Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Sebinjapan (30 juillet 2012)
Créé par un certain Jean-François Streiff, Bumpy est un jeu qui m'a toujours été familier sans pour autant que je puisse me souvenir exactement quand et où je l'ai rencontré pour la première fois. Partout où la muse vidéo-ludique guidait mes pas, je croisais la route de la petite balle bondissante aux grands yeux. Sur les Amstrad CPC de mes copains chez qui j'allais jouer les mercredi après-midi après les cours, sur le PC en CGA du bureau où travaillait mon père, puis plus tard sur la gameboy qui m'accompagnait lors de mon travail de nuit. Et quand j'ai commencé à explorer la ludothèque de diverses machines par le biais de l'émulation, Bumpy était encore une fois au rendez-vous. J'y ai joué tant de fois, sur tant de machines différentes, qu'il est devenu à mes yeux un classique des jeux vidéo multi-supports, au même titre que Bomberman ou Lemmings. Et pourtant, Bumpy demeure largement moins connu que ces deux références. Les années passant, on peut même dire qu'il a carrément sombré dans l'oubli. Rendez-vous compte qu'à l'heure où j'écris ces lignes, aucune page Wikipedia en français ne lui est consacrée alors qu'on doit pourtant le jeu à notre bonne vieille boîte d'édition Loriciels, les "frenchies" responsables de l'Aigle d'Or ou de Tennis Cup. Bumpy : mon copain rebondissant.Que ce soit à cause de limitations graphiques, ou parce qu'un objet rond plus ou moins élastique et rebondissant offre de nombreuses perspectives de concepts ludiques, les balles, billes et autres blobs ont toujours eu une place de choix dans le monde des jeux vidéo. De Pong à Super Monkey Ball en passant par Breakout, Marble Madness, Cameltry, Trailblazer, Helter Skelter, Airball, Kororinpa et tant d'autres, on ne compte plus le nombre de titres rondouillards qui nous ont fait bondir de joie. Sorti en 1989, Bumpy fait partie de cette grande famille et nous propose donc de diriger une petite balle avec de grands yeux à qui il faudra faire traverser 100 tableaux à la difficulté croissante. Une grosse part de réflexion est donc au menu dans Bumpy mais le plat de résistance se compose d'adresse et surtout de "timing". La balle qu'on dirige rebondit donc de plateforme en plateforme. Lorsqu'on appuie sur le bouton du joystick, la balle s'élance bien plus haut vers les cieux et le joueur peut influer sur sa direction pendant sa phase ascendante. Il faut alors se diriger vers la gauche ou la droite au bon moment (il est aussi possible de ralentir en plein saut en mettant le joystick vers le bas). Le level-design, toujours efficace, garantit que tous ces éléments seront exploités au mieux pour créer des niveaux toujours intéressants ... mais qui deviennent rapidement incroyablement difficiles ! Très vite, il faudra réagir au quart de seconde afin de ne pas perdre une vie alors que l'action vient à peine de débuter. Heureusement il est possible d'observer le niveau à loisir, avant de commencer à bouger. Les différentes versions de Bumpy.Bumpy est vraisemblablement sorti tout d'abord sur Amstrad CPC. Les graphismes sont certes faibles, et manquent cruellement de couleurs, mais l'animation de la balle est très correcte, très rapide en fait, rendant le rythme du jeu particulièrement nerveux, et l'action est remarquablement lisible (l'absence d'arrière-plan est plutôt une bonne chose !). La musique d'intro est entraînante mais les bruitages énervants pendant le jeu risquent d'avoir raison de vos nerfs (boing, boing !). Bien entendu, ce type de jeu ne nécessite pas une réalisation éblouissante pour être efficace et la presse de l'époque a généralement bien accueilli Bumpy tel quel. La version Atari ST dispose d'une allure un peu plus engageante que celle dédiée au CPC. C'est pour autant loin d'être une oeuvre d'art et si les arrière-plans (pas trop) colorés ne gênent pas la lisibilité, ils sont peu esthétiques. La musique d'intro est la même que sur CPC, mais mieux rendue, tout comme les bruitages largement plus supportables. Enfin, notons que l'éditeur de tableaux, également présent sur CPC mais uniquement en version disquette, se révèle largement plus agréable à utiliser avec l'interface et la souris du ST. Permettant de disposer à loisir les plateformes, les ennemis et les objets, ainsi que de choisir ou placer la sortie, il apporte une réelle plus-value au jeu, à la manière du classique Lode Runner. On trouve également Bumpy sur ZX Spectrum et MSX dans des versions quasi-identiques développées toutes deux par une société espagnole appelée J250. Calquées sur la version CPC, elles sont cependant techniquement moins agréables, mais tout aussi lisibles et amusantes. La version PC (DOS/CGA uniquement) enfin est identique à la version ST dans son contenu (on y retrouve les monstres absents des versions 8 bits et l'éditeur de niveaux qui profite de la souris), mais en 4 couleurs seulement. PAGE 1 Page suivante >>
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