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Warhammer 40 000 : Space Marine
Année : 2011
Système : Windows, Playstation 3, Xbox 360
Développeur : Relic
Éditeur : THQ
Genre : Action / Beat'em all
Par JPB (20 novembre 2023)

Dans mon article sur Space Crusade, je vous avais parlé de l'univers de Warhammer 40 000 : cette période glauque et atroce où tout l'univers est en guerre, pour la domination suprême. Humains (l'Imperium), Orks, Eldars, et forces du Chaos (pour n'en citer que quelques-uns) s'exterminent les uns les autres sur la moindre planète colonisable. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à lire l'article, ou au moins le début qui met tout ceci en lumière.

Space Crusade vous donnait l'occasion de diriger un groupe de plusieurs Space Marines explorant des Space Hulks, ces immenses vaisseaux surgissant du Warp (le domaine du Chaos), afin d'éliminer toute trace du Chaos qui pouvait y avoir élu domicile ; mais dans ce jeu, vous étiez en vue isométrique, éloigné de vos soldats. Les jeux dans l'univers Warhammer 40 000 sortis par la suite (Dawn of War, Dawn of War II et leurs innombrables extensions) proposaient eux aussi une vision du dessus de l'action, de manière à pouvoir gérer vos troupes. Du coup, certains pouvaient regretter de ne pas être vraiment au cœur de l'action.
Mais avec Space Marine, plus de souci : vous allez pouvoir mettre les mains dans le sang et les tripes jusqu'au coude.

L'écran d'accueil de Space Marine, starring le Capitaine Titus.

Quand le jeu commence, la toute première phrase qui s'affiche à l'écran reflète bien ce que je disais plus haut : "Dans les sinistres ténèbres d'un lointain futur, il n'y a que la guerre." L'Imperium détecte une force d'invasion Xenos (pour simplifier, tout ce qui n'est pas humain) sur Graïa. Cette planète est communément appelée "le Monde-Forge", ou "Manufactorum Ajakis" : l'Imperium y produit des Titans de classe Warlord. La valeur stratégique de cette planète est inestimable, il faut la récupérer à tout prix. Mais impossible d'y faire un Exterminatus ou toute autre attaque globale, car elle est trop importante et la population est nécessaire au fonctionnement de la fabrique. De même, y envoyer des troupes prendrait trop longtemps. Il ne reste plus qu'une solution : exécuter l'ordre Adeptus Astartes Ultra, y déployer un contingent d'Ultramarines.

Un superbe dessin d'un Ultramarine
en train de recharger son bolter.

 

Je rappelle que les Space Marines sont des guerriers créés à partir d'un clonage des Primarques, nés il y a des millénaires : soldats déjà de haut niveau, améliorés génétiquement, et incarnant la parole de l'Empereur. Les Space Marines sont adulés par les humains, qui voient en eux l'équivalent de super-héros - enfin, plutôt des anges exterminateurs - qu'on envoie quand les méthodes "traditionnelles" n'ont pas suffi. Il existe mille chapitres Space Marines, aux noms prestigieux tels que les Blood Ravens, les Iron Fist, les Black Templars... ou les Ultramarines. Chaque chapitre comporte mille hommes.

Dans cette histoire, c'est le vaisseau Fureur Descendante des Ultramarines qui arrive sur Graïa. On y fait la connaissance du capitaine Titus et de ses deux équipiers : le vieux briscard Sidonus et son apprenti Leandros. Leur mission : sécuriser l'usine de fabrication de Titans. Hélas, il semble que les Orks aient déjà anéanti toute la population et en tout cas, ils ont déjà pris possession des défenses antiaériennes. Le vaisseau est trop exposé aux tirs ennemis, et ce qui devait arriver arrive : le moteur tribord est touché, et il perd de l'altitude. Titus décide de descendre autrement pour empêcher la destruction du vaisseau : les trois Space Marines s'équipent chacun d'un jetpack, et ils sautent en marche.

Voltigeant entre les vaisseaux alliés et ennemis, les débris et les tirs, la première étape consiste à atterrir sur un des plus gros bâtiments Orks pour le détruire, ou du moins l'empêcher de continuer à faire des pertes parmi les forces de l'Imperium. Il y a de nombreuses "Peaux-Vertes" sur ce navire, et le combat commence.

