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Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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A.II - Qu'est-ce qu'un pokémon ?![]() ![]() ![]() A.II.1/ Types, attaques, évolutionRevenons aux sources. Pokémon se dit être un mot-valise, abréviation intelligente de Pocket Monster, soit « monstres de poches ». Ce titre ne doit pas vous induire en erreur : ce n'est pas que ces bestioles sont minuscules comme des insectes, au contraire, la plupart dépasse allègrement les deux mètres pour un poids allant au-delà de cent kilos. Si ces monstres sont « portatifs », c'est bien sûr parce qu'ils ne sont visibles que sur les portables de Nintendo, une constante dans la série que pratiquement rien n'a réellement contredit jusqu'à présent. J'attire l'attention sur le « é » du mot Pokémon ; il est présent que ce soit en français, en japonais ou en anglais. Et c'est finalement logique : sans cela, l'on aurait plutôt « Pokemon », soit « les monstres à caresser »... ce qui est tout autre chose, il faut le dire. ![]() Comme le précise l'introduction du jeu, les pokémons sont des créatures vivantes et intelligentes qui peuplent le monde imaginaire du jeu qui partage cependant quelques attributs avec le Japon, notamment cette façon qu'ont les grandes villes de côtoyer la nature la plus luxuriante. Si ces bestioles s'inspirent souvent d'animaux bien connus, des rats, des oiseaux ou des souris, leur apparence pioche en réalité, et cela deviendra de plus en plus vrai au fur et à mesure des jeux, de n'importe quel objet de notre monde : on trouvera alors des pokémons balles, des pokémons humanoïdes, voire des pokémons « dessous de plats » au fur et à mesure du temps. Mais concernant cette première itération de la fameuse saga, remarquons surtout que ces créatures sont effectivement inspirées des animaux qui peuplent notre monde. ![]() ![]() C'est ici que le héros entre en scène, héros que vous pourrez renommer mais qui s'appelle, de base, Satoshi au Japon, Red aux États-Unis et Sasha en France. Quittant sa maisonnée, il se voit pris sous l'aile du Professeur Chen (Oak pour les pays anglophones, Okido au Japon) qui lui confie sa première créature et l'encourage non seulement à vaincre la ligue, mais également à compléter un objet de son invention, le Pokédex, une encyclopédie portative référençant les nombreuses créatures qu'il croisera sur son chemin. ![]() ![]() Parlons un peu plus maintenant de l'aspect combat. Les pokémons peuvent être assimilés à des héros de jeu de rôle classique, puisqu'ils partagent de nombreux points communs : comme eux, ils possèdent des points de vie et des points de pouvoir (qu'on peut considérer comme des « points de magie »), gagnent de l'expérience et des niveaux après les combats, peuvent être paralysés, empoisonnés, rendus confus etc. et possèdent des statistiques d'attaque, de défense, d'attaque spéciale et de vitesse qui détermineront leur capacité à attaquer les premiers ou non, les dégâts donnés ou reçus etc. bref, tout ce qui a fait les beaux jours du jeu de rôle « à la japonaise ». Les combats se font au tour à tour et non en temps réel, donnée qui a une très grande importance. À côté de cela, il faut concevoir de nombreuses petites subtilités qui viennent complexifier un système qui, sans cela, n'aurait pas même mérité que l'on s'y attarde. Le premier est l'inclusion de types. Chaque pokémon possède un ou deux types qui influenceront de nombreux éléments, notamment sa résistance et sa capacité à faire du dégât, ou non, à d'autres types. Selon un système élaboré de « pierre-papier-ciseaux », chaque type est dit « efficace » contre un ou plusieurs autres, « pas très efficace » face à un ou plusieurs autres voire « inefficace » contre certains. L'exemple que je vais ici donner est le premier présenté dans le jeu, et permet de mieux comprendre cette idée : le type Plante est efficace face au type Eau, mais pas très efficace face au type Feu, et réciproquement ; Eau est efficace face au Feu mais pas très efficace face au type Plante. Jusque-là, rien de bien compliqué. ![]() Il s'agit d'un tableau à double entrée des plus classiques. « x 2 » signifie que l'attaque est efficace, « x 1/2 » qu'elle n'est pas très efficace, « x 0 » signifie qu'elle est inefficace, un carré jaune que les dégâts seront normaux. De là, le tableau se lit ainsi : on