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Sundog
Année : 1984
Système : Amiga, Apple II, Atari ST
Développeur : Faster Than Light
Éditeur : Faster Than Light
Genre : Simulation / RPG
[voir détails]
Par Bernard (11 septembre 2001)
La boîte de la version Atari ST.
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Lorsque l'on évoque la grande époque des jeux vidéo (sur ordinateurs de type Apple, compatible PC et Atari j'entends) de grands noms type Ultima, Wizardry, Microsoft Flight Simulator, Gauntlet, Dungeon Master et bien d'autres nous viennent spontanément à l'esprit. Je jette ici un éclairage sur Sundog - The Frozen Legacy, développé par l'équipe de FTL qui connaîtra son apothéose avec Dungeon Master. Pourquoi un tel intérêt pour ce jeu, me direz-vous ? Eh bien, pour ceux qui baignaient dans l'atmosphère des jeux de l'époque et qui étaient plutôt spécialisés, qui dans le jeux de rôle (Wizardry, Ultima et ses suites), qui dans la simulation de vol (Microsoft Flight Simulator), Sundog combinait les deux aspects pour le plus grand plaisir des joueurs.

L'écran titre.

Un mot du contexte : tel un Han Solo au début de sa carrière, vous héritez de votre oncle Brock Dor-Ceed, un vaisseau cargo et un contrat avec une secte, La société pour la Nouvelle Foi, pour les aider à construire leur colonie sur la planète Jondd. Enfin un contrat, plutôt une obligation, sous peine de retourner aux mines... Votre mission, et vous l'acceptez se décompose en trois parties :
- En premier lieu, localiser la colonie du nom de Banville, quelque part sur la planète Jondd
- Puis vous devrez identifier, localiser, acheter et convoyer les ressources nécessaires à la construction de ladite colonie (sans vous faire attaquer par les pirates qui se pressent dans ce secteur stellaire)
- Enfin et pour peupler la colonie, vous devrez localiser et y emmener les disciples cryogénisés, répartis sur les différentes planètes...

À ceci s'ajoute le handicap que le SunDog, votre nouvel héritage, n'est pas un vaisseau flambant neuf et qu'un bon nombre de réparations seront indispensables pour garantir votre survie... surtout ne pas lésiner sur l'état du SunDog si vous souhaitez finir vos jours autrement qu'en poussière galactique.

Bref, de quoi vous donner des sueurs froides, un esprit d'entrepreneur et devenir un capitaliste dans l'âme... un véritable contrebandier, tout cela en improvisant de bout en bout...

Au-delà de l'intrigue, il faut saluer le caractère innovant de l'interaction homme/machine. En effet, à une époque où nous pouvions soit nous contenter d'un tableau de bord de notre avion / navette / voiture dans les jeux de simulation, soit d'une vue 2D vue de haut, soit d'une perspective 3D poussive, SunDog innove en nous donnant plusieurs perspectives grâce à des fenêtres zoom.

Je m'explique, tout commence dans le SunDog, avec une vue de la navette et de son convoyeur :

La vue principale : l'écorché du vaisseau.

Vous pouvez ensuite vous déplacer pour visiter les différentes portions : bloc de pilotage, réserves, salle de repos et accéder au convoyeur et surtout aux composantes du navire :

Au démarrage de la partie, le SunDog n'est pas encore une relique mais n'est pas non plus en état de parcourir l'espace intersidéral avec une cargaison de matériaux précieux à l'abri des pirates. Il vous faudra faire une remise en l'état avant de pouvoir être sur de ne pas finir à l'état de micro-particules sous les feux nourris des pirates qui ont tendance à vous attaquer dès lors que vous quittez une planète avec une cargaison.

Mais cela ne s'arrête pas là : pour visiter les différentes villes, SunDog vous propose deux vues, l'une topographique de la ville, certains bâtiments ayant des fonctions spécifiques (j'y reviendrai plus tard), l'autre de la planète elle-même avec ses différentes villes :

Enfin, une grande partie de l'originalité de SunDog repose sur le mode d'interaction entre le joueur et son environnement, je veux parler des habitants des différents mondes. Ces dialogues se déroulent principalement à l'intérieur des différents bâtiments : hôtels, bar, marché, etc.

Charge à vous donc de nouer des contacts et d'acheter ou de vendre les biens / armes / narcotiques et autres commodités vous permettant de survivre et de mener à bien votre mission...

Une réelle réussite qui ne fut adaptée malheureusement que sur Apple II et Atari ST... J'espère que nous verrons un jour une version 2001 relookée...

Bernard
(11 septembre 2001)
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