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Les jeux de réflexion
Qui a dit que les jeux vidéo ne font pas travailler l'intellect ? Cette enquête prouve le contraire avec une anthologie des acrostiches vidéoludiques les plus retorses.
Par Michael (07 avril 2002)

Introduction : Le premier modèle

Ou comment un seul jeu arrive à donné naissance à un genre à part entière.

Avant toute chose, il faut s'entendre sur le terme "jeu de Réflexion". Il est assez dur à définir : ce ne sont pas des jeux de Stratégie (Command&Conquer, The sims...), ni des jeux Gestion comme Theme Park ou Sim City. Le cas de jeux de déplacement dans des tableaux est plus ambigü; par cette périphrase maladroite, je veux parler des softs comme la série The adventure of Lolo, Boulderdash ou autre Kickle Cubitle. S'ils portent souvent la mention "réflexion", en sont il vraiment ? Doit on réserver ce terme aux purs puzzle games ? Même si ces genres peuvent être très proches et intéresser les mêmes "clients", l'article décrit plus particulièrement les puzzle games.

Les nombreux jeux de ce type ne nécessitent que peu de ressources techniques et pourtant, ce n'est pas le genre le plus vieux, bien au contraire. Des jeux à points au concept fort et simple dans un environnement abstrait existent depuis très longtemps (comme Elk ), mais aucun n'est vraiment un jeu de réflexion puisque le premier, et sans doute le meilleur, date de 1985. Vous avec reconnu le grand Tetris du génial Alexy Pajitnov. La description et les détails commerciaux sur la licence sont sur le site (l'article sur Tetris, ici).
De tels titres auraient pu être créés bien avant, mais la puissance ne fait pas tout : le concept n'était pas là...

Bien sûr, il est très difficile d'être exhaustif, et j'espère que n'ai pas oublié trop de jeux vraiment incontournables. De toute façon, si parmi la cinquantaine de jeux cités (et sans compter les suites ou les différentes versions!), vous découvrez 1 ou 2 softs intéressants, le contrat sera rempli.
Bien que visuellement très simple, ce genre, si cher aux Japonais, est vraiment l'un des plus prenant.

Un genre idéal pour le plaisir mobile

Puzzle Game et Portable sont des mots qui vont très bien ensemble. Très bien ensemble...

Même si Tetris marche très bien sur console de salon, c'est évidemment sur GameBoy qu'il prend toute sa mesure... En 89, il fait vendre beaucoup de GB, mais alors vraiment beaucoup... C'est normal, dès la troisième partie on commence à voir des blocs partout. On ne pense plus qu'a ça. Le succès est colossal, du coup, le destin des Puzzle Game et celui des consoles portables sont à jamais liés. Pour rester sur Tetris, la Gameboy aura droit à Tetris Plus, Tetris Blast, Tetris Flash, Tetris 2, sans jamais atteindre la réussite du premier...(sauf Tetris Plus qui conserve le principe avec simplement plus d'options.)

Tetris Plus, Tetris 2, Tetris Blast et Tetris DX

De son coté ,Sega lance en 91 la GameGear, console portable couleur. Pour garder les bonnes habitudes de "Big N", la sortie de la console est accompagnée d'un addictif Colums (d'ailleurs surnommé "le Tetris de la GameGear"). Le principe est simplissime : des pierres précieuses tombent en lignes verticales, trois par trois. Contrairement à Tétris, on ne peut pas faire pivoter ces blocs, mais l'on doit simplement intervertir les 3 joyaux qui les composent. Qu'elle soit horizontale, verticale ou diagonale, à chaque fois qu'une ligne d'au moins trois joyaux identiques est formée, celle ci disparaît. Les joyaux au dessus tombent, changeant toute la configuration du jeu, créant parfois de nouvelles lignes. Ce jeu permet donc les combos calculés à l'avance (et les bonnes surprises !). S'il n'a pas connu le succès phénoménal d'un Tetris, il a tout de même très bien fonctionné. D'ailleurs, il ne faut pas oublier qu'il est sorti également sur les consoles de salon de Sega, et même sur Dreamcast dans une compilation de jeux du début des années 90 : Sega Smash Pack Volume 1 (en même temps, les émulateurs vous permettent d'avoir ces jeux gratuitement en un quart d'heures, alors bon...;), moi je dis ça, c'est votre argent près tout ^^)

Columns

Continuons notre tour d'horizon des consoles portables et recherchons "leur" jeu de réflexion phare. Sur NeoGeo Pocket Color, un jeu a bien été nommé "tetris de la NGPC" : Puzzle Bubble Mini, que beaucoup considère comme la meilleure version portable du jeu à bulle (l'article).

Les GameBoy plus récentes auront du coup un Tetris plus classique avec simplement plus d'options. Ce sera le cas de la GameBoy Color arrivée tardivement (fin novembre 98), accompagnée de Tetris DX, sans oublier l'actuelle GameBoyAdvance sortie (en france) fin juin 2001 possédant dans sa ludothèque un certain Tetris World.

La GameBoy a bien d'autres trésors, en effet il est sorti plein de jeu de réflexions sur la portable de Nintendo, comme Qix (adaptation d'un classique sur micro), un jeu dans lequel vous devez recouvrir 75% de l'écran sans vous faire attraper par une sorte de tortueux serpent virtuel. A noter la suite version color Qix Adventure, avec l'ajout de trésors à récupérer.

Qix et Brain Drain

Un autre soft, Brain Drain (de Bandaï) est sorti à la période noir et blanc, mais cette fois, au moment de la GameBoy Pocket (97), version compacte de l'original toujours en N&B avec des petites piles AAA un peu chères. Des motifs sont répartit sur l'écrans et vous déplacez un carré entourant 4 motifs (2x2). En appuyant sur A vous faîtes pivoter ces 4 motifs. Le but : reconstituer le modèle présenté dans le coin. Très sympa.

