Mastodon
Le 1er site en français consacré à l'histoire des jeux vidéo
Pokémon - Analyses et Univers Étendu
Année : 2012
Système : DS, Game Boy, GBA, GBC
Développeur : Game Freak
Éditeur : Nintendo
Genre : RPG

G - Le monde infini des Pokémons

G.I - Quelques analyses

G.I.1/ Analyse des pokédex régionaux :

Il existe deux grandes catégories de pokédex : les pokédex régionaux et le pokédex national. Grossièrement causant, chaque génération possède « son » pokédex, qui débute par le chiffre « 1 » et le starter de type plante. Aussi, il y a eu jusqu'à aujourd'hui cinq pokédex, correspondant aux cinq régions traversées : Kanto, Johto, Hoenn, Sinnoh et Unys. Cependant, à la fin des campagnes respectives des jeux, le pokédex passe en mode « national » qui prend comme base celui de Kanto, la région de la première génération : aussi, un pokémon comme Germignon est listé à la fois comme n°1 dans le pokédex de Johto, et comme n°152 dans le pokédex national. En effet, au fur et à mesure les pokédex « classiques » prennent place à la suite des précédents, bien entendu en évitant les redites car certains pokémons des générations précédentes sont présents dans les pokédex régionaux respectifs (comme Ramoloss, n°79 dans Kanto, 80 dans Johto et 255 dans Hoenn). Si ces pokémons « reviennent », c'est surtout car de nouvelles évolutions ont été inventées au fur et à mesure (pour rester sur Ramoloss, il n'évoluait auparavant qu'en Flagadoss, mais peut devenir un Roigada dans la seconde génération). Cependant, tous les pokédex régionaux sont organisés, peu ou prou, de la même façon, ce qui permet, au fur et à mesure du temps, de savoir précisément où trouver les numéros manquants de nos collections.
Les neuf premiers numéros sont dévolus aux starters et à leurs évolutions, toujours dans l'ordre plante-feu-eau. Ensuite, les pokémons sont généralement organisés selon l'ordre dans lequel on les rencontre au fur et à mesure de l'aventure principale, avec quelques exceptions cependant :

  • Après les starters, on trouve généralement des pokémons de type « normal » ou « insecte » en grande majorité. Ce sont ceux que l'on rencontre dans les premiers fourrés et les premières forêts.
  • Les pokémons de types proches des starters, ainsi que ceux plutôt orientés poison, roche, sol sont présents par la suite.
  • S'ensuivent alors les pokémons électriques, glace et psy, qui inaugurent généralement le dernier tiers des pokédex régionaux respectifs.
  • Enfin, les dernières places sont réservés aux pokémons dits « vous verrez quand je serai grand », aux pokémons « polymorphes », aux dragons et autres créatures mythiques et, enfin, aux pokémons légendaires. Je me suis suffisamment penché sur ces dernières créatures, aussi je vais préciser ce que j'entends par les trois autres catégories.

G.I.2/ Vous verrez quand je serai grand !

Je range dans cette catégorie les couples Magicarpe/Léviator, Barpau/Milobellus et Pyronille/Pyrax. Ces pokémons ont plusieurs points communs :

  • Ils ne possèdent qu'une seule évolution, mais celle-ci est très difficile à obtenir.
  • Les « pré-évolutions » sont très faibles et possèdent des statistiques dérisoires, ce qui fait qu'en réalité, avant leurs évolutions finales, on ne peut les faire progresser qu'en les retirant une fois qu'ils sont apparus en combat ou grâce à un objet du type « multi-exp ».
  • Les formes évoluées sont très puissantes, intéressantes et font parties des « must-have » de leurs types respectifs.

Ces pokémons apparaissent souvent comme des « blagues » ou des arnaques : aussi, dans le premier épisode, c'est un inconnu qui vous vend pour 200 pokédollars un Magicarpe, bien avant de pouvoir en pêcher, et le jeu de vous faire comprendre que vous vous êtes faits arnaquer. Il faudra alors le faire évoluer jusqu'au niveau 20 avec beaucoup de douleur et de temps pour profiter de Léviator. Barpau est un cas encore plus risible, car il faut pour le faire évoluer en Milobellus augmenter son taux de beauté, à l'origine à zéro, jusqu'au plus haut niveau, ce qui demande, encore une fois, beaucoup d'investissement.
Enfin, Pyronille pousse la barre on ne peut plus haut car il faut attendre le niveau 59, soit ce qui est souvent demandé pour commencer à envisager à vaincre la ligue Pokémon, pour obtenir le puissant Pyrax.

J'adore ces bestioles. Pyrax (feu/insecte) possède l'une des vitesses et des attaques spéciales les plus élevées du jeu.

Seuls les plus patients des dresseurs arriveront à être récompensés, et avec raison car ces trois pokémons sont non seulement puissants, mais ils peuvent apprendre pléthore de CT et de CS et véritablement mener une équipe à la victoire.