choisit un type offensif, et on descend sur la ligne du type défensif. Ainsi, Roche n'est pas très efficace face à combat, mais est efficace sur feu, glace, insecte et vol. Pour connaître l'efficacité d'un type offensif face à un double type défensif, il suffit de multiplier les coefficients : ainsi, une attaque Roche face à un double type Insecte/Vol sera doublement efficace (2 x 2 = 4), une attaque Plante face à un double type Eau/Vol provoquera des dégâts normaux (2 x 1/2 = 1), une attaque Spectre face à un double type Normal/Psy sera inefficace (2 x 0 = 0). On observe une grande disparité et un certain manque d'équilibrage... J'attire notamment votre attention sur le type Psy, désavantagé uniquement face à Spectre et Insecte (deux types très rares dans cette première génération), et le type Dragon, désavantagé uniquement face à Dragon et Glace, et possédant 4 résistances. Une équipe polyvalente se doit logiquement d'avoir au moins l'un de ces deux types d'attaque. Si vous m'avez suivi jusque-là, on va pousser les choses un peu plus loin encore. Il existe trois catégories d'attaque. Tout d'abord, et sans doute les plus importantes, les attaques à proprement parler, qui infligent (sauf incompatibilité de type bien sûr) des dégâts de façon directe, les attaques de soutien qui, comme leur nom l'indique, modifient les statistiques de l'attaquant ou de l'adversaire de façon permanente ou temporaire, et enfin les attaques de modifications d'état, qui empoisonnent, paralysent, brûlent etc. l'adversaire. Ces catégories ne sont pas exclusives, et se combinent souvent : il n'est pas rare qu'une attaque de type Psy rende l'adversaire confus, ou qu'une attaque de type Feu le brûle. Or, toute la difficulté tient au fait qu'un pokémon ne peut retenir que quatre mouvements à la fois, et pas un de plus. Il convient alors de bien choisir ceux-ci. Ceux-ci peuvent s'apprendre de deux façons différentes : par la montée en niveau, ce qui reste souvent le moyen privilégié des joueurs, ou en utilisant un objet plutôt rare, appelé une « CT » (Capsule Technique) qui contient une attaque spécifique. Tous les Pokémons peuvent apprendre des CT, mais chaque pokémon ne peut apprendre que certaines d'entre elles. Je termine ici cette introduction sur les attaques et le système de combat, mais sachez qu'il existe énormément de subtilité quant à son utilisation... Considérons juste ceci alors pour l'instant. Les pokémons, donc, combattent, gagnent de l'expérience et des niveaux, de 1 à 100. Chaque montée de niveau entraîne une incrémentation des statistiques, et il faut de plus en plus d'expérience pour gagner un niveau bref, rien de bien particulier ici. Ce qui est intéressant cependant, c'est que la majorité des pokémons évoluent en gagnant des niveaux. ![]() ![]() ![]() Vous en savez à présent assez pour que l'on vienne au cœur du jeu lui-même... après plus d'introduction ! (Je sais, cela fait beaucoup à assimiler, mais une fois fini, tout ira plus vite, je vous le promets). A.II.2/ Capture et montée en niveauVous commencerez donc votre aventure avec un seul pokémon, mais vous pouvez en avoir jusqu'à six dans votre équipe, et en stocker bien plus sur un ordinateur une fois passé un certain stade de l'aventure. Si certains personnages vous offriront des pokémons, ou vous proposeront des échanges parfois intéressants, votre ressource principale sera la capture de pokémons sauvages. En vous baladant dans des hautes herbes, dans des grottes ou sur l'eau, vous déclencherez des rencontres aléatoires, à nouveau comme dans un RPG japonais des plus classiques. Les pokémons que l'on peut trouver dépendent bien entendu des zones parcourues, et certains apparaissent plus rarement que d'autres. Si le fait de mettre K.O. un pokémon sauvage rapporte des points d'expérience, ce qui est toujours bon à prendre, l'intérêt est souvent de tenter de le capturer. Attention, cela devient ici compliqué et même algébrique (ce qui est un pléonasme pour beaucoup). ![]() ![]() À noter que les statistiques de base d'un pokémon sont déterminées de façon plus ou moins aléatoires à son apparition ; si bien que l'on peut capturer deux pokémons identiques dans une même zone, et avoir une différence subtile de vitesse, d'attaque ou de points de vie. Cette longue introduction étant achevée, venons-en au jeu lui-même. ![]()
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