Klustar, production un peu compliquée d'Infogrammes, sort mi-99 sur GBC. Le joueur y est un astéroïde attirant des pièces. Il doit faire en sorte de créer des carrés qui disparaîtront une fois formés. Les pièces arrivant de tout les côté, c'est franchement trop dur.

Hexcite d'Ubi Soft, sortit à la même période, me semble meilleur. L'aire de jeu est composée de 7 hexagones disposés en fleur, eux même formés par 24 triangles. On a sur le coté des pièces de forme diverses. On gagne des points à chaque fois qu'on pose une pièce, et un bonus dés qu'un hexagone est entièrement vidé. Ce qu'il faut bien assimiler, c'est que pour poser une pièce, il faut qu'au moins un coté soit entièrement mitoyen d'une zone vide, la première pièce de la partie devant être posée au centre. Hexcite se joue à 2, soit contre un pote (grâce au link, le cable reliant deux GB) soit contre la console. Hexcite rend fou.

Hexcite

Puzzled ( 2000) toujours sur GBC de Virgin Interactive : Vous êtes une tâche visqueuse, éliminant des dalles en les alignant par paires. Ensuite, il faut revenir au point de départ pour aller au niveau suivant. A essayer.

Mario Picross

Mario Picross est un des premiers jeux GameBoy. Le plombier y est tailleur de pierre et par déduction doit éviter les cases piégées. En fait c'est un peu comme dans Le Démineur sur PC.

Microsoft Entertainment Pack (Démineur)

A ce propos, les petits jeux sur PC (appelés desktop games) sont en général des jeux de réflexions. Plein de sondages prouvent que de nombreuses personnes y jouent, juste 5 minutes au bureau, comme ça pour faire une pause (renouvelée toutes les 10 minutes dans certains cas !). D'ailleurs, pour vous prouver qu'on finit toujours par retomber sur nos pattes, nous mentionnons la sortie d'une compile de certains de ces petits jeux sur... GameBoy Color ! Microsoft Entertainment Pack avec le démineur, le morpion 3D, 2 jeux de cartes... Le comble c'est le mec qui joue à cette adaptation de jeu PC sur GameBoy avec... un émulateur sur son PC ! Là, c'est vraiment le serpent (à lunette) qui se mord la queue

En plein chantier (une parenthèse)

Voici ce qui est en fait une variante, "les jeux où on bouge des éléments". Bon ok, c'est pas terrible comme nom, mais au moins quand on parle des "jeux-où-on-bouge-des-trucs-Like" on se comprend. C'est vrai, il y a toujours des blocs, des rochers, des briques ou des caisses à récolter, pousser, tirer... Il me semble que ce ne sont pas de vrais jeux de réflexion. En fait il doit y avoir des tas et des tas de jeux de ce genre (d'autant que ça commence bien avant le début des puzzle game), alors ce paragraphe doit décrire une infime partie de ceux existant. En voici quelques uns des plus célèbres, désolé pour les oublis :

Boulder dash est un jeu d'arcade accrocheur des années 80. Le principe est basée sur la bonne vieille gravitation de Newton. Tout en évitant les éboulements, il faut réunir tous les diamants. Mais en même temps votre seul moyen d'obtenir ces précieux joyaux et de parcourir tous les recoins d'un niveau est justement de créer des éboulement, et surtout la chutes de pierres qui obstruent votre passage. Un immense classique. Si vous aimez le retro-gaming mobile, sachez qu'une adaptation GBA sort dans les bacs.

Boulderdash et Q*Bert

Le déroutant Q*Bert peut éventuellement rentrer dans cette catégorie puisqu'il s'agit de passer un nombre de fois limité sur des cases en 3D isométrique (voir cet article). Remarquons tout de même que ce classique 1982 à même été adapté sur DC et le sera sans doute à nouveau sur les consoles nouvelle génération.

Boxxle est "Un jeu avec des boîtes empilées dans une usine". Présentée comme ça, cette cartouche GameBoy de 1990, n'a pas l'air transcendante. Et pourtant... C'est prenant comme rarement. Le but du jeu : mettre des boîte aux endroits qui de leur sont destinés. Le personnage ne peut que les pousser, donc il faut impérativement éviter de les coller contre les murs. Les niveaux deviennent de plus en plus labyrinthiques avec une foultitudes de couloirs exigus, ce qui ne facilite pas les choses, bien au contraire. En 91 Boxxle 2 propose de nouveaux niveaux. Dans les deux cas, un petit écran pour un grand jeu....

Boxxle 2

.....Tellement grand que le principe de Sokoban est exactement identique. Sur PC et GameGear, notre petit bonhomme promène sa casquette rouge en poussant des caisses, lui aussi... Vous voulez directement commencer par un vrai défi ? entrez "THEMARS" (version GG ) et allez au niveau 50 ;).

Sur Megadrive, avec Shove It-The Warehouse Game, incarnez un artisan déménageur, le compas dans l'oeil et le mètre dans la poche de salopette, il s'agit là aussi de déplacer des blocs, enfin des caisses. Ca se complique très vite.

Shove It et Eggerland Mistery

Cependant il existe des jeux du même genre mais, avec infiniment plus de variété. Grâce au talent d'HAL laroratory, Eggerland Mistery 1 &2 (sur MSX) sont de ceux là. Vous incarnez une jolie boule bleue qui doit faire une multitudes d'actions pour récupérer tous les carrés roses présent dans la pièce, condition sine qua none pour ouvrir la porte et s'enfuir vers le niveau suivant. Entre autre choses, vous devrez déplacer des blocs pour dégager le terrain ou vous protéger d'ennemis qui vous menacent, faire des combinaisons, ou ne pas passer devant les gorgones, vous savez la madame bizarre de la mythologie avec plein de serpents sur la tête. Pour vous débarrasser d'ennemis bizarre comme des lézards, vous pourrez lancer des œufs (disponibles en quantité limitée). Ceux ci peuvent aussi faire office de radeau. Vraiment, il y a une grande diversité. De même dans Eggerland Mystery 2 sur MSX 2 avec encore plus de nouveaux défis.

