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Fire Pro Wrestling - La série
Année : 1989
Système : Arcade, Game Boy, Megadrive, PC Engine, Playstation, Saturn, SNES, Wonderswan
Développeur : Human
Éditeur : Human
Genre : Jeu de Combat (VS fighting) / Sport

Super Fire Pro Wrestling 3: Final Bout
(Super Famicom - 1993)

L'épaisse notice de ce troisième épisode de la série sur Super Famicom laisse penser que le jeu est riche en contenu et c'est effectivement le cas. Human gratifie enfin la console de Nintendo d'un épisode en tout point supérieur à ceux de la PC Engine : plus beau, et plus complet.

On retrouve bien entendu tout ce qui était présent dans Super Fire Pro Wrestling 2, avec en plus le fameux mode EDIT hérité de Fire Pro Wrestling 3 sur Nec, et un nouveau mode « Battle Royale » qui permet à 4 catcheurs de s'affronter simultanément : chacun pour soi ! Le mode EDIT demeure globalement inchangé par rapport à la PC Engine avec les mêmes avantages et limitations. Avec une petite nouveauté à signaler tout de même : la présence d'un nouveau paramètre très important : la vitesse de déplacement du catcheur sur le ring.

Un catcheur dans chaque coin du ring pour le nouveau mode « Battle Royale ».
Quelques mots d'anglais sur cet écran mais la plupart des menus du mode EDIT restent malheureusement en japonais.

La grande nouveauté de cet épisode, c'est surtout une refonte de la maniabilité qui ne se limite enfin plus aux 3 boutons du modèle PC Engine. On a désormais Y pour les coups faibles, B pour les coups moyens et A pour les coups forts, dans tous les cas avec ou sans direction pour obtenir des prises différentes. X sert à courir ou à projeter l'adversaire dans les cordes. Cette refonte permet de bien mieux différencier les différentes prises et surtout d'en ajouter beaucoup plus pour chaque personnage. Avec les prises au sol, par derrière ou les attaques aériennes et en courant, ça fait énormément de coups disponibles pour des affrontements encore plus variés.

De nouvelles prises sont présentes et toutes les anciennes bénéficient de nouvelles animations.
On peut toujours combattre à l'extérieur du ring.

Techniquement, on note pas mal d'améliorations. Les sprites sont plus grands, et il y a plus de détails graphiques sur et autour du ring comme les commentateurs qui hurlent ou un photographe tout près de l'action. Les catcheurs ont toujours leur pose un peu ridicule quand il ne frappent pas mais, en revanche, les animations sont plus belles et plus réalistes que jamais. Certains coups techniques comme le « dragon screw » porté par Fujinami ont clairement été animés avec amour et on observe des variantes de la même prise en fonction du style du catcheur qui la porte. Ainsi la souplesse verticale sera portée plus lentement et plus durement par un costaud comme Hulk Hogan ou Stan Hansen, et plus rapidement par un technicien comme Masahiro Chono. En parlant de costaud, on distingue enfin des sprites de taille différente et par exemple Terry Gordy domine de sa hauteur le pauvre Kikuchi !
La partie sonore est étonnante mais pas toujours dans le bon sens du terme. Ainsi les musiques sonnent moins bien que dans l'épisode précédent et certaines tapent sur le système. Par contre, de nombreux cris et voix digitalisées sont disponibles ! Bon, la qualité des samples n'est pas renversante mais c'est excellent pour le fan de retrouver les hurlements caractéristiques des catcheurs comme le « ooohhh » de Jumbo Tsuruta.

Double souplesse verticale portée par Hulk Hogan et l'Ultimate Warrior.
Terry Gordy soulève sans problème Tsuyoshi Kikuchi.

Sigalons également la présence de plusieurs arbitres sélectionnables, qui sont plus ou moins sévères et comptent plus ou moins vite. Ils sont également basés sur de vrais arbitres des différentes fédérations japonaises, à savoir Joe Higuchi (NJPW), Tiger Hattori (AJPW), et Ted Tanabe (FMW & Michinoku).

Après deux essais pas forcément concluants, Human réussit enfin son coup avec ce troisième Fire Pro sur Super Famicom : la jouabilité est améliorée par rapport aux jeux précédents, le gameplay est toujours aussi profond et les catcheurs ont encore plus de coups à leur disposition pour des combats toujours différents au fil des nombreux modes de jeu. Il reste tout de même un sérieuse marge de progression, le jeu ne plaisant clairement pas à tout le monde et la réalisation graphique n'étant pas encore au sommet de ce que peut faire la 16-bits de Nintendo. Ce sera pour plus tard...

Enfin, notons l'existence d'une cartouche appelée Super Fire Pro Wrestling 3: Easy Type qui est exactement le même jeu mais emputé du mode EDIT (quelle drôle d'idée !). Pour compenser, les 8 légendes du ring qui servent de boss sur la cartouche normale sont ici débloquées et jouables sans avoir à terminer le jeu (ça ne compense pas vraiment !).

