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Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par J (01 mars 2025)
On ne présente plus Double Dragon. En 1987, le jeu de Technōs Japan Corp. redéfinissait les codes du beat'em up en arcade, avant de connaître toute une série de portages plus ou moins réussis sur les ordinateurs et consoles de l'époque. On se souviendra notamment de l'adaptation Master System de 1988, signée Sega, qui reste, malgré ses défauts, un titre marquant de la machine. ![]() Comme sa grande sœur d'arcade, cette déclinaison Game Boy débute par l'enlèvement de la fiancée du héros, Billy Lee. « Du » héros ? Oui, car cette version portable n'offre pas de mode deux joueurs en coopération. Jimmy Lee est donc aux abonnés absents, du moins dans le mode de jeu principal (nous y reviendrons plus tard). ![]() Dès les premiers écrans, la cartouche annonce la couleur (sans jeu de mots) : oui, le jeu est plus lent que l'arcade et n'affiche, passé la cinématique d'ouverture, que deux ennemis simultanément (identiques, qui plus est). En contrepartie, l'animation est d'une fluidité quasi-parfaite : aucun ralentissement à déplorer, tout juste de très rares effacements de sprites. Quant aux graphismes tout en nuances de gris, ils ont vraiment un charme fou : les décors sont fins, les personnages réussis, notamment Abobo, encore plus massif que sur la borne. Mais dans un beat'em up comme dans tout type de jeu, l'important, c'est aussi et surtout le gameplay et ici, c'est du tout bon. Un bouton pour les coups de poing / coude, un autre pour les coups de pied, les deux en tandem pour sauter, la possibilité d'attraper un ennemi après l'avoir étourdi pour l'enchaîner et / ou le projeter, sans oublier le fait de ramasser diverses armes : presque tous les coups de l'arcade ont été retranscrits dans cette version portable. Avec un atout supplémentaire non-négligeable : le coup de coude complètement « abusé » de la borne a été rééquilibré. Impossible désormais de finir le jeu en vous contentant d'en asséner à tout va. Un ajustement de gameplay vraiment bienvenu. ![]() ![]() ![]() ![]() Côté niveaux, ils sont au nombre de quatre, comme en arcade, mais ont été repensés avec une alternance de passages en profondeur (comme l'original) et sur un seul plan. Précision importante : cette version ne vous fait pas réapparaître sur place mais au début de la séquence lorsque vous « mourez ». Probablement pour allonger la durée de vie de la cartouche. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Le jeu se termine bien sûr par l'affrontement contre Willy, l'homme à la mitraillette. Et là, petite déception. Je vous parlais plus haut de la borne mais aussi de la version Master System car l'un des plus forts souvenirs que j'ai de Double Dragon, toutes versions confondues, est la manière dont la musique du dernier niveau s'effaçait à l'approche du boss final... avant qu'il ne débarque, accompagné du thème de l'écran-titre, dans sa version longue ! Épique. Je vous décris là la mise en scène de la version Master System, qui s'inspirait — en l'améliorant un peu — de celle de la version d'arcade. ![]() Je chipote, je chipote. Mais pour être honnête, si je le fais... c'est pour ne pas fondre complètement devant cette version Game Boy. Belle pour les yeux et pour les oreilles, vraiment fun à jouer, c'est peut-être LA version « d'époque » du premier Double Dragon qui a le mieux vieilli, tous supports confondus... arcade comprise ! Une vraie perle, si vous n'avez rien contre les beat'em up en solo. Bonus : le jeu propose un mode deux joueurs mais il est anecdotique. En connectant deux Game Boy, vous pouvez en effet faire s'affronter Billy et Jimmy Lee en « un contre un » dans un mode de jeu sans aucun lien avec l'aventure principale. Les plus curieux pourront voir ici (lien Youtube) de quoi il retourne ! J (01 mars 2025) Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (3 réactions) |