La série The adventure of Lolo 1, 2 et 3, très connue, est en fait la suite d'Eggerland. L'histoire et les protagonistes se précisent. Lolo veut sauver sa compagne, la princesse Lala. Vous avouerez que c'est pratique d'avoir une femme avec le même prénom en féminin, au moins, dès le départ, on sait que c'est la bonne. Cette fois encore, pour secourir sa promise, notre grosse boule se creuse la tête. Les graphismes sont plus fins et le principe a quelques peu évolué. Dorénavant , tous les blocs cœur permettent d'ouvrir un coffre, dans lequel il y a la clef pour s'échapper. Ce jeu, ainsi renommé et remanié, devient une exclusivité Nintendo. En fait, HAL rejoint le groupe nippon. Aujourd'hui plus que jamais c'est une équipe qui gagne, mais alors qui gagne... Pour vous dire, les jeux Pokemon, c'est HAL! Quand à Lolo, la Nes connaîtra 3 versions de 87 à 91, puis on en entendra plus parler. Peu après, une autre boule fait son apparition, Kirby qui avale tout et réfléchit nettement moins. Et devinez qui développe ce jeu de plate forme 2D ? HAL, précisément ! N'y aurait-il pas assez de place pour deux grosses boules au sein de la firme ? Le monde est décidément bien cruel.

Kirby

Kwirk, d'Akklaim est le nom d'une sorte de tomate à lunettes de soleil et avec une crête. Oui une crête, tiens j'y pense, un peu comme Grospix. Guidez le parmi différents écrans, en manœuvrant des blocs de façon à lui permettre d'atteindre la sortie. Certains blocs peuvent glisser, d'autres sont pivotants par rapport à un rivet fixé au sol, enfin d'autres peuvent combler les trous. Dans certains niveaux, on peut, que dis-je on doit diriger alternativement Kwirk et un autre personnage pour arriver jusqu'à la sortie. Avec des graphismes simples et une petite ritournelle gentille qui rentre à jamais dans la tête, la tomate mutante fait réfléchir et c'est bien ça le principal.

Kwirk et Mr Driller

Le très récemment créé Mr Driller est souvent considéré comme un jeu de réflexion. Ce fut d'abord un jeu d'arcade adapté ensuite sur PSX et toutes les consoles portables. Mr Driller c'est le personnage rigolo avec ses lunettes de protection et son marteau-piqueur. Son but, n'est pas cette fois de déplacer les blocs colorés, mais de faire disparaître ceux-ci, ce qui permet de descendre. Quand on détruit un bloc, tous les mitoyens de la même teinte disparaissent. Il faut aussi gérer sa réserve d'air.

Encore une fois, ce paragraphe n'est qu'une grosse parenthèse et le vrai puzzle game est un peu différent.

Avec des héros connus pour faire vendre: 1ére partie

Pour vendre à des enfants un jeu qui pourrait leur paraître austère, rien de mieux qu'un personnage super populaire et attachant. Nintendo est le spécialiste du recyclage cérébral, sans pour autant en avoir le monopole.

Commençons par Dr Mario, créé en 89. Il y a des virus à faire disparaître, et pour cela il faut créer des lignes de quatre avec les deux faces des pilules qui tombent. Un réel succès, à essayer si vous ne connaissez pas. Il est impossible de connaître vraiment les raisons de ce succès. Le concept est excellent, mais un praticien comme Mario a sans doute énormément boosté les ventes. A partir de cet instant, les vedettes réfléchirent à jamais.

Dr Mario

Yoshi (no Tamago). On retrouve Mario au bas de l'écran, celui-ci pouvant intervertir les 4 colonnes de l'aire de jeu. Quand 2 éléments identiques se superposent, ils disparaissent. Pour varier les plaisirs, les 2 parties d'une coquilles d'œufs de Yoshi placées dans une même colonne ont la propriété de se refermer et de supprimer tous les éléments se retrouvant entre elles. Sur NES et GB.

Yoshi et Yoshi's Cookie

Le dinosaure semble adorer se creuser les méninges puisqu'il ne s'arrête pas là. En effet sur SNES, le jeu Yoshi's Cookie (92) consiste à créer des lignes en faisant pivoter horizontalement et verticalement les rangées ou les colonnes de mignardises. J'ai jamais accroché à ce jeu. Je le trouve pas beau et pas très intéressant.

Wario's Woods

Wario Woods, un tetris like de 94 où Toad, vous savez le gentil champignon, doit déplacer les petits lutins qui tombent du ciel et aussi les bombes qui permettent sous certaines conditions de faire exploser l'ensemble. Pour l'anecdote, la version NES fut le dernier jeu à sortir sur cette console.

D'autres firme ont, elles aussi, créé des puzzle game avec leurs mascottes:

Panic Bomber . (Neo Geo + PC engine). On quitte Big N puisque c'est Hudson qui met son poulain à la réflexion dans ce sympathique jeu. Les piéces arrivent par trois sous forme de "L". Trois de la même couleurs disparaissent et font venir du sol une bombe. Toutes les bombes mitoyennes explosent d'un coup, un peu à la manière d'un Bomberman. Ambiance sud-Américaine garantie.

Panic Bomber

Et connaissez-vous Pac-attack ? Ce jeu est un cousin germain de Tetris qui n'est vraiment pas très beau. Des pièces tombent, composées de briques et de fantômes. Comme dans Tetris, si on fait des lignes avec les briques, elle disparaissent. Pour faire disparaître les fantômes, il faut attendre un PacMan. Rond comme un ballon et aussi jaune qu'un citron, il avancera fièrement et mangera tous les fantômes se trouvant sur son passage. Dès qu'il touche un bord, il meurt. Il faut, bien évidemment, faire le plus de lignes possibles. Dans un second mode, intitulé "Puzzle", on a un nombre limité de PacMan pour faire disparaître tous les fantômes. On trouve également ce jeu en couleur dans la compilation PacMan Special Color Edition édité fin 99. Namco nous la joue très moyen.