Ce troisième épisode est sorti en deux versions, la seconde s'adressant aux novices de la série.

Au niveau des catcheurs présents, on en dénombre 56 (!!) plus 8 légendes du ring à débloquer en terminant le jeu et, nouveauté, les 8 en question sont enfin jouables. Malgré leur nombre important, ils bénéficient toujours tous de portraits très ressemblants mais plus petits et moins élaborés que précédemment. Le grand nombre de personnages présents permet de rassembler quasiment tous les catcheurs ayant déjà fait une apparition dans la série (sauf Giant Baba !). L'écran de sélection, en plus du portrait, se permet une petite fantaisie qu'on ne retrouvera plus dans la série : il affiche des caractéristiques d'attaque, de défense et vitesse pour chaque personnage présent.

Le nouveau menu de sélection affiche des caractéristiques pour les catcheurs (ici : Antonio Inoki).
Le grand nombre de catcheurs présents rassemble quasiment tous ceux déjà apparus dans la série (ici : Dos Caras, Tiger Jet Singh, Bad News Allen et Billy Gasper).

Lister les 64 catcheurs serait fastidieux, et puis vous devez commencer à bien les connaitre maintenant ! Voici cependant une petite introduction pour la vingtaine de nouvelles têtes qui viennent se joindre à la fête en tant que personnages jouables :

