Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
|
|||
|
Par Thomas V. (30 juin 2004)
Dans les années 90, Disney voulut, avec sa série La bande à Dingo, donner un rôle principal à un faire-valoir de Mickey, Dingo, ainsi qu'un coup de lifting à des franchises qui commençaient à s'apparenter à un club du troisième âge. Assez marrante, cette série nous présente la vie de Dingo, de son fils Max (pas de femme, c'est tabou !), de leur ami Pat Hibulaire (l'ennemi juré de Mickey dans les BD mais qui, là, est gentil) et de son fils. Elle fut adaptée en un long métrage qui, même s'il n'a pas révolutionné le genre, est très amusant et loin de la prétention pompeuse des nombreuses niaiseries de Noël du style Dinosaur. L'histoire du jeuDurant une partie de pêche, les héros de la série, qui sont de vrais beaufs (bière, foot, pêche et camping car), sont attaqués par un bateau pirate venu d'on ne sait où. Sans transition, vous apprenez qu'ils ont kidnappé Pat et Pat Junior, et que vous, Dingo et Max, devez les délivrer. Vous suivez le bateau pirate et arrivez sur une île, que vous parcourez à la recherche de Pat et PJ. Dans votre quête, vous explorerez l'île, ses plages, son village, sa grotte, son château, pour finir sur le gallion des pirates. Le gameplayBon, connaissant l'éditeur, on pouvait s'attendre à se voir offrir un jeu de baston ou de plates-formes, mais il aurait sans doute été mal venu de mettre en scène des personnages Disney s'envoyant torgnoles sur torgnoles. En outre, Aladdin, sorti la même année, fut un jeu de plates-formes pur. Il aurait donc été délicat d'affubler du même gameplay deux Disney élaborés à quelques mois d'intervalle. On a donc droit, avec ce Goof Troop réalisé par un certain Shinji Mikami, à un jeu d'aventure/réflexion, alternant phases d'exploration semi-linéaires (les niveaux à explorer ne sont pas énormes et très dirigistes) et énigmes retorses. Pour mener à bien votre aventure, vous avez le choix entre Dingo et Max. Max est rapide, mais tire moins fort que Dingo qui, lui, est plus lent (ce choix à faire entre deux personnages aux capacités différentes n'est pas sans rappeler le hit cultissime de Mikami, Resident Evil). Notez que vous pourrez jouer à deux joueurs simultanément, ce qui est un plus bien sympathique. Les autres joyeusetés mises à votre disposition sont une clochette (pour attirer les pirates, comme dans MGS lorsque l'on tape sur le mur !), un bout de bois (pour compléter des ponts qui auront été, comme par hasard, détruits juste avant que vous n'arriviez), une pelle (pour rechercher des bonus enfouis), une lanterne et des clés (no comment). Vous ne pourrez en transporter que 2 à la fois (les prémices des inventaires de Resident Evil), mais cela n'implique pas d'aller-retour puisque bien souvent, vous n'aurez qu'à vous séparer de l'item qui ne vous servira plus jamais pour le reste du niveau (la pelle par exemple). Goof Troop est-il un bon jeu ?Difficile à dire... Il faut dire que le parti pris de ne pas programmer un énième jeu de plates-formes rend le jeu original. Disons que ce jeu est un bon choix pour qui veut se triturer les méninges sur des énigmes à même de déclencher quelques crises de nerfs. La possibilité de se marrer avec un pote en mode coopératif est un plus non négligeable. Toujours est-il que les fans de Capcom seront aux anges lorsqu'ils retrouveront les graphismes si caractéristiques de la marque lorsqu'elle sévissait sur Snes. Goof Troop représente un moyen de se reposer pour qui vient de terminer un Zelda et veut opérer un retour à la vie normale en douceur, tout en restant dans le jeu d'aventure. Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (8 réactions) |