 

On leur découpe le lard/Façon jambon d'Ork

Vous l'aurez compris, les Space Marines - et donc vous, capitaine Titus - vont devoir se frayer un chemin sur le Monde-Forge, pour d'abord empêcher l'immense canon de défense planétaire de faire autant de dégâts aux troupes encore présentes, puis pour empêcher les Orks de s'emparer de Titans - ou de la technologie permettant de les construire. Il faut savoir que les Orks ne sont pas très intelligents, mais certains d'entre eux (les Mékanos) ont un sens inné pour "konstruire des truks" qui ne devraient pas fonctionner vu leur état déplorable, mais qui fonctionnent quand même parce que les Mékanos croient dur comme fer qu'ils vont fonctionner - et ça suffit. Si les Orks mettent la main sur un Titan ou sur leurs plans de construction, les Mékanos ne seront pas capables de comprendre comment il marche, mais pourront le désosser et créer une version Ork tout aussi redoutable.

Ah oui, c'est vrai, il y a aussi cet appel de détresse lancé par l'Inquisiteur Drogan, il faut à tout prix le retrouver et l'aider. On ne plaisante pas avec l'Inquisition dans Warhammer 40 000.

Et je pense que vous l'aurez également compris, les Space Marines vont trancher dans le tas parmi les innombrables escouades d'Orks qui sont déjà en train d'envahir la planète. Il reste bien des troupes impériales "normales" sur le Monde-Forge, mais elles sont complètement dépassées par le nombre des ennemis et par le fait que ceux-ci ont pris le contrôle des défenses anti-aériennes, ce qui empêche tout soutien. Heureusement, la puissance et l'implacabilité des Spaces Marines ne sont pas une légende. Comme le disait l'Empereur de l'Humanité : "Ils ne connaîtront pas la peur, ils seront la peur", et si au début vous allez un peu tiquer en fonçant à trois au milieu d'une horde de plusieurs dizaines d'Orks, vous allez vite vous rendre compte que c'est la routine.

On pourrait croire que ça va bloquer, mais non, ça passe largement.
Comme pour toutes les images de cet article, cliquez sur une image pour une version plus grande.

Malgré tout, un Space Marine n'est pas indestructible. Ici, on retrouve le principe de séparation vie / bouclier, qu'on voit en haut de l'écran. La barre de vie rouge est entourée par le liseré jaune du bouclier : les premiers coups entament le bouclier, et quand il est complètement détruit, c'est la barre de vie qui diminue à son tour quand on est touché. Le bouclier se recharge automatiquement s'il ne subit pas de dégâts pendant un petit moment, mais il faut régénérer la barre de vie manuellement.

Et pour cela, il faut aller au contact. Le coup principal fait des dégâts sur les ennemis, et le coup secondaire les "assomme". Pendant qu'ils sont sonnés, il faut utiliser la commande spéciale qui permet de lancer une petite animation, en général assez sanglante, où Titus va littéralement hacher menu l'adversaire et récupérer sa vie, sachant que tout le temps que dure l'opération vous êtes invincible (tout ça ressemble beaucoup aux finish dans les nouveaux God of War).

Une fois découpé/haché/tranché/éviscéré (rayer les mentions inutiles),
cet Ork me permettra de recouvrir jusqu'à au moins 75% de points de vie.

L'idée est sympa, mais il y a deux problèmes. Le premier, pas trop grave, c'est qu'il faut retenir ses coups pour garder de la chair à canon près de soi afin de se soigner, et dans le feu de l'action, c'est parfois difficile. Le deuxième, plus embêtant, c'est qu'il est possible de prendre des coups avant de réussir à lancer l'animation du coup finish et récupérer de la vie, parce qu'il y a trop de monde autour de Titus et/ou parce que l'Ork qu'on essaie de "finir" est de l'autre côté d'une masse d'ennemis, et au final on meurt en voulant guérir...

Dans ce cas, submergé par le nombre, sans pouvoir se soigner, Titus succombe. Une des nombreuses citations du Codex Astartes, la Bible des Space Marines, est alors énoncée, rappelant à quel point le combat et le culte de l'Empereur sont au cœur des humains de cette époque : "La victoire s'obtient dans le sang. Le vôtre ou celui de l'ennemi." ; "Le sang des martyrs est la sève de l'Imperium." ; "Le devoir ne cesse que dans la mort." ; et LA devise des Ultramarines : "Et nous ne connaîtrons pas la peur !" Non, décidément, il ne fait pas bon vivre au quarante-et-unième millénaire...

