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Doom II : Hell on Earth
Année : 1994
Système : GBA, Mac, Windows, Xbox, Xbox 360
Développeur : id Software
Éditeur : id Software
Genre : FPS / Action
Par Tonton Ben (23 février 2004)
La boîte du jeu. Merci au site MobyGames ! Cliquez sur une image pour une version plus grande.

Bon, alors là, apprêtez-vous, les enfants, on s'attaque à un mythe.

L'écran titre, mythique !
Le fusil à double canon scié, pour un jeu tout en finesse.

Enfin, tout du moins à sa suite. Ce soir, Tonton Ben va vous raconter la belle et merveilleuse histoire de Doom II. Oh oui Tonton ! Alors approchez-vous, les enfants, et écoutez-moi... Oui, plus près... Encore... Non pas autant, pasque là, collé à l'écran, c'est ridicule. Enfin. Bon, Doom II, ça commence là où s'était arrêté Doom, c'est-à-dire sur une histoire de lapins. Voui, comme dans les Disney, sauf que je n'ai plus le souvenir de celui où on avait pu voir le gentil petit animal empalé sur fond de ville en flammes... Bah oui, ça valait bien le coup d'aller tout vandaliser en enfer si les armées démoniaques débarquaient pendant ce temps-là sur Terre. D'où le sous-titre. Ils ont pensé à tout, vraiment.

Le challenge est très relevé.
Et on repart en enfer...

Home sweet home

C'est donc avec une certaine ambiance de désespoir et d'apocalypse que va se jouer toute la trame de Doom II, et c'est ce qui fait sa principale force : si Doom nous plongeait dans un univers futuriste basculant progressivement dans le chaos, Doom II joue dans un environnement visuel urbain plus dérangeant. Bon, on se calme, c'est pas Shenmue pour la modélisation des villes, mais avec un peu d'imagination, et en se mettant dans un contexte industriel sur-développé, on arrive à imaginer qu'on se trouve bien sur Terre. Les textures sont composées de briques, pierres, fenêtres... qui tirent sur des tons sombres, mélangées avec les éléments sataniques dus à la corruption de l'environnement par l'ennemi. L'ensemble est assez hétérogène, mais couplé à des mélodies aux tendances suicidaires (à part cette espèce de mambo !?), le résultat est : l'ambiance est bien pourrie à souhait.

Un homme dans la ville...
Les rues sont infestées de monstres en tout genre.

Chérie, les invités sont arrivés !!

Alors, Doom II, c'est juste un add-on commercial ? Est-ce l'équivalent de Spear of Destiny pour Wolfenstein 3D ? Hé ben non ! En plus des textures et des musiques, y'a du bô monde ! Des pitits nouveaux se sont invités à la fête, et rehaussent pleinement la difficulté du soft. Des petites présentations s'imposent : les zombies marines voient l'arrivée d'un officier armé à la gatling ; les cacodémons ont ramené leur grand frère, qui lâche des âmes perdues ; des squelettes géants armés de lance-roquettes (rien que ça !) couplés à des tas de graisses lanceurs de boules de feu gardent les points stratégiques des niveaux ; la spider-demon de Doom a fait des petits, équipées de fusil à plasma (ben voyons !) ; et pis surtout, ya le chef, l'e$*@deur de service, l'arch-vile. Lui, il est vraiment pénible. Non content de vous balancer les flammes de l'enfer sur la tronche (et elles font très mal !), il a la sale habitude de ressusciter ses pitits copains à terre. Très

Un nid à spider, maman à droite, et les rejetons à gauche.
L'arch-vile, dans toute sa splendeur
.

Et qu'est-ce qu'on leur sert à tous ces gens ?

Ben des pruneaux, pas ceux d'Agen, mais du gros calibre si possible, et par deux, avec un double canon scié. Voilà la bonne surprise de Doom 2, le double effet Kiss-Cool qui rafraîchit l'haleine en même temps : le bon vieux fusil à pompe, qui avait acquis ses lettres de noblesse (c'est à cause de lui que je suis une quiche à Counter-Strike) dans Doom, va quelque peu se mettre en retrait au profit du fusil de chasse, l'arme des poètes, la classe américaine. Parce qu'elle est super classe, cette arme : elle a la plus cool des animations de recharge, elle dégomme presque autant qu'une roquette (2 coups de près pour abattre un cacodémon), et elle ne pompe que deux cartouches de fusil, c'est à dire les munitions les plus répandues au cours du jeu. C'est la star du jeu, celle pour quoi on l'a acheté, et qui a gravé son titre de meilleure arme au panthéon des fps (non môssieur, l'AK-47 et l'artic ne comptent pas).

Des passages retors...
...voire vicieux.

Quelqu'un reprendra-t-il un bout de dessert ?

Que dire de plus ? Hé bien que le level-design est une fois de plus excellent, les ptits gars de chez ID s'étant plus attelés sur cette épisode à créer des parcours assez tordus, et à jouer avec les éléments à leur disposition (voir les niveaux Tricks & Traps et Barrels O' Fun). Une tentative de gestion de sauts est présente, enfin il s'agit plus de passage d'un plan à un autre en courant comme un fou, mais l'idée est là. Pour les accros du passage secret, sachez qu'il existe deux niveaux secrets (31 et 32), tirés de Wolfenstein 3D (!!), ce qui a créé une polémique au moins aussi forte que l'affaire de la croix gammée cachée sur la map E1M5 de Doom. Un éminent magazine de jeux vidéo français avait même taxé ID Software de nazis et de faire l'apologie de crimes de guerre à cause de la fin du niveau 32, où l'on rencontre une vieille connaissance... Messieurs, vous aviez loupé une occasion de vous taire. Surtout ît pas ses classiques.

Et on pensait s'en être débarrassés pour de bon...
Alors, c'est qui ? Mmmmh ?

Enfin, n'empèche, joyeux anniversaire Doom II, hé voui, ça fait dix ans cette année ! J'me sens vieux d'un coup...

Tonton Ben
(23 février 2004)
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