Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Djib (04 août 2002)
Alors que les simulations de commandos antiterroristes font désormais la fortune de certains éditeurs, il est important de souligner qu'Infogrames avec son Opération Jupiter fut le pionnier. Swat de Sierra, Rainbow Six et Rogue Spear d'Ubi Soft, ou encore Counter Strike sont autant de jeux qui vous mettent dans la peau de ces troupes d'élites américaines prêtes à intervenir dès qu'une situation l'exige. Mais en 1988, c'est dans la peau d'un gendarme français de l'unité du GIGN (licence officielle) qu'il vous revient de neutraliser les otages. Pour une fois qu'on incarne un héros bien de chez nous ! Une prise d'otages vient d'être commise dans une ambassade. Des terroristes très dangereux et déterminés menaçent d'exécuter l'ambassadeur si leurs revendications ne sont pas écoutées et mises à exécution. Le gouvernement décide alors d'envoyer le GIGN sur cette mission. Le soft se découpe en plusieurs phases de jeu, correspondant aux différentes étapes de l'intervention d'une équipe du GIGN. Placement des snipersAinsi au début de la mission (qui est invariablement la même) vous devez placer vos trois snipers aux alentours de l'ambassade. La séquence se présente sous la forme d'un scrolling horizontal où vous dirigez vos hommes, un par un, dans la pénombre. Il vous faut faire preuve de furtivité et éviter les projecteurs des terroristes car une fois pris en pleine lumière c'est le tir aux canards ! Vous disposez de quelques mouvements (course, roulade) et surtout de la possibilité de vous mettre à l'abri derrière une porte, une fenêtre ou un muret. Sécurisation des fenêtres pour interventionVos hommes (restants) en place, c'est une séquence de sniper qu'il faudra maîtriser. Cette fois à travers la lunette de votre fusil, vous devez sécuriser une zone par laquelle vous pourrez intervenir en rappel. Il faut scruter les fenêtres de l'ambassade (3 façades, chacune disposant de 3 étages et de 3 fenêtres par étage) jusqu'à trouver une pièce tranquille, ou bien faire le ménage complet de ses occupants. En parallèle, du toit de l'ambassade vous lancez alors vos hommes en rappel jusqu'à la fenêtre préalablement sécurisée. Si les snipers ont bien fait leur boulot, votre homme brise les carreaux et se retrouve dans la place en toute sécurité. Intervention dans l'ambassadeLa séquence suivante est la dernière de la mission. Désormais vous contrôlez vos hommes dans l'ambassade à travers une vue en fausse 3D. Vous pouvez passer d'un homme à un autre par les touches de fonction et vous disposez d'autant d'hommes que vous avez réussi à faire entrer dans le bâtiment. Le déplacement se fait case par case, comme dans Dungeon Master. Une carte vous permet de vous repérer dans les différents niveaux de l'ambassade et vous indique la présence de vos ennemis (la version PC en CGA 4 couleurs était plus difficile car elle ne permettait pas de distinguer les otages des terroristes sur cette carte !). Il faut alors nettoyer la zone sans commettre de bavure sur la personne des otages. Bien entendu la misson est chronométrée par l'ultimatum des terroristes. Fin de la missionLorsque tout est terminé, le briefing de fin de mission apparaît comme la Une d'un journal, annonçant en gros titre "Bavure à l'ambassade" ou bien "Succès retentissant du GIGN". Le ton du titre est bien franchouillard. On reconnaît les uniformes familiers des gendarmes, leurs estafettes et autres R18, ainsi que les décors des quartiers chics parisiens. La principale qualité d'Opération Jupiter est de proposer un gameplay varié dans une mission cohérente et empreinte de réalisme. Le principal défaut est de proposer une seule et unique mission de prise d'otages en ambassade. Opération Jupiter est donc un précurseur dans la vague de titres action/infiltration à la Rainbow Six. Les éléments de son gameplay sont désormais, technique aidant, directement intégrés dans une vue à la première personne. Les développeurs avaient astucieusement contourné les difficultés techniques pour proposer un soft varié. La réalisation très satisfaisante proposait une animation très bien rendue notamment lors des premières phases du jeu, la partie en 3D fil de fer étant moins impressionnante. C'est l'équipe du studio EDEN d'Infogrames qui réalisa ce soft (Ils sont à l'origine de Nord & Sud, V-Rally et des horreurs comme les Schtroumpfs ou Tintin) et lui donnèrent même un semblant de suite avec Alcatraz en 1992. À noter que la version américaine distribuée par Mindscape se nomme Hostages. Eh oui, le GIGN ne bénéficie pas d'une notoriéte internationale... Envie de réagir ? Cliquez ici pour accéder au forum |