Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Nono261084 & Amindada (15 novembre 2010)
En 1996, Capcom nous propose son premier jeu CPS-3. Cette carte, succédant au CPS-2, est quatre fois plus puissante et est une nouvelle fois dédiée à la 2D. Malheureusement, ce sera un échec : la 3D étant déjà là et l'arcade déclinant, Warzard sortira dans l'indifférence la plus totale. Il recevra pourtant d'assez bonnes critiques et un noyau d'admirateurs assez conséquent se formera au Japon. Note : les noms des personnages cités dans cet article sont tirés de la version occidentale du jeu. Mon Saint-Graal !L'histoire du jeu se déroule en 1999, sur une Terre alternative. Un nouveau continent émerge, avec à sa tête, le méchant de service : Valdoll. Il envoie ses sbires un peu partout pour conquérir le monde, mais quatre héros vont tout faire pour les en empêcher. Du classique certes, sauf que Capcom a réussi à créer un univers d'heroic-fantasy très convaincant. L'aventure commence.Après avoir visionné une introduction, pêchue mais assez convenue, on arrive devant l'écran de sélection des personnages. Il y a donc quatre personnages jouables :
Et huit créatures à affronter : Chaque combat est précédé et suivi de petites scènes faisant évoluer l'histoire, chaque héros ayant ses propres motivations. Signalons également la présence de deux stages bonus : le premier, où il faut casser une statue et le second, où il faut détruire des visages sur des murs, tout en évitant des lances sortant du sol. Qu'est-ce que c'est beau...Autant l'avouer tout de suite, la réalisation n'a pas pris une ride, celle-ci est supérieure à tout ce qui se faisait à l'époque. Commençons par les graphismes. En un mot, ils sont magnifiques. Les sprites sont gros (voire énormes pour certains boss) et les personnages sont dessinés avec goût. Les décors sont assez réussis, variés, destructibles et très bien animés, mais sans vie (pas de spectateurs en arrière-plan par exemple). Les divers effets spéciaux sont réussis et impressionnants. En ce qui concerne l'animation, on franchit un palier par rapport aux standards de l'époque, chaque mouvement est décomposé avec précision. Tout est plus fluide, plus souple et voir le tout en mouvement laisse pantois (il faut se remettre dans le contexte évidemment). Et même quand les pouvoirs fusent et malgré la taille des sprites, le jeu ne souffre d'aucun ralentissement. Aucun versus 2D ne s'était autant approché d'un dessin animé. Pour ce qui est de la partie sonore, par contre, c'est plus mitigé. Si les bruitages sont percutants et violents et si les voix digits sont réussies et collent aux combattants, les musiques, elles, sont très moyennes. Ce ne sont pas les mélodies qui sont à remettre en cause (elles sont entraînantes et les thèmes sont sympathiques), mais plutôt l'instrumentalisation qui fait très synthétique. C'est étonnant compte-tenu des dernières B.O. de Capcom qui étaient de très bonne qualité. Sans doute le point faible du jeu. Sur le plan de la jouabilité, c'est du Capcom. Ils possèdent sans doute les meilleurs beta-testeurs du monde. Ça fonctionne toujours au poil. On utilise six touches : poings et pieds, faible, moyen et fort. Les manipulations s'effectuent à base de quarts de cercles et apparentés. Et comme je l'ai dit plus haut, tout sort quand on veut. Ce qui intéresse tout le monde : le gameplayTout le monde sait que Warzard est un jeu à part dans l'univers de la baston 2D. Il s'agit d'une succession de « boss » à affronter et non pas d'un jeu de combat traditionnel. Il faut savoir que le jeu se déroule un peu comme un mode « survival ». Il ne faut gagner qu'un round pour remporter le match. Au combat suivant on ne récupère pas l'intégralité de sa barre de vie : la quantité regagnée dépend des performances réalisées pendant le match précédent. En plus de ces fameuses gemmes, des coffres apparaissent également. Ils peuvent contenir de la nourriture (utile pour récupérer de la vie) ou une « mystic orb » (il en existe six types : feu, glace, poison, électricité, vent et météore). Ces dernières font office de barre de super. Une orbe peut-être utilisée soit pour balancer une attaque spéciale (environ 2 par perso), soit pour libérer le pouvoir de l'orbe. La manipulation (quart de cercle arrière plus les trois boutons de poings) et les effets sont communs à tous les combattants. Évidemment certains ennemis sont plus faibles face à la glace, d'autres au feu, etc. La dernière particularité concerne « l'ultimate guard ». En appuyant sur poing et pied en même temps, notre personnage se met à clignoter, permettant ainsi de parer toutes les attaques, excepté les projections. Si l'on est touché durant le clignotement, on peut contrer son adversaire, mais cette technique est à double tranchant car si on rate, on est à la merci de son adversaire, le temps de récupération étant particulièrement long. Warzard est le seul titre du genre signé Capcom avec des "fatalités". C'est un peu comme dans Samurai Spirit : en finissant l'adversaire avec certains coups, il est coupé en deux, décapité, etc. Au plan des combos, selon votre personnage, ça change légèrement. En conclusion, Warzard fait partie des jeux de baston atypique de Capcom. Il plaira grâce à son univers lumineux et accrocheur et son gameplay bien rodé. Mais certains le trouveront peut-être moins intéressant qu'un «versus» traditionnel. Le jeu ayant été pensé pour son mode solo. Quoi qu'il en soit, tout amateur de baston 2D se doit de l'essayer, car c'est un excellent titre. Appendice : les personnages du jeu feront régulièrement des apparitions dans d'autres jeux, notons au passage et sans être exhaustif, Tabasa dans Pocket Fighter et SNK vs Capcom, ainsi que Leo, Mukuro, Hauzer et Nool dans le cross-over Capcom Fighting Jam. Envie de réagir ? Cliquez ici pour accéder au forum |