Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Thomas V. (01 novembre 2003)
Yiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Ahhhhhhhhhhhhhh !Être un shérif a été le rêve de tous les enfants (enfin p'tètre pas dans les années 80-90 où ces morveux avaient envie de devenir footballeur, les valeurs se perdent). C'est presque chose faite avec cette petite borne vous mettant dans la peau d'un justicier prêt à tout pour défendre une banque menacée par de dangereux bandits. Simple prétexte, cette trame permet néanmoins de créer un contexte crédible justifiant le gameplay ravageur de Bank Panic, faisant de lui le jeu d'arcade par excellence, celui auquel on rejoue en retrouvant les sensations qu'on a laissées dans la machine 10 ans auparavant. N'ayant pu essayer que quelques bribes de la version arcade, c'est surtout la version Master System que j'évoquerai. Ces deux versions sont équivalentes, si on exclut le fait que les graphismes sont plus détaillés et colorés en arcade (ce qui est normal). Les screenshots sont donc tirés de la version console, sauf lorsque la version arcade est mentionnée dans la légende. On démarre le jeu sur son émulateur. Et là, paf ! déception !Après 5 secondes de téléchargement de la rom (ou 20 minutes de queue dans un Carrouf et 115 francs en moins), on aurait pu s'attendre à de la plateforme, ou tout du moins à un jeu qui bouge, las ! Voici ce que l'on verra à l'écran tout le long du jeu : Admettez que ça énerve un peu. Prenez votre courage à deux mains, parce qu'il va falloir capter comment fonctionne l'engin (c'est rebutant à expliquer et à lire surtout, mais après, quel pied !) Derrière cette porte, il y a soit :
Il faut savoir qu'au moment où la porte s'ouvrira, rien ne vous indiquera si s'y (impératrice, excusez, je devais la placer) trouve un honnête contribuable ou un mécréant désirant vous faire la peau. Il faut aussi savoir que s'il s'agit de la deuxième option, vous aurez un laps de temps plus que réduit pour dégainer avant votre vis à vis. Et comme cette option se présentera souvent, il semble plus que nécessaire de savoir comment se servir de sa pétoire... [onomatopées de pistolet] (imaginez, parce que c'est dur à restituer sur du papier). Vous aurez toujours 3 portes face à vous. Pour dégommer la porte de gauche (et accessoirement celui qui l'ouvrira si besoin est), la touche à presser est BAS. Pour celle du centre, c'est 1, pour celle de droite, c'est 2. PJPVCQS (Petit Jeu Pour Voir Ceux Qui Suivent)Prêtez attention à l'image image ci-dessus vous font face les portes 3, 4 et 5. Sur quelles touches faut il appuyer ? 1. 1 Je pourrais vous marquer les réponses en tout petit et à l'envers et au bas de la page, mais puisque vous insisteriez... 1. Bien joué, vous avez dégommé un gentille dame qui s'apprêtait à déposer des brouzoufs dans la banque, et vous avez d'ailleurs perdu une vie. Génial, non ? Alors, déception sur toute la ligne ?Loin de là, c'est pourquoi je vous fais découvrir ce jeu génial. Parce que si appuyer sur le bon bouton est simple lorsqu'on se retrouve dans le cas de figure du petit jeu que je vous ai proposé, cela devient plus dur lorsque vous avez les trois portes ouvertes avec un bandit à gauche, 5 chapeaux à dégommer au milieu, et un homme dont vous devinez à son attitude qu'il est en fait un bandit et qu'il s'apprête à changer d'apparence soudainement. Ou alors lorsque vous vous retrouverez face à des bandits plus rapides et exigeant de se faire tirer 2 fois dessus pour débarrasser le plancher. Au fur et à mesure que vous avancerez dans le jeu (passer 5 niveaux est facile), vous serez de plus en plus sous tension, pour diverses raisons. D'abord parce que vous êtes vulnérable, étant donné que dans bien des cas vous n'aurez pas une mais 2 voire 3 portes qui s'ouvriront, avec des bandits de plus en plus rapides. Et si cela ne suffisait pas, les portes ne sont pas synchronisées, autrement dit elles ne s'ouvriront pas toutes en même temps, c'est à dire qu'il est possible que vous ayez simultanément un bandit, un garçon ayant 5 chapeaux à dégommer face à vous, et que pendant que vous faisiez vos petites affaires, vous ayez oublié qu'un autre bandit plus costaud ouvre une porte. Sans oublier de citer la musique. Géniale, s'inspirant des musiques gentillettes traditionnelles des anciens westerns (en même temps, ça fait partie de l'ambiance), elle vous rendra enjoué dans les premiers niveaux (ou plutôt les premières parties), mais elle finira fatalement par vous taper sur le système (le délai dépendra de votre patience). Mais le problème, c'est que le jeu a une unité sonore si attachante que vous ne pourrez pas jouer aussi bien sans la musique. Et puis enfin un climat de suspicion s'abat sur le jeu. Avec la multiplication des honnêtes contribuables pris en otages ou avec tous ces malhonnêtes déguisés en contribuables, on en viendrait à ne plus savoir où donner du gun... Quand soudain crac ! on se retrouve à descendre une gentille petite dame qui était louche (mais qui n'était pas encore transformée en bandit), ou alors un gentil Monsieur, parce qu'on a cru voir quelque chose de louche, et voilà comment on perd connement (désolé mais c'est le terme le plus approprié à la situation) des quantités de vies astronomiques. N'espérez pas des dizaines de 1-up, on vous en délivre en fonction de votre score, c'est à dire beaucoup dans les premiers niveaux (et encore tout est relatif) et de moins en moins par la suite. Bon gameplay, et la robe ?À des années-lumière d'un Outlaws s'inspirant des westerns-spaghetti de Sergio Leone, aux gentils parfois plus méchants que les vrais méchants (mais qui eux sont rarement gentils et encore moins plus gentils que les gentils), Bank Panic semble se dérouler dans un univers manichéen digne des films de John Wayne et des productions des années 50. Les personnages semblent issus de l'univers Fisher Price. Même si on tue plein de monde, cela n'est pas violent : il n'y a pas de sang, et on ne tue que des méchants, des pas gentils pas beaux. Comme petit lorsque l'on joue au gendarme et au voleur, ou aux cowboys et aux Indiens (la connotation raciste en moins). Les décors sont jolis, vraiment, encore une fois comme dans un univers de jeu d'enfant. Et au final on peut dire que c'est ce qui fait le petit plus du jeu : en plus d'un gameplay efficace (c'est un euphémisme), il fait revivre aux joueurs une petite partie de leur enfance. Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (12 réactions) |