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Skies of Arcadia
Année : 2000
Système : Dreamcast, GameCube
Développeur : Overworks
Éditeur : Sega
Genre : RPG
Par Bruno (19 janvier 2002)

Mon ami nommé RPG.

Ha ! Les RPG (Role Playing Game) ! Un de mes genres favoris. Un genre fantastique qui nous vient du Japon et qui est assez différent des jeux de rôle PC. Un genre où l'import est roi (même si certains titres sont traduits chez nous depuis quelques années), ce qui rend certains softs assez chers à l'achat (j'ai déboursé presque 1000 francs pour me procurer Final Fantasy X sur PS2 lors de sa sortie en Japonais et je ne roule pas sur l'or avec mon ch'tit salaire), mais bon, la passion fais toujours mal au portefeuille, c'est bien connu !
En parlant de ça, j'avais acquis Skies of Arcadia en édition spéciale (et limitée) au moment de sa sortie dans un box hallucinant comprenant divers gadgets et un sublime art-book, le tout dans un packaging en forme de grimoire. Cela m'a coûté 800 Frs, et je me suis pris plus tard la version ricaine puis la version française (l'Europe fut encore servie en dernier). C'est que le jeu en vaut la peine, n'est-ce pas ? Skies a marqué l'histoire des jeux vidéos et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.

Même si vous ne connaissez pas trop le genre, ils vous est au moins venu à l'oreille le doux nom de FinalFantasy (dont les adaptation PC ne sont pas très réussies). Pour résumer ce type de jeu, vous incarnez un ou plusieurs personnages (avec pour chacun une gestion individuelle via de nombreux paramètres dont la psychologie est détaillée, le tout sur un scénario assez long. La vue est à la troisième personne pour les déplacements et des combats qui se déclenchent aléatoirement. Pour les combats, vous passez sur un autre écran qui visualise en gros plan votre affrontement et c'est ici que vous donnez les actions à effectuer à vos persos à l'aide de menus. Les persos doivent être charismatiques et la musique TRÈS soignée (critère essentiel pour un RPG). C'est un style de jeu magique qui vous transporte dans un monde merveilleux, à ne pas confondre avec les Action-RPG ou Action-Aventures (Zelda, Secret of Mana...) ou les Tactical-RPG (Final Fantasy Tactics, Bahamut Lagoon, Shining Force..., voir le lexique pour plus d'infos). Pour moi (personnellement moi-même), les trois RPG ultime sont Final Fantasy 6 (sur SuperNes, il fut aussi mon premier RPG, je l'avais terminé en japonais quand il n'était pas encore traduit), Valkyrie Profile (en version américaine sur Playstation) et celui qui nous intéresse dans ce test, le fabuleux Skies of Arcadia !
Cette perle nous viens du studio Overworks, dont le staff est composé des responsables de le série Phantasy Star alliés aux géniteurs des excellents Panzer Dragoon et Sakura Wars. Il est vrai qu'avec de tels parents, Skies était entre de bonnes mains mais qui pouvait s'attendre à un tel monument ? Il représente une denrée rare, un diamant précieux que tout rpgiste se doit de glorifier !

Le monde merveilleux de Walt...heu...de Skies...


Protagonistes de SoA : Vyse, Aika, Drachma, Enrique et Fina

L'univers de Skies est totalement aérien, les continents sont suspendus dans les airs et les déplacements sur la carte se font à l'aide de navires volants. Les fans de Bahamut Lagoon (tactic-rpg de Square sur SuperFamicom) et de la série Albator seront immédiatement sous le charme (les autres aussi, je vous rassure !).Le scénario met en scène Vyse, un jeune pirate de 17 ans ainsi qu'Aika sa coéquipière au caractère bien affirmé. Ces deux têtes brûlées font partis des « Blues Rogues », groupe de pirates pacifiques qui n'attaquent les navires que pour les trésors qu'ils renferment. Un jour, nos deux amis décident de piller un vaisseau de l'armé royale de Valua. Sur celui-ci se trouve une prisonnière mystérieuse répondant au doux nom de Fina, Vyse et Aika décident de faire une pierre deux coups en délivrant la belle tout en prenant leurs butin ! Stop, je m'arrête là... À vous de découvrir la suite, je ne voudrait pas vous gâcher l'effet de surprise. Vous ne pouvez pas vous imaginer jusqu'ou le scénario va vous transporter, tout bonnement incroyable. Jamais un RPG n'avait proposé autant de rebondissements, du jamais vu. Aucun temps morts. De plus, la durée de vie est excellente, comptez plus d'une cinquantaine d'heure pour la trame principale sans avoir fait les nombreuses missions annexes !

Un système d'exploration complètement planant !

