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Toobin'
Année : 1988
Système : Arcade, Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, C64, Game Boy, MSX, NES, Windows, ZX Spectrum
Développeur : Atari
Éditeur : Domark
Genre : Arcade
Par Tonton Ben (08 juillet 2013)
Le flyer du jeu est sympathique ! Cliquez sur une image pour une version plus grande. Merci au site Arcade Flyer Archive !

Je n’ai pas eu beaucoup d’occasions de jouer sur un Atari ST ; je me souviens d’un 520 STE qui fut ma seule planche de salut lors de weekends particulièrement longs chez des amis de mes parents. Cette machine m’a permis de découvrir trois jeux en particulier : Dynamite Dux, Savage, et Toobin’. Attardons-nous un peu sur ce dernier, développé également par Atari.

Le panel est spécifique au jeu : cinq boutons en étoile.

Il s’agit à l’origine d’un jeu d’arcade sorti en 1988, et qui propose un concept très original : le tubing. Késako ? Apparemment inventé (selon Times Magazine) par la princesse Chumbhot de Nagar Svarga en Thaïlande au milieu du XXème siècle, ce sport consiste à descendre une rivière ou une piste de ski à bord d’une bouée géante. Si par chez nous, on trouve principalement ce genre d’activité ludique dans les parcs de loisirs de type Aqualand, le tubing semble assez pratiqué aux États-Unis et dans d’autres coins du monde, avec quelques risques (22 morts recensés au Laos en 2011 selon Wikipedia).

L’écran titre est splendide !
Démarrage du premier niveau : 3, 2, 1... partez !

Et des risques, dans Toobin’, il y en a. Et pas qu’un peu. Le but du jeu est de descendre, sur sa grosse bouée, des rapides et des cascades sur 15 niveaux répartis en 3 courses de 5, chaque niveau ayant son propre thème : des rivières du Colorado aux berges du Nil, en passant par le Styx, le Rio Grande, l’ère jurassique et même les canaux de Mars ! Le jeu étant jouable à deux simultanément, les joueurs contrôlent Bif et Jet, deux types en maillot de bain, lunettes de soleil et coupe de cheveux à la MC Hammer vautrés sur leur bouée, et doivent leur faire franchir la ligne d’arrivée sans encombre.

Ouh, en maillot au Canada, attention aux pingouins !
Bif loupe les 5 000 points et se fait cramer par un... par un dragon ?!

Bif et Jet peuvent avancer en pagayant avec leurs mains, ou freiner en rétropédalant (avec les mains toujours). Le panel de la borne est modelé en conséquence, et l’on ne trouve que cinq boutons disposés en étoile, sans joystick : les quatre premiers pour les contrôles, avec à chaque fois la main gauche et la main droite à actionner séparément, et le cinquième pour le tir. Car nos amis peuvent se défendre : en ramassant des canettes qui flottent, voire des packs entiers, ils peuvent les balancer sur les obstacles dangereux qui flottent devant eux ou sur les berges : branches d’arbre, pêcheurs, pingouins, ours polaires, dragons, magiciens, mexicains, vaches, dinosaures, hommes préhistoriques, démons, martiens... la liste est longue. Pour faire avancer Bif et Jet, il faut alterner la main gauche et la main droite des boutons de progression, idem pour les boutons de rétropédalage ; plus vous êtres synchronisés et rapide, plus la bouée va vite. Pour tourner, il suffit donc de n’appuyer que sur l’une des mains pour aller de l’autre côté. Ce système demande un peu de pratique, mais le coup (de main) vient vite.

La descente du Styx est épique !
Arrivée de la première course, j’adore le comité d’accueil.

Comme pour une épreuve de canoë-kayak, des portes ayant une valeur différente sont à franchir pour augmenter son score et son bonus multiplicateur, chaque collision de la bouée avec l’un des piquets de la porte vient diviser sa valeur, et agrandir sa taille. D’autres bonus sont attrapables, comme un ballon de plage (bonus de vitesse), des trésors (bonus de points) ou des lettres gonflables TOOBIN’ pour un bonus final conséquent. Enfin, des warp zones permettent de passer à une course plus difficile avec un bonus de points. Les joueurs peuvent se pousser entre eux, chacun ayant trois vies, ce nombre pouvant être augmenté par le score ou en trouvant des rustines sur le parcours. Attention de ne pas traîner en chemin, sinon un alligator vient attraper le retardataire !

Jet se fait encorner par des vaches qui traversent le Rio Grande !
Le niveau Nightmare porte bien son nom (regardez la main avec son poignard !).

Toobin’ est un jeu très joli et très fin, avec sa disposition verticale et sa perspective : chaque niveau a son thème graphique propre et très reconnaissable, avec sa musique dédiée agréable (celle du niveau Nightmare fait penser à un film d’horreur, celle de Mars à un film d’Ed Wood). Le scrolling est impeccable, et la difficulté est progressive, le jeu n’est pas rédhibitoire et peut être pratiqué par toutes et tous. Il a d’ailleurs été adapté sur un bon nombre de supports par Teque Software (alias Krisalis en 1991) et Tengen. Si le fun est toujours au rendez-vous, les conversions ont perdu la qualité technique du jeu d’arcade et la finesse de ses graphismes.

Bif se fait allumer par une tourelle martienne.
Gaffe aux brontosaures !

Essayez-le en arcade avec un ami ou votre copine. Une fois le schéma de contrôle appréhendé, le reste est du fun en barres ! Un grand classique !

Tonton Ben
(08 juillet 2013)
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