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Secret of Evermore
Année : 1995
Système : SNES
Développeur : Squaresoft
Éditeur : Squaresoft
Genre : RPG / Action
Par MTF (09 mai 2011)

Lorsque sortit en 1993 (1994 pour la France) Secret of Mana, ce fut une véritable révélation pour les joueurs occidentaux. Mettant enfin la main sur un A-RPG du plus bel aloi sur Super Nintendo, riche, complexe et doté d'une histoire intéressante, ce fut comme s'ils frappaient aux portes du paradis. Le jeu figure toujours parmi les pièces maîtresses de la console, et la France même ne fut guère épargnée : le jeu avait été en effet intégralement traduit dans la langue de Molière et il fit les beaux jours de nombreux petits enfants, moi y compris.

Secret of Mana : un rêve devenu réalité...

Une suite fut bientôt réclamée. Le 30 Septembre 1995 au Japon sortit Seiken Densetsu 3, suite directe de Secret of Mana (appelé Seiken Densetsu 2 au Japon), jeu magnifique et faisant partie de la « triade » des derniers titres du type « action-RPG » d'envergure de la console, aux côtés de Star Ocean (sorti en 1996) et Terranigma (1995 au Japon, 1996 en Europe). Cependant, les deux premiers ne dépassèrent jamais les frontières de l'archipel et le dernier sortit bien tard dans la vie de la console, à une heure où les 32-bits faisaient déjà la loi et où l'« Ultra 64 » se faisait encore attendre. Les temps étaient durs pour les possesseurs de Super Nintendo à cette époque.
Squaresoft, cependant, ne resta pas insensible à ces appels et demanda à sa filiale américaine de concevoir une suite « spirituelle » à Secret of Mana à destination exclusive des États-Unis, de l'Australie et de l'Europe. Jeu adoré et haï tout à la fois, Secret of Evermore souleva bien des espoirs et fit naître bien des déceptions. Que reste-t-il de ce fils bâtard ? Peut-il prétendre au trône comme son cousin, ou sera-t-il à jamais le masque de fer ?

Le guide qui accompagna la sortie du jeu. La même opération avait été faite pour Secret of Mana ou encore Illusion of Time.

Séries B et cours d'histoire accéléré

L'histoire de Secret of Evermore est d'une grande originalité vis-à-vis de sa « préquelle ». Tout commence en effet en 1967, dans une ville nommée « Podunk ». Dans un manoir situé aux abords de la bourgade, d'étranges voix se font entendre, couvertes bientôt par le bruit d'une machine électrique et d'une redoutable explosion, ne laissant derrière elle que des ruines ou presque. Un silence de plomb retombe alors sur le domaine.
Vingt-huit ans plus tard, un jeune homme et son chien sortent d'une salle de cinéma qui jouait un film d'horreur de seconde zone. Tandis que l'adolescent s'extasie encore devant les images gores qu'il a ingurgitées, son toutou pourchasse un chat de gouttière qui l'amène dans les ruines de ce mystérieux manoir. Arrivant dans un laboratoire, les deux visiteurs s'étonnent devant des jauges et des tuyaux de métal. Le canidé, et ce ne sera point là sa dernière gaffe, se met alors en tête de ronger quelques fils qui trainent au sol. Un éclair et pouf ! les voilà transportés dans un autre laboratoire, qui semble plus futuriste encore. Ils sont ici accueillis par une sorte de vieux professeur et un majordome, qui les conduit dans une salle dissimulée.

Podunk, en 1967 et 1995. Sur la droite, nos deux (futurs) héros (et un chat) !

Notre héros (car il s'agit bien de lui) découvre à temps un bazooka et détruit quelques machines qui voulaient s'en prendre à son intégrité, avant d'être mystérieusement transporté dans un vaisseau spatial qui finit par s'écraser au beau milieu d'une jungle tropicale. Son chien a été transformé en une bête horrible, une sorte de tigre à dents de sabre ; et tandis qu'ils s'avancent dans la jungle, ils découvrent un village habité d'hommes des cavernes...