Capcom a voulut lui aussi avec (Super) Puzzle Fighter (I et II) gagner de l'argent avec ce type de jeu. L'idée de départ, c'est une ambiance baston c'est à dire avec des attaques et des combos mettant en scène les persos de Street Fighter en plus jeune. Le tout, dans un puzzle game. En fait les séries d'explosions des blocs en cascades (un peu à la Puyo Puyo) correspondent à des enchaînement ou des combos entre les combattants... Très fun.

Rampage puzzle attack

Rampage puzzle attack. Le gros singe qui casse tous les buildings se trouvant sur son passage, et ce depuis des années (doit y'avoir des fans, remarquez il fut révolutionnaire en son temps) nous semblait vraiment pas malin. Et bien, nous avions tort : sur GBA et depuis 2001, il a son propre casse tête, un puzzle game des plus classiques.

Remarquons qu'à chacun de ces exemples, ce sont des jeux originaux, parce que dans d'autres jeux de réflexion à "héros connus", l'éditeur s'est contenté de faire le simple relookage d'un jeu déjà existant. Mais ça, c'est dans la deuxième partie...

Avec des héros pour faire vendre: 2éme partie

Dans les cas suivant, nous avons une ré-appropriation totale d'un concept (avec carrément un nouveau titre !) à la sauce d'un univers plus connu que celui de l'original. Par contre, il faut être attentif ;):

Prenons l'exemple de l'excellent Puyo Puyo . Tout d'abord, l'original de Compile qui a du voir le jour en 91. Il se joue essentiellement à deux, soit contre un autre joueur, soit contre l'ordinateur. Pendant la partie, descendent deux petites dragées fluo à gros yeux accrochées entres elles. Une fois tombées, les dragées adjacentes de la même couleur fusionnent immédiatement. Quatre ensemble, et hop, elles disparaissent, celles du dessus tombent, en cas de combos, ça pourris l'écran de l'adversaire avec des puyos noirs. Ce jeu est coloré, vif, tactique... Génial, quoi. Tellement génial que son concept fut repris deux fois. La première fois en 1993, par ce gros pas beau de Sonic dans le titre à rallonge Dr robotnik's mean bean machine. Avec l' accord de l'auteur (ça a du se jouer à grand coups de yens), on retrouve exactement le même principe, les mêmes petits personnages à gros yeux. Mais les adversaires en mode Story sont les intervenants récurrents de la série au hérisson. D'ailleurs, dans Sonic compilation sur Megadrive on le retrouve avec Sonic 1 et 2. Nintendo, jamais en reste reprend alors... devinez quoi ? Les puyos, avec le glouton rose cette fois dans Kirby's avalanche en 1995. Ces versions avec des stars du pixel sont peut être encore plus célèbres que l'original. Une fois, j'ai même lu "Puyo Puyo est amusant même s'il est copié sur Dr Robotnik". Mon dieu ! Au final un seul jeu mais trois univers différents. Quelque soit la version, les réactions en chaînes s'enchaînent et c'est bien là l'essentiel.

Tetris Attack est un jeu de réflexion dans lequel on retrouve la ménagerie Nintendo. En fait et ça n'a pas grand chose à voir avec Tetris. L'original se nomme Paneru de Pon ... Quand on commence la partie, les pièces sont déjà installées et le seul moyen de faire un peu le ménage est de créer des lignes de 4 en intervertissant deux éléments horizontaux consécutifs. En clair, quand vous appuyez sur le bouton, [X][O] devient [O][X] (c'est vrai, on pense jamais à s'en servir de ces crochets). vous l'aurez compris, Tetris Attack est une simple refonte avec juste deux arguments de vente supplémentaires, mais pas des moindres : les bonhommes très populaires de chez "Big N" et le titre contenant la mention "Tetris", véritable valeur sûre du genre. Récemment on retrouve une nouvelle adaptation de ce jeu mais cette fois dans l'univers du ragondin le plus controversé de l'univers avec Pokemon Puzzle Ligue.

"J'aimerai bien faire de l'argent avec Tetris, mais bon, on est en 99. Et oui déjà, le temps passe vite. Comment faire ?" -"Ben, t'as qu'à prendre la souris à grandes z'oreilles et tu vas bien en vendre 2-3, sont bêtes les mioches" ont dû se dire les développeurs de Disney Interactive quand ils ont décidé de créer Magical Tetris. C'est ni plus ni moins que Tetris avec les personnages de Disney.

Magical Tetris

Encore une fois, dans cette 2nde partie si le concept est repris, c'est avec l'accord des créateurs. Par contre, comme nous allons le voir, il n'est pas rare de découvrir de pâles copies dans lesquels on ne change qu'un petit détail de rein du tout.

Appelez les avocats !!!

Quand on est pas inspiré, on s'inspire. Protéger un concept de jeu vidéo est très difficile, à l'instar d'autres œuvres. Si la copie ne fait parfois aucun doute, comme il y'a toujours un détail modifié on ne peut pas empêcher ces refontes masquées.

Un exemple flagrant est Joy Joy Kid sur Neo Geo. Ce jeu reprend exactement le principe des 7 tétrades et des lignes du grand Tetris. Seules variante, ici, une montgolfière est emprisonnées en bas de l'écran et le joueur habile réussira à la libérer.

Joy Joy Kid

L'excellent Puyo Puyo connaît aussi un jeu très proche : Pnikies jeu d'arcade de 1994. Il y'a également deux blocs attachées entre eux que l'on peut faire pivoter. Les blocs de la même couleur se regroupent également entre eux. Seulement, il ne suffit pas comme dans le premier, d'un regroupement de quatre blocs pour qu'il disparaissent. Dans Pnikies, certains blocs sont marqués. Il s'agit d'un regroupement avec au moins deux de ces éléments particuliers pour faire disparaître l'ensemble. Il faut reconnaître que si le principe est proche, le concept est quand même plus différent que dans l'exemple précédent.