Des p'tits trous, des gros trous, encore des gros trous

Titus peut transporter jusqu'à 5 armes en même temps : une arme de corps-à-corps, quatre armes de tir.

Il existe 4 armes de corps-à-corps :
- la plus standard (et la moins puissante) c'est le couteau. C'est un couteau pour un Space Marine, nous on appellerait ça une énorme machette ;
- la suivante (celle que je trouve la plus emblématique des Space Marines) c'est l'épée-tronçonneuse : Star Wars a son sabre laser, Warhammer 40 000 a son épée tronçonneuse. D'une plus grande portée et plus efficace côté dégâts, elle est à mon sens la plus polyvalente ;
- la hache énergétique, qui frappe encore plus fort, mais est un peu plus lente ;
- enfin, le marteau tonnerre est la plus puissante des armes au corps-à-corps, grâce au champ magnétique qu'il génère. Cependant, c'est la plus lente des quatre, et si on l'utilise on ne peut plus se servir que de deux armes de tir au lieu de quatre.
Une fois qu'on a débloqué toutes les armes de corps-à-corps, on trouve régulièrement des zones de stockage permettant de remplacer celle équipée par une des autres, en fonction de ce qui attend Titus.

L'épée-tronçonneuse.
Le marteau énergétique.

Concernant les armes de tir, il en existe plusieurs réparties en 4 emplacements :
- le pistolet bolt, arme de base pas excessivement puissante, mais aux munitions illimitées (il faut recharger régulièrement, mais on a toujours des munitions de réserve) ;
- le pistolet plasma, illimité aussi, mais qu'il faut laisser refroidir régulièrement ;
- le bolter, arme standard du Space Marine. Il est bien plus puissant que le pistolet, mais les munitions sont limitées à 300 (et ça part vite). Il évoluera en Bolter Kraken au cours de l'histoire, qui tire des balles plus efficaces ;
- le bolter stalker, équivalent du fusil de snipe ;
- le canon laser, qui fait de gros dégâts sur une petite ligne droite ;
- le fuseur, qui fait l'effet inverse : tout est vaporisé en un coup dans un cône proche du joueur ;
- le canon vengeur, qui tire jusqu'à 5 explosifs qui se fixent sur le sol, les murs, ou les ennemis, et qu'on peut faire exploser à volonté ;
- le lance plasma, version améliorée du pistolet plasma ;
- le fulgurant, en fait deux bolters associés qui donnent une puissance de feu phénoménale ;
- et n'oublions pas les 5 grenades à main qu'on peut lancer où on le souhaite.
On trouve régulièrement des munitions, en quantités limitées toutefois.
Les deux pistolets sont interchangeables quand on les trouve, le bolter reste toujours disponible, et les deux derniers emplacements peuvent être utilisés pour y stocker une des cinq autres armes à distance. Ce sont ces deux emplacements qu'on ne peut plus utiliser si Titus s'équipe du marteau tonnerre.

Je vous présente le Big Boss Grimskull, le chef de toutes les forces d'invasion Orks sur Graïa.

Il faut également parler du mode fureur. Plus on accumule de victimes, plus la jauge de fureur se remplit. une fois pleine, on peut activer le mode fureur, qui commence par une onde de choc qui repousse tout ennemi près de Titus, et qui continue par sa vie qui se régénère toute seule et un bullet time pour les armes à distance, tant que la jauge se vide. Très utile lors de situations désespérées, la fureur contrebalance le souci de soin parfois mal géré. Bien entendu, remplir la jauge est assez long, et la fureur ne dure pas très longtemps.
Par ailleurs, on récupère tout au long de l'aventure de quoi améliorer son équipement : le Halo de Fer qui double la capacité du bouclier, et les Sceaux de Pureté qui permettent, le premier d'emmagasiner de la fureur plus rapidement, et le second de rester dans ce mode plus longtemps.

C'est nous, les gars, les Space Mariiiiiines

Dans Space Marine, tout est moche, mais c'est voulu et bien réalisé. Les décors sont ravagés par les combats, aucun bâtiment n'est intact, les stuctures métalliques sont à nu, on trouve un nombre de cadavres au kilomètre carré que les ordinateurs de l'INSEE rejetteraient en bloc... Mais ce n'est pas seulement ça. S'il n'y avait pas eu de guerre, et qu'on se trouvait sur Graïa avant tout ceci, les panoramas n'en auraient pas été moins lugubres. Le style architectural Imperial est un mélange d'Art Déco et, disons, d'Art Cimetière. Non seulement les bâtiments sont immenses, tellement imposants qu'ils en sont intimidants, mais les détails sont systématiquement morbides et n'incitent pas à la joie de vivre. Bref, visuellement, Graïa est très réussie, on n'a qu'une envie : ficher le camp.

