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Langrisser - La série
Année : 1991
Système : Megadrive, PC Engine, Playstation, Saturn
Développeur : NCS
Éditeur : NCS
Genre : RPG

LANGRISSER IV
(1997, SS – 1999, PS)

Nombre de missions: 39 + 5 cachées, le jeu se finissant en 26 missions environ
Personnages jouables : 12
Histoire : Il y 200 ans, sur un lointain continent appelé El Sallia, un héros nommé Elwin vainquit le Prince des Ténèbres Bozel et son dieu Chaos grâce à l'épée Langrisser. Une fois la bataille terminée, Langrisser et Alhazred, son pendant maléfique, furent renvoyées dans les Cieux.
De nos jours, dans le Royaume de Regenburg, vit un homme se livrant à d'étranges, cruelles, et inquiétantes expériences nommé Gizaroff. Un jour, accompagné de son fils Kruger à la tête d'un régiment de soldats, il attaque le village de Gotarl, qui refuse de payer de nouvelles taxes exorbitantes et injustifiées. C'est dans ce village que demeurent Landius, fils adoptif du chef de Gotarl, et les deux enfants naturels de ce dernier : Ricky et Rachel. Gizaroff semble être intéressé par un étrange miroir gardé à Gotarl depuis des generations...
Landius et Ricky recontreront Maclaine, un guerrier à moitié cyborg qui a oublié une partie de son passé, et tous trois rejoindront les rangs de l'ennemi de Regenburg, le Royaume de Caconshis, et de ses deux princesses Shilfaneel et Angelina.

Landius et divers personnages féminins du jeu

Allons droit au but : voici le meilleur épisode de la saga (Der Langrisser devant se contenter de la seconde place, à mon humble avis). Le fait de situer l'action sur Yeless et non plus sur El Sallia est évidemment l'occasion de développer toute une nouvelle histo-géographie. Le scénario prend une profondeur qu'il n'avait jamais eue jusqu'alors, les personnages sont les plus intéressants de tous les épisodes (dont Landius qui a le mérite de changer du sempiternel « héros parfait mais chiant »), il y a de nombreuses histoires d'amour, de vengeance, de destins tragiques, et les filles sont également les plus jolies de la saga. Plus encore que dans Der Langrisser, le tout est très peu manichéen, il est même possible pour deux démons de renier Bozel et de rejoindre le camp des héros. Le fait d'avoir là encore un multi-scénario permet des évolutions radicalement différentes. Trois routes sont possibles :

  • Route « classique » : comme dans les autres Langrisser quoi...
  • Route « héroïque » : Listil et Naar (les deux démons cités plus haut) passent dans le camp humain, mais ce dernier est contraint de se scinder en deux, heureusement tout se finira bien (ou presque).
  • Route « chaotique » : Landius, Ricky, Maclaine, et un peu plus tard Rachel passent au service de Bozel afin de conquérir le monde (Rachel sous l'influence hypnotique de Bozel, mais les trois autres de leur plein gré). C'est une route incroyablement dure (au sens dramatique du terme), où nos trois héros (qui a dit Jacky, Patrick, et Corbier ???) vont tuer au fur et à mesure tous leurs anciens compagnons d'armes. C'est paradoxalement la seule route qui permet à certains personnages d'avouer leur amour pour d'autres... Dans Der Langrisser, Elwin avait encore une raison compréhensible de passer à l'ennemi (réduire l'Humanité en esclavage pour éviter qu'elle ne s'entre-tue), mais là, Landius passe du coté obscur clairement par goût du pouvoir.

Et c'est en rapport avec le gameplay ! Langrisser IV comporte un système dit d'Alignement. Vous débutez grosso modo à zéro (cela dépend de vos réponses lors du questionnaire de début de partie en fait), mais plus vous vous comportez de manière violente, plus celle-ci augmente (tout comme la jauge de « séduction » pour les persos féminins, elle n'est pas visible à l'écran, il faut donc noter ça sur un papier...). Concrètement, à chaque mission vous avez un objectif (dans les autres Langrisser aussi bien sûr !). Mais si jamais dans les cartes où on vous demande de tuer SEULEMENT le Boss (et ça arrive souvent), vous exterminez quand même tous les autres ennemis à l'écran, votre compteur gagne un point. Idem si lors des dialogues, vous choisissez certaines réponses. Il est nécessaire à deux reprises d'atteindre un certain chiffre pour pouvoir accéder à la route chaotique.

L'écran est clair, net et précis, rien à dire.
Dix cavaliers contre un fantassin, ça va faire mal...