Kensuke Sasaki est certainement le catcheur japonais encore en activité le plus populaire, à la fois auprès des fans de la discipline et du grand public japonais. Ayant passé la plus grande partie de sa carrière à la NJPW pendant les années 90, il a remporté plusieurs fois le titre poids-lourds et le championnat par équipes. Plus tard il remportera également le titre suprème de la AJPW et de la NOAH. C'est un lutteur puissant dont le style ressemble à celui de son mentor Riki Choshu. Ses prises favorites sont la northern-light bomb, le strangle-hold gamma et bien entendu le lariat (coup de la corde à linge).
Power Warrior est un personnage incarné par Kensuke Sasaki à la NJPW, de la même façon que Keiji Mutoh incarne le Great Muta, luttant en équipe avec Hawk, puis également Animal, les légendaires Road Warriors (ou Legion of Doom). Portant les mêmes célèbres plastrons recouverts de pointes que ses illustres partenaires lors de son entrée sur le ring, le Power Warrior adopte également comme prise de finition le coup de la corde à linge depuis la troisième corde sur un adversaire porté sur les épaules de son co-équipier (le Doomsday Device).
Keiji Mutoh fait partie des « Trois Mousquetaires » avec Shinya Hashimoto et Masahiro Chono, ce trio qui incarne la nouvelle génération de la NJPW pendant les années 90 et prends la relève de l'ancien trio composé de Inoki, Fujinami et Choshu. Ses matches contre Hashimoto à la NJPW sont légendaires, mais ses plus grands succès sur le plan international seront remportés sous son personnage du Great Muta. Dans les années 2000, Mutoh changera d'apparence et de style et en 2003, il rejoindra la AJPW dont il deviendra ensuite le président. Sa prise de finition est le moonsault pendant la 1ère partie de sa carrière, puis le shining wizard (coup de genou porté à la tête en courant vers un adversaire accroupi).
Ancien champion de « bras de fer », Scott Norton est un puissant catcheur américain vu à la WCW ou il était membre de la NWO. A la NJPW il connu un grand succès en deux temps. D'abord au début des années 90 en équipe avec Hercules Hernandez, puis à la fin des années 90, devenant l'un des rares étrangers à décrocher le championnat poids-lourd. Il use de la powerbomb et d'un impressionnant brise-épaule inversé (le flashbreaker).
El Samurai est un des poids-légers qui ont fait la popularité de cette catégorie au sein de la NJPW des années 90, tout comme Jushin Thunder Liger. Adoptant un masque suite à une année passée au Mexique, il a remporté de nombreux titres et tournois au cours de sa carrière. Sa prise de finition est la Samurai Bomb, une variante de la Thunder Fire powerbomb.
Great Sasuke est l'un des poids légers les plus respectés au Japon. Fondateur de la Michinoku Pro-Wrestling en 1993, une fédération principalement axée autour du style « lucharesu » (mélange de lucha-libre mexicaine et de catch réaliste japonais), il a également catché dans d'autres fédérations partout dans le monde, principalement à la NJPW ou il a connu un grand succès. Il est également un habitué des matches « hardcore ». Il a popularisé au Japon des manoeuvres très spectaculaires ou il se jette sur ses adversaires à l'extérieur du ring après quelques acrobaties. Il utilise également la senton bomb et le Thunder Fire bomb.
D'abord connu comme le « bras droit » de Misawa, Kenta Kobashi est considéré comme l'un des meilleurs catcheurs de tous les temps, ayant particulièrement brillé pendant les années 90 à la AJPW et les années 2000 à la NOAH en affrontant les talentueux Misawa, Kawada, Taue, Akiyama ou le monstre Vader. D'une carrure impressionante, il est cependant également très agile, le moonsault étant sa prise de finition pendant une bonne partie de sa carrière. Mais son burning lariat, son orange crush (brainbuster transformé en powerbomb) et son burning hammer (DVD inversé) sont tout aussi impressionants.
Tsuyoshi Kikuchi est un poids-léger évoluant à la AJPW dans les années 90 (puis à la NOAH dans les années 2000) dont le style ressemble à celui du Dynamite Kid. On retiendra surtout ses matches en équipe avec Misawa et Kobashi. C'est en compagnie de ce dernier qu'il a disputé son match le plus célèbre, considéré comme un des meilleurs matches de tous les temps, en affrontant Dan Kroffat et Doug Furnas en 1992 devant une foule en délire. Il frappe ses adversaires avec un leg-lariat et porte souvent un diving-headbutt depuis la 3ème corde.
Minoru Suzuki est un shootfighter et un combattant de MMA qui a fondé la fédération Pancrase avec Masakatsu Funaki en 1993. Redoutable sur le ring, expert en soumissions, Suzuki excelle également dans la lutte greco-romaine et s'est reconverti avec succès dans le catch plus « classique » (et moins « réaliste ») au milieu des années 2000. Célèbre pour ses victoires en MMA face à des champions comme Ken Shamrock, il a beaucoup plus récemment remporté la ceinture de champion poids-lourds à la AJPW.
Volk Han est un adepte d'arts-martiaux venu de Russie, pratiquant le sambo, un sport de combat issu de l'armée rouge soviétique. Il a combattu dans des affrontements arrangés (shootfighting) mais également dans de vrais combats au sein de diverses fédérations japonaises, principalement Fighting Network RINGS fondé par Akira Maeda au début des années 90. Expert en prises de soumission et ancien militaire, n'allez surtout pas lui dire en face que son art est « bidon » ! Pour l'anecdote, son véritable nom est Magomedkhan Amanulayevich Gamzatkhanov. À vos souhaits.
Gary Albright est un imposant catcheur américain très doué dans la lutte amateur. Au Japon, il a eu un impact considérable au début des années 90 dans le lancement de la fédération de shootfighting UWFI, en étant le principal adversaire de Nobuhiko Takada avant de céder sa place de « monstre américain » à Vader. Son arsenal comporte des german-suplex qu'il porte de façon très brutale, mettant souvent KO ses adversaires. Il décède malheureusement sur le ring au cours d'un match en 2000.
Wayne Shamrock est le nom qu'a utilisé au début de sa carrière, et principalement au Japon, le célèbre combattant américain de MMA Ken Shamrock. Shamrock est considéré comme l'un des plus grands champions de la discipline et « l'homme le plus dangereux du monde » ! En tant que catcheur, il a participé à la fédération de shootfighting UWF, puis a connu un succès planétaire à la WWF. En tant que combattant de MMA, sa formidable carrière à commencé à la Pancrase de Masakatsu Funaki avant de se poursuivre aux fédérations PRIDE et surtout UFC (Ultimate Fighting). Il a popularisé dans le catch l'ankle-lock.