Mais que se passe-t-il ici ?

Leurs aventures commencent alors. Notre héros et son chien découvriront qu'ils se trouvent dans un monde nommé « Perpétua », fabrication des rêves de ceux qui y sont envoyés. Quatre personnes ont été l'objet de cette expérience mais se sont retrouvés coincés ici à jamais. Pourquoi, comment ? Cela, ce sera à vous de le découvrir ! Vous traverserez ainsi quatre époques distinctes, création des songes des différents sujets d'expérience : « Prehistorika », « Antika », « Gothika » et « Metropolis », respectivement la préhistoire, l'antiquité, le moyen-âge et le futur avancé. Au programme, de l'exploration, des combats acharnés contre des dinosaures, l'exploration d'une pyramide et d'une dense forêt et enfin la conquête d'une station spatiale aux machines devenues folles... et après tout cela, peut-être trouverez-vous le moyen de rentrer chez vous.

Antika et Gothika. Vous ne remarquez rien... d'étonnant ?

Secret of Mana bis

Secret of Evermore est souvent considéré comme un spin-off de Secret of Mana, et il est difficile d'aller contre cette idée. L'on retrouve beaucoup d'éléments communs : ces fameux menus tournants dont l'efficacité n'est plus à démontrer, l'affichage des dégâts donnés ou reçus, l'augmentation de la puissance des armes ou de la magie en fonction de leur utilisation etc. Le joueur s'aventure donc en terrain largement connu.
Cependant, le jeu ménage suffisamment de nouveautés et d'originalité pour se démarquer profondément de son prédécesseur. Tout d'abord, le joueur contrôlera la majeure partie du temps que deux personnages, le héros et son brave toutou ; et il est impossible, comme dans Secret of Mana, d'inviter des amis pour venir partager l'aventure, il n'y aura jamais qu'un seul joueur aux commandes même s'il est possible d'une pression de bouton de choisir le personnage à contrôler. Le chien est plus rapide et plus puissant, tandis que le héros est le seul à pouvoir utiliser objets et magies.

Le menu de magie, encore peu garni, et un sort de feu sur un rat géant.

La magie, précisément, a fait l'objet d'un soin tout particulier. Contrairement aux autres RPGs du genre où son utilisation ne dépend que d'une barre de « MP » (magic points) se vidant après chaque utilisation et augmentant avec les différents niveaux ou l'obtention de certains objets, Secret of Evermore met en place un système d'alchimie, de formules et d'ingrédients.
Rapidement dans l'aventure, le joueur apprendra auprès de sorciers des formules magiques, aux effets divers : augmentation des caractéristiques du joueur, sorts de soin ou d'attaque. Mais pour les utiliser, il faudra rassembler les ingrédients nécessaires. Ceux-ci, répartis en vingt-deux sortes, se récupèrent auprès de marchands ou au sein de l'aire de jeu : le chien en effet renifle à gauche et à droite et débusque pour vous les éléments dont vous avez besoin pour lancer ces sorts destructeurs. Chaque formule est unique, et demande certains éléments spécifiques : le sort « Cure », qui guérit des altérations d'état, demande deux racines et une goutte d'huile ; le sort « Défense », un morceau d'argile et un tas de cendres etc. Il convient donc de veiller d'avoir toujours sur soi un grand nombre d'ingrédients, surtout qu'ils se font très rares au sein des différents donjons. D'autres sont en quantité limitée dans le jeu, comme la Glace ou la Météorite : ils ne peuvent s'acheter mais se trouvent dans certains coffres seulement. Heureusement, ils n'interviennent que pour une seule formule, guère utilisée du reste.

Cet os à gauche n'est pas un ingrédient, mais votre première arme.