Le système de drague est plus poussé que dans le III mais il est aussi extrêmement difficile. Il y a des choix à faire dans presque chaque mission, et entre celles-ci. De plus, réussir à parvenir au nombre minimal imposé me semble totalement impossible sans FAQ, vu que sur environ 25 missions, vous n'aurez guère droit à l'erreur que deux ou trois fois (par exemple, Angelina nécessite 25 points !) Surtout que chaque « mort » sur le champ de bataille vous vaudra –1, donc débrouillez-vous pour systématiquement garder en vie votre élue. En revanche, même si vous vous faites remballer, ce ne sera pas forcement la bad ending du scénario pour autant (contrairement au III). Toutefois, les concepteurs du jeu ont été gentils sur ce coup-là, et si vous réussissez votre déclaration, MÊME si le perso en question est mort plus d'une fois, il bénéficiera quand même d'une good ending.
À noter que dans la route héroïque, Listil fait partie des personnages que l'on peut séduire, et j'ai trouvé ça très beau de pouvoir former un couple humain-démon, d'autant plus qu'on sent bien qu'elle fait de nombreux efforts pour s'intégrer au monde qui l'a accueilli. Même si j'aime bien Angelina aussi, j'ai jeté mon dévolu sur Listil, d'autant plus qu'elle est franchement canon. Hélas, on ne trouve pour ainsi dire aucune illustration officielle (ni de fanart d'ailleurs), dégoûté !

Une des rarissimes images dispos de Listil...
Mais Angelina n'est pas mal non plus.

Bon, passons maintenant au coté S-RPG (je sais, c'est pas trop tôt...) On retrouve le sytème classique des deux premiers épisodes, où on dirige ses soldats comme ses généraux. En revanche, changement de taille : il n'y a plus un tour pour vous et un pour les ennemis, mais tous sont mélangés (comme dans Shining Force), une barre d'Initiative décidant de l'ordre d'action des personnages. Ceci ne concerne pas seulement les généraux mais aussi leurs soldats, il est donc fort probable que vous ne jouerez pas les deux à la suite. Chaque action vaut un certain nombre de points, attaquer ou se régénérer en demandant évidemment davantage que ne rien faire. En fonction de l'action effectuée et des caractéristiques du personnage, il est possible d'avoir droit à deux, voire trois actions par round !
Quelques nouvelles magies et invocations nécessitent un temps d'incantation, cette fois bien sûr lié à l'Initiative. Bonne nouvelle, les magies de soins sont désormais parmi les plus rapides à pouvoir être exécutées. Par ailleurs, il est possible de garder son sort en réserve. Explication : quand vient le tour du perso, on vous demande si vous voulez lancer la magie immédiatement ou non. Dans le second cas, le même choix vous est reposé peu après, jusqu'à ce que vous décidiez de la lancer ou de l'annuler. Cela ajoute une autre dimension stratégique au jeu. Langrisser était déjà extrêmement technique mais là, il le devient encore plus.
On compte également quelques catégories de soldats supplémentaires, le choix est désormais vraiment vaste.

L'interface est beaucoup plus agréable et intuitive (surtout le tableau de début de mission), et les temps de sauvegarde/chargement quasi-instantanés. Les graphismes des scènes de combat sont revenus en 2D (ouf !), mais hélas les temps de chargement de ces dites-séquences sont encore trop longs. L'aspect esthétique général du jeu, s'il ne donne pas le meilleur de la console, est très réussi dans l'ensemble (sauf peut-être certaines magies, pas très belles à regarder). Quant aux visages des protagonistes, ils sont absolument magnifiques.
Et cette fois, à peu près toutes les répliques sont doublées. Mentionnons au passage l'excellent travail des comédiens de doublage qui officient sur la série Langrisser, qui donnent une véritable âme à de nombreux personnages.

Ricky, tout droit sorti d'un manga de Clamp Maclaine.
Un demi-cyborg au passé bien mystérieux...

Honnêtement, je ne vois pas ce qu'on pourrait rajouter de plus pour améliorer ce 4ème épisode. Il est absolument parfait, vous trouverez difficilement un S-RPG plus tactique et avec des personnages aussi réussis. Bon d'accord, il est très dur mais la remarque vaut pour la série en général... J'admets toutefois qu'il s'agit sûrement de l'épisode le plus difficile de tous. Pour pinailler, on pourrait regretter qu'il n'y ait pas quelques missions de plus (bien que du fait de ces trois routes, la replay value est importante, mais même après on y revient), que généraux et soldats associés se déplacent séparément, et l'absence de DA d'introduction, alors que tous les autres épisodes en ont un ! (version 32-bits pour les I et II bien sûr...)