Ultimo Dragon est un des poids-légers les plus célèbres du catch japonais, ayant également connu beaucoup de succès aux USA (principalement à la WCW), mais surtout au Mexique ou il a appris la « lucha-libre ». Au Japon, il a principalement évolué à la fédération WAR fondée par Tenryu et à la NJPW ou il a remporté deux fois la prestigieuse ceinture de champion poids-léger. A la fin des années 90 il a entrainé les jeunes lutteurs qui vont former la populaire fédération Toryumon (aujourd'hui Dragon Gate). On lui doit le Asai Moonsault (moonsault depuis les cordes vers l'extérieur du ring). Il est célèbre pour avoir détenu 10 ceintures simultanément !
L'équipe des frères Steiner est considérée comme l'une des plus importantes de toute l'histoire du catch. Puissants, agiles, rapides et techniques à la fois, les deux américains ont fait les beaux jours de la NWA et de la WCW aux USA avant de connaitre également le succès au Japon à la NJPW ou ils remportent deux fois le titre par équipe au début des années 90. Rick Steiner a un profil de lutte amateur et utilise de nombreuses « souplesses » (ventrale, german-suplex ...). Scott Steiner a popularisé une variante de la prise mexicaine le hurricanerana qu'il a rebaptisé le Frankensteiner. Sa prise la plus impressionante est le Steiner Screwdriver, une souplesse verticale qui se termine en marteau-pilon, également utilisée par Wolf Hawkfield dans Virtua Fighter. À la fin des années 90, il transformera totalement son personnage et deviendra l'hyper-musclé « Big Poppa Pump ».
Sting est un des lutteurs américains les plus charismatiques de tous les temps, surtout connu pour ses matches à la NWA et à la WCW au cours des années 80 et 90. Il n'a cependant jamais vraiment été impliqué dans aucune fédération japonaise, mais sa présence dans la série Firepro s'explique surement du fait de sa rivalité avec le Great Muta aux USA à la fin des années 80. Plus tard il changera d'apparence pour ressembler au héros de « The Crow ». Ses prises favorites sont le Scorpion deathlock et le Scorpion Deathdrop (un DDT inversé).
Kotetsu Yamamoto a catché à la JWA pendant les années 60 aux côtés de Rikidozan, avant de suivre Antonio Inoki lorsque ce dernier est parti fonder la NJPW au début des années 70. Mais c'est plus en tant qu'entraineur et instructeur qu'il est célèbre. C'est souvent dans ce rôle qu'il est mis en scène dans la série Fire Pro, dans le mode « training » de Super Fire Pro Wrestling par exemple, et surtout dans les modes « story » de Super Fire Pro WrestlingSpecial et Fire Pro Wrestling G.
Les frères Funk sont deux américains venus de leur Texas natal pour révolutionner l'image des « gaijins » (lutteurs étrangers) au Japon. En effet, avant leur extrême popularité, les catcheur étrangers, américains surtout, héritaient toujours du rôle de « méchants » depuis la seconde guerre mondiale. Mais adorés des fans de par leur charisme et leur maitrise technique, les frères Funk ont changé tout ça dès le début des années 70. Dory Funk Jr. est un champion NWA, très respecté, ayant été impliqué dans la création de la AJPW auprès de Giant Baba. Il a également participé à l'entrainement de nombreuses stars japonaises comme Jumbo Tsuruta. Terry Funk a d'abord brillé auprès de son frère à la AJPW, puis a connu une seconde carrière en tant que catcheur « hardcore » dans diverses promotions aux USA et au Japon. Tous deux maitrisent le marteau-pilon et aiment porter des prises de soumission sur les jambes de leurs adversaires.
Ancien sumo, Rikidozan est la première grande star du catch japonais et le fondateur de la première fédération à succès du pays, la JWA. Dès le début des années 50 il se bâtit une image de héros national en mettant au tapis une foule de lutteurs américains, parmi lesquels le légendaire Lou Thesz, alors champion du monde NWA. Certains de ses matches les plus célèbres eurent lieu face au judoka Masahiko Kimura. Rikidozan exécute des coups inspirés du karaté en plus de prises de catch telles que le marteau-pilon. Il entrainera également ses célèbres successeurs : Antonio Inoki et Giant Baba. Malheureusement il meurt d'une blessure infligée par un yakuza en 1963. Il est la figure la plus importante du catch japonais.
The Destroyer est un lutteur américain masqué qui a connu un grand succès au Japon en tant qu'adversaire de Rikidozan dans les années 60. Puis, au début des années 70, il soutient Giant Baba dans la création de la AJPW et devient un des piliers de cette fédération pendant ses débuts. Catcheur charismatique et technique, il est un des « méchants » du ring les plus emblématiques de cette époque. Sa prise favorite est la fameuse figure 4 leglock (« prise en 4 »).
L'américain Lou Thesz est considéré comme le plus grand champion de catch de tous les temps, commençant sa carrière dans les années 30 et ayant porté la ceinture de champion NWA pendant 10 années (non consécutives) à une époque lointaine ou le titre principal de cette fédération était reconnu comme le plus prestigieux partout sur la planète. Dans les années 50, il est l'homme à battre pour se faire un nom dans le monde du catch, chose que fera Rikidozan, provoquant ainsi le début de l'âge d'or du Puroresu. Son influence sur le catch japonais continue jusque dans les années 90 puisqu'il devient entraineur à la UWFI. Il a également inventé de nombreuses prises comme la powerbomb, le STF ou le german-suplex.
Ancien lutteur amateur ayant pris part aux Jeux Olympiques de 1948, Karl Gotch est un catcheur belge (mais annoncé comme étant allemand) qui a eu une telle influence sur le puroresu qu'il est surnommé « le dieu du catch » au Japon. Ainsi au début des années 70, il devient très populaire dans ce pays, et impose son style réaliste et athlétique qui sera adopté par Inoki et sur lequel est basé tout le catch japonais, ainsi que le shootfighting. Il soutient la création de la NJPW en participant au tout premier show, et entraine personnellement les principales stars de cette fédération. Le fameux german-suplex s'appelle ainsi car c'était la prise de prédilection de Karl Gotch.
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