Il faut le dire à présent, l'on n'utilisera jamais que la magie dans ce jeu. Le sort « défense » vous rendra rapidement insensible à toutes les attaques, et les sorts d'attaque comme « feu » ou « broyeur » font rapidement près de mille points de dégâts pour un coût en ingrédients ridicule. Pourquoi, cependant, ne pas plutôt privilégier les armes ? Dans Secret of Mana, on s'en souvient, il s'agissait d'augmenter le niveau de celles-ci très régulièrement sous peine de ne plus être capable de vaincre la moindre créature. Ici, aucun adversaire n'est véritablement insensible à la magie ; d'autre part, il est inutile, si ce n'est à la toute fin du jeu, d'augmenter la puissance de ses armes.
En effet, au sein de chaque époque traversée, le joueur trouvera une nouvelle arme appartenant à l'une de ces trois classes : épée, lance et hache. Elles auront chacune des propriétés spécifiques : détruire les hautes herbes, briser des murs ou des barrière de pierre, ou encore activer de lointains interrupteurs. Mais étant donné que chaque arme récupérée est toujours plus puissante que la précédente, on préfère utiliser la magie pour se battre plutôt que d'augmenter le niveau d'une épée que l'on sait bientôt obsolète et que l'on n'utilisera plus. Et à la fin du jeu, lorsqu'enfin on accède aux armes les plus puissantes, notre magie a tellement évolué que l'on n'a plus besoin de combattre au corps à corps. Bref, sans aucun doute un gros défaut pour ceux qui étaient habitués à l'élégant système d'armement de Secret of Mana.

Ouais, une arme qui sert à rien... et un combat contre un gladiateur acharné.

La nouveauté qui, en revanche, est belle et bien réussie concernant le titre est le fait de devoir régulièrement utiliser le « travail d'équipe » entre le héros et son chien pour progresser au sein des donjons. L'exemple le plus frappant reste celui de la pyramide d'Antika. Rapidement en effet, le joueur ne peut plus avancer car toutes les portes sont verrouillées. Il s'agira alors d'envoyer le chien dans une zone accessible à lui seul en franchissant un fossé pour qu'il puisse activer différents interrupteurs, permettant à son maître de se frayer un chemin au sein des couloirs. Efficacement mis en œuvre et permettant d'élaborer de belles énigmes, cela reste, avec l'alchimie, l'une des très grandes idées du jeu et qui lui confère, du reste, une « patte » très intéressante.

Une autre des scènes en question. Le chien passe par un tunnel pour détruire les petites boules grises qui bloquent le passage de son maître, en contrebas.

C'est de toute beauté !

Splendide graphiquement, le jeu surpasse également son ancêtre par le soin extrême apporté aux graphismes et à l'animation des différents personnages. Tout un monde vit autour de vous : il suffit de visiter ainsi l'agora de la ville de Noblia avec ses nombreux marchands et ses promeneurs pour s'en convaincre. Les effets dus aux différentes magies ne sont pas en reste, et c'est un déluge d'arcs-en-ciel qui soudain vous éblouit.
L'environnement sonore, s'il est de grande qualité également, souffre cependant de plusieurs maladresses. Le premier monde visité, Prehistorika, n'a pour ainsi dire aucune musique, uniquement des sons d'ambiance assez maladroits qui donnent mal au crâne ; il faudra alors attendre Antika pour entendre de belles mélodies. Les bruitages se ressemblent tous en revanche, et ne contribuent guère à construire l'univers. Mais, que l'on se rassure ; comme si les développeurs étaient au fait de ceci, ils trouvèrent de nombreux autres moyens afin de donner de la consistance à leur jeu.

À faire absolument : la traversée en barque du désert. À droite, vos premiers pas dans Gothika.

Le goût du détail se fait bien ressentir, concernant le système monétaire, notamment : chaque époque possède sa propre devise qu'il faudra convertir avant de faire des affaires ailleurs ; et l'on peut rapidement se faire avoir à cause du taux de change. Dans deux villes en revanche, il faudra faire appel au troc pour pouvoir obtenir d'intéressants objets. Il est recommandé d'avoir du papier et un crayon pour se rappeler exactement qui vend quoi et contre quel objet sous peine d'errer inlassablement et de tourner en rond.
L'autre marque de fabrique du jeu reste bien entendu les nombreuses métamorphoses de votre toutou, qui en fonction des époques changera de formes et de capacités : d'un tigre à dents de sabre au caniche en passant par le lévrier jusqu'au toaster métallique, il sera en fonction des époques plus rapide, plus puissant ou possédant un flair mieux développé. C'est un plaisir que de voir ainsi sa bestiole évoluer au gré de nos pérégrinations.

