Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par DSE76 (24 octobre 2016) Le Moyen-Âge n'a pas été vraiment exploité, du moins, pas de façon "industrielle" par le jeu vidéo. Certes, nombre de titres exploitent l'époque mais leur grande majorité sont des jeux de gestion : parmi eux, nous pouvons citer les fameuses séries des Lord of the Realm et des Stronghold ou encore Defender of the Crown. Mais en réalité, les éditeurs préfèrent les jeux d'inspiration plus fantasy et intègrent des dragons, des squelettes et autres monstres fantastiques plutôt que de se revendiquer d'un style médiéval réaliste pur et dur. Du coup, la période est soit peu exploitée et uniquement traitée par le prisme des jeux de stratégie, soit, encore, en tant que chapitre dans un jeu abordant l'Histoire dans son ensemble, à l'instar des Civilization. En 2005 cependant, un couple de développeurs turcs, Armagan et Ipek Yavuz (respectivement mari et épouse), montent un projet indépendant du nom de Mount & Blade. Le principe du jeu : un open world/sand box fondé sur le monde médiéval et se déroulant dans une contrée du nom de Calradia. Le jeu sort en shareware et attire pas mal de joueurs, qui le trouvent globalement prometteur. Au fil du temps, le couple Yavuz amasse une certaine somme pour financer le projet et en enrichit les options. Finalement, une société sera créée pour gérer le développement : TaleWorld Entertainment. En 2008, un éditeur, Paradox Interactive rejoint le projet et finance le jeu en vue d'une sortie officielle. Mount & Blade sort en dématérialisé en septembre 2008 et reçoit un très bon accueil, bien que ses graphismes soient considérés comme désuets. Deux ans plus tard, un nouvel épisode, construit sur le même moteur et nommé Mount & Blade Warband sortira et sera bien plus acclamé que le précédent. D'autres extensions verront le jour, comme le nommé Fire and Sword, ou bien encore des DLC sur les guerres napoléoniennes, ou l'âge Viking. À l'heure où est écrit cet article, le véritable second épisode de la série, Mount & Blade 2 Bannerlord, n'est pas encore sorti. Reprenons : Mount and Blade est un jeu type "bac à sable" dans lequel on explore le royaume de Calradia, que déchire une guerre incessante. Il n'y a pas vraiment de but dans le jeu, vous êtes totalement libre de faire ce que vous voulez. Vous pouvez devenir mercenaire, vassal d'un seigneur, commerçant voire... brigand de grand chemin ! Quasiment toutes les portes vous sont ouvertes pour peu que vous y mettiez de la volonté. Le jeu vous demande de choisir votre parcours de vie, qui influera sur vos caractéristiques, l'argent et votre équipement de départ. Vous avez le choix entre cinq choix pour la naissance, cinq choix pour l'enfance, cinq choix pour l'âge adulte et cinq choix pour le motif de votre présence en Calradia. Choisissez bien car cela influencera durablement et profondément la partie. Vous commencez sur une carte du monde où se trouvent les différents hameaux et villes de la contrée. Les villes sont de différentes couleurs selon la faction qui les contrôle. Sur la carte également, différents groupes se déplacent en temps réel : des seigneurs et leur armée, des paysans qui vont vendre leur produits, des caravanes qui vont de villes en villes pour commercer, ou bien encore des hordes de bandits qui voudront détrousser tout ce beau monde, vous y compris. Comme les villes, les groupes ont chacun leur couleur, le gris représentant les bandits. Au centre : vous. Au début, vous êtes seul, avec peu d'équipement et inexpérimenté, mais vous pourrez vous faire la main sur les faibles pillards du coin : cliquer sur un lieu ou un groupe permet de vous y rendre. Une fois arrivé, un écran apparaît pour savoir quoi faire ensuite. À noter que le temps ne s'écoule que lorsque vous vous déplacez : le jeu reste en pause tant que vous ne cliquez pas sur un lieu, ce qui vous permet d'affiner tranquillement votre stratégie. Le monde de Calradia étant des plus dangereux, il est conseillé de ne pas s'aventurer seul. Les petits villages permettent de recruter des paysans qui viendront grossir votre nouvelle armée. Vous pourrez les améliorer après quelques combats réussis où ils pourront gagner de l'expérience. Vous