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Triple Action
Année : 1979
Système : Intellivision
Développeur : Mattel
Éditeur : Mattel
Genre : Action
Par François Houste (21 novembre 2001)

Certaines machines n'ont pas eu accès aux hits de la sphère Atari. Par souci d'indépendance, elles se sont forgées elles-mêmes leurs succès, à faire pâlir parfois l'empire californien. L'Intellivision de Mattel est dans ce cas. L'ensemble des jeux disponibles sur cette plate-forme jusqu'en 1981 ne sont développés que par une petite équipe interne. En sortent quelques petites merveilles, parmi lesquelles Triple Action.

Comme son nom l'indique, Triple Action est composés de... trois jeux d'action. Il s'agit en fait de clones des jeux des consoles asiatiques de la fin des années 70 (Hanimex ou Soundic entre autres). Rassemblés ici sur une seule cartouche, ils forment la première compilation vraiment populaire de l'histoire des jeux vidéo. Ces trois jeux sont : Battle Tanks (Bataille de chars), Racing Cars (Course de voitures) et Biplane (Biplan).
Battle Tanks et Biplane exploitent les mêmes principes généraux. Deux joueurs s'affrontent dans un véhicule armé et l'oriente pour se combattre. Le char et l'avion tournent sur eux-mêmes et peuvent tirer sur l'adversaire ou sur différentes cibles désignées. La difficulté du jeu (pour l'époque) vient en grande partie du contrôle des véhicules, la manette de l'Intellivision n'aidant en rien à la jouabilité. Racing Cars est lui beaucoup plus classique. Chaque joueur conduit une voiture et doit parcourir la plus grande distance possible en un temps donné. L'intérêt du jeu est donc d'éviter la circulation et de garder sa vitesse le plus longtemps possible. Rapidité et habileté sont nécessaires comme dans tous les jeux d'arcade de la fin des années 70.

Au final ? Trois grands jeux, trois classiques même, qui ont contribué en grande partie au succès de l'Intellivision. Si en 1980 la recette est idéale, l'évolution vers des jeux plus scénarisés et beaucoup plus graphiques condamnera ces titres quelques années plus tard. L'heure sera aux micro-ordinateur et aux consoles japonaises.

François Houste
(21 novembre 2001)