Le caniche et le lévrier sont sans conteste mes préférés.

Le monde construit par Secret of Evermore est dense et farfelu. Chaque personnage a son mot à dire, chacun à une petite phrase rigolote à prononcer, en premier lieu le personnage principal qui scande chaque événement d'une référence à un film de série B voire Z, des « Docteur Bill et Mister Blob » et autres « La fiancée vampire du docteur Frankenstein ». Je me dois ici de parler absolument de la traduction française, excellente sur bien des points malgré quelques coquilles ci et là. Les références sont nombreuses, et font la part belle à un second degré auquel il convient d'être sensible. Pour vous donner une idée, la ville d'origine du héros n'est plus « Podunk » comme dans la version américaine, mais... Pontoise.
Oui, cela m'a fait le même effet. Ceci associé aux nombreuses gaffes que ne manquera pas de faire votre toutou, vous propulsant dans des ennuis inimaginables à chaque pas, l'on ne peut pas dire que le jeu est d'un sérieux à toute épreuve, c'est même plutôt le contraire. On cherche le prochain dialogue, la prochaine cut-scene avec délice, et on s'amuse de voir les mimiques rigolotes ou les répliques inattendues des protagonistes.

Vers la fin du jeu, vous vous déplacerez librement sur la carte du monde. À droite, Gigantik, le premier boss du jeu, en est devenu le symbole.

Il suffirait de presque rien... (air connu)

Hélas. Hélas. Secret of Evermore représente également à mes yeux sans doute l'un des plus gros gâchis de l'histoire de la Super Nintendo. Car malgré les nombreuses qualités que j'ai évoquées, le jeu souffre de défauts inacceptables pour un jeu Square et d'un manque de lucidité souvent que je ne m'explique pas. Ces approximations sont nombreuses et nuisent véritablement au plaisir du jeu et l'empêchent, à mes yeux et ce malgré l'amour que je peux lui porter, de prétendre au titre de meilleur jeu du genre. Outre ce déséquilibre flagrant entre armes et magie dont je parlais plus haut, le jeu accuse une difficulté en dents de scie des plus énervantes. Le titre est ainsi globalement facile, jusqu'à ce que l'on nous « bloque » dans un donjon constitué de trois boss sans possibilité de faire du leveling ou d'acheter des ingrédients, ou que l'on rencontre un simple ennemi à la puissance indue et aux points de vie nombreux. L'on ne peut véritablement que se faire avoir la première fois, aussi je vous en conjure : avant d'avancer vers l'échiquier, gagnez au moins deux niveaux et récupérez des objets !
Le level-design également est des plus fumeux. Sans doute pour augmenter une durée de vie qui, sans cela il est vrai, est des plus limitée (comptez entre quinze et vingt heures, ce qui reste malgré tout peu pour un titre de ce genre et de cette époque. Pour vous donner une autre idée, il est possible de finir le jeu avec un personnage au niveau 30...), les développeurs ont incorporé absolument n'importe où des labyrinthes aux côtés desquels le dédale du Minotaure ressemble à un couloir. Préparez-vous donc à arpenter des corridors qui se ressemblent tous, sans aucun indice susceptible de vous dire que vous progressez réellement, habités par des ennemis nombreux et puissants qui reviennent toujours à chaque changement d'écran. Ces phases nombreuses, car chaque donjon est un labyrinthe ainsi fait ou presque, énervent, fatiguent, nous font haïr malgré nous ce titre aux nombreux attraits. « Allons », me direz-vous, « c'est là un poncif des jeux du genre : un bon labyrinthe est toujours plaisant, et Secret of Mana lui-même n'était pas exempt de cela ». Certes, un « bon » labyrinthe.