Détail amusant : Gizaroff étant présent lors de la toute première mission le temps d'un round, il est possible en utilisant le level select et en disposant d'un Landius bien boosté de le tuer directement dès le début du jeu ! Auquel cas, avant de mourir il sort une réplique du genre « vous avez triché... », et c'est l'écran de Game Over (ce qui est logique, puisque c'était le point de départ de l'histoire...)

Langrisser IV est ressorti sur Playstation deux ans plus tard mais hélas... Une déception dont je parlerai en détail un peu plus bas.

LANGRISSER V
(1998, SS – 1999, PS)

Nombre de missions: 35 + 5 cachées
Histoire : Le Royaume de Regenburg connaît de graves troubles intérieurs. Quelque part dans un laboratoire s'éveillent deux cyborgs : Sigma et Lamda. Surgissent alors deux personnages nommés Rainforce et Aizel qui les attaquent. Les deux cyborgs s'enfuient, abandonnant derrière eux un troisième cyborg devenu à moitié fou (Omega), et partent à la recherche de leur créateur, Gizaroff.

Comme le résumé peut le laisser présager, Langrisser V se passe en même temps que le IV. Ou plus exactement le début du V correspond à peu près aux 2/3 du IV. Les deux scénarios s'imbriquent donc l'un dans l'autre, la plupart des personnages du IV apparaissant dans le jeu, parfois avec un rôle important (comme Landius ou Maclaine), l'un d'eux (Langford) faisant même partie des personnages jouables. Seuls Ricky, Naar, et Listil (sacrilège !) ont complètement disparu, comme s'ils n'avaient jamais existé... On peut considérer le V comme le « second CD » du IV. Le voile est levé sur de nombreux points obscurs du IV, et même des autres épisodes (le III surtout). Pour connaître la suite des aventures de Landius et sa troupe, vous devez absolument jouer au V ! Si le scénario est inférieur à son prédécesseur, il n'en reste pas moins très bon, et permet de clôturer définitivement la saga.
De plus, on quitte l'heroic fantasy pure et dure pour un mélange fantasy/SF (il y en avait déjà un peu dans le IV mais c'est beaucoup plus marqué ici), à l'instar d'un Phantasy Star.
Les nouveaux personnages sont bien, mais on regrettera leur nombre vraiment limité, seulement six en tout, dont trois femmes, donc pour la partie séduction du jeu, le choix est quelque peu restreint... Toutefois, les chances de réussite sont bien plus élevées que dans le IV.
Ceci concerne tout le soft en général : on tient enfin un Langrisser d'une difficulté normale ! Même en se passant des codes, il est parfaitement possible de finir le jeu sans trop de problèmes. Il était temps que Masaya fasse quelque chose, on est au dernier épisode...

Clarette (à droite) est une lointaine descendante de Luna (III).

Le gameplay a été modifié, mais pas toujours dans le bon sens malheureusement. Les déplacements et les attaques peuvent maintenant se faire en diagonale. Dit comme ça, ça a plutôt l'air sympa. Seulement voilà, on avance par demi-cases et il est très difficile à l'écran de bien distinguer les limites de déplacement (celles-là étant en forme d'escalier [regardez les screenshots pour une meilleure compréhension]), et on est souvent obligé de s'y reprendre à plusieurs fois. Mais s'il n'y avait que ça encore... Certaines unités occupent plus de place que d'autres (les plus imposantes valent carrément quatre fantassins) Or, même parmi vos propres unités, vous allez souvent vous retrouver bloqué derrière les plus grosses. On se retrouve donc coincé sans pouvoir attaquer !

Les cavaliers prennent plus de place que les fantassins.
Pas pratique, ce système de demi-cases en escalier...

Autre ajout hasardeux, le nombre de cases disponibles pour le déplacement est supérieur aux possibilités d'attaque. Pour parler plus clairement, imaginez par exemple un personnage qui peut se déplacer de 10 cases, mais qui ne peut attaquer que s'il s'arrête sur l'une des huit premières ! Terriblement énervant. En contre-partie, on gagne un système de « hit and away », c'est à dire qu'on peut successivement avancer, attaquer, puis reculer ! C'est plutôt une bonne chose, qui permet d'éviter le sacrifice inutile de certaines unités. Mais cette nouveauté ne parvient pas à compenser la frustration trop fréquemment ressentie parce que l'ennemi est bien à votre portée de déplacement, mais pas d'attaque...
La compétence « double magie » fait son apparition. Elle permet, comme son nom l'indique, d'enchaîner deux sorts à la suite pour le même personnage. Très très utile, même si bien sûr on n'en dispose pas dès le début du jeu.
Autre nouveauté réjouissante, on peut utiliser simultanément (comprendre dans une même mission) deux types différents de soldats pour un même général, et leur nombre limite a été revu bien à la hausse. Il était relativement faible dans le IV (4 en moyenne), il a quasiment doublé ! Ceci permet enfin un jeu d'une difficulté plus que correcte, voire limite trop facile pour qui a déjà pratiqué un épisode antérieur.
Pour finir, on retrouve une caractéristique des 3 premiers volets, à savoir que chaque général se déplace en même temps que ses soldats, il faut avouer que c'est quand même plus pratique.