Par contre, Puzzle de Pon est un clone absolu de Bust a Move. C' est pareil, sauf que dans ce jeu Neo Geo, il faut libérer un élément, comme pour Joy Joy Kid. A croire que quand on manque d'inspiration, on pique même ailleurs le petit détail qui change de l'original.

Puzzle de Pon et Spin Jam

En septembre 2000, Spin Jam d'Empire interactive reprends lui aussi les bulles, sauf qu'ici l'environnement est une fleur. Il faut éliminer tous les "pétales" avec le système de couleurs équivalentes habituel. Si le joueur y parvient, il peut aller au niveau suivant. Il y a une justice, car ce jeu n'arrive pas à la cheville des softs qu'il plagie.

Cette année sur GBA, PS2 et PC sort Worms Blast un soft reprenant les héros de Worms, le jeu de guerre favori des gallinacés puisqu'il met en scène des vers de terre. Donc, ce jeu aurait pu figurer dans le paragraphe consacré aux héros entre Dr Mario et Pac-Attack mais bon, on ne peut pas le mettre à deux endroit, et puis il ressemble vraiment trop à Puzzle Bobble (décidément qu'est ce qu'il est copié celui là !). On dirige l'invertébré sur son radeau, et on lance des roquettes sur des cibles colorées. Il faut nettoyer le tableau pour gagner. Toute ressemblance avec un jeu existant ou ayant existé n'est pas du tout fortuite. Vraiment pas du tout.

Worms Blast

A noter que dans des compilations bas de gamme de jeu PC, on retrouve souvent des copies. J'ai notamment croisé une de ces compilations (pourtant estampillés Microsoft) reprenant sur la même galette 8 ou 9 des meilleurs concepts des classiques absolus : Puzzle Bobble avec un fusil à bulle, The Adventure of Lolo, mais aussi des jeux d'autres genres comme Snow bros ou Pang... Whaaa, quand j'y repense, tous ces personnages, ils avaient aucune dégaine : Un pingouin de seconde zone dans l'un, un ours sans aucune classe dans l'autre, ça m'a fait mal au coeur.

Tous ces exemple sont à oublier très vite. De toute façon, le joueur ne s'y est jamais trompé, aucun de ces jeux n'a réellement marché. Le jeu vidéo prouve depuis des décennies ce que la génétique semble seulement découvrir aujourd'hui: Les clones ont une durée de vie bien plus courte que les originaux.

Discretion assurée !

Malheureusement, certains excellents jeux de réflexion n'ont pas la popularité qu'ils méritent. Ce paragraphe est placé sous le signe de la découverte, histoire de réparer au moins entre grospixelophiles l'injuste discrétion de ces hits en puissance.

Prenons l'exemple de Keeper sur SNES, sorti en 93 et développé par Datam. Ca vous dit pas grand chose. Normal ! Eh bien, c'est pourtant très marrant. Keeper, notre héros, est un mammifère imaginaire, en fait rien ne me garantit qu'il s'agisse vraiment d'un mammifère. Peu importe. Sur la zone de jeu apparaissent intempestivement des blocs contenant 2 informations : une couleur et un symbole. Keeper peut déplacer ces blocs en les poussant ou en les tirant, si une ligne d'au moins trois blocs ayant une information commune est créée les blocs disparaissent. Le but du jeu est de tenir le plus longtemps possible et de faire un maximum de points. Keeper concilie avec brio les puzzle games (car il y a des lignes à créer) et les jeux à déplacement d'objets comme Lolo (on a un personnage vu du ciel poussant des blocs). Encore mieux, il existe même un autre mode dans lequel l'aspect réflexion prend le pas sur l'aspect réflexe : le mode puzzle. Au début de chaque tableau, un nombre blocs définitif est déjà placé. Vous devez les faire tous disparaître mais avec un nombre de disparitions limité. Si les premier tableaux sont une sinécure, ça devient très vite extrêmement cérébral, si, si. Récupérez le ! Un conseil : en allant dans le menu des options et en changant les symboles en lettres de l'alphabet, l'action en ressortira beaucoup plus claire.

Keeper et Blodia

Sur PC Engine, essayez Blodia, si le cœur vous en dit. Ce jeu, pour le moins pas très esthétique, est cependant assez intéressant, pour peu qu'on lui laisse une chance. Vous faîtes pivoter des cases à la manière d'un taquin (voir plus loin, le paragraphe sur les jeux de sociétés, juste après), vous formerez alors un tube. Pendant ce temps, une boule avance inexorablement. Vous devez sauvez cette balle en reconstituant au fur et à mesure le parcours avant qu'elle ne vous rattrape. Pas facile...

Microsoft Puzzle Collection (Spring Week End)

Attention... Qui suis-je? Un indice chez vous. Top! Je suis Russe, je suis concepteur d'un des plus grands jeux jamais créés, j'ai même indirectement créé un genre grace à ce dernier, je suis, je suis... Alexei Pajitnov, exact ! Oui, c'est ça le papa de Tetris ! Figurez vous qu'il s'est remis au travail pour créer une compile de jeu GBC : Microsoft Puzzle Collection, même si son nom ne figure nulle part.Avec un géniteur pareil, ça vaut forcément le détour. Notre spécialiste es-casse tête à concocté 6 jeux pour le plus grand plaisir des amateurs du genre. Il ne sont pas tous formidables, mais parmi cette collection, plusieurs sortent du lot. Dans le 1er, Jewel Chase, une main se déplace sur des cases colorées et doit récolter des objets. Pour passer d'une couleur à l' autre, la mimine doit obligatoirement empreinter des cases mixtes: bi/ tri/ ou quadri/colores. Le 2éme Spring Weekend est une sorte de taquin sphérique, et oui, fallait y penser. Dans une sympathique ambiance bucolique, on place le curseur sur une icone et on fait tourner tous les éléments placés autours. Très tactique. Le 3éme Lineup est un grand carré sur lequel on place des figures n'importe où. En cas de ligne, l'ensemble des pièces investies dans cette ligne disparaît. On continue le descriptif : dans le suivant, Flinty Flush, il s'agit de remplir des carrés de 4 cases de côté. Le distributeur en propose à certaines positions particulières, et on doit présenter le carré-récepteur de son choix, qu'on peut retourner dans tous les sens. On peut préparer plusieurs carrés simultanément. Un total de 4 est disponible. Color collision est le 5 éme jeu. Il rappelle un peu Qix. On y déplace une ligne colorée qui doit percuter des smileys de la même couleur. Enfin, dans le dernier Rat Poker, on doit faire sortir des rongeurs par groupes.