G.I.3/ Les polymorphes

Ici, je classe Métamorph, les trois Porygon (Porygon, Porygon 2 et Porygon-Z), Morphéo, Queulorior et le couple Zorua/Zoroark. Ces Pokémons possèdent une plasticité impressionnante qui leur permet d'être très surprenants si utilisés à bon escient, mais qui se trouvent être très souvent difficiles à faire combattre. Aussi, Métamorph prend automatiquement la forme de l'adversaire, ses types, ses attaques et ses statistiques, mais conserve son niveau et toutes les attaques copiées n'ont que 5 PP ; Zorua fait de même mais avec un pokémon de sa propre équipe, pratique pour surprendre un adversaire qui ne saisira pas pourquoi une attaque devient, brutalement, inefficace ; Morphéo voit sa forme et ses pouvoirs évoluer en fonction de la météo présente sur le terrain.
Porygon (et ses évolutions) est intéressant moins par ses attaques que par les capacités spéciales qu'il peut avoir : Adaptabilité fait en sorte que les attaques stabbées infligent des dégâts multipliés par 2 (et non plus par 1,5 comme de coutume) ; Analyste augmente la puissance de ses attaques de 30% s'il agit en dernier ; Téléchargement augmente la statistique du pokémon en regard de la statistique la plus faible de l'adversaire (l'attaque est augmentée si c'est la défense la plus faible en face et ainsi de suite) ; enfin, Calque copie la capacité spéciale de son adversaire. Queulorior, quant à lui, a le pouvoir de copier la dernière attaque utilisée en combat et de la posséder à jamais, ce qui lui permet d'être le plus versatile de tous les pokémons.

Les trois Porygon sont vraiment des bestioles bizarres...
Une théorie de fans fait de Metamorph une tentative, ratée, de cloner Mew.

Seuls les meilleurs dresseurs utilisent ces créatures, mais ils peuvent s'avérer très puissants avec le temps.

G.I.4/ Les (presque) légendaires...

Dans cette catégorie, je classe volontiers Arcanin et Lucario. Ces deux pokémons ne sont pas des légendaires, puisqu'il est possible de les faire se reproduire. Mais ils ont été considérés tels quels par le passé, le premier car il s'affichait aux côtés de Sulfura, Artikodin et Electhor dans l'un des premiers épisodes de la série animée, le second car il a été la star du huitième film et un « flou » fut entretenu sur sa condition. Rien de plus à dire ici, mais je trouvais important de les mentionner.

Cette image, que l'on voit dans le deuxième épisode de la série animée, place Arcanin (en bas à droite) au même niveau que les oiseaux légendaires.

G.I.5/ Les pokémons Dragon

Parmi les 17 types de pokémon, il n'en est pas de plus rares et de plus puissants que le type Dragon. En tout, seules 29 créatures, toutes générations confondues, en font partie, en adjonction ou non avec un autre type. Les plus connus, et les plus puissants, restent Dracolosse, Tranchodon, Libégon, Carchacrok, Trioxhydre et Drattak.
Ces créatures sont la seconde évolution de petits dragons assez faibles et difficiles à faire grandir, la palme revenant sans doute à Trioxhydre qui demande le niveau 64, le plus haut jamais requis pour un pokémon, pour atteindre sa forme ultime.
Outre leur défense fascinante et leur puissance indue, ils peuvent apprendre une grande variété de CT afin de les rendre polyvalents. Ce n'est pas pour rien qu'au moins deux maîtres de ligue (Peter et Aragon) les utilisent exclusivement tant ils représentent un challenge à part entière. Ils ne sont sensibles qu'à la glace et aux attaques Dragon, et résistent à un grand nombre de types.

Trioxhydre est un monstre de puissance, mais Dieu qu'il est difficile à obtenir...

G.I.6/ Une rapide analyse des différents types

Même si chaque pokémon est différent de l'autre, et que dans une même famille il existe des différences flagrantes, il est possible, cependant, de tracer quelques grandes tendances entre les bestioles appartenant à un même type. Je n'évoquerai pas ici le type Dragon, puisqu'il a fait l'objet du précédent paragraphe.

Type Normal :

L'un des types les plus rencontrés dans les jeux, que ce soit en attaque ou en nature. Les types normaux, globalement, se distinguent par une propension à avoir un grand nombre de points de vie et une défense assez élevée. Ils font alors souvent des tanks très puissants, et accompagnent souvent les joueurs au début de leurs aventures. Ils ne sont pas à sous-estimer, et arrivent toujours à surprendre.

Ronflex (n°143), le plus célèbre des types normal.

Type Plante :

Le type plante a surtout pour lui l'avantage d'être super-efficace contre un grand nombre d'autres types, et d'avoir une vaste gamme d'attaques infligeant des malus de statut, notamment le sommeil, la paralysie et l'empoisonnement. Les pokémons en eux-mêmes ont souvent de hautes attaques et défenses spéciales, ce qui les rend très utiles pour infliger du dégât. C'est cependant la vitesse qui, souvent, les rend vulnérables.

Joliflor (n°182), la plus jolie des types plante.