C'est grand, c'est haut, c'est glauque.

Les personnages sont eux aussi très travaillés, tant l'armure que les visages. Titus est un dur à cuire, ça se voit tout de suite, mais son visage irradie l'honneur et impose le respect, je le trouve vraiment réussi. Les autres humains sont eux aussi bien détaillés, que ce soit Sidonus, Leandros, mais aussi Mira ou l'Inquisiteur Drogan qu'on rencontre au cours de la campagne. On n'a pas beaucoup d'expressions faciales mais les Space Marines ne sont pas des comédiens, et le contexte ne se prête pas à raconter des blagues et se tordre de rire : là encore la réalisation est cohérente avec l'univers. Et quant aux Xenos, le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ont tous la gueule de l'emploi.

Les animations des personnages sont réussies. Un Space Marine est un tank humain. Quand il marche, on sent qu'il peut vous renverser sans y penser. Quand il court, l'écran tremble chaque fois qu'il pose le pied sur le sol, et quand on arrête de courir, il glisse un peu avant de s'immobiliser (avec cette masse et l'énergie cinétique, c'est comme arrêter un 38 tonnes, ce n'est pas instantané). Les mouvements standard avec les armes sont bien faits, ce sont surtout les phases de finish qui sont travaillées : on a une combinaison entre l'arme au corps à corps utilisée et l'ennemi charcuté, ce qui n'est déjà pas si mal - même si j'ai eu l'impression que c'est toujours la même animation qui est jouée pour chaque combinaison, fait reproché au God of War de 2018. Mais bon, en 2011, c'était un joli tour de force.

Sidonus.
L'inquisiteur Drogan.

Le son est lui aussi réussi. Les bruits lointains de bataille, toujours présents, servent de fond aux échauffourées plus dynamiques. Le tir des armes à distance, le bruit - réjouissant, il faut l'avouer - de l'épée-tronçonneuse quand elle tranche un ennemi, les cris des Orks ("À mort les Space Marines !"), tout est bien calibré pour aider l'immersion. Si jamais on est perdu, un repère visuel aide à retrouver son chemin, mais le bruit de la prochaine arène est lui aussi parfaitement audible.
La musique est plus traditionnelle, on sent bien le space-opera, sur un mode mineur évidemment. Mais j'avoue que je préfère l'écouter en dehors du jeu, pendant les combats je n'y faisais pas vraiment attention.
Une remarque sur les voix françaises. Titus est doublé par le regretté Marc Alfos, dont la carrière de doublage est phénoménale (c'est lui Atlas dans Bioshock, Mario Auditore dans les Assassin's Creed II...) et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est parfait dans le rôle. Leandros est doublé par Jérôme Pauwels, le Second Lieutenant Mira par Sybille Tureau, et l'inquisiteur Drogan par Gabriel Le Doze. Je n'ai pas réussi à trouver qui double Sidonus.

Marc Alfos.
Jérôme Pauwels.
Sybille Tureau.
Gabriel Le Doze.

Tout est Chaos, à côté

Space Marine est un jeu de combat. Comme des jeux du genre Darksiders, mais proposant moins d'actions possibles : ici, pas de plate-formes, pas d'énigmes. En même temps, vu l'univers dans lequel on évolue et le personnage qu'on incarne, il aurait été plutôt ridicule de lui proposer de faire de la grimpette ou de passer des heures à tourner des roues ou des cadrans. Space Marine se concentre sur un seul point : le combat. On commence doucement, on apprend les mouvements, les tirs, les options avec les différentes armes, comment se soigner... et le challenge augmente progressivement. Mais tout au long du jeu, en suivant la campagne, on ne fera rien d'autre. Du combat, point. Les deux équipiers aident un tout petit peu lors des rencontres, mais ils sont plus là pour l'ambiance et c'est vous qui fournissez le plus gros du boulot.