Magical Drop (1 et 2) est sorti sur Neo Geo. Dans ce jeu très coloré, les clowns doivent créer des lignes verticales. Pour se faire, ils peuvent attraper les bulles déjà placées et les renvoyer par en bas où bon leur semble. Certaines bulles sont spéciales, et se transforment dès qu'une adjacente disparaît, d'autres éliminent toutes celles de leur teinte lorqu'elles éclatent. Seul ou à deux, ça va très très vite. Toute la frénésie de l'arcade. Sur GameBoy Color, une version honorable a vu le jour.

Magical Drop

Et Gugurin aussi sur Neo Geo : Ce n'est pas que ce jeu soit totalement inconnu, mais il mériterait lui aussi une adaptation sur Gameboy par exemple. Ici, de petits bonhomme habillés de différentes couleurs arrivent sur la zone de jeu : un carré. Grande innovation par rapport à la coutumée, celle ci pivote, la gravitation étant ce qu'elle est, ça modifie tout et peut créer des lignes. Nos lutins passifs n'en finissent pas d'être remués, c'est rigolo.

Binary Land

Le prochain jeu est il un puzzle game? Oui. Non. En fait, pas vraiment. Peu importe, Binary Land fait réfléchir comme rarement. Dire qu'il est original est un euphémisme et surtout je n'en avait jamais entendu parler avant de le trouver par hasard dans une compile de roms NES (à l'origine, c'est un jeu MSX). Ecoutez plutôt, l'écran est séparé en deux zones. Dans chacune de ces 2 zones, un pingouin. Avouez que ça donne envie. Je poursuis, comme dans un miroir qui aurait abusé de substances, les 2 zones de jeux ne sont que partiellement symétrique. Quand on fait bouger le pingouin de droite, celui de gauche fait le même déplacement mais dans la direction opposée, on déplace donc les deux en même temps. Et le but : ramener les deux en haut. Le réel problème vient des ennemis, de la symétrie des décors qui n'est que partielle et du fait qu'on ne soit pas habitué à penser comme un "animal (bi)polaire". Un soft à ranger dans la catégorie des concepts de fou.

Une sorte d'entracte: Les jeux de société.

Sans parler de Mario Party, de ses suites et de ses clones, les vrais jeux de société, les classiques avec des pion et du carton -souvent jeux de réflexion par excellence- ont eu droit à de nombreuses adaptations sur consoles et PC.

Monopoly compte fièrement une dizaine de versions depuis la NES. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Monopoly sur console se vend très bien. Certains y voient le symptome d'une société malade, ou la solitude reignerait en maître(sse), ce qui expliquerait que... tout ça, tout ça... N'empêche que le Monopoly sur sa console ou son PC c'est un peu chiant. Achetez des amis.

Monopoly sur PSX

Tous les Mah-jong! Les Japonais adorent ce jeu chinois très ancien. Là, j'ai demandé un coup de main à Laurent pour le descriptif. Des pièces rectangulaires ou carrées sont empilées en nombre pair, sur la table, formant une sorte de pyramide. Sur chacune de ces pièces figure un symbole. Aucune pièce n'est unique, il y en a toujours une autre avec un même symbole quelque part. Le but : retirer des pièces identiques par groupe de deux. Pour enlever les pièces, il faut qu'elles n'aient pas d'autres pièces dessus, et qu'au moins une de leurs quatre faces ne soit pas collées contre une autre pièces. Autrement dit, il faut pouvoir la sortir sans risquer de faire écrouler l'édifice. Si on arrive au bas de l'empilement et aux deux dernières pièces sans avoir été bloqué, c'est gagné. Plus le nombre de symboles différents apparaissant est élevé, plus le jeu est difficile. Le meilleur Mah-Jong sur PC est un shareware nommé Kyodaï Maj-Jong. C'est un sacré challenge ! Je sais pas vous, mais ça me donne envie d'essayer.

Bart Vs World

Le Taquin est partout. Vous savez le casse tête à cases avec un trou qui permet de déplacer les cases une par une. Il y'a d'autres noms pour ce jeu. Eh bien y en a partout. Surtout sur NES, époque bénie, quand ils ne savaient pas quoi mettre, allez hop, un petit taquin. Dans les jeux à licence, par exemple un jeu des Simpsons : Bart versus World. Il y'a aussi un jeu d'Indiana Jones où il faut reconstituer des vases. Et puis il y'a aussi plein de roms en public domain qui reprennent ce principe.

Le Scrabble existe sur Megadrive, c'est sympa, ça permet de s'entraîner et de gagner contresa grand mère le dimanche après midi, mais c'est un peu long quand l'adversaire prépare son coup et puis il connaît pas tous les mots (éliminée, il connaissait pas, j'vous promets, je place mes 7 lettres et lui il refuse, ça m'a énervé d'une force, c'était un scrabble en plus). En même temps dans une seule cartouche Megadrive, il a fallu mettre un dictionnaire de quatre langue (français, anglais, allemand, espagnol)! Le niveau est assez élevé, ou alors moi et ma famille on est nuls. Et puis le Scrabble sans sa mémé, c'est pas marrant. A essayer quand même. Espérons que le Scrabble qui vient d'être annoncé sur GBA sera meilleur.

