En effet, Super Hang-On est beau joueur et laisse tout de même un avantage à son illustre prédécesseur. Au lieu d’être juché sur une réplique complète de moto, le joueur chevauche ici un bolide tronqué. De quoi laisser un charme inégalable à l’ancêtre sur borne d’arcade. Pour ceux qui n'ont aucun respect envers les aînés, sachez qu'il existe une « Limited edition » de Super Hang-On qui emprunte la moto originale, peinte en bleue.

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