Du coup, il est reproché au jeu d'être très répétitif. Pour resituer les choses dans leur contexte, en 2011 on n'avait pas encore eu de jeu de l'univers de Warhammer 40 000 qui soit un beat'em all, et comme cet univers avait un énorme potentiel, l'idée de base était très bonne. Mais il n'en reste pas moins qu'on progresse d'une arène à l'autre, en passant par des couloirs (de vrais couloirs, ou des zones étroites à l'extérieur qui sont des couloirs déguisés). De temps en temps, un servo-crâne flottant est caché dans une anfractuosité, ce qui oblige pour le trouver à ne pas suivre immédiatement le chemin principal (même si on est loin de véritables zones optionnelles indépendantes), et le collectionner permet d'écouter un morceaux d'un journal ou d'un rapport qui vient ajouter des détails sur ce qui s'est passé. Il y en a 48 à dénicher, et l'ajout d'informations est intéressant, mais on peut très bien finir le jeu en fonçant sans en ramasser un seul.

Un sarcophage contenant une amélioration.
Les Orks ont surgi de terre dans ces foreuses.

De temps en temps, sur une petite partie d'un niveau, Titus récupère un jetpack. Il est alors possible d'avancer dans les arènes suivantes en "volant", mais pour être plus réaliste ce sont juste de grands sauts. On peut dans une certaine mesure viser où on veut retomber, par exemple sur un groupe d'ennemis pour les assommer, mais il ne faut pas s'attendre à de vraies séquences de vol. Ces phases sont quand même amusantes et changent un peu le gameplay. Ou d'autres fois, on doit tirer au bolter lourd sur des cibles, et au final ce bolter lourd peut être arraché de son support pour être utilisé de la même manière que le bolter.

Une dernière chose à propos du gameplay. On ne sauvegarde pas quand on veut, je jeu active automatiquement un checkpoint avant d'entrer dans une arène. Même si on n'est pas dans un Soulsborne, certains passages risquent de vous bloquer plusieurs fois, en vous ramenant au checkpoint précédent. Heureusement, ils sont relativement proches les uns des autres et on n'est pas pénalisé par la perte d'éléments quelconques (mieux, on repart avec bouclier et vie au maximum).

Conclusion

Alors, au vu de tout ça, est-ce que Space Marine est un jeu intéressant ?
Il n'y a pas de réponse facile. Certains trouveront que ne pas avoir de phases hors-combat est un avantage (si ça se trouve, ces mêmes personnes détestaient justement les étapes d'énigmes à la Portal dans Darksiders, allez savoir), et d'autres regretteront de passer leur temps à courir - tirer - courir - tirer.

Le Titan Invictus.

Pour ma part, je pense que l'univers de Warhammer 40 000 est tellement glauque que la seule chose qui puisse se passer, c'est de plomber toutes les créatures qui vous tombent dessus, et de toute façon il n'y a pas de place pour faire autre chose. Si on accepte de jouer le jeu, et de s'immerger dans cet univers, alors ces choix sont logiques. La moindre planète est le théâtre de combats intenses, et sur Graïa ça se voit tout de suite. Comme je le disais plus haut, tout est détruit, pour aller quelque part il faut se faufiler dans d'étroits passages, vu que le chemin direct est bloqué par des décombres ou des crevasses... Les forces ennemies attaquent sans répit, on ne peut qu'avancer et les combattre. Oui, je trouve le jeu réussi malgré, c'est vrai, certaines longueurs dans les "vrais" couloirs monotones - et comme j'en parlais plus tôt, le fait que se soigner est des fois assez aléatoire.

Il existe un mode multijoueur, auquel je n'ai jamais joué. Je ne sais pas du tout ce qu'il vaut. Du coup je préfère ne pas en parler ici.

Si vous voulez en savoir plus sur l'univers de Warhammer 40 000, en plus du résumé dont je vous ai parlé au début (voir Space Crusade), j'ai récemment découvert une playlist bien racontée et fort intéressante à cette adresse. Si vous voulez vraiment comprendre à quel point l'humanité vit des heures abominables, regardez au moins la première vidéo. Le 41ème millénaire est une horreur absolue.

En tout cas, astiquez votre armure et priez l'Empereur : Space Marine II arrive...

Space Marine fut testé (liste non exhaustive) :
- sur JeuxVideo.com (12/20), test dispo ici ;
- sur Gamekult (6/10), test dispo ici ;
- sur Gameblog (6/10), test dispo ici.

JPB
(20 novembre 2023)