Et n'oublions pas les jeux d'échecs bien sûr. Qu'il s'agisse d'ordinateurs, de consoles de salon ou de consoles portables, ils existent des jeux d'échecs pour tous les supports. Certains sont des adversaires redoutables, d'autres n'ont pas un niveau très élevé et privilégient plutôt l'aspect pédagogique. Du plus sobre au plus fantaisiste (avec l'animation 3D des pièce personnifiées lors des prises), ils en existent des tonnes. Plutôt que de vous en citer quelques uns ici, on va plutôt vous promettre un dossier complet made in GP bientôt. Chose promise...

Bicycle Game Board est très intéressant, c'est une compile sur GBA qui permet de jouer à plein de jeux de société classiques. (Dames chinoises, Backgammon...) C'est pas mal de pouvoir se faire une petite partie dans le train.

Note : On vous épargne les adaptations vidéoludiques des Chiffres et des Lettres, Roues de la fortune , Qui veut gagner des millions (qui s'en tire plutôt bien, remarquez), Jeopardy et autre Motus... Non, non. De rien ;).

Et la 3D ?

Marre des prises de tronche toutes plates ? Les jeux de réflexions en trois dimensions permettent la création de concepts nouveaux. Et ça démarre bien avant que les consoles puissent afficher de "vrais" polygones 3D. La preuve avec les premiers exemples.

C'est par exemple le cas de Weltris sur ST et Amiga en 90 (il existe aussi une version arcade qui tourne sous MAME), Pajitnov est à son origine. L'aire de jeu est tout en profondeur. Les pièces (des tétrades ou autre pièces composés de petits carrés) arrivent sur les murs latéraux, on peut les faire passer de l'un à l'autre. Ils rampent un peu comme des serpents tout autour des 4 murs, c'est assez spécial et déroutant comme déplacement mais on s'habitue très vite. Quand les pièces arrivent sur la face correspondant au fond, elle continuent jusqu'à être bloqué par le mur opposé ou par une tétrade déjà installée. En cas de ligne, Tetris oblige, elle disparaît. Si un élément déjà en place laisse un espace trop court pour la pièce, c'est à dire, si au moins un carré de celle ci reste sur un mur latéral, celui ci devient rouge et provisoirement condamné. Aucune pièce ne peut ramper sur celui ci, ce qui handicape considérablement la liberté d'action du joueur. Au bout de quelques coups si le joueur continue tranquillement, le mur redevient normal. Si les quatre murs sont condamnés, la partie est terminée. Je suis en passe de devenir accro.

Klax

Klax, (1990-PC Engine par Tengen/Atari Games) Sur un tapis arrivent clopin-clopan des parallélépipèdes de toutes les couleurs. L'effet 3D permet de voir arriver 4 ou 5 pièces sans risques de s'emmeler les pinceaux. Les pièces peuvent également s'accumuler sur la détente. Il faut atteindre un but, par exemple un score à atteindre, ou bien faire trois diagonales... A noter, la présence d'un Klax Wave en 99 sur GBC.

Block out est un jeu Megadrive d'Electronic Arts de 1991. Le principe, c'est un Tetris avec plus de liberté dans les pièces (les tétrades classiques plus les pièces de 1, 2, 3, 5 blocs...) mais surtout vu du haut. Et donc, avec une profondeur, comme Weltris, mais le jeu est totalement différent et moins amusant il me semble. En fait, l'aire de jeu est cette fois un réservoir tout en 3D. Et contrairement à Weltris, elles s'empilent et s'entassent les unes sur les autres. De plus, le but n'est pas de faire des lignes mais des carrés ! Alors c'est rare, et ça en fait des pièces. Le bouton start fait accélérer la descente et chacun des trois boutons font pivoter la pièce dans un des trois axes que compte notre univers. C'est dur à manœuvrer et très souvent il y a le bout d'une pièce qui bloque l'accès. Trop complexe pour vite déplacer les blocs et prendre plaisir à jouer. Vous pouvez quand même essayer pour voir.

Block Out et Kurushi

Passons à la "vrai 3D": Sur PSX en 97, arrive Kurushi, sans doute le meilleur titre de ce genre sur cette console. Un personnage se déplace sur l'aire de jeu et doit capturer des cubes. Seuls certains blocs peuvent être pris de la sorte. Le tout est immergé dans une ambiance techno futuriste, et le jeu est long, il y a huit mondes de quatre stages et 5 niveaux de difficulté. Sans la 3D, ce genre de concept dément et prenant n'aurait jamais pu exister. Il existe une suite : Kurushi final : même esprit, même support .

Tetrisphère, sorti en Février 98 sur N64 est développé par Nintendo. C'est un Tetris en boule, tout un programme. Alors, il faut placer les tétrades en faisant bouger cette sphère mais par contre, contrairement à Tetris, on ne peut pas faire pivoter ces pièces. Finies les lignes, on doit simplement aligner 3 pièces. Pour ceci, deux solution : Envoyer classiquement la pièce en stock ou déplacer les pièces déjà installées (un peu comme dans Paneru de Pon alias Tetris Attack). On prépare ses coups très vite, les combos sont spectaculaire et les duels entre amis sont super amusants. Tout s'enchaîne très vite. Sans être le jeu du siècle, Tetrisphere vaut le coup, à moins d'être diamétralement opposé à ce genre d'adaptations, évidemment. C'est sûr qu'à l'époque, ça ne valait sans doute pas la peine de mettre plus de 400 Frs dessus, mais si on a aujourd'hui la possibilité de récupérer la cartouche à moindre frais... Ainsi, par deux fois la 3D a permis de renouveler le concept, déciment inépuisable, de ce jeu russe.

Tetrisphere et Wetrix

Wetrix d'Ocean sort en 98/99 et dans le désordre sur PSX, N64 et DC. L'environnement tout en 3D permet au joueurs de construire des canaux, des barrages et des piscines sur l'aire de jeu. Le but est simple : récupérer le maximum d'eau. Comme dans tout bon Tetris Like qui se respecte, des éléments tombent du ciel (celui ci n'ayant jamais aussi bien porté son nom puisque ce jeu est un peu une simulation de météo). Il faut les assembler le plus vite possible, tout en composant avec les tremblements de terre, les explosions, les volcans en irruption... C'est génial de toujours pouvoir toujours compter sur des développeurs imaginatifs tirant parti des avancées technologiques pour inventer .