Les déplacements sur la carte, avec votre navire volant, sont féeriques et extrêmement plaisants à jouer. Au début de l'aventure, une petite bicoque sera à votre disposition, mais vous changerez régulièrement de bateau pour terminer avec une machine de guerre surpuissante ! Naviguer dans les cieux est un pur bonheur, vous verrez. Autre claque dans la face : l'exploration des niveaux qui se fait, bien évidemment, à pied. Là, Overworks frappe encore très fort ! Skies peut se targuer d'avoir les niveaux les plus captivants à traverser et ce pour plusieurs raisons : les plans de ceux-ci, tout d'abord, sont d'une inventivité jamais vue jusqu'alors. Préparez vous à crier des « OUHAAAAAA ! » toutes les trois secondes. Les graphismes exceptionnels enfoncent le clou. Ensuite, la camera propose une vue à la Zelda 64 des plus agréables. Les combats sont aléatoires mais la fréquence de ceux-ci est assez faible. Terminé le schéma « je fais un pas= un combat » (comme dans Tales of Eternia par exemple). En contre partie, les affrontements sont un peu plus longs (pas beaucoup, pas de panique) qu'un Final Fantasy. Aucun stress, on prend son temps pour examiner chaque pièce parsemant le donjon. Grande idée dont tout les éditeurs devraient s'inspirer ! Enfin, le système de combat n'est pas en reste, bien conçu et complet, il devrait ravir les plus exigeants.

Fight !

Encore une fois, chapeau bas monsieur Overworks. Skies met à la disposition du joueur deux sortes d'affrontements. Sur terre (dans les niveaux), votre troupe de pirates peut compter jusqu'à quatre membres.
Plusieurs actions s'offrent à vous : attaquer (logique), utiliser un objet, fuir, magie, supermove, focus, ainsi qu'une une barre de SP (spirits points) prenant place en haut de l'écran. Je vais essayer d'être assez explicite sans pour autant vous prendre la tête. Tout d'abord, il vous faudra associer un élément pour chacune des armes de vos persos. En combinant une arme via l'élément du feu, par exemple, les dégâts sur un ennemi d'eau seront plus importants (le nombre d'éléments augmentera au fil de l'aventure). La possibilité vous est offerte, si cela vous chante, de changer d'association en plein affrontement. Pratique n'est-il pas ? Un panel assez varié de magies correspondant à ces même éléments sont à votre disposition. L'utilisation d'une magie vous coutera un nombre précis de HP mais également de SP. Ici, les furies se nomment « supermove », ahurissantes de beauté, elles réclament en conséquence l'utilisation de SP. Une furie groupée sera même disponible assez loin dans le jeu. La commande « focus » permet de recharger la barre de SP. Il est même possible de faire tourner la caméra autour du perso avant de sélectionner son action, génialissime !

Mais ce n'est pas tout. Vous devrez mener bataille avec votre navire contre les vaisseaux ennemis. Ici, nous passons dans un mode de combat très « tactic-rpg ». Avant chaque tour, il faudra attribuer plusieurs actions à votre « chalutier », ensuite, il ne vous reste plus qu'a admirer la prodigieuse mise en scène de la bataille. Tout comme les personnages, votre navire nécessitera des armes (canons, missiles) et une vaste panoplie d'équipements. Plus tard, un recrutement massif de marins sera même nécessaire, chacun d'entre eux apportera une « habilité » spéciale. Bref, deux façons d'appréhender les combats, étudiés au cordeau, sans failles et plein de finesse !

C BO !

Le soft d'Overworks est extrêmement varié que ce soit au niveau des lieux ou des situations complètements folles (et le mot est faible) qu'il vous propose. L' intégralité des décors de Skies vous fera tomber à la renverse tant c'est ahurissant de beauté et de poésie. Les villages et les niveaux proposent des innovations phénoménales. Le design général est incroyable, les artistes d'Overworks se sont tués à la tache pour nous pondre un visuel de ce niveau. Ceux qui le possède déjà comprendront ce que j'essaie de décrire.

Une mise en scène, une bande son et des personnages d'anthologie

Autre gros point fort du jeu (de toute manière, il n'y a que des points forts dans ce RPG ) : la mise en scène. On se croirait dans un grand dessin animé interactif. Chaque plan, chaque mouvement de caméra renforce l'émotion dans laquelle baigne Skies of Arcadia. Les personnages sont très expressifs (haaa, Fina !), et il est impossible de retenir ses larmes lors de nombreuses scènes. Ils sont tous très attachants et leurs design soigné au possible (contrairement à un certain Final Fantasy 9 ou certain persos sont un peu berk... ).
Spéciale dédicace au grand Ramirez, le méchant le plus hallucinant vu dans un RPG (au coté de Sephiroth de Final Fantasy 7), évidemment !

Ramirez

Les mélodies sont splendides et elles regorgent d'émotions. Assurément, une des plus belles composition entendue dans un jeux vidéo, inoubliable. D'ailleurs, pas mal de morceaux sont dignes des ziques de Final Fantasy 6 ou de Valkirie Profile.

Juste deux ch'tites critiques...

Rien de bien méchant mais bon, il faut tout de même être objectif. Les monstres ont un look un peu bizarre (contrairement aux boss qui sont splendides) et la fin du jeu, tellement émouvante, est un peu trop courte. C'est tout !

Pour conclure

C'est un jeu indispensable. Que vous soyez un vieux routard du genre ou non, ne refusez pas toute la magie que propose Skies of Arcadia, sous peine d'être foudroyé par le dieu des jeux vidéo en personne. Sachez aussi qu'une conversion sur Game Cube est prévue ainsi que la suite (c'est dur d'attendre !) sur PS2. Allez, chioussssss !

Bruno
(19 janvier 2002)
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