Le IV était déjà techniquement réussi, le V lui est à peine supérieur. Je trouve même qu'il y a moins de variété dans les décors. En revanche, les arrières-plans des scènes de combat sont plus beaux. Sinon on gagne de très beaux écrans-fixes, et le DA d'introduction est chouette, bien que malheureusement toujours relativement pixellisé.

C'est beau.
Là aussi, c'est du bon boulot.

De « simple » bon jeu pris à part, Langrisser V devient un excellent titre si on y joue dans la continuité du IV. Je regrette personnellement qu'il n'y ait qu'une seule route possible, même si en contre-partie le jeu est assez long. Six personnages, c'est également un peu léger. Ceci ajouté à un gameplay pas toujours des mieux pensés, font que la série s'achève de manière tout à fait correcte, mais pas en apothéose (contrairement aux Phantasy Star par exemple, dont l'épisode conclusif est fabuleux).

Histoire de ne pas léser les possesseurs de Playstation, Masaya a eu la bonne idée de sortir en 99 un coffret contenant les épisodes IV et V, baptisé sobrement Langrisser IV& V Final Edition.

Oui, mais.

L'éditeur a choisi d'unifier le système de jeu des deux épisodes. Seulement voilà, ils n'ont pas choisi le bon ! On se retrouve à jouer au IV avec le gameplay du V alors que le contraire eut été cent fois préférable ! Bonjour donc, les fichus !!#%& de déplacements par demi-cases et en diagonale... Toutefois, cela rend le jeu nettement plus facile (ce qui est la qualité première de ce portage).
Comme si ça ne suffisait pas, les musiques sont limite massacrées, les temps de sauvegarde plus longs (mais les chargements plus rapides lors des séquences d'attaque), les graphismes plus grossiers, et certaines unités ont été modifiées.
Ce Final Edition n'est pas un mauvais jeu en soi. Il présente quand même l'avantage de rendre la difficulté accessible au commun des mortels, et de permettre à ceux qui n'ont pas de Saturn de découvrir les joies de Langrisser. Il n'empêche que chacun des deux épisodes (le IV pour son gameplay et sa réalisation, le V juste pour cette dernière) est supérieur sur Saturn. Enfin, la version Play présente (de nos jours) un défaut rebutant : son prix. Le jeu ayant été tiré à peu d'exemplaires (puisque tous les fans de Langrisser possédaient probablement déjà la console de Sega...), il cote désormais dans les 60 euros. Pour le même montant, vous pouvez acheter les 4 CD de la version Saturn (puisque je rappelle que I et II tiennent sur un seul CD) + la console...
Je n'ai rien contre Sony mais il faut bien admettre que les Langrisser sont avant tout faits pour être joués sur des consoles Sega.

LANGUE RIT SŒUR ET GROS LANCEUR

Langrisser s'est donc achevé au cinquième épisode, sans vraiment laisser de possibilité de suite. Pourtant, Masaya a sorti deux volets supplémentaires.

Tout d'abord Langrisser Millenium en 1999 sur Dreamcast. Déjà, dites-vous bien que ce « jeu » n'a de Langrisser que de nom. Que ce soit le scénario, le monde, les personnages, le staff et le chara design (impensable ! Un Langrisser sans Urushihara !), et même le gameplay, ce Millenium n'a RIEN en commun avec les volets précédents. Mais mettons ce problème de coté, après tout il s'agit peut-être d'un excellent titre...
Si on reste dans le S-RPG, on est beaucoup plus proche d'un Ogre Battle, à savoir une carte où sont disséminées différentes forteresses qu'il faudra faire tomber les unes après les autres. Le jeu est en temps réel et les combats interactifs. Là où le bât blesse, c'est qu'il n'y a pas de scénario (c'est pas qu'il est mauvais, c'est qu'il est carrément inexistant), qu'on dispose d'un nombre ultra-réduit d'unités (8 en tout, joueur et CPU réunis !), que les combats sont proprement incompréhensibles, et que de toutes façons quelle que soit la stratégie employée, le résultat ne variera guère... Un habitué du genre finira par ailleurs le jeu en quelques heures à peine... Par décence, je ne parlerai pas des musiques. Bref, comme diraient nos amis anglo-saxons « this game s..cks ! ».