De plus en plus fun...

Le fun semble vraiment être la priorité actuelle.

Pop'n pop sur Dreamcast et PSX est vraiment sympa. La version niponne est sortie au tout début de l'année 99 et est le fruit de Taïto, qui s'attaque au ballon pour changer de la bulle. Ces ballons sont accrochés à des nuages, et arrivent par couples. Assemblez-en trois, et ils disparaîtront. Seulement, les nuages bougent latéralement, et descendent lentement (mais sûrement), ce qui ne facilite pas les choses. Heureusement, des ballons bonus peuvent nous aider: Certains sont explosifs, d'autres restent en place, d'autres encore (avec une flêche) detruisent une rangée entière. Dans une atmosphère bon enfant, les persos sont ceux des meilleurs cute games de la firme : Bubble Bobble, Don Doko Don, Parasol Stars...Du grand Taïto.

Burasu Puramu. de Takuyo sorti début 2000 sur DC. Quatorze boules de six couleurs se trouvent sur votre écran. Les boules fonctionnent par paires. Dirigez les boules tombant du ciel pour réaliser des lignes d'au moins 3 boules horizontales ou verticales. En fait, ce jeu est assez connu au Japon et il existe des versions antérieures à celle ci sur Dreamcast, mais dans cette mouture il y a des innovations, une jauge de pouvoir spécial, les boules mitoyennes à celle précédemment disparues changes de couleurs, etc.

Chu Chu Rocket

Et le Chu Chu Rocket de Sega ! C'est pas du fun ça, monsieur ? C'est bien connu, les souris craignent les chats. A l'aide de flèches déposées sur le sol, détournez les rongeuses des greffiers pour les amener jusqu'à leur but : des fusées. Mine de rien, Chu Chu Rocket est le premier jeu console avec une option réseau sur la Dreamcast. Récemment, la version GBA a permis de faire découvrir ce petit bijou a encore plus de personnes.

On remarque vraiment de nombreuses adaptation. Puyo Pop par exemple, c'est la dernière version du funissîme Puyo Puyo, qui vient de sortit sur la portable 32-bits de Nintendo. 10 ans après, déjà 10 ans ! Et toujours le même principe accrocheur. Même si les innovations ne sont pas légions dans ce jeu, il n'a rien perdu de sa superbe.

Super Bust a Move est le dernier opus de ce jeu à bulle de Taïto sorti sur PS2 et GBA (voir cet article)

Colums Crew, sorti en 2002 sur la portable 32-bits de Nintendo. Je m'attendais à allumer la bête et jouer direct, j'aime bien Colums. Et bien non. Dans cette version, vous commencez par un tunnel d' explications et une cinématique interminable, puis il faut choisir par deux fois des noms de personnages. Ensuite plein de défis vous sont proposés.

Switch version PS2 sort très bientôt. Il s'agit de l'adaptation d'un jeu Mega CD développé par Sega avec des personnages déjantés. Le principe est basé sur des flêches. Je ne connais pas ce jeu qui est, parait il, extrêmement amusant.

Eggo Mania et Eggo

Eggo mania, développé par Kemco. Les eggos doivent construire des tours sur de petites île pour échapper à l'eau montante (un peu à la manière de Rainbow island quand le temps presse), et pour être le premier arrivé au sommet. Pour construire ces tour, il faut empiler les blocs tombant du ciel. Ce jeu doit sortit très prochainement.

Conclusion: Les émulateurs et moi...ce n'est pas que pour l'argent !

C'est vrai, l'émulation permet de s'essayer à la plupart de ces jeux. Je sais pas vous, mais moi, je n'ai toujours pas cessé de trouver ça extraordinaire.
Evidemment, s'il fallait acheter tout ces jeux... Mais là, avec les émulateurs, ça change complètement la donne. On peut tous les avoir! A chaque fois, c'est un nouveau système de jeu à observer, comprendre, maîtriser. Ces jeux rendent vraiment dingue.

Comme vous avez déjà lu tout ça, vous ne devez plus être à 2 minutes près, alors vous allez même avoir le droit à un petit résumé, du genre de ceux qui concluent les meilleures dissertations de notre adolescence, allez c'est parti :

On a l'habitude d'appeler jeux de réflexion beaucoup de soft, mais le vrai "puzzle game" (celui qui est décrit ici) est un genre né relativement tard, il y a un peu plus de 16 ans avec Tetris, alors que le jeu vidéo en a 50 !
Le puzzle game qui sait accrocher le joueur a une durée de vie infinie, c'est un de ses points forts. C'est un genre idéal pour les portables, et il demande souvent d'allier réflexions et réflexes. Comme il es souvent associé à des personnages connus et sympa, transfuges d'autres gros succès du jeu vidéo, l'ensemble en ressort encore plus attrayant. Il faut bien avouer qu'il n'y a pas que des chef d'œuvres, et pire encore, il y a énormément de clones. Cependant, contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'évolution des capacités techniques des consoles à servi le puzzle game et permis de nouveaux concepts en 3D complètement dingues, et par conséquent de renouveler un genre qui s'essoufflait un peu (juste un peu). Force est de constater que les clients de ces jeux ont d'autres opportunités virtuelles pour échauffer leur bulbe rachidien : adaptation de jeux de société, petits jeux PC...

Pour vraiment conclure, l'évolution semble aller dans le sens d'une augmentation du fun et on ne va pas s'en plaindre. Vous avez pu le constater, le patrimoine vidéoludique en la matière est déjà très riche et ce n'est sans doute pas fini. Même s'il est aux antipodes des grosses productions qui préoccupent la majorité des joueurs, il y a fort à parier que ce genre nous réserve encore de nombreuses surprises.

Michael
(07 avril 2002)