Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Aurélie (30 novembre 2001)
Premier jeu ludo-culturel, Versailles est le produit de la collaboration entre les développeurs français de Cryo et la réunion des musées nationaux. Versailles est une véritable merveille à la fois au niveau du jeu, de l'intrigue et des graphismes. En un clic de souris, le joueur est littéralement transporté à la Cour du Roi Soleil en 1685. Sorti en novembre 1996, ce jeu se voulait à la fois artistique avec des décors de toute beauté, culturel et ludique, certainement pour attirer une nouvelle population qui ne jouait pas, auparavant, sur les écrans d'ordinateurs : « l'intello-artistico-branché » féminin ou masculin ; le jeu touche un nouveau public. C'est un jeu qui donne bonne conscience à ceux qui disent que les jeux vidéo sont débiles, car même si en réalité on joue plus qu'on ne passe son temps à lire et profiter des tableaux (on pouvait admirer en gros plan d'un clic de souris les oeuvres d'arts et accéder à des fiches descriptives) et surtout à retenir la biographie de Lully ou de Lebrun, on a l'impression pendant tout le jeu qu'on vit un moment de l'Histoire et que par conséquent on en ressortira intellectuellement grandi. Ça fait presque chic de dire qu'on a joué à Versailles, plutôt qu'à Quake ! Dans ce Versailles de Louis XIV, entièrement reconstitué à l'identique y compris certaines parties détruites depuis, comme l'escalier des Ambassadeurs et le labyrinthe végétal, le joueur incarnait Lalande un page au service de sa Majesté Louis XIV qui devait déjouer un terrible complot destiné à réduire en cendre le palais et son illustre habitant. Non seulement on se cultive, mais peut-être deviendra-t-on le héros du jeu. Tout est fait pour mettre le joueur en valeur, pour ne pas qu'il se sente idiot mais qu'au contraire il se cultive tout en s'amusant. L'expérience était donc vraiment nouvelle et originale. Les lieux étaient éblouissants. Le joueur faisait une vraie visite du château, mieux encore que s'il se rendait réellement à Versailles car il y avait en plus la musique de l'époque et la possibilité de parler aux personnages de la Cour. Avec la souris on pouvait examiner à 360° l'environement grâce au procédé omni3D crée pour l'occasion. (Il sera réutilisé et copié de nombreuses fois par la suite). Pour passer d'une salle à l'autre on avait le droit à une transition en 3D pré-calculée. Lors des dialogues, les personnages apparaissaient en gros plan. Enfin quelques transitions cinématiques ponctuaient le jeu. Cryo et la réunion des musées nationaux recommenceront à mélanger le CD-ROM culturel et le jeu d'aventure notamment avec Égypte, Aztec, Pompéï, sans toutefois retrouver la magie et la réussite de Versailles. Aurélie (30 novembre 2001) Envie de réagir ? Cliquez ici pour accéder au forum |