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Dead Island
Année : 2011
Système : Windows, Playstation 3, Playstation 4, Xbox 360, Xbox One
Développeur : Techland
Éditeur : Deep Silver
Genre : Action / FPS / Survival Horror
Par JPB (23 septembre 2012)

Dead Island n’était pas très attendu au début... et puis il a généré un énorme buzz, avec une bande annonce impressionnante (mais si, rappelez-vous : les images qui remontent le temps, la petite fille dans l'hôtel...) Finalement, le jeu a de nombreuses qualités mais quelques défauts que beaucoup, qui attendaient plus du résultat final, ont mis en avant : répétitivité, manque de finition... Je trouve au contraire que ce jeu, dans son principe et dans l’environnement qu’il propose, est curieusement rafraîchissant et loin d'être mal fait.

De gauche à droite : Logan, Purna, Xian Mei et Sam B.

Histoire

Avouons-le : il n'y en a pas beaucoup quand même. On est sur l'île paradisiaque de Banoï, et soudain pour une raison inconnue, les gens se retrouvent "infectés" (ils sont vivants, mais ont le comportement d’un zombie : ceci explique que quand on les tue pour de bon, ils ne se relèvent plus) et vous devez arriver à vous sortir de là, vous qui étrangement êtes immunisé contre l'infection. Le mot d'ordre est "survivre", et en plus d'aider les réfugiés, le but ultime est de s'enfuir de l'île avant la mousson qui approche.

Le jeu se déroule en plusieurs actes : la station balnéaire, la ville, la jungle et la prison. Une fois qu’on a accès aux 3 premières zones, on peut y aller quand on veut soit à pied, soit en voiture si le trajet le permet, soit par le voyage rapide pour aller instantanément d'un lieu sûr à un autre – à condition qu’on l’ait déjà trouvé avant. Le dernier acte en revanche empêche, une fois qu’on y est arrivé, de retourner aux lieux précédents - enfin, le jeu prévient plusieurs fois, pas d’inquiétude. Et dans chaque acte on en apprend un peu plus sur les causes de l'infection.

Gameplay

On est ici bien plus proche d’un Borderlands que d’un Left 4 Dead.

On choisit au début le personnage qu’on veut incarner, qui a des bonus dans une catégorie d’armes particulière (tranchantes, contondantes, de jet ou à feu). Ensuite, ben, on cogne du zombie avec tout ce qui nous passe sous la main : rame, machette, tuyau, batte de base-ball, couteau... Il faut souvent réparer son arme, vu qu'elle est en général assez peu résistante ; mais surtout on peut l'améliorer sur 4 niveaux et lui greffer des bonus (électricité, feu, poison...) pour obtenir un outil plus efficace et bien plus spectaculaire.

Les personnages gagnent de l’XP en éliminant les zombies et en réussissant les quêtes proposées. Gagner un niveau permet d'améliorer des compétences, certaines communes à tous les persos et d'autres propres à chacun d'eux. Cela permet aussi d'utiliser des armes qui étaient jusque là impossibles à manier... En face, les zombies aussi montent de niveau, comme ça on est toujours à peu près à égalité.

Réalisation

Les extérieurs sont très bien faits : on est dans un Far Cry amélioré, et si on n'arrive pas au niveau du premier Crysis on n'en est pas loin quand même. La station balnéaire avec ses bungalows, ses palmiers et son immense hôtel, la ville côtière misérable avec ses égouts, et la jungle mystérieuse avec chutes d'eau et brouillard... Certaines zones sont plus réussies que d'autres et on pourra noter des textures parfois un peu légères, mais dans l'ensemble c'est vraiment du beau travail. Les intérieurs sont réalistes eux aussi, mais vous avouerez que la douche de la prison c'est tout de même nettement moins exotique que les palmiers qui se balancent dans le vent.

Les personnages sont propres mais raides, et les expressions faciales sont à la ramasse. Les quatre héros sont tellement stéréotypés que c'est est navrant, et les cinématiques sont parfois tellement mièvres qu'on en rigole alors qu'on devrait être touché par ce qui se passe. Les autres PNJ sont plus ou moins rigolos (je pense au concierge qui préfère laisser croire à sa femme qu'il est mort pour "enfin avoir la paix") mais tout aussi raides et peu expressifs. Les zombies par contre sont assez gratinés, entre ceux qui marchent, ceux qui courent, ce qui crament, ceux qui puent (!)... Il y en a pour tous les goûts ! Mais rapidement on finit par repérer les mouvements qu'ils font, ce qui permet de les anticiper.

Conclusion

J'ai bien aimé ce jeu, je ne m'attendais pas à y passer autant de temps et à m'amuser à ce point. L'histoire est convenue, bâteau, et dans le plus pur style film de série Z (c'est heureusement voulu), et permet de découvrir des lieux que je n'oublierai pas par leur beauté, et le contraste entre cette beauté et les monstres qui y pullulent est saisissant.

JPB
(23 septembre 2012)
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