L'échiquier et la tour de Farfouill' sont des passages restés dans toutes les mémoires.

Mais je ne sais pourquoi, mais les développeurs ont eu une idée absurde pour ceux-ci. Pour en sortir, il faut quasiment toujours emprunter des passages secrets. Et je ne parle pas de « faux passages secrets », ceux que l'on découvre au moyen d'un indice, un mur craquelé, une lanterne éteinte et autre, mais bien de cachettes dissimulées dans les murs, sans que rien ne vienne nous indiquer que l'on peut les traverser. Quand il s'agit de découvrir un « vrai » secret, une formule magique ou un objet rare, admettons. On découvre ça par hasard sur Internet ou en consultant une solution, on peste légèrement car la plupart du temps, il est impossible de faire marche arrière, mais soit, après tout, un secret reste un secret. Mais quand il s'agit de poursuivre simplement l'aventure, qu'il faut pour cela trouver un chemin dérobé et que, du reste, le guide officiel du jeu ne mentionne cela nullement, on est en droit de se dire qu'ouvertement, quelque chose n'a pas été bien fait.
D'autres détails, encore, énervent. Si le héros meurt, le jeu se termine et ce même si votre toutou resplendit de vie ; après avoir utilisé un sort de guérison, le héros est immobile, mais peut encore prendre des dégâts, ce qui fait que se soigner peut être paradoxalement synonyme de mort ; il arrive enfin que certaines arènes soient composés de deux ou plusieurs boss simultanément. Or, une fois le premier détruit, le héros s'immobilise alors que le petit jingle de victoire se fait entendre. Mais comme les autres, eux, sont encore en vie, et vous attaquent, vous mourrez bêtement sans n'avoir rien pu faire. Frustrant, inutile et énervant. Et je ne parle pas encore du code à rentrer dans un ordinateur sans pourtant qu'on puisse le découvrir « à la régulière », mais seulement en rentrant de façon empirique les vingt-sept combinaisons possibles à la suite. Tout simplement incroyable.

Labyrinthe + ennemis + téléporteurs + obscurité + passages secrets = ROGNDUTJU !

Enfin, et non des moindres, le jeu est garni de bugs en tous genres. Il y en a des rigolos, qui permettent d'obtenir des objets infinis ou d'avoir une défense astronomique de façon perpétuelle ; et il y en a des frustrants, qui obligent à faire un reset voire à recommencer l'aventure depuis le début, parce qu'une porte n'a pas voulu s'ouvrir car on a oublié de parler à un PNJ bien longtemps avant de se retrouver coincé dans ce cachot.
Je ne sais si cela est dû à un manque de temps ou à un certain amateurisme, mais la réputation du studio me pousse à considérer plutôt la première solution. Dommage, véritablement dommage.

« Va, je ne te hais point »

Difficile pourtant de détester Secret of Evermore. Malgré tous ces reproches, malgré les reproches que l'on pourrait faire à Square de nous avoir privé de Seiken Densetsu 3, l'on ne peut manquer d'être hypnotisé par ce titre. Parce que l'aventure est belle bien que courte, parce que l'univers est sympathique bien que finalement peu développé, parce que les graphismes et les musiques sont de qualité bien qu'inégales souvent, Secret of Evermore nous donne à la fois des raisons de le haïr et des raisons de l'adorer. Moi-même, en y jouant ou en y rejouant, je ne peux manquer à la fois de jurer devant ma console et de poursuivre l'aventure, parfois m'arrêtant sur ses défauts, parfois les outrepassant car le jeu, malgré tout, le mérite.
Il aurait fallu pourtant polir ceci et cela, arranger ceci et cela et l'on aurait eu un titre à l'influence décisive dans l'histoire du genre. Mais de la même façon que notre héros désire partir au plus tôt de Perpétua, l'on finit par jouer à Secret of Evermore dans l'espoir de le finir le plus rapidement possible.

Votre chien au milieu d'une gaffe... À droite, l'agora de Noblia, ma ville favorite.
MTF
(09 mai 2011)
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