Ça change radicalement, n'est-ce pas ? Rendez-moi mes épisodes 2D !

Second essai avec Langrisser Millenium WS The Last Century sur Wonderswan (la 1ère, pas la Color) en l'an 2000. Si cette fois encore, le scénario ou le staff n'a rien à voir, on retrouve le système de jeu original, très proche des deux premiers épisodes. Bien sûr, l'écran monochrome n'est pas des plus réjouissants, mais le tout est très correct. Maintenant, il faut quand même avoir le courage de s'y mettre, parce que bon, en noir et blanc sur portable, bof quoi...

Pareil, aucun rapport avec Urushihara. Mais in-game, c'est déjà beaucoup plus « langrissien » !

Toutefois, l'équipe de Career Soft (Urushihara y compris), pour le compte d'Atlus, a donné naissance à une sorte de fils spirituel de Langrisser, d'abord sur PS (I seulement) puis PS2, j'ai nommé la série des Growlanser, qui compte (pour l'instant en tous cas) six épisodes, dont les II et III sont sortis aux États-Unis. Le jeu gagne plus de « liberté », il est par exemple possible de retourner dans un village déjà visité, à l'instar de Shining Force II. Il mélange aussi tour par tour et temps réel. En fait, on est bien plus proche du RPG que du S-RPG, les derniers épisodes en date étant d'ailleurs clairement catégorisés comme RPG. Une des marques de fabrique (si j'ose dire) de Growlanser est sa réalisation désuète, qui a une génération de consoles de retard... Maintenant, n'y ayant jamais joué, je ne peux guère en dire plus. J'ai juste cru comprendre qu'il s'agissait de jeux sympathiques, mais beaucoup moins marquants que les Langrisser.

Ça ne ressemble pas vraiment à du Langrisser.
Si si, on est bien sur PS2...

CONCLUSION

Langrisser est une série qui n'est clairement pas exempte de défauts, à commencer par sa difficulté monstrueuse. Elle n'en reste pas moins parmi les plus tactiques du genre, avec Super Robot Taisen (mais dans un genre radicalement différent certes). Si on me demandait par oùcommencer, je serais bien embêté pour répondre.

- Si vous ne voulez pas vous prendre la tête, alors foncez sur le V, le seul qui soit vraiment accessible, mais vous y perdrez beaucoup en références scénaristiques.
- Le I présente l'avantage d'être disponible en anglais sur MD, mais il est quand même un peu trop archaïque.
- Der Langrisser est un bon choix, d'autant plus qu'il a été adapté sur pas mal de machines différentes (même si la version Saturn est la plus complète).
- Le IV est le meilleur, mais également le plus dur.
- Le III n'est pas mauvais du tout, mais pas vraiment représentatif de la série.

Pour les plus fortunés, on conseillera l'achat de Langrisser Tribute, qui est une compilation sur Saturn, regroupant les cinq épisodes. Tirée à 20 000 exemplaires, c'est un bel objet de collection qui n'était disponible que sur réservation, et était livrée avec une télécarte et surtout un poster avec les héroïnes dénudées... (la réservation était interdite aux mineurs !!). En plus, les différents codes des jeux sont révélés dans la notice. Le hic, c'est qu'aujourd'hui, elle vaut grand minimum 100 euros... Perso, je me suis pris les épisodes séparément.

Langrisser Tribute.

Langrisser est une série qui restera dans l'ombre des grands noms du genre, tels que Shining Force ou Final Fantasy Tactics. Même au Japon, c'est quand même loin d'être une série hyper-populaire (je dirais même qu'elle est avant tout célèbre grâce à Urushihara, je connais d'ailleurs quelqu'un qui a acheté le jeu pour cette seule raison). Il n'empêche qu'elle méritait qu'on parle d'elle, et que je la conseille vivement à tous ceux qui sont à la recherche d'un véritable challenge.

Mes miens à moi (versions collector pour les III et IV).
LVD
(27 août 2007)
Sources, remerciements, liens supplémentaires :
Bonus : un AMV réalisé par mes soins avec les DA des 3 premiers épisodes :
http://www.dailymotion.com/video/x20q8e_amvlangrisser
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