Type Feu :

Au contraire du type plante, les types feu sont souvent des pokémons très rapides, prompts à attaquer les premiers. Cela associé avec une grande attaque spéciale et la possibilité de brûler leurs adversaires les rend fort puissants, bien que relativement faibles aux attaques de type « super-efficaces ».

Feunard (n°38), le plus digne des types feu.

Type Vol :

Très proches du type feu, notamment concernant leur vitesse, ils possèdent des caractéristiques d'attaque cependant légèrement moindres que ces derniers, ce qui les rend obsolètes une fois qu'un bon type « feu » a été trouvé par le joueur. Leur force, cependant, face aux pokémons plantes, les rend très utiles au début de l'aventure.

Roucarnage (n°18), le plus vicieux des types vol.

Type Eau :

Sans doute le type le plus répandu dans les jeux Pokémons, le type « eau » n'est ni réellement bon, ni réellement mauvais. C'est surtout en complément d'un autre type qu'il tirera toute sa quintessence, avec une attaque spéciale de bonne facture et une assez bonne défense. Les types eau « pur », et si ce n'est quelques notables exceptions (Tortank, Aquali ou Milobellus, par exemple), ne sont en général guère retenus par les dresseurs.

Aquali (n°134), le plus pur des types eau.

Type Poison :

Le type poison excelle dans... l'empoisonnement, mais également dans la confusion, ce qui peut rendre les combats très fastidieux. Ce sont les pokémons idéaux pour les affrontements qui tendent à s'éterniser, mais ils agiront souvent comme des supports et moins comme des attaquants « purs ».

Grotadmorv (n°89), le plus dégoûtant des types poison.

Type Roche :

Le type Roche énerve volontiers les pokémons normaux, mais leur faible vitesse doit être compensée par des attaques roche qui, justement et bien souvent, diminuent celle de la cible. J'avoue m'être démarqué très rapidement de ce type, qui ne me contentait guère mais ils peuvent faire des tanks convenables.

Gigalithe (n°526), le plus dur des types roche.

Type Sol :

Le type Sol peut mettre très facilement à bas un type électrique, mais l'on retiendra surtout son attaque spéciale de bonne facture, et sa capacité à s'adapter en apprenant un certain nombre de CT.

Triopikeur (n°51), le plus souterrain des types sol.

Type Électrique :

Les pokémons électriques sont généralement très rapides mais leur attaque spéciale ne tient pas réellement la route. Assez faibles, ils sont très utiles cependant pour paralyser l'adversaire et font donc de bons soutiens à une équipe, adoptant la stratégie du « ninja » : frapper vite et se replier rapidement.

Pikachu (n°25), le plus connu des types Électrique.

Type Acier :

J'avoue que de tous les types, c'est celui-ci que j'ai le moins utilisé. Ils se distinguent cependant par leur défense énorme et deviennent donc des tanks au même titre que les pokémons normaux, mais encaissent assez mal les attaques spéciales.

Cliticlic (n°601), le plus horloger des types acier.

Type Ténèbres :

Plutôt portée sur l'offensive, ce type est le contre idéal contre les pokémons Psy ; cependant, ils servent surtout à apeurer l'ennemi pour l'immobiliser mais ne brillent pas forcément dans un autre domaine.

Zoroark (n°571), le plus machiavélique des types ténèbre.

Type Psy :

Des monstres de vitesse et d'attaque spéciale, mais à la défense souvent ridicule voire parfaitement accessoire. Les pokémons psy doivent attaquer les premiers, infliger des malus comme la confusion ou entraver une attaque précédemment utilisée et se replier.

Alakazam (n°65), le plus Uri Geller des types psy.

Type Glace :

Le type glace est plutôt moyen partout, peut-être avec un accent plus prononcé sur la défense. On privilégiera davantage les attaques de type glace que les pokémons de type glace, les premières ayant la capacité bien utile de geler l'adversaire.

Sorbouboul (n°584), le plus délicieux des types glace.

Type Combat :

Le type offensif par excellence, mais la défense est tout juste bonne à encaisser deux ou trois coups. Les attaques combat sont en revanche très intéressantes, notamment Riposte qui inflige deux fois plus de dégâts que l'attaque précédemment donnée.

Mackogneur (n°68), le plus quadrumane des types combat.

Type Spectre :

Un type plutôt équilibré, il permet surtout de faire baisser les statistiques de l'adversaire. Utilisé en soutien, il remplira très bien son rôle mais seules quelques créatures comme Ectoplasma se distinguent grâce à leur haute défense.

Tutankafer (n°563), le plus égyptien des types spectre.

Type Insecte :

Le type insecte est le « mouton noir » de Pokémon. Guère utilisé jusqu'à la quatrième génération et souvent couplé avec d'autres types comme « Vol » ou « Poison », il est assez faible et vulnérable à nombre d'autres types. Rapidement délaissé, seules quelques créatures comme Cizayox, Scarhino ou Pyrax se démarquent largement du lot. Bref, à utiliser en sachant pertinemment ce que l'on fait.

Limaspeed (n°617), le plus rapide des types insecte.
Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum
(173 réactions)