pouvez aussi recruter des hommes (et aussi des femmes) dans une taverne situé dans les grandes villes, après une forte rétribution pécuniaire. En parlant des paysans à recruter, ils seront différents selon leur faction d'origine, celle-ci ne changeant jamais malgré les différentes invasions. Chaque pays dispose d'un arbre d'entraînement où, après avoir pris un niveau, vous pourrez choisir ce que va devenir votre homme. Choisissez bien, car vous ne pouvez pas revenir en arrière. Le jeu propose cinq factions différentes, avec leurs soldats bien distincts les uns des autres. Chacune de ces factions est en guerre perpétuelle avec les autres. Elles ne peuvent ni cohabiter, ni conquérir intégralement les autres factions (du moins, pas sans votre aide) : de fait, il faudra composer avec l'une d'entre elle (ou pas !) et conquérir toutes les autres. Les voici :
Chacune des factions est dirigée par un roi (ou un khan dans le cas des Khergits), aisément reconnaissable par la large armée, d'au moins 200 hommes, qui l'accompagne. Ce roi/khan est secondé par des lords auxquels il a distribué des terres (des hameaux, un château, voire carrément une ville) leur apportant des revenus et des troupes. Les châteaux et les villes sont gardés par des garnisons. Comme les villes sont de sacrés points stratégiques, on y trove largement plus d'hommes que dans les châteaux. Ces deux lieux servent de bases au seigneur qui les possède, d'où il obtient de nouvelles troupes et où il se replie quand les choses vont mal. Si les troupes d'un seigneur font dans les 40 à 80 hommes, elles savent très bien coopérer et cumuler leurs effectifs pour aisément égaler, voire dépasser les armées royales. Parlons désormais de votre personnage : ce dernier dispose de trois groupes de caractéristiques bien distinctes qui déterminent ses capacités. Le premier, ce sont ses attributs, à savoir la force, l'agilité, l'intelligence et le charisme. À chaque niveau gagné, il est possible d'investir un point dans ces quatre valeurs pour avoir des bonus supplémentaires : la force augmente d'une unité les points de vie, l'agilité donne 10 points de compétence d'armes, l'intelligence donne un point de compétence de soutien, et le charisme augmente d'une unité le nombre maximum de troupes que vous pouvez mener. À des attributs se trouvent les compétences de soutien, bien plus nombreuses. Elles permettent d'améliorer les performances de combat de votre personnage ou d'aider votre groupe durant l'aventure. Chacune dépend d'un des 4 attributs et vous ne pouvez augmenter une compétence d'une unité que toutes les 3 améliorations d'un point de l'attribut dont elle dépend (par exemple, pour avoir 2 en équitation, il faut au moins 6 points d'agilité). Comme le jeu est complexe, je vous les présente touts ces compétences :
Ouf ! Enfin, les compétences des armes améliorent la précision/vitesse de celles-ci. Vous obtenez des points à dépenser à chaque niveau et/ou en investissant dans votre agilité. À noter que vous obtenez des points gratuits à chaque fois que vous utilisez votre arme. N'oubliez pas d'investir en maîtrise d'arme pour augmenter la limite de compétence ! Il est temps de passer au cœur du jeu et ce qui est son point fort : les combats. Après avoir décidé si vous chargez, retirez ou bien laissez vos hommes s'en occuper, vous êtes envoyé dans la zone de combat. Dans celle-ci, les contrôles sont différents : vous incarnez votre personnage à la troisième personne et utilisez les touche z/q/s/d ainsi que la souris pour le diriger. Pour combattre, il suffit d'utiliser le bouton gauche pour attaquer et le droit pour parer. Vous pouvez donner un effet à votre attaque : par dessus, sur le côté droit, sur le côté gauche ou estoc. La direction est importante car il n'est possible de parer que dans une direction. Aussi, cet effet influence le côté où vous frapperez à cheval : un coup à droite permet d'attaquer les ennemis à votre droite et vice-versa, les coups par dessus étant surtout utiles contre les autres cavaliers. Quant aux coups d'estoc, ils permettent surtout de percer des armures. Attention, on ne peut pas effectuer toutes les attaques avec toutes les armes...
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